Projets d’arrêtés fixant un nombre supplémentaire de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017

Consultation du 30/01/2017 au 21/02/2017 - 13363 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL

Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.

En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

Pour remplir cet objectif, le ministère se fonde sur les données recueillies et traitées par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui produit à chaque sortie d’hiver une estimation de la population lupine. Les indicateurs recueillis permettent dans un premier temps de déterminer les zones de présence permanente (ZPP) puis de calculer l’« effectif minimum retenu » qui sert de base de calcul pour connaître l’« effectif total estimé ». Ainsi, à la sortie d’hiver 2016, un total de 49 zones de présence permanente, dont 35 occupées par une meute, a été détecté et l’effectif total est estimé à 292 individus.
Une modélisation de croissance de la population permet ensuite de calculer le nombre maximum de spécimens pouvant être prélevés de manière à ce que les perspectives d’augmentation ou de stagnation de la population soient plus élevées que la probabilité de diminution.

L’arrêté du 5 juillet 2016 fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017 fixe à 36 le nombre de loups pouvant être détruits (entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2017).
Les modalités de destruction sont prévues par l’arrêté du 30 juin 2015 fixant les conditions et les limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus), à savoir des tirs de défense (articles 14 à 17), des tirs de défense renforcée (articles 18 à 21), des tirs de prélèvement (articles 23 à 26) et des tirs de prélèvement renforcé (article 27).
Ces tirs de prélèvement visent plus particulièrement la destruction du loup dans les situations marquées par l’importance des attaques ; les tirs de défense sont quant à eux davantage conçus pour prévenir les prédations du loup en intervenant en périphérie immédiate des troupeaux afin d’en écarter le loup.

L’arrêté du 5 juillet 2016 prévoit qu’à compter de la date à laquelle 32 loups sont détruits, les tirs de prélèvement sont interdits et seuls les tirs de défense sont autorisés, dans la limite des 36 spécimens de loup pouvant être détruits.

À la date de mise en ligne de cette consultation, 33 loups ont été détruits. Même si depuis le 19 novembre 2016, les préfets ont suspendu toutes les autorisations de tirs de prélèvement (date à laquelle le nombre de loups détruits était déjà de 32), il est vraisemblable que le seuil de loups pouvant être prélevés puisse être atteint à court ou moyen termes avant le 30 juin 2017. Si ce plafond de 36 loups venait à être atteint, toutes les autorisations de tir pour assurer la protection des troupeaux seraient alors interrompues ; en conséquence, les éleveurs seraient dans l’impossibilité de défendre leur troupeau, en particulier par la mise en œuvre des tirs de défense, alors qu’on note une augmentation du nombre de victimes du loup de 7 % en 2016 par rapport à 2015 (plus de 9000 bêtes tuées en 2016).

Les autorisations de tir de défense sont conditionnées à la mise en œuvre des mesures de protection ou à la reconnaissance du caractère improtégeable du troupeau concerné (article 14 de l’arrêté du 30 juin cité ci-dessus)

Afin de permettre la protection des troupeaux pendant la montée en estive au printemps 2017 et d’assurer la défense des troupeaux qui restent en pâturage tout au long de l’année, deux projets d’arrêté prévoyant chacun la destruction de 2 loups supplémentaires sont proposés à la consultation du public.

Au préalable, les données concernant l’évolution de la population lupine produites par l’ONCFS et stabilisées fin août 2016 ont été étudiées afin de s’assurer qu’un prélèvement supplémentaire ne remettrait pas en cause le bon état de conservation de cette population.
Avec le prélèvement de 2 loups supplémentaires, le risque de décroissance passe de 38 à 40 %, la possibilité de stagnation ou de croissance étant de 60%. Le prélèvement de 4 loups supplémentaires créerait un risque de décroissance de 43 %.
Les possibilités de stagnation ou de croissance de la population lupine restent donc positives.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉ

Dans ce contexte, le premier projet d’arrêté propose donc de relever le seuil de prélèvement au cours de la période 2016/2017 pour la mise en œuvre des seuls tirs de défense ou défense renforcée, utilisés pour la protection des troupeaux sur les pâturages et parcours.

