Projet d’arrêté suspendant la chasse de la tourterelle des bois en France métropolitaine pour la saison 2022-2023
La population nicheuse de tourterelle des bois (Streptopelia turtur), estimée en 2009 entre 397 000 et 480 000 couples, a diminué de 48 % entre 1989 et 2015 et de 44% sur les 10 dernières années. Cette tendance à la baisse, due en grande partie à la disparition des habitats de l’espèce, est aussi observée pour les oiseaux non nicheurs ou migrateurs.
Des mesures conservatoires ont été prises en France métropolitaine depuis la saison cynégétique 2019-2020 (baisse importante des prélèvements par l’instauration d’un quota).
Lors de la saison 2020-2021, le ministère de la transition écologique a pris un arrêté autorisant le prélèvement maximal de 17 460 oiseaux, soit 3% de moins que la saison précédente et ce, afin de tenir compte de la baisse tendancielle annuelle des populations.
Au niveau national, après la demande d’annulation de l’arrêté pris pour la saison 2019-2020, l’arrêté pris pour la saison 2020-2021 a fait l’objet d’une suspension par le Conseil d’État au motif que l’état des populations « aurait dû conduire le Gouvernement à interdire la chasse à la Tourterelle des bois, et non à réduire proportionnellement le quota maximal de prélèvements. ».
Au niveau européen, la Commission européenne a adressé une mise en demeure à la France en 2019, puis un avis motivé en 2020, pour ne pas avoir mis en place les mesures nécessaires à la préservation et à la restauration des habitats favorables à la tourterelle des bois et pour avoir accordé un quota de prélèvement non nul.
En outre, par décisions rendues le 30 décembre 2021, le Conseil d’État a annulé les deux arrêtés ministériels qui avaient autorisé la chasse de la tourterelle des bois pour les saisons 2019-2020 et 2020-2021. Aucun arrêté n’a été pris pour la saison 2021-2022.
Dans l’attente de l’adoption d’un plan européen de gestion adaptative des prélèvements, la Commission a demandé aux États Membres de suspendre la chasse de cette espèce faute de quoi elle saisirait à leur encontre la Cour de justice de l’Union européenne.
Compte tenu de ces différents éléments, il est proposé de maintenir la suspension de la chasse de la Tourterelle des bois sur l’ensemble du territoire métropolitain pour la saison cynégétique 2022-2023.
Ce projet a fait l’objet d’un vote défavorable lors du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (comité consultatif rassemblant des représentants de chasseurs, des acteurs scientifiques et associatifs) du 1er juillet 2022.
La synthèse de la consultation du public, les motifs de la décision seront publiés en bas de page, ainsi que les textes publiés au Journal officiel de la République française.
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Commentaires
Le mieux serait d’interdire la chasse de cette espèce pour au moins une dizaine d’années étant donné la baisse importante de ses effectifs
Le effectifs de la tourterelle des bois sont en declin. Il faut donc afin de mieux gérer cette espèce arrêter la chasse et protéger les habitats ou elle se trouve.
Non à la chasse des espèces classées comme menacées de disparition par l’UICN
Vu les prélèvements infimes de cette espèce à la chasse ,supprimer celle
celle si ne servira à rien pour remonter les effectifs
Les chasseurs français mettent en œuvre de nombreuses actions sur le terrain pour favoriser l’habitat de ces espèces avec des plans de gestion et des actions de plantation de haies.
Alors qhe l’espèce n’est pas menacé par la chasse mais par la destruction de son habitat.
L’espèce est menacé et ses effectifs diminuent fortement. Les chasser serait irresponsable.
En tant qu espece menacée il serait aberrant de continuer a la chasser
Au vu de ses effectifs qui n ont cesse de s effondrer ces 50 dernieres annees et En tant qu espece menacée il serait aberrant de continuer a la chasser
L’espèce a beaucoup décliné en France depuis les années 1970. Elle a le statut ’menacé’ de conservation IUCN. Deux raisons principales : premièrement, la chasse, et en plus elle souffre la dégradation de son habitat due à la destruction des haies et l’utilisation massive de pesticides dans l’agriculture.
