Consultation publique sur la démarche d’étude d’impact selon l’approche équilibrée de l’aéroport de Paris - Charles-de-Gaulle
Consultation du 23/12/2024 au 18/03/2025 - 2367 contributions
Contexte
L’aéroport de Paris-CDG est situé sur 3 départements : Le Val d’Oise, la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis.
En 2023, il est le 1er aéroport de l’union européenne en termes de passagers et de tonnage de fret et le 10ème aéroport mondial pour le trafic passagers.
Il occupe par ailleurs une place singulière et centrale parmi les aéroports français puisqu’il représente, en France métropolitaine, plus d’1/3 du trafic passagers et plus de 80% du fret avionné.
Du fait de l’orientation des deux doublets de piste et des vents dominants, les zones les plus touchées par le bruit de l’aéroport sont des zones particulièrement peuplées du territoire du département du Val d’Oise. Ainsi, 90 % de la population comprise dans la carte stratégique de bruit du PPBE en vigueur est sur le territoire du Val d’Oise.
La plateforme est d’ores et déjà soumise à un certain nombre de restrictions afin de limiter les nuisances environnementales. Elles datent pour la plupart de 2003 :
- Applicables 24h/24
- Interdiction des aéronefs de chapitre 2
- Interdiction des aéronefs de chapitre 3 avec une marge cumulée < 5 EPNdB
- Applicable sur la plage de nuit (22h – 06h) : Interdiction des aéronefs de chapitre 3 avec une marge cumulée < 10 EPNdB
- Applicables sur le "cœur de nuit"
- 00h30 – 05h30 : Interdiction des arrivées avec niveau de bruit certifié à l’approche > 104,5 EPNdB
- 00h00 – 05h00 : Interdiction des départs avec niveau de bruit certifié en survol > 99 EPNdB
Sur le cœur de nuit s’applique également un plafonnement des créneaux horaires de 00h00 à 05h30.
Malgré ces restrictions, il convient d’étudier les moyens de diminuer la forte gêne sonore.
Ainsi, afin d’améliorer la situation environnementale autour de l’aéroport dans le respect de la réglementation (Règlement (UE) n° 598/2014 du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 relatif à l’établissement de règles et de procédures concernant l’introduction de restrictions d’exploitation liées au bruit dans les aéroports de l’Union, dans le cadre d’une approche équilibrée, et abrogeant la directive 2002/30/CE), une étude d’impact selon l’approche équilibrée (EIAE) a été lancée sur Paris-CDG, sous l’autorité du préfet du Val d’Oise.
L’état d’avancement de la démarche a été présenté, lors d’une réunion à la préfecture du Val d’Oise le 17 décembre 2024, à différentes parties prenantes, membres de la commission consultative de l’environnement (CCE) de la plateforme aéroportuaire, représentants des entreprises et élus.
Lors de cette réunion, les objectifs de réduction de bruit ont été exposés. Ils s’entendent avec un intervalle de tolérance de 5 points (± 5 %), à la hausse comme à la baisse, compte-tenu de la précision des modèles retenus, à savoir :
- Sur la journée complète : par rapport à 2019, réduire d’un tiers la population fortement gênée mesurée par l’indicateur HA55. L’objectif de réduction de bruit sera considéré comme atteint si la diminution de l’indicateur HA55 est comprise dans l’intervalle [-28% à -38%].
- Sur la nuit (22h-06h) : par rapport à 2019, réduire de moitié la population fortement perturbée dans son sommeil mesurée par l’indicateur HSD50. L’objectif de réduction de bruit sera considéré comme atteint si la diminution de l’indicateur HSD50 est comprise dans l’intervalle [-45% à -55%].
La projection du trafic à horizon 2030, incorporant le recours aux mesures des trois premiers piliers mentionnés dans le règlement 598/2014 sans nouvelle restriction d’exploitation, montre que l’amélioration des performances acoustiques des flottes et la prise en compte de mesures opérationnelles optimisées ne suffisent pas à atteindre les objectifs de réduction de bruit.
