Plan national d’actions en faveur des scinques, geckos et couleuvres de Guadeloupe et de Saint-Martin

Consultation du 02/12/2025 au 02/01/2026 - 26 contributions

Dans le cadre de la Stratégie nationale pour la Biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire.

Pour ces espèces, le ministère chargé de l’environnement met en place des plans nationaux d’actions (PNA), qui constituent un outil complémentaire au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. Ces plans visent la sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.

Le projet de PNA Scinques, couleuvres et geckos menacés de Guadeloupe et Saint-Martin a pour ambition de stopper le déclin de 6 taxons : la Couleuvre des Antilles, la Couleuvre des Saintes, la couleuvre de Julia, le Scinque guadeloupéen, le Scinque d’Anguilla et le Sphérodactyle des Saintes. Le Conseil national de la Protection de la Nature (CNPN) a émis un avis très favorable sur ce projet.

Les espèces considérées par ce PNA sont globalement mal connues et jusqu’ici peu considérées dans les programmes de conservation. Leurs populations sont menacées par l’introduction d’espèces exotiques envahissantes ou d’espèces domestiques divagantes qui prédatent (mangouste, chien, chat, rat, raton laveur, singe vert, poule…) ou dégradent les habitats (rat, chèvre, ovin, bovin), la circulation routière, la destruction des habitats par l’extension des activités agricoles (canne à sucre, banane) et de l’urbanisation, et les pollutions (pesticides), le changement climatique et la destruction volontaire. Un risque d’apparition de la maladie fongique des serpents, récemment observée à Porto-Rico, existe.

Le plan national d’actions s’étendra sur la période 2026-2031. Il présente une stratégie sur le moyen terme pour la conservation de ces espèces et de leurs habitats selon trois axes : limiter les menaces directes et indirectes avant extinction, sensibiliser et impliquer le grand public et acteurs locaux, connaître pour mieux protéger. Sa mise en œuvre se décline en 12 actions, dont 5 jugées prioritaires, pour un budget prévisionnel de 3,14 M€ sur 5 ans (voir annexe 2).

Le document mis en consultation est une version allégée, non mise en page.

Partager la page

Déposer votre commentaire

Commentaires

  •  Initiative louable mais avec quels moyens ?, le 25 décembre 2025 à 23h14
    Le déploiement de PNA en faveur d’espèces menacées est souhaitable et à encourager, toutefois la politique actuelle en faveur de nouveaux PNA pose question alors que les moyens sont structurellement et financièrement insuffisants pour subvenir aux besoins de ceux déjà existants. De nouveaux PNA oui, mais avec de nouveaux moyens financiers alloués, et des établissements publiques capables de les animer et les porter (l’OFB par exemple), incluant des moyens humains suffisants et non contraints par les plafonds d’emploi. Sans ces conditions, cela fait craindre une dispersion des moyens en faveur d’une politique d’affichage plus que de résultats efficaces pour la conservation.
  •  Avis favorable , le 23 décembre 2025 à 11h36
    Très favorable à la mise en place de mesures pour protéger la survie de ces espèces peu connues et limiter les dangers qui pèsent sur leur survie.
  •  Avis favorable., le 20 décembre 2025 à 13h51
    Il est nécessaire de protéger ces espèces en danger voire en danger critique d’extinction à l’échelle mondiale.
  •  Avis favorable, le 17 décembre 2025 à 18h36
    Il faut protéger le vivant.
  •  AVIS FAVORABLE, le 17 décembre 2025 à 16h10
    Les PNA permettent de mettre en avant certaines espèces et forcer l’application du code de l’environnement sur ces espèces.
  •  Avis favorable, le 16 décembre 2025 à 17h45
    Dans un contexte global de destruction du vivant, ce PNA ambitieux et approuvé par le CNPN permettrait de protéger 6 taxons patrimoniaux, et par ricochet la faune et la flore qui leur sont associés. Mon avis est donc favorable.
  •  FAVORABLE à CE PNA, le 15 décembre 2025 à 23h47
    évidemment favorable
  •  Avis favorable à ce PNA, le 14 décembre 2025 à 15h26
    Totalement favorable. Il faut absolument protéger ce qui peut encore l’être !
  •  Avis favorable , le 14 décembre 2025 à 05h08