Deux loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) supplémentaires pourront ainsi être prélevés, sur autorisation des préfets.
Cet arrêté n’entrera toutefois en vigueur que si le plafond initial de 36 loups détruits est atteint.

Le second projet d’arrêté prévoit que, si les deux loups supplémentaires sont prélevés avant la fin de la période définie par l’arrêté du 5 juillet 2016, soit 38 loups détruits avant le 30 juin 2017, un prélèvement supplémentaire de deux loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) pourrait être autorisé, dans les mêmes conditions que le premier projet. Le nombre de loups pouvant être prélevés pourrait alors atteindre un maximum de 40 spécimens.

La consultation est ouverte du 30 janvier au 21 février 2017.

Conformément au cinquième alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  NON à l’abattage des loups, le 2 février 2017 à 02h03

    Je suis contre les tirs sur les loups parceque :
    <span class="puce">- vu le peu d’individus en France il s’agît carrément de sup^primer l’espèce de France, or qui est-on pour décider la vie ou la mort d’un être vivant?
    <span class="puce">- il ne s’agit pas de tir défensif mais de vraie chasse aux loups, ça n’a aucun sens. Au contraire inspirons nous des cohabitations entre grands prédateurs tels que les loups et les ours, ils arrivent à vivre ensemble, eux.
    <span class="puce">- l’élevage pastoral est possible avec les loups, regardons l’italie ou l’espagne. Il faut revoir par contre la taille des troupeaux (diminuer les troupeaux), faire en sorte qu’il y ai en permanence des hommes avec les animaux comme autrefois, protéger nles troupeaux avec des patous correctement élevés et mettre en place de nouvelles techniques comme les foxlights.
    <span class="puce">- les tirs sont souvent insensés, les loups vivent en meute. Si le chasser tue le male ou la femelle alpha, la meute se disperse et fait bien plus de dégâts sur les troupeaux que si elle était soudée.
    <span class="puce">- les loups sont bien plus doués que les chasseurs pour réguler les populations d’ongulés sauvages, laissons leur la place.

    Réfléchissons deux secondes à notre place sur terre et diminuons notre ego, non on ne mérite pas de vivre plus que les loups ou tout autre espèce.

  •  Mise en péril d’une espèce protégée et destruction inutile pour les éleveurs !, le 2 février 2017 à 01h53

    Je suis complètement défavorable à ces projets d’arrêtés qui ne permettront pas de faire baisser les dégâts attribués au loup, et mettent en péril le bon état de conservation de cette espèce strictement protégée en France, en contradiction avec nos engagements internationaux. En effet :

    Le projet porte atteinte au bon état de conservation des populations de loups.

    Les effectifs de loups en France sont encore faibles. Estimés à 301 au début de l’année 2014, ils n’étaient plus que 282 au début de l’année 2015. En 2016 la population, estimée à 292 loups, reste inférieure à celle de 2014. L’espèce est considérée comme « vulnérable » sur la « Liste rouge des espèces menacées en France », tant qu’elle compte moins de 1 000 individus « matures » (confrontée à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage). Le « bon état de conservation » de l’espèce est donc encore loin d’être garanti.

    Pour la saison 2016-2017 (juillet 2016 - juin 2017), le ministère a autorisé le tir de 36 loups. En 5 mois, 33 loups ont rapidement été abattus, et 6 autres ont été retrouvés morts dont 5 par collision routière ou ferroviaire, et un de cause aujourd’hui encore inconnue. Ce sont donc 39 loups qui sont morts à ce jour, dont 38 du fait de l’Homme.

    Les projets d’arrêtés envisagent la possibilité d’abattre encore 4 loups supplémentaires, dès lors que le plafond de 36 aura été atteint. Le « plafond » serait donc porté à 40, mais en fait, ce seront bien 45 loups qui seraient tués du fait de l’Homme (en comptant les 5 morts par collision). Le risque de décroissance -déjà très élevé- annoncé par le ministère pour 40 loups abattus, serait donc supérieur à 43 %, puisque le nombre de loups morts de façon non naturelle serait dans les faits porté à 45.

    Risquant fortement d’entraîner une baisse de la population, ce projet d’arrêté est contraire aux dispositions de la Convention de Berne et de la Directive « Habitats », ratifiées par la France, et par lesquelles elle s’engage à garantir le maintien des populations de loups dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.