1. Objet de la consultation du public
Compte tenu de l’avancement de l’EIAE, il convient désormais de bâtir des scénarios de restriction basés sur une amélioration accélérée des performances acoustiques des avions opérant sur la plateforme d’ici le 1er janvier 2030.
Aussi il est proposé aux participants d’apporter leurs contributions au regard des questions suivantes :
- concernant les mesures du 3ème pilier, voyez-vous d’autres mesures opérationnelles qui pourraient être ajoutées et permettraient de réduire davantage les nuisances sonores ?
- concernant les mesures de restriction à retenir pour favoriser une accélération du renouvellement des flottes d’avions opérant sur l’aéroport,
* Faut-il mettre en place une restriction sur les avions de marge acoustique cumulée <11 EPNdB ?
* Faut-il mettre en place une restriction sur les avions de marge acoustique <12 EPNdB ?
* Faut-il mettre en place une restriction sur les avions de marge acoustique <13 EPNdB ?
* Faut-il mettre en place une restriction sur les avions de marge acoustique <14 EPNdB ?
* Faut-il mettre en place une restriction sur les avions de marge acoustique <15 EPNdB ?
* Faut-il mettre en place une restriction sur les avions de marge acoustique <16 EPNdB ?
* Faut-il mettre en place une restriction sur les avions de marge acoustique <17 EPNdB ?
* Cette restriction sur les performances acoustiques des avions en deçà d’une certaine marge acoustique doit-elle s’appliquer sur toute la journée ? Sur la nuit ? Sur une plage horaire particulière ?
* Faut-il mettre en place une restriction sur les niveaux de bruit certifiés à l’approche ?
Sur quelle plage horaire ?
À quel niveau entre 104,5 EPNdB (situation actuelle sur le coeur de nuit) et 97 EPNdB ?
* Faut-il mettre en place une restriction sur les niveaux de bruit certifiés en survol ?
Sur quelle plage horaire ?
À quel niveau entre 99 EPNdB (situation actuelle sur le coeur de nuit) et 90 EPNdB ?
2. Consultations et étapes suivantes
Cette consultation vise à mieux apprécier la capacité des compagnies aériennes à satisfaire les nouvelles mesures opérationnelles envisagées et à recueillir les observations des parties prenantes sur ces nouvelles mesures opérationnelles.
Elle vise également à bien calibrer les différents types de restrictions visant à inciter les compagnies à accélérer l’amélioration de leur flotte, afin d’atteindre l’objectif de réduction de bruit.
Cette consultation durera 2 mois. Elle fera l’objet d’une synthèse qui sera publiée sur ce site, avec l’ensemble des contributions reçues.
Elle pourra conduire à l’élaboration de scénarios de restrictions dont les conséquences sur le bruit seront évaluées ainsi que le rapport coût-efficacité.
A l’issue de ces travaux, un rapport de synthèse de l’étude d’impact de l’approche équilibrée sera transmis par le préfet du Val-d’Oise aux ministères chargés des transports et de la transition écologique.
Si l’autorité réglementaire envisage des mesures de restriction d’exploitation, ces dernières seront elles-mêmes soumises à un processus de consultation, durant au moins 3 mois, conformément aux dispositions de l’article 6 du règlement (UE) n° 598/2014.
Le texte sera, en parallèle, présenté aux membres de CCE de l’aéroport, pour avis.
Le projet d’arrêté, éventuellement modifié pour tenir compte des consultations, pourra ensuite être transmis pour avis à l’ACNUSA puis à la Commission européenne.
La ou les restrictions d’exploitation, qui seront éventuellement envisagées, entreront en vigueur après application du délai de prévenance prévu à l’article 8.1 du règlement (UE) n° 598/2014.
