Projet de décret fixant les règles et procédures applicables à la destruction de haies

Consultation du 25/11/2025 au 16/12/2025 - 12022 contributions

Ce projet de décret est pris en application de la loi n°2025-268 du 24 mars 2025 d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations futures (dite loi « OSARGA »). L’article 37 de cette loi a introduit dans le code de l’environnement un dispositif de protection et de gestion durable des haies codifié aux articles L. 412-21 à L. 412-27.

Afin de renforcer la préservation des haies et de maintenir le linéaire planté, l’objectif de ce dispositif est de simplifier et unifier les procédures administratives applicables aux projets de destruction de haies, en créant une déclaration unique préalable (ou, le cas échéant, une autorisation unique), avec une compensation systématique et au moins équivalente.

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Commentaires

  •  Avis défavorable , le 29 novembre 2025 à 09h49
    Ces dispositions sont contraires aux droits européens protégeant les espèces et leurs habitats. Compte tenu de tous les services rendus par les haies, elles sont d’intérêt public majeur, les détruire ne l’est pas. De plus l’article 163-1 du code de l’environnement impose une absence de perte nette voir un gain. Dans le cas présent avec les mesures de compensation prévues ce principe n’est pas respecté. Une haie met plus de trente ans à retrouver des fonctionnalités globales. La plantation d’une nouvelle haie est pendant plusieurs années totalement abiotique. Impossibilité de faire des nids, de produire des fruits et graines, d’héberger des chauves-souris, quid d’espèces comme le grand capricorne, espèce menacée et protégée dont les larves se développent dans les chênes centenaires. Sans état initial et suivi, le diagnostic de départ est impossible la compensation ne sera donc jamais effective donc contraire à la loi. Enfin les études menées portent sur les oiseaux, une haie c’est une zone de refuge, reproduction ou d’alimentation pour un nombre bien plus grand que simplement les oiseaux. On a besoin de plus de haies pas d’en faciliter davantage leur destruction.
  •  Avis défavorable, le 29 novembre 2025 à 09h46
    Les haies sont des écosystèmes riches de vie, indispensable à nos champs, à nos paysages, à notre faune, à notre sol, à notre flore et aussi à nos vies humaines ; Elles participent au cycle de l’eau, elles retiennent et enrichissent le sol, elles abritent et nourrissent de nombreuses espèces dont, si on ne veut penser qu’aux humains, certains sont d’indispensables auxiliaires de nos cultures, elles produisent du bois et des fruits, elles produisent de l’oxygène et fixent le carbone… Et puis, elles sont les corridors écologiques empruntées depuis des millénaires par les végétaux pour migrer et s’adapter au changement climatique. Les haies façonnent nos paysages mais aussi nos vies. Arrêtez le massacre. Il est indispensable d’en planter de nouvelles, tout en conservant et même en protégeant celles qui existent déjà !
  •  Un non-sens, le 29 novembre 2025 à 09h44
    On subit de plus en plus les aléas du dérèglement climatique. Les haies contribuent à y faire face. Leur destruction est un non-sens, que rien ne peut justifier.
  •  Non c’est non , le 29 novembre 2025 à 09h16
    J’émets un avis défavorable
  •  Non au décret, le 29 novembre 2025 à 09h04
    L’asservissement au diktat de la sphère agro-industrielle conduit à assimiler la haie bocagère, indispensable pour la biodiversité et la prévention de l’érosion des sols, à une vulgaire et uniforme haie d’ornement qui ne sert que le besoin d’isolement de son propriétaire. Je m’oppose fermement à ce projet.
  •  Avis défavorable, le 29 novembre 2025 à 09h00
    Quand allez-vous cesser de céder aux sirènes des lobbies de l’agro-industrie et, enfin, respecter la nécessaire biodiversité du vivant ? Ah, j’ai encore une question, vous rappelez-vous au service de qui vous travaillez ?
  •  AVIS DÉFAVORABLE , le 29 novembre 2025 à 08h53
    Les haies ont un rôle majeur pour la biodiversité, la conservation de nos terres agricoles et l’écoulement de l’eau. Il est temps d’arrêter le massacre de la nature !
  •  Avis très défavorable, le 29 novembre 2025 à 08h43
    Je vends des plants de haies et s’il vous plait, ne poussez pas les possesseurs d’engin vers la destruction de nos haies, s’il vous plait, non ! C’est tuer la France. Non. Limiter la taille d’une parcelle cultivable à 4 hectare serait une bonne idée. Pour recréer des zones d’ombrage (depuis la normandie)
  •  AVIS DEFAVORABLE, le 29 novembre 2025 à 08h13
    faciliter le destruction pour espérer l’expansion des haies ? alors que malgré tous les efforts de replantation le process de disparition de haies n’est pas enrayé ; alors qu’une nouvelle plantation n’apportera l’équivalent de ce qu’apportait un biotope existant depuis longtemps , qu’au bout de dizaines d’années. Et entre temps encore un impact négatif sur le maintien de la biodiversité, encore un recul sur les bonnes gestion de l’eau, et prévention des risques, inondation, sécheresse Comment pouvez vous envisager le retour de la faune , insectes …dans cet espace après la destruction de son habitat ? ENlever des contrôles ne fera que faciliter et aboutir à plus de destruction et accélérer la disparition de la biodiversité ; et l’humain dans son sillage !!!
  •  Arrêtons de détruire, le 29 novembre 2025 à 08h08
    Mon avis est défavorable. Je suis contre ces dispositions qui conduisent en final à la diminution de la biodiversité dans nos territoires.
  •  Cessons le massacre !, le 29 novembre 2025 à 07h31
    Detruire une haie ancienne avec toute sa beauté et sa biodiversité pour replanter des cures dents qui seront broutés ou passés dans l’epareuse ne devrait pas être l’objet de mesures automatisées et simplifiées. Les haies sont comme les cours d’eau : un Patrimoine commun contribuant à notre qualité de vie. Il faut tout faire pour aider les agriculteurs à les maintenir, les entretenir, et les renouveler lors qu’elles vieillissent.
  •  MEDECIN , le 29 novembre 2025 à 07h23

