Projet d’arrêté suspendant la chasse de la barge à queue noire en France métropolitaine pour la saison 2022-2023
Consultation du 02/07/2022 au 22/07/2022 - 4167 contributions
La Barge à queue noire (Limosa limosa) est actuellement classée « vulnérable » sur la liste rouge française et « quasi-menacée » sur la liste rouge mondiale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle fait l’objet d’un plan international dans le cadre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique- Eurasie (AEWA). Ce plan a été renouvelé en décembre 2018 pour une période de 10 ans et prohibe la chasse dans l’ensemble des pays signataires.
Afin de tenir compte de ce plan et de l’engagement français en matière de protection des espèces protégées, la chasse a été suspendue sur le territoire national à trois reprises de 2008 à 2013, de 2015 à 2018, de 2019 à 2021. Cette dernière période ayant été prolongée jusqu’au 30 juillet 2022 par arrêté du 12 juillet 2021 relatif à la chasse de la barge à queue noire en France métropolitaine.
Considérant le renouvellement en décembre 2018 du plan international de l’AEWA pour une période de 10 ans, seule une révision de ce plan permettrait d’examiner la possibilité de chasser des individus de la sous-espèce islandaise qui se trouverait dans un meilleur état de conservation que celle néerlandaise.
Il est donc proposé de suspendre par arrêté ministériel la chasse de la Barge à queue noire pour la saison cynégétique 2022-2023.
Ce projet a fait l’objet d’un vote défavorable lors du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (comité consultatif rassemblant des représentants de chasseurs, des acteurs scientifiques et associatifs) du 1er juillet 2022.
La synthèse de la consultation du public, les motifs de la décision seront publiés en bas de page, ainsi que les textes publiés au Journal officiel de la République française.
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Commentaires
Je tiens à déposer un AVIS EXTRÊMEMENT FAVORABLE pour le projet d’arrêté visant à SUSPENDRE LA CHASSE DE LA BARGE À QUEUE NOIRE pour la saison 2022-2023. CE QUI APPARAÎT COMME UN MINIMUM.
En effet, la Barge à queue noire (Limosa limosa) est actuellement classée « VULNÉRABLE » sur la liste rouge française et « QUASI-MENACÉE » sur la liste rouge mondiale de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). TOUT EST DIT : LA BARGE À QUEUE NOIRE DOIT DONC ÊTRE ABSOLUMENT PROTÉGÉE.
De plus, elle fait l’objet d’un plan international dans le cadre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique- Eurasie (AEWA). Ce plan a été renouvelé en décembre 2018 pour une période de 10 ans et prohibe la chasse dans l’ensemble des pays signataires.
Qu’est-ce que cela signifie ? Que comme d’habitude, chacun est sensé respecter la loi à l’exception des chasseurs et de leurs acolytes qui sont au-dessus des lois et peuvent tuer qui bon leur semble en toute impunité ?
Eh bien non, conformément à l’Accord signé sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie AEWA, le moratoire sur la chasse de la barge à queue noire doit être prolongé jusqu’en DÉCEMBRE 2028 MINIMUM.
DE PLUS, AVEC LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LE STRESS HYDRIQUE, CE MORATOIRE DOIT ÊTRE ENVISAGÉ COMME DÉFINITIF.
La CNCFS s’oppose à ce projet d’arrêté, quel scoop, que des chasseurs qui sont juge et partie et dont l’avis par conséquent ne peut être considéré comme valide. Seul leur plaisir de tuer compte, s’il ne reste plus d’oiseaux, pas grave, on fera des élevages et de la grippe aviaire, où est le problème ? STOP.
Les chasseurs répètent à l’envi « les chasseurs favorisent l’habitat » ah, comme toujours ils font mieux que Dieu lui-même, les chasseurs font-ils pleuvoir ? Les chasseurs peuvent-ils empêcher la pénétration des pesticides dans le milieu naturel ? Non, les chasseurs ne contrôlent rien, ils ne font que tuer et doivent être remis à leur juste place de façon urgente dans les instances décisionnaires quant à la biodiversité par la présence effective d’associations de protection de la nature.
Et de préférence avant que les citoyens excédés ne se chargent de les sortir des commissions qu’ils phagocytent.
AVIS FAVORABLE au projet d’arrêté visant à suspendre la chasse de la barge à queue noire pour la saison 2022/2023.
"Ce plan a été renouvelé en décembre 2018 pour une période de 10 ans et prohibe la chasse dans l’ensemble des pays signataires."
Il prouve que contrairement à ce que certains affirment ici, la protection des oiseaux est une préoccupation internationale, et il serait valorisant que la France montre l’exemple.
Or une seule année de suspension de la chasse est nettement insuffisante pour assurer sa survie définitivement et je demande donc d’envisager un moratoire qui couvre la totalité de la période de l’accord, soit jusqu’en 2028.
Un engagement est un engagement et doit être tenu.
Accessoirement, je vous demande aussi de revoir la composition des commissions de la chasse et de la faune sauvage, déséquilibrées en ce qu’il y a 25 chasseurs pour 3 représentants d’associations de sauvegarde de la nature dont l’avis, du coup, n’est jamais communiqué par les Préfets lors des consultations publiques.
Les représentants de l’Etat doivent-ils toujours céder aux lobbies au détriment de l’intérêt général ?
Il nous faut voir les choses différemment aujourd’hui. C’est URGENT.
Avis défavorable : Interdire la chasse, c’est démobilisé les véritables passionnés de la nature qui œuvrent quotidiennement et bénévolement au maintien et à l’aménagement des biotopes, donc au développement de la faune et la flore sauvage.
Ce serait donc contre productif : maintenir la chasse, c’est sauver la nature !