Commentaires
Je demande le retrait des avions bruyants de marge inférieure à 17 EPNdB de jour comme de nuit dès 2025
Depuis 18 mois seulement sur Chaumontel, j’ai déjà pu constater un accroissement des nuisances sonores, de jour comme de nuit avec le passage d’avions très bruyants, audibles et gênants malgré les fenêtres en double vitrage de ma maison.
Je demande le plafonnement à 440 000 mouvements d’avions par an. Il est temps de limiter les déplacements en avion, polluants, et de réfléchir au bilan carbone qu’ils génèrent.
Je demande l’interdiction des vols de nuit entre 22h et 6h, comme ça se fait en France à Orly pourtant proche, mais aussi ailleurs en Europe.
L’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) est un moteur économique essentiel pour la France, tant au niveau local que national. Imposer des restrictions supplémentaires sur ses opérations pourrait avoir des conséquences significatives.
Impact sur l’emploi local
L’aéroport génère des milliers d’emplois directs et indirects dans la région. Une réduction de l’activité à CDG pourrait entraîner des suppressions de postes, affectant directement les communautés locales qui dépendent de l’aéroport pour leur subsistance.
Conséquences pour les compagnies aériennes françaises
Des restrictions accrues pourraient affaiblir la compétitivité des compagnies aériennes françaises, notamment Air France, en augmentant leurs coûts opérationnels et en limitant leur capacité à offrir des services compétitifs face aux transporteurs étrangers. Cette situation pourrait entraîner une perte de parts de marché et une diminution de leur présence sur la scène internationale.
Importance pour l’économie nationale
Le secteur du transport aérien joue un rôle structurant dans l’économie française, en termes de richesses créées et d’emplois soutenus. Il contribue également à la connectivité internationale de la France, essentielle pour le commerce, le tourisme et l’attraction des investissements étrangers. Limiter les opérations à CDG pourrait donc avoir des répercussions négatives sur l’ensemble de l’économie nationale.
En conclusion, bien que la réduction des nuisances sonores soit une préoccupation légitime, il est crucial de trouver un équilibre entre les impératifs environnementaux et les besoins économiques. Des mesures proportionnées et une concertation approfondie avec toutes les parties prenantes sont essentielles pour garantir la pérennité de l’aéroport CDG en tant que moteur économique tout en répondant aux attentes des riverains.
Le secteur du transport aérien est un moteur essentiel de l’économie française. En 2023, il a soutenu près de 175 000 emplois en équivalent temps plein, généré un chiffre d’affaires de 39,4 milliards d’euros et contribué à hauteur de 18,9 milliards d’euros de valeur ajoutée. En incluant les effets indirects et induits, le secteur soutient plus de 567 000 emplois et génère une valeur ajoutée totale de près de 52 milliards d’euros, soit environ 1,8 % du PIB français.
L’aéroport CDG, en tant que hub principal d’Air France, joue un rôle central dans cette dynamique. La présence d’Air France à CDG renforce la compétitivité de la plateforme, attire des investissements et stimule l’économie locale et nationale. De plus, chaque emploi direct au sein du groupe Air France-KLM génère 11 emplois supplémentaires en France, renforçant ainsi la stabilité économique et sociale à travers ses divers secteurs d’activité.
Consciente des enjeux environnementaux et des préoccupations des riverains, certaines compagnies, comme Air France, semblent s’engager activement dans la modernisation de leur flotte pour réduire les nuisances sonores et les émissions polluantes. Air France a notamment entrepris un vaste programme de renouvellement de sa flotte, intégrant des appareils de nouvelle génération tels que les Airbus A220 et A350. Parallèlement, et en collaboration avec les autorités aéroportuaires et les organismes de contrôle, les compagnies mettent en œuvre des procédures opérationnelles visant à atténuer le bruit, telles que l’optimisation des trajectoires de vol et l’utilisation de pistes ou de routes préférentielles.
