Projet de décret portant diverses dispositions relatives à la procédure d’autorisation environnementale, à la planification et à la gestion de la ressource en eau
Consultation du 15/05/2023 au 07/06/2023 - 210 contributions
Ministères
Aménagement
du territoire
Transition
écologique
Consultations publiques
Ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation
Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche
Consultation du 15/05/2023 au 07/06/2023 - 210 contributions
Commentaires
- année sèche : pas assez de volume d’eau lâché par rapport au contractualisé pour assurer une irrigation correcte tout au long de l’été (réserve remplie 1 année sur 3)
- année humide : volume prélevé inférieur au volume contractualisé pour cause de besoin moindre De plus le changement climatique a déjà augmenté cette disparité. L’aval agricole nous demandent de plus en plus de légumes, fruits, semences, céréales ou protéoléogineux de qualité …. qui demande une irrigation de qualité pour assurer des productions suffisantes et au qualités organoleptiques reconnues Les projets de territoire ont été créés pour répondre a ces problèmes en prenant en compte tous les acteurs du territoire. Les remettre en cause en imposant un énième décret est tout simplement inconcevable. Les visionnaires qui élaborent ce genre de proposition arrivent, à terme, a augmenté notre dépendance au importation des denrées agricoles et exportent ainsi les conséquences environnementales hors de nos yeux, de nos champs de décision et, croit il, de nos consciences. Ce n’est pas en stigmatisant les paysans français que nous sauveront la planète.
Avis défavorable du SYNDICAT : Organisation de valorisation des étangs entre Vosges et Jura, le 6 juin 2023 à 09h28. C’est anti-agronomique tout simplement. C’est aussi anti-environnemental car une autorisation basée sur une moyenne ne tient absolument pas compte de l’état des milieux naturels. Le monde scientifique est d’accord sur le fait que chaque étang est unique, qu’il s’agit de zones riches en biodiversité. Sans étang : point de biodiversité, point de stockage de l’eau hivernal, point de recharge des nappes phréatiques, point de rétention ni épuration des polluants par un effet lagunage (micropolluants, nitrates, phosphates…), point de carbone (étude suisse), point de stockage d’eau pour d’autres usage (irrigation, maraichage…), point d’activité de loisir (pêche, chasse…) à 80% en zone rural dont la majorité constitue la seule activité du village, point de zone de ponte pour les batraciens, point de repos ni nidification pour les oiseaux migrateurs etc.
Qui plus est ces étangs font partie de l’histoire et du patrimoine de nombreuses régions et devraient à ce titre être protégés.
Détruire les étangs, c’est détruire un paysage façonné depuis des siècles au nom d’une idéologie faussement « écologique ».
Nous sommes dans la contradiction permanente : interdiction de vidanger ou de remplir nos étangs quand la pluviométrie le permet mais les effacer c’est fortement conseiller/nos étangs consomment trop d’eau mais sans étangs pas de réserve d’eau,…
Les exemples sont très nombreux, beaucoup de thèses vont dans ce sens mais de la même manière nous ne sommes presque jamais dans les groupes de travail et les intégrer et une bataille que nous perdons trop souvent.
La biodiversité ne se "décrète" pas.
C’est l’action sur le terrain qui préserve et renforce la biodiversité. Pas les décrets élaborés par une administration hors sol.
Tant que l’administration persistera à ne pas écouter les personnes qui oeuvrent sur le terrain au quotidien, sa production réglementaire sera déconnectée de la réalité.
Les contraintes qui pèsent sur les exploitants de piscicultures extensives s’alourdissent encore. Ce décret va favorisation la disparition d’étangs et de la biodiversité attachée à ces zones humides.
Pour reprendre un verbiage à la mode à Paris, c’est un écocide programmé par vos soins.
Chambres d’agriculture France est défavorable à l’encadrement des prélèvements dans la limite de la moyenne des prélèvements annuels effectivement réalisés sur les 10 dernières campagnes (article 8), qui n’est pas adapté aux besoins agricoles et aux variations climatiques.
En effet, selon le contexte climatique, les prélèvements peuvent être très différents d’une année sur l’autre (par exemple, valeurs très hautes en 2020 mais très basses en 2021), ce que l’encadrement par une moyenne ne permet pas de prendre en compte.
En outre, les dispositions proposées retiennent les volumes réellement prélevés et non les volumes autorisés. Or, les volumes prélevés doivent toujours être inférieurs aux volumes autorisés, qui sont des volumes maximaux.
Ainsi, autoriser la moyenne des volumes prélevés revient à diminuer considérablement les volumes autorisés. Cela pourrait conduire les agriculteurs à sur-irriguer pour conserver des valeurs élevées de prélèvement, et donc une moyenne suffisamment haute, ce qui est contradictoire avec l’objectif de sobriété.
