Projet d’arrêté pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

Consultation du 15/06/2023 au 06/07/2023 - 49351 contributions

Introduction

En application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement, il revient au ministre chargé de la chasse de fixer par un arrêté la liste, les périodes et les modalités de destruction des Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts (ESOD) dites « du groupe 2 ».

Selon ce même article, une espèce est classé ESOD pour au moins l’un des quatre motifs suivants :
1° Dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ;
2° Pour assurer la protection de la flore et de la faune ;
3° Pour prévenir des dommages importants aux activités agricoles, forestières et aquacoles ;
4° Pour prévenir les dommages importants à d’autres formes de propriété. Le 4° ne s’applique pas aux espèces d’oiseaux.

Il existe trois groupes d’Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts (ESOD), définis par l’article R. 427-6 du code de l’environnement. Le premier et le troisième groupe concernent respectivement les espèces non indigènes classées sur l’ensemble du territoire métropolitain par un arrêté ministériel pérenne, et une liste complémentaire définie par un arrêté préfectoral annuel.

La liste des ESOD du groupe 2 est fixée pour 3 ans par arrêté ministériel. Cet arrêté ministériel est pris sur proposition des préfets de départements après avis de la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS) réunie en formation spécialisée sur les ESOD.

Contexte

Le précédent arrêté triennal du 3 juillet 2019 établissant la liste des ESOD du groupe 2 dans chaque département a été prolongé d’un an par le décret n° 2022-919 du 21 juin 2022 en raison du manque de données liés à la pandémie COVID. Il doit donc être renouvelé à partir de juillet 2023.

Il n’existe pas de liste prédéterminée d’espèces pouvant être classées ESOD dans le groupe 2, cependant seules des espèces chassables peuvent l’être. Habituellement, le classement concerne ces 10 espèces indigènes : 5 espèces de méso-carnivores (belette, fouine, martre, putois, renard) et 5 espèces d’oiseaux (corbeau freux, corneille noire, geai des chênes, étourneau sansonnet, pie bavarde).

Ce classement n’a pas pour but d’éradiquer les espèces concernées, mais bien de les réguler afin de limiter les perturbations et les dégâts qu’elles peuvent provoquer notamment sur la faune, la flore, les activités agricoles ou les propriétés privées.
Lorsqu’une espèce est classée ESOD, les modalités de destruction sont renforcées, permettant notamment sa destruction à tir ou par piégeage en dehors des périodes d’ouvertures de la chasse, pour la protection des intérêts ayant conduit à son classement (ex : classement du renard pour la protection des élevages avicoles).

Ce projet d’arrêté précise les modes de prélèvement autorisés pour chaque espèce et, en annexe, la liste des espèces classées dans chaque département, et les cantons et/ou communes concernés dans le cas où le classement serait limité à une portion du département.
Afin de parvenir à ce classement, chaque dossier envoyé par les préfets a été examiné par le ministère en application de la réglementation en vigueur et des dernières jurisprudences du Conseil d’Etat et selon la méthode suivante :

Tout d’abord l’avis de la CDCFS concernant les propositions de classement est comparé à la demande officielle du préfet. En conformité avec la jurisprudence n° 432485 du Conseil d’Etat du 7 juillet 2021, la demande de classement d’une espèce ne peut être étudiée que si son état de conservation est favorable à l’échelle de la France. A cette étape, le classement peut d’ores et déjà être invalidé. S’il est établi que l’état de conservation de l’espèces est favorable, l’analyse se poursuit.
La législation européenne fixe également un cadre en ce qui concerne la mise en œuvre de solutions alternatives. En effet, la situation des espèces d’oiseaux, du putois et de la martre est régie par les directives Oiseaux 2009/147/CE et Habitats 92/43/CEE qui disposent que leur destruction n’est possible que lorsqu’il n’existe pas de solutions alternatives satisfaisantes à la gestion de leurs dégâts. Il est à la charge des départements d’avoir étudié ou mis en place des solutions alternatives à la destruction, et de justifier en quoi ces mesures sont insatisfaisantes. Pour les autres espèces (belette, fouine et renard), cette exigence n’est pas requise.
Après examen de la présence ou de l’absence de ces solutions alternatives, le classement peut se justifier selon deux critères, rappelés par le Conseil d’Etat dans ses décisions n°432485 du 7 juillet 2021, n°393045 du 14 juin 2017 et n°369668 du 28 novembre 2014 :
- Le premier critère est que l’espèce porte atteinte de façon significative à l’un des quatre motifs de l’article R. 427-6 du code de l’environnement. Le seuil de montant de dégâts au-delà duquel il est établi que l’atteinte est significative est apprécié à environ 10 000 € sur la période par le Conseil d’État.
- Le second critère est une condition cumulative : l’espèce est répandue de façon significative et, compte tenu des caractéristiques géographiques, économiques et humaines du département, sa présence est susceptible de porter atteintes aux intérêts protégés par l’article R. 427-6 du code de l’environnement. Le seuil d’abondance à partir duquel il est établi que l’espèce est répandue de façon significative dans le territoire est apprécié à environ 500 prélèvements par an par le Conseil d’Etat.