Il est essentiel de s’inscrire dans cet élan responsable de l’industrie et de développer un cadre réglementaire encourageant et favorisant les acteurs vertueux. Au-delà des spécifications techniques précises sur le bruit, il semble prioritaire, en tant que citoyen, d’autoriser une croissance proportionnelle aux résultats des investissements réalisés par les compagnies pour contribuer à la réduction du bruit. Ainsi, une compagnie œuvrant et affichant des résultats significatifs en matière de réduction du bruit pourrait obtenir des possibilités de croissance accrues. À l’inverse, les compagnies n’ayant pas une politique d’investissement cohérente en ce sens ne pourraient pas bénéficier de nouveaux droits de trafic et pourraient même se voir imposer des limitations.
Les critères pour définir une politique incitative avec des paliers de restrictions devraient prioritairement viser :
- Efficacité environnementale : Capacité de la mesure à réduire significativement les nuisances sonores et à améliorer la qualité de vie des riverains.
- Viabilité économique : Impact de la mesure sur l’économie locale et nationale, en tenant compte des coûts pour les entreprises et des bénéfices pour la société.
- Faisabilité technique : Possibilité de mise en œuvre des mesures en fonction des technologies disponibles, des délais et des ressources nécessaires.
En revanche, il est également essentiel de veiller à ne pas limiter drastiquement les possibilités d’opérer, ce qui reviendrait à tarir les sources de financement nécessaire aux démarches de modernisation des flottes.
Une approche équilibrée, intégrant ces différents critères pour définir un cadre incitatif de restrictions ou de permissions, pourrait contribuer efficacement au développement d’une culture responsable et engagée de l’ensemble des compagnies opérantes. Cela permettrait d’aboutir à des mesures efficaces et acceptées de réduction des nuisances sonores autour de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.
- révision des trajectoires des aéronefs en collaboration avec la DGAC qui doit évoluer rapidement sur le sujet. Répartir les trajectoires pour ne pas survoler que les zones ultra-urbanisées. De nos jours, le décollage en vent de dos est aussi possible et se pratique sur plusieurs aéroports !
- poursuite de la taxation des aéronefs les plus bruyants
- réduire progressivement à 95 EPNdB en coeur de nuit
- élargissement des bénéficiaires de la TNSA par des aides à l’insonorisation des logements
- Quid de la descente continue, utilisée dans de nombreux aéroports de taille similaire à CDG, et qui devait lui être appliquée également ? Aucun décret d’application à ma connaissance, règle toujours en attente de promulgation.
- Couvre feu sur CDG me semble irréaliste, à moins d’en supprimer totalement le trafic fret …
- ces mesures ne servent à rien, ADP étant en train de permettre à Air France d’augmenter le trafic sur l’aérogare 2G / Agen … Donc cette enquete ne fait que mettre de la "poudre aux yeux" sur de prétendues mesures de restriction. En revanche, l’UE a imposé de préférer le train à l’avion pour les vols de moins de 3h … développez plutot la gare TGV (actuellement 2 x 2 voies dont 1 de stationnement) , car permettrait d’augmenter le trafic ferroviaire ;
Habitant du Val d d’Oise à St Leu la Forêt, nous sommes de plus en plus impactés par les nuisances sonores des avions de l’aéroport Roissy CDG.
Des avions très bruyants la nuit jusqu’à plus de minuit, et cela reprend dès 4h du matin, et ce malgré les fenêtres double vitrage.
Cela nous empêche aussi très souvent de manger dehors dans le jardin, car il y a toujours plus d’avions quand il fait beau de ce côté-ci (ouest de l’aéroport, ).
Nous seulement nous ne pouvons plus dormir correctement, mais en plus nous ne pouvons pas profiter de notre extérieur aux beaux jours, car nous sommes obligés de crier dès qu’un avion passe, voire même de nous taire.
A cette pollution sonore quotidienne stressante s’ajoute la pollution de l’air que nous devons subir. Certains jours (surtout le printemps et l’été), il passe environ 1 avion par minute.
