Projet d’arrêté autorisant à titre expérimental dans le département des Landes l’emploi de chevrotines pour le tir du sanglier, en battues collectives, et pour la période se terminant le 31 mai 2023
Par lettre du 5 mai 2022, la fédération départementale des chasseurs des Landes a demandé à l’Etat la prolongation de l’expérimentation permise dans le département des Landes par l’arrêté du 14 septembre 2018 autorisant à titre expérimental dans le département des Landes l’emploi de chevrotines pour le tir du sanglier, en battues collectives pour la période qui s’est terminée le 1er juin 2022.
L’arrêté permettra l’emploi de la chevrotine pour la chasse aux sangliers en battues collectives avec un nombre minimal de sept participants. En outre, seules les chevrotines comprenant vingt-et-un grains, dont le diamètre des grains est compris entre 6,20 mm et 6,30 mm et sans billes d’acier, pourront être employées. Il est précisé également que lors du tir, la distance entre le tireur et l’animal ne devra pas excéder quinze mètres.
L’emploi de la chevrotine au cours des battues collectives devra être renseigné sur un registre spécial par le responsable de la battue. Un bilan des prélèvements, accompagné d’analyses, en termes d’efficacité et de sécurité de la mesure devra être transmis aux services de l’Etat.
Dans son rapport final d’avril 2022, la fédération départementale des chasseurs des Landes a précisé que 15 276 sangliers ont été tués sur la période 2018/2021 dont 52% à la chevrotine. Il est constaté également une accélération de l’augmentation des prélèvements sur chaque période d’autorisation de la chevrotine en lien possible avec l’augmentation de la population de sangliers. En l’espèce, la fédération considère que la chevrotine demeure la munition la plus efficace pour le prélèvement d’un sanglier.
En conséquence, il est proposé d’autoriser, par arrêté, à titre expérimental dans le département des Landes l’emploi de chevrotines pour le tir du sanglier, en battues collectives pour une nouvelle période qui se terminera le 31 mai 2023. Cette durée est conforme au dernier alinéa de l’article 4 de l’arrêté du 1er août 1986 relatif à divers procédés de chasse, de destruction des animaux nuisibles et à la reprise du gibier vivant dans un but de repeuplement.
Ce projet a fait l’objet d’un vote favorable lors du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (comité consultatif rassemblant des représentants de chasseurs, des acteurs scientifiques et associatifs) du 20 juillet 2022.
La synthèse de la consultation du public, les motifs de la décision seront publiés en bas de page, ainsi que les textes publiés au Journal officiel de la République française.
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Commentaires
Président de l’UNUCR, je positionne notre association défavorablement quant à l’usage de la chevrotine, dans les Landes pour ce projet, mais partout ailleurs également
Cette munition blesse sans laisser d’indices visibles, elle est régulièrement mal utilisée avec des tirs régulièrement à des distances trop importantes, mal évaluées
Cette munition non expansive perd rapidement de son efficacité par perte d’énergie, et blesse régulièrement
Les animaux blessés sont alors victimes au mieux d’abscès, et au pire ils succombent après parfois des jours de souffrance et d’agonie
Forte de 42 ans d’expérience dans la recherche du gibier blessé, avec à l’heure actuelle 30 000 interventions par an, notre base de plus de 300 000 fiches établit un manque cruel de recherches sur ce type de blessures, seulement 127 interventions en 10 ans pour toute la France, 21 pour la saison cynégétique 21-22, dont 10 dans les Landes, avec un taux de réussite de 14 %, là où les blessures par balle sont à 45 % de réussite.
Un manque d’appels dû à l’absence d’indices visuels, une réaction de l’animal peu perceptible, et un faible taux de réussite dû à des blessures pas suffisamment immobilisantes.
AVIS TRES DEFAVORABLE
Pour car cela permettra de réguler plus efficacement les sanglierS
et permettra de faire baisser les dégâts des sangliers.
Entièrement d’accord pour l’utilisation de la chevrotine.
S’il est vrai que la chevrotine peut être efficace dans la régulation des sangliers, à condition qu’elle soit utilisée à très courte distance, j’estime que ses inconvénients surpassent largement ses intérêts.
Je suis suffisamment âgé pour rappeler les raisons qui ont conduit à son interdiction : munition dangereuse du fait des ricochets des ballettes aux trajectoires aberrantes, munition qui blesse souvent sans tuer, avec pour conséquence un animal qui va "crever" à grande distance, des jours après, parce qu’il n’aura pas été recherché par un chien de rouge, en l’absence d’indices de blessure, donc supposé "loupé".
D’autre part, on se dirige dans les prochaines années vers une interdiction du plomb dans les munitions de chasse. Pourquoi alors réautoriser une munition qui sera de nouveau interdite à court terme ? ! Et si on remplace le plomb par un matériau plus dur (acier, cuivre, tungstène…), alors le risque de ricochets sera démultiplié. Qui va alors vouloir endosser la responsabilité des accidents prévisibles ?