    Je n’avais aucune idée de ce qu’était un scinque.
    Je suis allée sur le net afin d’en savoir plus.
    Quelle surprise !!! Il y a pléthores de site qui en vendent "en ligne" !!
    https://www.lafermetropicale.com/10-scinques
    La législation l’autorise en plus ! Le commerce et la détention des animaux d’espèces non domestique sont contrôlés par 3 niveaux de réglementation :

    la réglementation internationale : Convention de Washington (CITES) qui régit les échanges internationaux des espèces non domestiques.
    la réglementation européenne : règlement CE 338/97, qui est en fait une transposition de la CITES au niveau de l’Europe.
    la réglementation française : textes de protection de la nature (code de l’environnement) et de réglementation de la détention d’animaux non domestiques (arrêtés du 8 octobre 2018).
    En France la détention d’animaux d’espèces non domestiques est soumise ou non à autorisation particulière (certificat de capacité et autorisation d’ouverture d’établissement, déclaration de détention) en fonction des espèces et du nombres d’animaux que vous désirez posséder.

    Le texte central permettant de savoir si votre animal nécessite que vous soyez titulaire d’un certificat de capacité et d’une autorisation d’ouverture d’établissement est l’arrêté du 8 octobre 2018.

    Comme indiqué sur le schéma ci-dessous, ce texte synthétise toutes les catégories d’animaux nécessitant que votre élevage soit soumis au contrôle de l’administration.

    Un plan national en faveur des reptiles et amphibiens de toutes sortes à protéger et surtout à ne pas vendre à des professionnel.l.e.s (et particuliers bien sûr) ne serait-il pas plutôt souhaitable ?

  •  Favorable au PNA, le 13 décembre 2025 à 19h06
    Bonjour, Vu les enjeux de conservation pour ces espèces et pour le territoire, je suis tres favorable à la mise en place de ce PNA. Il sera nécessaire par contre que l’état mette les moyens suffisants et équitable face à ces enjeux car pour le moment, c’est extrêmement limité pour les PNA avec une mise en concurrence entre PNA au niveau des moyens. Cordialement Michaël GUILLON
  •  Favorable, le 10 décembre 2025 à 10h42
    Avis favorable, mais je rejoins nombreux autres avis : pourquoi attendre d’en arriver à des situations aussi défavorables pour agir? Tout mon respect et mon soutien aux scientifiques, écologues, naturalistes et techniciens du quotidien qui se battent pour préserver les espèces et les milieux au quotidien.
  •  Avis favorable, le 9 décembre 2025 à 13h19
    Avis favorable pour ce PNA.
  •  Favorable, le 9 décembre 2025 à 12h39
    Pour sauvegarder la biodiversité
  •  Favorable, le 8 décembre 2025 à 08h48
    Favorable pour ce PNA
  •  FAVORABLE, le 7 décembre 2025 à 17h09
    Favorable à ce PNA
  •  Favorable , le 7 décembre 2025 à 08h38
    Ces espèces étant importantes pour l’écosystème, il convient d’utiliser tous les moyens nécessaires pour les protéger.
  •  AVIS FAVORABLE, le 5 décembre 2025 à 19h15
    Tout à fait favorable à la protection de notre biodiversité !
  •  AVIS FAVORABLE, le 5 décembre 2025 à 10h50
    En espérant qu’il ne soit malheureusement pas trop tard pour certaines de ces espèces.
  •  Avis trés favorable, le 4 décembre 2025 à 14h54
    Démarche plus que nécessaire pour préserver l’herpétofaune indigène et patrimoniale de l’archipel de Guadeloupe, menacée de disparition entre le développement de l’anthropisation et, pour les îles des Saintes et de la Désirade, par la pression des populations de caprins. Attention toutefois à ce que les financements soient bien fléchés vers la protection des espèces cibles et des habitants des territoires concernés (souvent oubliés) plus à même de protéger ces reptiles et non vers des pseudo-programmes scientifiques qui in fine ne profitent dans bien des cas qu’à leurs auteurs.
  •  MAIS D’OU VIENNENT DONC LES PLUS GRAVES MENACES PESANT SUR LES SCINQUES, GECKOS ET COULEUVRES DE GUADELOUPE ET SAINT-MARTIN ?, le 4 décembre 2025 à 12h26
    AVIS FAVORABLE. En espérant toutefois que les dangers les plus imminents soient pris en compte par le PNA, les 6 espèces de reptiles concernées étant surtout menacées par l’homme, directement ou non. Parallèlement à des campagnes de sensibilisation à la biodiversité, certaines activités anthropiques devraient en effet être suffisamment restreintes (activités agricoles excessives, urbanisation incontrôlée, surpâturages, divagation d’animaux domestiques …) ou passibles de sanctions (destruction volontaire, introduction d’espèces invasives, pollution par pesticides…).

Sur le même thème