    Le projet n’établit pas en quoi le tir de 4 loups supplémentaires permettrait de faire cesser, ni même baisser les dommages attribués aux loups.

    Même si le plafond de 36 loups était atteint, les tirs d’effarouchement non létaux restent possibles sans formalité administrative. Les projets d’arrêtés ne répondent donc à aucune nécessité absolue en terme de protection des troupeaux. En effet, il n’existe à ce jour aucune étude scientifique démontrant que ces abattages permettent de réduire les dommages attribués aux loups, et soient plus efficaces que l’effarouchement. En revanche l’inverse est confirmé par une étude récente (revue Frontiers in Ecology and the Environment) qui démontre que l’abattage des grands prédateurs fait augmenter ou reste sans effet sur le nombre d’attaques du bétail dans plus de 70% des cas (1).

    Le ministère affiche plus encore ici sa volonté de « gérer » le problème du loup par plus de tirs et non par l’amélioration des moyens de protection. Les éleveurs, qui sont indemnisés de leurs pertes même s’ils ne protègent pas leurs troupeaux, ne sont pas incités à mieux se protéger de cette contrainte environnementale naturelle qu’est la présence du loup.

    Le recours aux tirs létaux ne peut permettre une réelle cohabitation entre élevage et loup. Tant que les troupeaux seront accessibles, et sauf à éradiquer cette espèce strictement protégée, ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait donc être porté sur la protection des élevages et non sur l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.

    Donc en conclusion, massacrer cette espèce protégée ne profitera à PERSONNE sauf à quelques chasseurs assoiffés de sang, donc NON à la barbarie !

    Cordialement,
    Anthea Dutter

  •  Mise en péril d’une espèce protégée et destruction inutile pour les éleveurs !, le 2 février 2017 à 01h52

    Je suis complètement défavorable à ces projets d’arrêtés qui ne permettront pas de faire baisser les dégâts attribués au loup, et mettent en péril le bon état de conservation de cette espèce strictement protégée en France, en contradiction avec nos engagements internationaux. En effet :

    Le projet porte atteinte au bon état de conservation des populations de loups.

    Les effectifs de loups en France sont encore faibles. Estimés à 301 au début de l’année 2014, ils n’étaient plus que 282 au début de l’année 2015. En 2016 la population, estimée à 292 loups, reste inférieure à celle de 2014. L’espèce est considérée comme « vulnérable » sur la « Liste rouge des espèces menacées en France », tant qu’elle compte moins de 1 000 individus « matures » (confrontée à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage). Le « bon état de conservation » de l’espèce est donc encore loin d’être garanti.

    Pour la saison 2016-2017 (juillet 2016 - juin 2017), le ministère a autorisé le tir de 36 loups. En 5 mois, 33 loups ont rapidement été abattus, et 6 autres ont été retrouvés morts dont 5 par collision routière ou ferroviaire, et un de cause aujourd’hui encore inconnue. Ce sont donc 39 loups qui sont morts à ce jour, dont 38 du fait de l’Homme.

    Les projets d’arrêtés envisagent la possibilité d’abattre encore 4 loups supplémentaires, dès lors que le plafond de 36 aura été atteint. Le « plafond » serait donc porté à 40, mais en fait, ce seront bien 45 loups qui seraient tués du fait de l’Homme (en comptant les 5 morts par collision). Le risque de décroissance -déjà très élevé- annoncé par le ministère pour 40 loups abattus, serait donc supérieur à 43 %, puisque le nombre de loups morts de façon non naturelle serait dans les faits porté à 45.

    Risquant fortement d’entraîner une baisse de la population, ce projet d’arrêté est contraire aux dispositions de la Convention de Berne et de la Directive « Habitats », ratifiées par la France, et par lesquelles elle s’engage à garantir le maintien des populations de loups dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.

    Le projet n’établit pas en quoi le tir de 4 loups supplémentaires permettrait de faire cesser, ni même baisser les dommages attribués aux loups.

