Décret modifiant la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement
Consultation du 19/04/2023 au 11/05/2023 - 1592 contributions
Le présent décret modifie l’article R. 214-1 du code de l’environnement de manière à réintroduire la rubrique 3.3.5.0 dans la nomenclature IOTA (installations, ouvrages, travaux et activités ayant une incidence sur l’eau et les milieux aquatiques) qui a fait l’objet d’une annulation par le juge au 1er mars 2023.
La rubrique regroupe les travaux ayant uniquement pour objet la restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques, y compris les ouvrages nécessaires à cet objectif. Les opérations qui relèvent de cette rubrique sont soumises à déclaration, ceci dans un but de simplification des projets de renaturation.
La rubrique est reprise à l’identique à l’exception des éléments ayant conduit à son annulation par le juge. Par conséquent, seuls les travaux de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques qui ne présentent pas de danger pour la sécurité publique et qui n’accroissent pas notablement le risque d’inondation, sont maintenus dans le champ d’application de la déclaration globale et exclusive au titre de la nouvelle rubrique 3.3.5.0. Ces travaux sont cités directement dans le corps de la rubrique.
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Commentaires
Le décret vise les travaux de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques qui ne présentent pas de danger pour la sécurité publique et qui n’accroissent pas notablement le risque d’inondation.
La réintroduction de la rubrique 3.3.5.0. dans la nomenclature permet de réaliser des travaux d’aménagement et de restauration de cours d’eau indispensables pour préserver la biodiversité sans être soumis à une procédure d’autorisation extrêmement contraignante, longue et coûteuse.
Hypothèse/constat : On sait que la biodiversité a toujours été importante depuis des siècles dans nos rivières jusqu’à une période récente.
Les seuils ont existé depuis des siècles. Les poissons remontent les cours d’eau depuis des siècles malgré les seuils.
A moins d’accepter le fait que l’existence des seuils peut produire des effets des siècles et des siècles plus tard (hypothèse absurde et non soutenable), la conclusion scientifique est que l’existence des seuils ne peut pas être la cause de l’appauvrissement de la biodiversité.
Bilan : le souhait de simplifier l’arasement ne peut avoir que d’autres raisons que l’écologie, hélas.
En revanche, et c’est un constat simple à effectuer en se déplaçant sur place, le long de nos rivières, l’absence de retenue d’eau est extrêmement nocive pour les écosystèmes : développement d’algues, plus assez d’eau pour les poissons qui meurent en nombre, enlisement, …
une écologiste (pas au sens politique) et scientifique
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Que les défenseurs du patrimoine bâti veuillent préserver les ouvrages c’est une chose, qui s’entend ; qu’ils se targuent de défendre les écosystèmes associés et des fonctionnalités utopiques (rétention des crues, réserve de biodiversité, stockage d’eau) en est une autre. Ces arguments sont totalement fallacieux. Que chacun parle de son champ d’expertise et les milieux s’en porteront mieux !
Nous sommes encore devant un affrontement entre sauvegarde des intérêts privés et l’intérêt général.
Nous pouvons lire à plusieurs reprises (copié-collé dont le but est de faire du nombre, sans aucune réflexion) « Les rivières de France sont aménagées depuis des millions d’années par des petits barrages ». Mais oui mais c’est bien sûr, les barrages existaient avant même l’apparition de l’Australopithèque, c’est bien connu. Soyons un peu sérieux !
Quels raccourcis que de répéter inlassablement que les défenseurs de la restauration des milieux sont des écolos des villes qui ne comprennent rien à la ruralité ! Vous vous trompez : non il s’agit de gens qui ont fait des études, qui travaillent sur les milieux aquatiques depuis 5, 10, 15, 20 ans et qui ont acquis un niveau d’expérience qui ne saurait être méprisé de la sorte, et enfin ces personnes font partie de cette ruralité !
En outre, j’ai quelques doutes sur le caractère utile de ce type de consultation : comment les services du Ministère vont pouvoir intégrer les 1520 commentaires (à cet instant) issus de différents type d’acteurs dont la légitimité et l’expertise est très différente d’un commentaire à l’autre ? Je reste dubitative…
Bref si ce commentaire est lu, vous l’aurez compris, mon avis est favorable !