Favorable à ce projet d’arrêté suspendant la chasse à la tourterelle des bois. L’effondrement des populations est indiscutable. C’est un arrêté qui serait à reconduire au-delà de cette saison cynégétique. L’espèce est à protéger, pas à chasser.
Chaque année nous redoutons de ne plus entendre chanter les tourterelles des bois. Nous guettons leur retour de migration et si nous ne les entendons pas, nous craignons qu’une rafale de plombs n’ait eu raison de ces oiseaux.
Jusqu’ici, celles qui fréquentent les arbres de notre coin de campagne parviennent à survivre à la migration et à éviter les fusils.
Comment imaginer un été sans leur doux roucoulement ?
Comment justifier cette chasse, au nom de traditions ?
La chasse est un outil de régulation pas un plaisir. Partant de ce constat et de celui de la diminution catastrophique de la population de tourterelles des bois, la régulation ne semble pas nécessaire et risque au contraire d’en accélérer la disparition, il convient donc d’interdire la chasse de cette espèce.
Je suis pour la réouverture de la chasse de cette espèce comme elle était prévu derrière semaine d’août jusqu’à l’ouverture générale à poste fixe
Mon avis est défavorable.
Les populations de tourterelles des bois sont en déclin depuis plusieurs années. Rien ne justifie cette chasse de loisir qui, comme pour de nombreuses autres espèces, met à mal la biodiversité.
La tourterelle des bois est classée comme vulnérable dans le statut UICN. Elle était auparavant classée dans le statut préoccupation mineure. Ses effectifs sont en diminution. Il est donc aberrant de continuer à la chasser. Notre biodiversité est en constante diminution et elle n’appartient pas aux chasseurs. La population de tourterelles des bois a besoin de se régénérer sans pression de chasse et pour que les générations futures, nos enfants, puissent les observer. Les chasseurs auront toujours des arguments fallacieux comme la tradition pour continuer à tuer des animaux dont le statut est vulnérable, voire en critique comme le grand tétras dans les Pyrénées. Tant qu’il y aura un seul oiseau, ils demanderont à pouvoir le tirer. N’oublions pas que la seule espèce à en avoir éradiqué d’autres sur Terre, c’est l’homme (pigeon américain, dodo, sauvetage In extremis du bison américain, etc). Les chasseurs ne pouvant se raisonner eux-mêmes, il faut imposer cet arrêt de la chasse à la tourterelle pour que ses effectifs augmentent. Ceci ne sera sans doute pas suffisant car son habitat est aussi endommagé avec la destruction des haies.
il est très difficile de "gérer" les oiseaux migrateurs dont les populations, réparties sur d’immenses territoires en période de nidification, se retrouvent concentrées en migration ou hivernage. Cela donne une impression d’abondance érronée. La tourterelle des bois était nicheuse dans mon jardin j’usqu’à il y a peu, c’est une nouvelle espèce disparue maintenant.
A quoi sert le comptage des effectifs si lors de la régression d’une espèce on continue de la chasser. De plus cette espèce est pas une espèce majeure dans la liste gibier et se passer de sa chasse ne doit pas être un effort insurmontable pour la biodiversité
Le maintien des espèces sensibles doit passer par une collaboration des différents acteurs concernés. La pratique de la chasse de ces espèces de manière encadrée permet le maintien d’une surveillance des effectifs et d’action favorables à leur milieu naturel.
Je suis donc favorable à l’instauration du quota et au renforcement des contrôles. De fait, je suis donc défavorable à ce projet d’arrêté qui ne vise qu’à maintenir une opposition chasse/anti-chasse alors que le problème de la chute des populations de cette espèce n’est pas dans cette opposition.
Au moment où l’on voit le sud ouest ravagé par des feux de forêt qui est l’habitat naturel entre autres de la tourterelle le rôle des chasseurs apparaît nul dans la diminution de cette espèce il apparaît plutôt évident que sa diminution est liée aux conditions locales de l’habitat et sa dégradation alors que les chasseurs sont plutôt pour la restauration de ces habitats