    Même si le plafond de 36 loups était atteint, les tirs d’effarouchement non létaux restent possibles sans formalité administrative. Les projets d’arrêtés ne répondent donc à aucune nécessité absolue en terme de protection des troupeaux. En effet, il n’existe à ce jour aucune étude scientifique démontrant que ces abattages permettent de réduire les dommages attribués aux loups, et soient plus efficaces que l’effarouchement. En revanche l’inverse est confirmé par une étude récente (revue Frontiers in Ecology and the Environment) qui démontre que l’abattage des grands prédateurs fait augmenter ou reste sans effet sur le nombre d’attaques du bétail dans plus de 70% des cas (1).

    Le ministère affiche plus encore ici sa volonté de « gérer » le problème du loup par plus de tirs et non par l’amélioration des moyens de protection. Les éleveurs, qui sont indemnisés de leurs pertes même s’ils ne protègent pas leurs troupeaux, ne sont pas incités à mieux se protéger de cette contrainte environnementale naturelle qu’est la présence du loup.

    Le recours aux tirs létaux ne peut permettre une réelle cohabitation entre élevage et loup. Tant que les troupeaux seront accessibles, et sauf à éradiquer cette espèce strictement protégée, ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait donc être porté sur la protection des élevages et non sur l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.

    Donc en conclusion, massacrer cette espèce protégée ne profitera à PERSONNE sauf à quelques chasseurs assoiffés de sang, donc NON à la barbarie !

    Cordialement,
    Anthea Dutter

  •  NON !!!, le 2 février 2017 à 01h46

    A quand une véritable protection du loup ? Respectons les engagements que nous avons nous-mêmes pris au sein de l’Europe !

  •  NON A L’ABATTAGE DE 4 LOUPS …, le 2 février 2017 à 01h20

    L’HISTOIRE ENTRE LE LOUP ET L’HOMME EST MILLÉNAIRE, A CE JOUR DE NOMBREUSES LÉGENDES CIRCULENT AUTOUR DE LUI, LE LOUP EST UN ANIMAL MAJESTUEUX, UN FABULEUX PRÉDATEUR, IL VIT EN MEUTE AVEC UNE HIÉRARCHIE BIEN DÉTERMINÉE, LE LOUP EST ADULÉ ET DÉTESTÉ, LES DIFFÉRENTES LÉGENDES QUI CIRCULENT A SON SUJET EN FOND UN MYTHE. LE LOUP N’EST PAS UNE MENACE POUR L’HOMME, NE L’ABATTONS PAS SOUS PRÉTEXTE QU’IL ATTAQUE DES TROUPEAUX (MAL GARDÉS) OU AUTRES MOTIFS SANS FONDEMENT, PROTÉGEONS LE LOUP, IL EST BEAU, L’ABATTRE POUR QUELQUES ÉLEVEURS QUI SOIT DIT EN PASSANT SONT INDEMNISÉS EN CAS DE PERTE EST CRIMINEL. LE LOUP EST PROTÉGÉ, IL EST CONSIDÉRÉ COMME VULNÉRABLE. LA NATURE A BESOIN DE PRÉDATEURS, SANS GRANDS PRÉDATEURS C’EST TOUTE LES CHAINES ALIMENTAIRES QUI SERONT EN DÉSÉQUILIBRE, JE TROUVE CHOQUANT QUE LES HAUTES SPHÈRES DU MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE PERMETTENT CE MASSACRE … ALORS NON …NON A L’ABATTAGE DES LOUPS … J’AIME LES LOUPS … TU AIMES LES LOUPS …IL AIME LES LOUPS … NOUS AIMONS LES LOUPS … VOUS AIMEZ LES LOUPS …ILS AIMENT LES LOUPS … TOUS AU FRONT CONTRE L’EXTERMINATION DE CE GRAND ET BEAU PRÉDATEUR QU’EST LE LOUP … N’OUBLIONS PAS QU’IL EST UNE ESPÈCE STRICTEMENT PROTÉGÉ EN EUROPE PAR LA CONVENTION DE BERNE, IL EST MENACÉ EXTINCTION D’OU SA FRAGILITÉ, LES TIRS SONT DES DÉROGATIONS A LA LOI, RESPECTONS LA LOI NE PERMETTONS PAS CES TIRS ASSASSINS ET ABUSIFS… ESMERALDA PETIT …

  •  Le juste équilibre, le 2 février 2017 à 01h19

    Le loup vit 12 mois sur 12 en montagne. Il est donc sur place car le lieu permet sa subsistance toute l’année, par la biodiversité qui s’y trouve. Le loup n’est pas dans un lieu parce qu’il y a des troupeaux, mais bien parce que ce lieu lui est favorable toute l’année.

    le loup est un bio-indicateur révélant une chaine alimentaire complète, et donc une diversité des formes de vies, un équilibre du lieu.