Nous demandons :
* De revoir les couloirs aériens de décollage / atterrissage de façon à éviter que les avions décollent et atterrissent toujours aux mêmes endroits et donc pénalisent toujours la même population (diversifier bien plus les trajectoires)
* Le plafonnement à 440 000 mouvements d’avions par an
* L’interdiction des mouvements d’avions entre 22h et 6h en 2025
* Le retrait des avions bruyants de marge inférieure à 17 EPNdB de jour comme de nuit dès 2025.
* La mise en place de la descente continue généralisée H24
* L’augmentation de l’angle d’atterrissage (permettant une altitude de survol plus élevée des habitations)
* Le décollage en seuil de piste (permettant une altitude de survol plus élevée des habitations)
* L’équilibrage du trafic aérien entre les deux doublets sur l’ensemble des 24h, par diminution du nombre de vols du doublet sud sans report sur le doublet nord, donc associé au plafonnement à la baisse de l’aéroport.
* Les restrictions sur les niveaux de bruit certifiés sont à mettre en place de jour comme de nuit :
* A l’approche : 95,5 PNdB dès 2025 puis intensifier la restriction au fil des années.
* En survol : 90 EPNdB dès 2025 puis intensifier la restriction au fil des années.
En espérant que vous tiendrez compte de nos propositions,
Cordialement
Salarié de la plateforme chez Air France, je suis directement concerné par les enjeux liés aux nuisances sonores. Comme l’ensemble des acteurs de la communauté aéroportuaire, je suis conscient de l’importance de limiter notre impact sur les riverains tout en préservant l’activité et l’emploi.
Air France, comme d’autres compagnies et partenaires de l’aéroport, investit massivement pour moderniser sa flotte et réduire son empreinte sonore. Le renouvellement des avions avec des appareils de nouvelle génération, plus silencieux. Aujourd’hui, plus de 40 % de la flotte est composée de ces avions dernière génération.
Par ailleurs, des efforts sont faits pour optimiser les procédures de vol en lien avec la navigation aérienne. Le développement des descentes continues, qui réduit le bruit à l’atterrissage, en est un bon exemple. De plus, la gestion des vols nocturnes est une priorité : lorsque cela est possible, nous limitons les départs et arrivées aux heures les plus sensibles.
Dans le cadre de la consultation publique sur les nuisances sonores à Paris-Charles de Gaulle, Air France, je soutiens une révision de la réglementation pour limiter l’accès aux avions les plus bruyants.Toutefois, il est essentiel que ces nouvelles règles restent cohérentes avec les standards européens afin de préserver la compétitivité de la plateforme et des milliers d’emplois qui en dépendent.
À ce titre, je soutiens les mesures suivantes :
poursuivre les études pour optimiser les trajectoires aériennes tout en garantissant un niveau de sécurité maximal.
introduire une restriction entre 22h et 6h pour les avions ayant une marge acoustique cumulée inférieure à 11 EPNdB.
fixer une limite de 103 EPNdB pour le bruit à l’approche entre 0h30 et 5h30.
plafonner le bruit certifié au décollage à 96 EPNdB entre 0h et 5h.
Avec ces mesures, Paris-CDG s’inscrirait parmi les plateformes les plus exigeantes d’Europe en matière de réduction du bruit. Aller au-delà risquerait cependant de fragiliser l’activité économique de l’aéroport, impactant directement les compagnies, les sous-traitants et tous les emplois qui y sont liés.
Habitante du Val d d’Oise à St Leu la Forêt, nous sommes de plus en plus impactés par les nuisances sonores des avions de l’aéroport Roissy CDG.
Des avions très bruyants nous réveillent la nuit jusqu’à plus de minuit, et cela reprend dès 4h du matin, et ce malgré les fenêtres double vitrage.
Cela nous empêche aussi très souvent de manger dehors dans le jardin, car il y a toujours plus d’avions quand il fait beau de ce côté-ci (ouest de l’aéroport, ).
Nous seulement nous ne pouvons plus dormir correctement, mais en plus nous ne pouvons pas profiter de notre extérieur aux beaux jours, car nous sommes obligés de crier dès qu’un avion passe, voire même de nous taire.