    les haies ont un rôle majeur dans l écosystème général et donc un rôle pour le maintien d une bonne santé collective de tous les êtres vivants animaux et humains .

    respectons le petit nombre de haies que nous ont laissé les agriculteurs

    protégeons le restant

    interdisons l arrachage de haies nous avons un déficit de plusieurs centaines de kilomètres

  •  Refusons un décret qui facilite la destruction de haies ! , le 29 novembre 2025 à 07h18
    avis défavorable a la destruction des haies marcel
  •  Avis défavorable , le 29 novembre 2025 à 06h49
    Le sens de l’histoire sur ce sujet ne présage rien de bon quand à l’utilisation de ce dispositif qui faciliterait encore un peu plus la disparition de cet élément indispensable à l’aménagement des territoires, à la bidodiversité et aux changements des pratiques agricoles. AVIS DÉFAVORABLE
  •  Avis tres defavorable, le 29 novembre 2025 à 05h45
    Application semi automatise permettant de detruire par petits bouts l ensemble des haies. Mode de calcul du lineaire erroné. A amender.
  •  AVIS TRÈS DÉFAVORABLE, le 29 novembre 2025 à 00h42

    Voici, suite à la lecture attentive des 3 documents et à leur analyse, les arguments présentés contre ce décret :

    1 - Actuellement, la destruction d’une haie est interdite ou soumise à autorisation dans 13 régimes différents (espèces protégées, Natura 2000, EBC, sites classés, BCAE 8 PAC, etc.).
    Avec le décret :
    - Tout devient une simple déclaration préalable unique.
    - Silence de l’administration à 2 mois = autorisation tacite (art. R. 412-46 et R. 412-47).
    - Des milliers de petites destructions (moins de 500 m, hors zones très protégées) pourront se faire sans aucun contrôle effectif, alors qu’elles sont justement la cause principale de la perte de 23 500 km/an depuis 2017.

    2- Seuil de bascule en autorisation très élevé et mal encadré :
    - Le passage en régime d’autorisation (plus contraignant) n’est obligatoire que dans quelques cas limités (dérogation espèces protégées nécessaire, réserve naturelle, site classé, abords MH, etc.).
    - Pour tous les autres cas, même plusieurs centaines de mètres dans un bocage ordinaire, c’est déclaration avec accord tacite à 2 mois.
    - Les 4 critères censés déclencher la dérogation espèces protégées (longueur, connectivité, sensibilité, typologie) sont laissés à l’appréciation discrétionnaire du préfet sans seuils nationaux contraignants. L’annexe 2 (non opposable) propose 20 m ou 100 m + densité < 50 ml/ha → cela laisse passer des destructions très importantes sans autorisation réelle.

    3- Compensation purement linéaire et très insuffisante
    La loi et le décret imposent seulement un linéaire replanté « au moins égal » (art. L. 412-25 et R. 412-65).
    Or : Une haie ancienne de 150 ans avec gros arbres, talus, double rang, 8 m de large n’a aucune équivalence fonctionnelle avec une haie neuve d’1 rang de 2 m de large, même si le linéaire est identique.
    Le délai de maturité est de plusieurs décennies à un siècle → perte nette massive et irréversible de biodiversité, carbone, services écosystémiques.
    Les coefficients max proposés dans l’annexe 2 (non opposable) plafonnent à ×4 dans les cas extrêmes, ce qui est ridiculement insuffisant.

    4. Absence de hiérarchie « Éviter – Réduire – Compenser »
    - Le dossier de déclaration ne demande ni justification de raison impérative d’intérêt public majeur, ni preuve d’absence de solution alternative, ni mesures d’évitement/réduction.
    - On passe directement à « compensation » → la destruction devient la règle dès qu’on accepte de replanter ailleurs.

    5. Période d’interdiction de travaux trop courte et mal protégée
    - Minimum 21 semaines définies par arrêté préfectoral (art. R. 412-80).
    C’est très insuffisant pour protéger chiroptères, reptiles, amphibiens, insectes dans bois mort, etc.
    - De plus, les « pratiques usuelles locales » définies par le préfet ne doivent pas conduire à la destruction… mais rien n’empêche de définir des pratiques très dégradantes (épareuse tous les 2 ans, recépage systématique) comme « entretien » et donc exemptées de toute déclaration.