    Mais nous les humains, qui n’avions plus l’habitude de sa présence, le voyons comme un nuisible parce que nous sommes en montagne 3 ou 4 mois sur 12… mais qui empiète chez qui ?

    Le loup fait partie du lieu, de son équilibre, de son fonctionnement, régule les espèces, s’adapte à ce qu’il trouve et régule déplacements et reproduction en fonction.

    Si on allait chez son frère ou sa soeur, et qu’on mettait au bord de la table basse des bonbons, s’étonnerait-on que notre petit neveu vienne piocher dedans ? Des bonbons bien appétissants et faciles à attraper ? On ferait quoi ? On mettrai les bonbons en hauteur pour qu’ils ne soient pas tous mangés d’un coup, ou on tirerai une balle dans la tête de notre neveu ?

    On a la chance d’avoir un environnement extraordinaire de biodiversité, de beauté, débordant de vie. Les troupeaux y ont leur place, et participent à la créations d’espaces particuliers de pelouses alpines (quand le troupeau est gardé, et monte en même temps que les espèces végétales poussent et ont le temps de se développer suffisamment pour pouvoir se reproduire.)Le loup fait partie de ce milieu. Si on décide d’y installer un troupeau, il faut le protéger, sans détruire le milieu dans lequel on s’autorise une installation de plusieurs mois. Tirer toujours plus de loups en dehors des période d’amontagnage, à quoi cela rime-t-il ? Il y en aura d’autres qui viendront voir s’ils peuvent se sustenter si le troupeau n’est pas protégé correctement, quoi de plus logique?

    Cela dit, il est vrai que s’il y a moins de loups, il y a aussi moins de concurrence aux chasseurs n’est-ce pas………. Ceux qui tuent pour le plaisir et non pour vivre et manger toute l’année.

    On pourrait aussi raser la montagne qui nous fait de l’ombre, il est vrai que c’est l’Homme qui prime sur n’importe quelle espèce, n’importe quel milieu, et son confort est bien plus important que l’équilibre naturel de la biodiversité, que les formes de vie locales…

    On pourrait aussi se dire qu’on vient s’installer dans un lieu en le respectant tel qu’il est( si non, pourquoi venir en ce lieu ), et mettre en place de vrais moyens de protection au moment où les troupeaux sont à l’extérieur ???

    Enfin, l’essentiel n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir n’est-ce pas…

  •  Non à l ’ abattage abusif des loups !, le 2 février 2017 à 01h06

    Je ne vois vraiment pas ce que ça apporterait d ’ en abattre 4 de plus ! Je trouve déjà scandaleux de décimer cette espèce sous prétexte qu elle est dangereuse pour les troupeaux, ce qui reste encore à vérifier….

  •  nécessité d’élargir la problématique aux modes de productions, le 2 février 2017 à 01h06

    Bien que la problématique soit multifactorielle, l’abatage de 4 loups supplémentaires n’est pas une solution pour la cohabitation entre les éleveurs ovins et les loups. Il est nécessaire de repenser les modes de protections des troupeaux et des aides financières.
    Il est également nécessaire de revoir les modalités d’indemnisation des bergers. Mais avant tout il faut valoriser la filière ovine française,et favoriser des modes de production extensifs de qualité qui permettent une meilleur protection des cheptels en présence des loups.
    La communication et la valorisation de la production ovine permettrait une plus grande reconnaissance des éleveurs et favoriserait la consommation de leur produits.