A cette pollution sonore quotidienne très stressante s’ajoute la pollution de l’air que nous devons subir. Certains jours (surtout le printemps et l’été), il passe environ 1 avion par minute.
Quand je suis en télétravail, il devient très difficile de me concentrer.
Les nuis sans sommeil provoquent des maux de tête récurrents et un épuisement très important.
C’est donc extrêmement fatiguant physiquement et psychologiquement, surtout
avec une santé déjà très fragile (migraines, épilepsie …). Nous envisageons même
régulièrement de déménager pour ne plus subir ces désagréments incessants et en augmentation.
Nous demandons :
* De revoir les couloirs aériens de décollage / atterrissage de façon à éviter que les avions décollent et atterrissent toujours aux mêmes endroits et donc pénalisent toujours la même population (diversifier bien plus les trajectoires)
* Le plafonnement à 440 000 mouvements d’avions par an
* Le plafonnement des vols nocturnes à 30 000 mouvements d’avions entre 22h et 6h en 2025, puis réduction progressive des vols de nuit pour un couvre-feu
* Le retrait des avions bruyants de marge inférieure à 17 EPNdB de jour comme de nuit dès 2025.
* La mise en place de la descente continue généralisée H24
* L’augmentation de l’angle d’atterrissage (permettant une altitude de survol plus élevée des habitations)
* Le décollage en seuil de piste (permettant une altitude de survol plus élevée des habitations)
* L’équilibrage du trafic aérien entre les deux doublets sur l’ensemble des 24h, par diminution du nombre de vols du doublet sud sans report sur le doublet nord, donc associé au plafonnement à la baisse de l’aéroport.
* Les restrictions sur les niveaux de bruit certifiés sont à mettre en place de jour comme de nuit :
* A l’approche : 95,5 PNdB dès 2025 puis intensifier la restriction au fil des années.
* En survol : 90 EPNdB dès 2025 puis intensifier la restriction au fil des années.
En espérant que vous tiendrez compte de nos propositions,
Cordialement
Aurélie Dizengremel
Ma réponse à la question 1 :
Je veux :
la mise en place de la descente continue généralisée H24
l’augmentation de l’angle d’atterrissage
le décollage en seuil de piste
l’équilibrage du trafic aérien entre les deux doublets sur l’ensemble des 24h, par
diminution du nombre de vols du doublet sud sans report sur le doublet nord, donc
associé au plafonnement à la baisse de l’aéroport.
Ma réponse à la question 2 :
Je veux :
la restriction sur les avions de marge acoustique <17 EPNdB, de jour comme de
nuit.
les restrictions sur les niveaux de bruit certifiés sont à mettre en place de jour comme de
nuit :
à l’approche : 95,5 PNdB dès 2025 puis intensifier la restriction au fil des années.
en survol : 90 EPNdB dès 2025 puis intensifier la restriction au fil des années.
Pour ce qui est de la pertinence de mes suggestions, je demande également une vérification sur le terrain de l’application de la réglementation ainsi que des dispositifs véritablement dissuasifs pour les compagnies contrevenantes.
Je souhaite enfin de l’empathie et de la considération pour ceux qui sont encore fatigués au réveil ou qui ont du mal à se rendormir avec le bruit des vols de fret nocturnes. C’est un investissement pour des dépenses de notre système de santé qui pourront être utilisées ailleurs.
Cordialement,
Geoffroy GUERITOT
Je remercie l’equipe de la consultation publique de nous permettre de nous exprimer ; j’espère que l’avis des riverains, qui ne se font pas souvent entendre, qui sont POUR le développement de CDG sera bien pris en compte.
Tous les riverains ne sont certainement pas pour des restrictions supplémentaires qui limiteraient l’attractivité de CDG.
Tous les habitants de la région ne vivent pas du tout le transport aérien comme une source de nuisances mais bien plutôt comme une source de richesses.