Respecter les distances de tir et bon pour la sécurité
La chevrotine cumule deux inconvénients majeurs :
• une forte dangerosité pour l’homme et son environnement
• une forte propension à blesser le gibier sans le tuer.
Ce constat est étayé par une expérience collective documentée du temps de son utilisation libre et par de nombreuses études rigoureuses menées par différents organismes dont notre association.
L’ONCFS a mesuré en 1982 des dispersions directes allant jusqu’à 45° en sortie du canon. Lors d’une étude menée en 2014, l’ANCGG a mesuré des ricochets de plus de 70° par rapport à l’axe initial. Ces phénomènes ont été également reproduits lors d’expérimentations effectuées au banc d’épreuves de Saint Etienne. Ces ricochets dépassent ainsi fréquemment l’angle de 30° considéré comme angle de sécurité indispensable à la chasse.
Les ouvrages cynégétiques des référence publiés au XXème siècle, lorsque la chevrotine était largement utilisée, mentionnent la part importante de grand gibier blessé et non retrouvé lors de tirs à la chevrotine. Cette faible létalité a été confirmée par différentes études de dispersion/pénétration effectuées entre autres par l’ANCGG en 2009. Ces différentes expérimentations concordantes ont conduit à limiter officiellement à 15 mètres la distance de tir lors de l’expérimentation dans les Landes.
Enfin, l’interdiction prochaine au 15 février 2023, de l’emploi mais aussi du port de munitions à grenaille de plomb à moins de 100 mètres des zones humides, quel que soit le gibier chassé, et la démarche en cours visant à interdire l’usage général du plomb à la chasse remettent en cause l’intérêt de poursuivre l’expérimentation de cette munition tout comme celui d’envisager la libéralisation de son usage dans d’autres départements.
Il est également utile de rappeler que les pays de la communauté européenne ont interdit chacun, spontanément et depuis longtemps, l’usage de la chevrotine.
J émets un avis favorable au Projet.
Au vue de l’expérience réalisée, l’emploi de la chevrotine montre son efficacité pour la chasse à tir et la régulation du sanglier dans les Landes.
Cela contribue à réduire les dégâts de grand gibier et les frais conséquents.
L’efficacité de cette munitions a été prouvée. Elle permet des tir en sécurité a courte distance sur des secteurs où ils n’est pas possible de tirer a balle sans engager les problème de sécurité. Favorable
Les chasseurs payent les dégâts des sangliers
S’ils ont besoin d’utiliser des chevrotines alors il faut les autoriser
je suis pour l’utilisation de la chevrotine en tir a courte distance pour favoriser la regulation de l’espece en zone peri urbaine
L’ensemble des acteurs locaux soutiennent ce texte.
Après plusieurs années d’expérience, l’emploi de la chevrotine pour la chasse à tir du sanglier dans les Landes a montré son efficacité ;
• Elle est efficace pour la régulation des populations de bêtes noires ;
• Elle permet donc de limiter la facture des dégâts de grand gibier ;
• Elle n’est pas plus accentogène contrairement aux idées reçues
L’emploi de la chevrotine pour la chasse à tir du sanglier dans les Landes a montré son efficacité..
L’emploi de la chevrotine pour la chasse à tir du sanglier dans les Landes a montré son efficacité…
je suis d’accord pour l’emploi de la chevrotine pour réguler cette espèce
L’emploi de la chevrotine pour la chasse à tir du sanglier dans les Landes a montré son efficacité
Bonjour, Productrice en agriculture biologique dans le sud des Landes, je connais bien la pression sanglier sur nos cultures. J’ai régulièrement vu des "décantonnements" en me demandant si cela était bien une manière de régler efficacement le problème d’un animal comme le sanglier classé ici ESOD.
Concernant l’emploi de la chevrotine et l’éparpillement des ballettes au plomb, l’État et les responsables cynégétiques doivent impérativement être capables de suffisamment de pédagogie pour faire comprendre tout l’intérêt d’éviter à tout prix ce toxique sans seuil qu’est le plomb. Pour mémoire, recommandations ANSES : zéro consommation de gibier tué au plomb pour les femmes en âge de procréer et les enfants. Un maximum de trois fois par an pour les autres consommateurs.
https://www.anses.fr/fr/content/consommation-de-gibier-sauvage-agir-pour-réduire-les-expositions-aux-contaminants-chimiques
Quant à la question du plomb répandu ainsi dans l’environnement… inutile de préciser que pour des raisons tant professionnelles que personnelles, je suis dans l’incompréhension la plus totale face à cette pollution organisée.
Oui a la régulation du tir des sangliers a la chevrotine
Oui à la chevrotine
Distance de tir maitrisé, venaison pas abimée
Essai déjà réalisé satisfaisant