  •  Stop au massacre des loups !, le 2 février 2017 à 01h06

    Cet arrêté permettant de tuer 4 loups supplémentaires est une abérration !
    C’est contraire aux dispositions de la Convention de Berne et à la Directive "Habitats", ratifiées par la France !
    Il y a déjà davantage de loups morts puisque certains sont morts butés par des trains…. Et de toutes façons ce n’est pas de tuer 4 loups de plus qui empêchera que les troupeaux aient des pertes ! Les italiens ne massacrent pas les loups et n’ont pas de problèmes avec leurs troupeaux parceque les troupeaux sont gardés ! !!
    Les troupeaux doivent être gardés et les loups laissés en vie car il s’agit d’une espèce protégée !
    Merci de votre attention.
    Sincères salutations.
    Sophie Demarly

  •  Définitivement contre la chasse au Loup, le 2 février 2017 à 01h02

    N’oublions pas qu’il s’agit d’une espèce PROTEGEE. Donc…. A PROTEGER
    Merci

  •  Insensé , le 2 février 2017 à 00h51

    Merci d’arrêter la mascarade. Laissez les loups en paix.

  •  Non à l’abattage de 4 loups supplémentaires , le 2 février 2017 à 00h47

    Risquant fortement d’entraîner une baisse de la population, ce projet d’arrêté est contraire aux dispositions de la Convention de Berne et de la Directive « Habitats », ratifiées par la France, et par lesquelles elle s’engage à garantir le maintien des populations de loups dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.

    Je ne voterai pas aux prochaines élections pour un parti ne défendant pas la caisse animale mais se rangeant derrière les lobbys de l’agriculture.

  •  Le loup à droit à un espace de vie, le 2 février 2017 à 00h46

    Doit-on tuer tous les animaux qui font peur ?
    il suffit de préserver leur habitat et ils nous laissent tranquilles.
    le nombre de loups survivants est trop faible et ils vont tous devenir consanguins.
    70% des attaques sont le fait de chiens errants.
    Des agneaux accompagnes de chiens ne sont pas attaqués.
    tout cela pour en fait satisfaire les chasseurs : le loup tue le gibier et c’est un beau trophée si on en tue un.
    combien de fonctionnaires ont travaillé sur ce sujet ? Trop c’est sur ! On n’a plus d’argent vous comprenez ?

  •  Contre le tir de quatre loups supplémentaires, le 2 février 2017 à 00h40

    Madame, Monsieur, Je suis extrêmement choquée et horrifiée à la lecture de ces projets d’arrêtés qui ne serviront en rien à faire baisser les dégâts attribués au loup mais qui mettront en péril la nécessaire conservation de cette espèce strictement protégée en France. En effet, les effectifs de loups en France sont faibles et le « bon état de conservation » de l’espèce est donc encore loin d’être garanti.
    Pour la saison 2016-2017 (juillet 2016 - juin 2017), le ministère a autorisé le tir de 36 loups. En réalité, 39 loups sont morts à ce jour, dont 38 du fait de l’Homme.
    Les projets d’arrêtés veulent donc abattre encore 4 loups, ce qui portera à 45 morts injustifiables.
    Ce projet d’arrêté est contraire aux dispositions de la Convention de Berne et de la Directive « Habitats », ratifiées par la France, et par lesquelles elle s’engage à garantir le maintien des populations de loups dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.
    D’autre part, le projet n’établit pas en quoi le tir de 4 loups supplémentaires permettrait de faire cesser, ni même baisser les dommages attribués aux loups. Il n’a jamais été prouvé scientifiquement que ces tirs servent à réduire les dommages attribués soit-disant aux loups. Par contre, l’inverse est confirmé par une étude récente (revue Frontiers in Ecology and the Environment) qui démontre que l’abattage des grands prédateurs fait augmenter ou reste sans effet sur le nombre d’attaques du bétail dans plus de 70% des cas.
    Au vu de ces arguments, il me semble évident que Le ministère ne se soucie aucunement de biodiversité et de protection d’espèces menacées, mais seulement de satisfaire les chasseurs et les propriétaires de troupeaux qui représentent un nombre important de voix électorales. Si ce n’était pas le cas, vous mettriez tous vos moyens vers l’amélioration des moyens de protection. Tant que les troupeaux seront accessibles, ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait donc être porté sur la protection des élevages et non sur l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.