A l’issue de l’étude du dossier, le classement de l’espèce est validé ou invalidé.

Contenu du texte

L’article 1 précise que la liste des ESOD est présentée département par département, en annexe du présent projet d’arrêté.
L’article 2 présente les modalités et les périodes de destruction des espèces habituellement classées ESOD. Toutes les espèces peuvent être détruites à tir ou par piégeage, hormis le renard qui peut également être déterré.
L’article 3 prévoit que par dérogation à l’article 2, des conditions limitatives de destruction peuvent être précisées en annexe. En effet, dans leur demande, certains préfets ont souhaité limiter les modalités de destruction autorisées pour une ou plusieurs espèces dans leur département.
L’article 4 précise qu’en cas de capture accidentelle d’un animal non classé ESOD, celui-ci doit être immédiatement relâché.
L’article 5 abroge l’arrêté du 3 juillet 2019.
L’article 6 précise que le Directeur l’eau et de la biodiversité est chargé de l’exécution de l’arrêté.

Consultations obligatoires

• Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage a été consulté le 8 juin 2023.
• Le texte présente un impact sur l’environnement et nécessite à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement. Cette consultation du public est ouverte du 15 juin au 6 juillet 2023.

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Commentaires

  •  Avis très défavorable, le 7 juillet 2023 à 00h04
    Toutes ces espèces classées "ESOD", le sont sans fondements scientifiques. En revanche, il est scientifiquement prouvé l’utilité dans les écosystèmes de l’ensemble de ces espèces : éviter la propagation de maladies (Lyme notamment), régulation d’espèces de rongeurs, dissémination de graines, etc. Il serait donc temps de s’appuyer sur la science et non sur les mensonges du lobby de la chasse pour en contenter quelques uns. A l’heure de l’effondrement de la biodiversité, c’est inacceptable de continuer à offrir un permis de tuer pour le simple plaisir de détraqués fous de la gâchette (qui eux sont bel et bien "susceptibles d’occasionner des dégâts") contre lesquels personne ne fait rien.
  •  Projet incohérent, le 7 juillet 2023 à 00h03
    Ce projet est incohérent, et sans aucun fondement scientifique. On reproche des dégâts à ces animaux, sans avoir prospecté pour déterminer la réalité de ces dégâts. Les éléments à charge contre chaque espèce se présentent sous la forme de déclarations de dommages dus à la prédation, qui ne font l’objet d’aucune vérification. Ces déclarations émanent d’éleveurs ou de particuliers qui évaluent eux-mêmes les dégâts sans aucun contrôle extérieur. C’est totalement incohérent
  •  Avis défavorable à la liste ESOD, arrêtons de massacrer les animaux sauvages , le 7 juillet 2023 à 00h01
    Je m’oppose complètement à l’établissement de cette liste ESOD (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts), ex-nuisibles.Les humains, et surtout en France, on se prend pour des dieux qui avons droit de vie et de mort sur toutes les autres espèces, animales et végétales. Nous ne respectons pas le Vivant, la Nature, et c’est nous qui déréglons les écosystèmes et causons l’extinction des espèces à cause de nos activités. Chaque espèce a sa place dans la nature et son utilité dans les écosystèmes. Décider arbitrairement qu’une ou plusieurs espèces sont nuisibles, est le plus souvent sans aucun réel fondement scientifique, c’est surtout pour faire plaisir aux lobbies de l’agrobusiness (la FNSEA et les JA) et de la chasse (FNC et leurs déclinaisons départementales). Les chasseurs veulent avoir des animaux à tuer toute l’année par plaisir de tuer et les éleveurs ne veulent pas protéger leurs animaux. Quant aux agriculteurs, ils ont besoin des renards, par exemple, qui les débarrassent des rongeurs. Le renard devrait donc être classé comme espèce utile à l’agriculture. C’est complètement absurde de le classer comme susceptible d’occasionner des dégâts, c’est tout le contraire. De plus, le renard, en mangeant les rongeurs, hôtes des tiques, nous débarrasse des tiques qui transmettent la maladie de lyme. Et c’est ainsi pour chaque espèce de cette liste ESOD. Chacune a son utilité. Je vous prie de ne pas céder aux exigences des lobbies de l’agrobusiness et la chasse et de supprimer cette liste ESOD.Respectueusement,Virginie Devigne. 