    6. Absence de contrôle effectif de la compensation
    - Pas d’obligation de suivi à long terme de la haie replantée (5 ans, 10 ans ?).
    - Pas de sanction claire et dissuasive en cas de non-replantation ou mortalité des plants.
    - Pas de registre national des compensations → risque énorme de doublons ou de compensations sur papier uniquement.

    7. Procédure d’urgence très large (art. R. 412-70)
    - Destruction immédiate sans déclaration préalable si « urgence » (sécurité publique, réseaux, etc.), simple information du préfet, compte-rendu dans le mois.
    - Le préfet peut seulement prescrire des mesures a posteriori.
    - Risque évident d’abus (« mon tracteur ne passe plus », « risque de chute d’arbre »…).

    8. Avis conformes édulcorés
    - Avis conforme du maire pour les Espaces Boisés Classés → silence à 45 jours = avis réputé favorable (au lieu de défavorable comme c’est le cas aujourd’hui).
    - Idem pour certains avis de l’ABF ou des commissions.

    9. Absence de prise en compte des aides publiques déjà perçues
    - Une haie plantée ou entretenue avec aides PAC, régionales, départementales, « Plantons des haies », etc. peut être détruite dès la fin du contrat (5 ou 10 ans) sans remboursement des aides ni coefficient majoré. Aucune articulation avec la BCAE 8 ou les contrats agro-environnementaux.

    10. Pas de vision stratégique nationale
    - Simplification de la destruction sans aucune contrepartie forte (loi bocage, objectif chiffré de densité de haies, obligation de résultat sur le linéaire national, etc.).
    Résultat prévisible : poursuite voire accélération de la perte nette (on était à –23 500 km/an entre 2017 et 2022 malgré les 13 régimes actuels).

    En conclusion
    Malgré le discours officiel (« coup d’arrêt à la destruction + guichet unique + compensation, ce décret contient de nombreux dispositifs qui vont mécaniquement dégrader encore davantage l’état des haies en France :

    - accord tacite à 2 mois sur simple déclaration pour la majorité des cas,
    - seuils de passage en autorisation trop hauts,
    - compensation uniquement linéaire et très insuffisante,
    - absence de séquence ERC,
    - contrôles et sanctions non renforcés,
    - période d’interdiction trop courte,
    - procédure d’urgence large.

    BRAVO les gars, c’est ce qui s’appelle un "choc de simplification".
    Il est toujours intéressant de constater comment nos technocrates sortis des grandes écoles utilisent leurs grandes intelligences et notre argent pour pondre des dispositifs tordus déguisés en simplification, tout en pensant que les crétins que nous sommes ne vont y voir que du feu… Raté !

  •  projet de décret fixant les règles et procédures applicables à la destruction des haies Avis défavorable, le 28 novembre 2025 à 23h54
    Problème du titre qui est un encouragement à détruire et non à préserver ; C’est orienter les agriculteurs sur une voie sans issue qu’ils paieront très cher à l’avenir
    - sécheresses accentuées
    - inondations accentuées
    - accélération de l’érosion des sols
    - absence de protection du bétail contre les canicules
    - diminution des auxiliaires de culture et des pollinisateurs par perte de biodiversité,
    - … Le repérage par satellite des haies passera sous les radars de nombreuses haies qui seront présumées absentes, donc sans règles conditionnant leur destruction, donc sans compensation
    - haies entretenues pour valorisation du bois bocage et en attente de repousse
    - haies discontinues
    - haies mortes desséchées
    - haies nouvellement plantées
    - … Pourquoi autoriser les destruction alors que dans les territoires de nombreux agriculteurs se sont remobilisés pour replanter en saine collaboration avec les "techniciens bocage" je vous encourage à voir le documentaire "Le village qui voulait replanter des arbres". Il serait malsain de faire penser au citoyen que ce texte a été écrit sous la pression de certains lobbies agricoles.
  •  Retour en arrière , le 28 novembre 2025 à 22h10
    Ce décret va à l’encontre de tout ce qui a été constaté sur le rôle essentiel des haiesen matière de biodiversité, de lutte contre l’érosion… c’est à nouveau une décision qui va à l’encontre de l’intérêt général et du bien public, l’essence même de la fonction politique bafouée par la plupart des gouvernements et de leurs administrations.
  •  Avis défavorable , le 28 novembre 2025 à 21h57
    simplifier les procédures par un guichet unique, c’est une bonne idée, mais pas au détriment de la qualité du travail (détection des haies, accompagnement des agriculteurs dans la localisation des compensations, faire prendre conscience des enjeux d’érosion ruissellement…)
  •  Non à la destruction des haies, le 28 novembre 2025 à 21h52
    Autre négation de rapports scientifiques et de l’importance du maintien de la faune et la flore, de l’apport en biomasse pour favoriser la bonne pousse des végétaux aux alentours. Écœurant qu’on pose même la question.