Par ailleurs, encadrer les AUP par une moyenne des prélèvements effectués sur chaque point de prélèvement n’est pas pertinent pour l’activité agricole. Cela ne prend pas en compte la rotation des cultures, qui implique des besoins en irrigation très variables d’une année à l’autre. Il peut également être difficile d’obtenir des données par point de prélèvement.
Enfin, la note explicative accompagnant le projet de décret fait référence à des décisions jurisprudentielles qui seraient cohérentes avec l’article 8. Il convient néanmoins de rappeler que la cour administrative d’appel de Bordeaux dans une décision n°21BX01326 et 21BX01415 du 21 décembre 2021, a décidé « qu’il résulte de l’instruction qu’un plafonnement des prélèvements autorisés à la moyenne des prélèvements annuels effectivement réalisés sur chaque point de prélèvement n’est pas possible en l’absence de données connues par l’Etat et le syndicat Irrigadour sur la consommation antérieure par points de prélèvement ».
- l’année climatique moyenne n’existe pas,
- Seuls 30 à 40% des surfaces en Fruits et Légumes sont irrigables, ce qui constitue déjà aujourd’hui un risque important pour les producteurs et les filières locales
- les haricots (comme les pois, …) sont récoltés à un stade immature. Un stress hydrique au moment de la floraison entraine une baisse de la qualité (grain, fil, …), ce qui se traduit par des irrigations très variables selon l’année, la date de semis, la zone pédoclimatique. La sécurisation des Fruits et des Légumes par de l’irrigation est une pratique couteuse qui nécessite souvent un surdimensionnement des réseaux afin de garantir des rotations longues (baisse de la pression sanitaire). Même si des progrès sont encore possible, la rareté relative de l’eau implique une gestion sobre de prélèvements. Vouloir les réduire sur ces cultures spécialisées pourrait conduire bon nombre de producteurs à se détourner de ses productions alimentaires si les contraintes portant que l’assurance « récolte/qualité » qu’est l’irrigation étaient accentuées.
Complètement défavorable à ce projet de décret en particulier concernant l’article 8 qui encadre dans un arrêté les prélèvements ou leurs autorisations basées sur une moyenne de consommation sur 10 ans. Cette disposition est contre toute logique de bonne gestion des besoins des cultures. C’est anti-agronomique tout simplement. C’est aussi anti-environnemental car une autorisation basée sur une moyenne ne tient absuloment pas compte de l’état des milieux naturels. Là où ce projet de décret est aussi complètement inadmissible, c’est que la moyenne, donc l’attibution, s’applique sur chaque point de prélèvement : avec les difficultés rencontrés dans la dernière réforme de la PAC sur les aspects de rotations des cultures, on en remet une couche suppléméntaire ici. En effet, cela deviendra complètement "ingérable" lorsqu’il y a plusieurs points de prélèvements et/ou plusieurs natures de ressources sur les exploitations.
Je ne connais pas les raisons qui poussent les personnes à écrire ce genre de chose, mais en terme de gestion de l’eau, de gestion des mileux naturels, ce projet est catastrophique. Cela fait plus de 30 ans que nous gérons l’eau dans notre territoire (Sud Vendée) avec l’ensemble des acteurs avec des très bons résultats mais SANS ce genre de mesures inéfficaces, inopérentes, et impossible à mettre en oeuvre (Calcul impossible à faire avec les points de prélèvements partagés à plusieurs exploitations).
Il faut impérativement retiré ce projet de décret ! Merci.
En tout premier lieu il est nécessaire de signaler que ce décret et notamment l’article 8 auront des conséquences importante sur l’agriculture. Dans ce cas comment est il possible que le ministère de l’agriculture ne soit pas signataire ? La volonté de suprématie de l’environnement sur la gestion de l’eau se fait au détriment de ceux qui l’a fond au quotidien et notamment les agriculteurs par leur OUGC. Un tel passage en force, en catimini, est totalement surréaliste.
De plus, l’instauration de la gestion collective par les OUGC est remise en cause par l’article 8 qui retourne sur une gestion individuel. De même, la définition d’un volume prélevable doit suivre une procédure bien codifiée comme précisé dans le décret de juin 2021, on voit ici qu’il n’y a pas respect de cohérence et que l’utilisation de jugements utilisant une mesure arbitraire l’est dans une idéologie de restriction.
Ce principe est totalement hors sol car il n’y a aucune étude de l’impact d’une telle mesure. C’est la négation de la réalité terrain, où le volume attribué n’est qu’une borne haute. Celui ci n’est quasiment jamais atteint car la gestion par les milieux avec les indicateurs sur les débits et les piézomètres est le juge de paix.
Enfin, plafonner à la moyenne revient a pénaliser le plus ceux qui ont fait le plus d’efforts d’économies, en plus d’être une mesure inadaptée, c’est une mesure injuste.
Pour toutes ces raisons l’article 8 doit être supprimé, et à minima être réécrit en concertation avec les représentant des OUGC et de la profession agricole.