    Je vis à la campagne et je déplore le peu de place laissé à la faune sauvage, avec la chasse, le classement d’espèces en "nuisibles" à massacrer à tout prix et la haine des grands prédateurs (loups, ours). Votre rôle en tant que ministère de l’environnement est de trouver des solutions pour que ces animaux cohabitent avec les humains.
    Je vous remercie de votre attention à ce qui précède et vous adresse, Madame, Monsieur, mes salutations.

  •  il y d’autres solutions……, le 2 février 2017 à 00h40

    Pourquoi appliquer encore des vieilles méthodes rétrogrades, dés qu’un animal ponte le bout du nez on tire et pan !!!!! il y a des moyens pour protéger les troupeaux. chiens de défense pacages, aides-bergers etc…. mais on va à la facilité. et au passage la France est la lanterne rouge des pays- ouest européens pour la protection animale. Pourquoi la classe politique Française baisse t-elle aussi facilement les bras. Aucun courage

  •  Non aux tirs contre les loups, le 2 février 2017 à 00h39

    Je rappelle que le loup est une espèce protégée : beaucoup l’on oublié !
    Des éleveurs italiens cohabitent avec les loups. Comment se fait il qu’en France, ça ne soit pas possible? Les éleveurs italiens seraient plus intelligents? Fort possible. À moins que ça ne soit le loup italien….

  •  Non au tire de 4 loups supplémentaires, le 2 février 2017 à 00h31

    Je suis contre le tir de loups en général.Sur que les solutions alternatives n’ont pas été étudiées.

  •  Laissez les loups VIVRE et les humains apprendre à vivre AVEC, le 2 février 2017 à 00h30

    Les effectifs de loups en France sont encore faibles. Estimés à 301 au début de l’année 2014, ils n’étaient plus que 282 au début de l’année 2015. En 2016 la population, estimée à 292 loups, reste inférieure à celle de 2014. L’espèce est considérée comme « vulnérable » sur la « Liste rouge des espèces menacées en France  », tant qu’elle compte moins de 1 000 individus « matures » (confrontée à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage). Le « bon état de conservation » de l’espèce est donc encore loin d’être garanti.

    Pour la saison 2016-2017 (juillet 2016 – juin 2017), le ministère a autorisé le tir de 36 loups. En 5 mois, 33 loups ont rapidement été abattus, et 6 autres ont été retrouvés morts dont 5 par collision routière ou ferroviaire, et un de cause aujourd’hui encore inconnue. Ce sont donc 39 loups qui sont morts à ce jour, dont 38 du fait de l’Homme !

    Ce projet d’arrêté est contraire aux dispositions de la Convention de Berne et de la Directive « Habitats », ratifiées par la France, et par lesquelles elle s’engage à garantir le maintien des populations de loups dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.

    Le projet n’établit pas en quoi le tir de 4 loups supplémentaires permettrait de faire cesser, ni même baisser les dommages attribués aux loups.
    Tuer n’est pas, n’a jamais été, la solution. IL est urgent de cesser d’opposer l’humain à la nature et d’utiliser la force et la "destruction" (terme utilisé dans votre projet : "destruction autorisée"). Des projets pour amener les hommes à apprendre à vivre avec les loups, seraient 300% plus utiles et dignes.
    Laissez les loups vivre enfin !

  •  NON AU TIR DES LOUPS, le 2 février 2017 à 00h30

    IL Y A TOUJOURS EU DES LOUPS , POURQUOI NE LES LAISSEZ VOUS PAS VIVRE EN PAIX …. LAISSEZ LES VIVRE

  •  Non au massacre des loups , le 2 février 2017 à 00h24

    En Savoie l’un de mes amis chasseurs à abbattu le loup dominant de la meute, résultat le soir même son troupeau s’est fait attaqué, tuer les loups n’empeche pas de réduire le nombre d’attaque, nous devons apprendre à cohabiter avec la nature,(d’autre pays comme l’Espagne le font déjà) et le loup fait parti d’un eco-systeme, c’est un animal très intelligent et craintif de l’homme, l’abbatage n’est pas la solution, peut être indemniser plus sérieusement les éleveurs qui perdent des bêtes lors d’attaque ? « »

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