Nous, riverains, avons tout près de nous, une mine inépuisable d’emplois, des moins aux plus qualifiés dans tous les domaines.
Comment peut-on vouloir restreindre l’accroissement de ce pourvoyeur d’emplois ?
Il y a bien d’autres sources de nuisances sonores qui n’apportent pas autant en retour.
Nous souhaitons conserver nos emplois, nous souhaitons que nos enfants puissent faire leur carrière à proximité de notre lieu de vie, sans avoir à déménager.
Nous sommes contre des restrictions supplémentaires, tant de jour que de nuit, qui risqueraient de limiter la croissance du transport aérien et de l’activité économique de CDG.
- Prennent en compte les hypothèses de scénarios de restriction visant à améliorer les performances acoustiques des avions opérant à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle d’ici 2030.
- Soutiennent la procédure d’étude d’impact par approche équilibrée, qui priorise les gains sonores avec des technologies et opérations optimisées. A ce titre, Air France représente la moitié du trafic de l’aéroport, et est déjà engagée dans une démarche de réduction de son empreinte sonore via des investissements significatifs. Avec toute sa flotte basée à CDG, AF supporterait la majorité des impacts en cas de nouvelles restrictions. Les scénarios doivent concilier réduction du bruit et bénéfices socio-économiques, répondant à des impératifs scientifiques et économiques. Air France met en avant son rôle essentiel dans l’économie francilienne et les retombées socio-économiques importantes autour de CDG. Le modèle de hub de la compagnie nécessite une souplesse opérationnelle, et des restrictions disproportionnées pourraient menacer cette structure. La compagnie propose des mesures technologiques et de réduction sonore, tout en préconisant des seuils de restriction harmonisés avec les autres grands hubs européens pour maintenir sa compétitivité.
Je vous remercie de cette consultation étendue.
Pour y répondre, je retiendrai le constat suivant, publié dans le résumé du document proposé en lecture :
"La projection du trafic à horizon 2030, incorporant le recours aux mesures des trois premiers piliers mentionnés dans le règlement 598/2014 sans nouvelle restriction d’exploitation, montre que l’amélioration des performances acoustiques des flottes et la prise en compte de mesures opérationnelles optimisées ne suffisent pas à atteindre les objectifs de réduction de bruit."
Il me semble donc impératif de déployer les mesures permettant d’atteindre les objectifs de réduction de bruit. Que ce bruit soit lié au transport aérien ou aux autre modes de transports desservants le HUB de CDG.
Notre intelligence collective devra nous permettre de trouver les solutions appropriées pour limiter l’impact sur l’emploi - s’il devait y en avoir un.
- concernant les mesures du 3ème pilier, voyez-vous d’autres mesures opérationnelles qui pourraient être ajoutées et permettraient de réduire davantage les nuisances sonores ?
Soutenir, en coopération avec la navigation aérienne, les études de trajectoires de moindre bruit, dans le strict respect des cadres réglementaires et notamment la préservation du plus haut niveau de sécurité des vols.
concernant les mesures de restriction à retenir pour favoriser une accélération du renouvellement des flottes d’avions opérant sur l’aéroport,
Je préconise de mettre en place une restriction sur les avions ayant une marge inférieure à 11 EPNdB entre 22h et 6h.
* Cette restriction sur les performances acoustiques des avions en deçà d’une certaine marge acoustique doit-elle s’appliquer sur toute la journée ? Sur la nuit ? Sur une plage horaire particulière ?
Je préconise de :
- Réviser la restriction basée sur la marge acoustique cumulée, en mettant en place une restriction sur les avions ayant une marge inférieure à 11 EPNdB entre 22h et 6h.
- Fixer, entre 0h30 et 5h30, la nouvelle limite du bruit certifié à l’approche à 103 EPNdB
- Réviser, entre 0h et 5h, la restriction basée sur les niveaux de bruit certifiés au décollage en fixant la nouvelle limite à 96 EPNdB.