  •  NON à ce projet d’arrêté qui ne sert pas l’intérêt général mais celui du lobby cynégétique , le 7 juillet 2023 à 00h00
    Cette consultation est une supercherie : elle donne l’illusion d’un mécanisme délibératif démocratique alors que son issue est déjà connue, comme toutes les précédentes relatives à la chasse, quel que soit le pourcentage d’opposant.es au projet qui sera, je le parie, de loin majoritaire. Depuis des années, l’Etat traite de façon inconséquente les dossiers des espèces dites "nuisibles", et des espèces chassables en général, en s’évertuant à classer à tout prix dans les deux catégories des espèces en mauvais état de conservation, et ne les en retirant que lorsqu’il y ait acculé par les décisions du Conseil d’Etat (exemples du putois en juillet 2021, du grand tétras en septembre 2022). Principal écueil de ce projet d’arrêté : l’estimation des dégâts économiques occasionnés par les animaux dits "nuisibles" (sur les poulaillers, les vergers, etc.) est conduite selon des modalités d’une totale indigence : régime déclaratif, pas de contrôle de la réalité des dégâts, etc… Du coup tout est faussé dès le départ. Par ailleurs, les services et les bénéfices que rendent ces animaux à nos sociétés ne sont pas pris en compte. Quid du rôle du renard roux, principal prédateur des rongeurs (campagnols, rats taupiers…) qui disséminent les larves des tiques vecteurs de la maladie de Lyme chez les humains ? Peu importe ! Tuons-en un demi million par tous les moyens possibles (déterrage inclus, une méthode bien barbare et cruelle), et luttons contre la prolifération des rongeurs qui en est la conséquence directe avec des produits chimiques de façon préventive (notamment dans le Cantal). Ubuesque ! Derrière la soit disante défense de l’intérêt général, ce projet d’arrêté camoufle le clientélisme du gouvernement. Ce texte ne résiste ni à un examen rationnel ni même à la plus élémentaire logique : il n’a d’autre but que de défendre les seuls intérêts mortifères et sadiques des chasseurs, pour qui la vie des animaux non-humains n’a aucune valeur intrinsèque, à qui ils dénient le droit fondamental de simplement exister ; et, par retour d’ascenseur, d’assurer au parti au pouvoir un vivier de voix aux prochaines élections. La meilleure preuve de cette collusion Etat - lobby cynégétique ? Le cas de la belette, espèce qui, dans le projet d’arrêté, n’est considérée comme nuisible (et donc chassable) que dans un seul département, le Pas-de-Calais, où habite le président de la Fédération Nationale des Chasseurs, Willy Schraen… A ce stade, je ne crois plus au hasard. Je n’attends rien de cette consultation publique, ayant participé à tant d’autres par le passé qui n’aboutissent à aucune modification des projets d’arrêtés (ou alors à la marge, avec des aménagements cosmétiques), publiés en l’état malgré des avis rendus quasi toujours très largement défavorables. Je ne saurais pour autant taire mon dégoût, ma colère, pour ne pas dire ma rage et ma haine, vis-à-vis d’un président de la République et d’un ministre de la Transition écologique, dont l’imposture lorsqu’il est question de prétendre protéger la biodiversité se mesure à leur inféodation aux chasseurs et autres gâchettes sans cervelle ni empathie. Je comprends mieux et je rejoins même, à ce titre, les raisons d’être des Soulèvements de la Terre, et celles des activistes d’Extinction Rebellion lorsqu’iels clament : « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend ». Quand les voies et moyens légaux mis à la disposition des citoyen.nes pour s’exprimer et peser dans le débat démocratique sont voués systématiquement à l’échec, il n’est d’autre espoir que dans les actions de désobéissance civile non-violente.
  •  stop au massacre des animaux, le 7 juillet 2023 à 00h00
    Madame, Monsieur, Je profite de l’opportunité qui nous est donné pour manifester mon total désaccord avec le projet d’arrêté pour l’application de l’article R.427-6. Même si quelques améliorations ont eu lieu, ce règlement reste totalement dépassé de la réalité de la biodiversité française et européenne. De tels règlements doivent impérativement tenir compte de la réalité scientifique et également des pays voisins. Certains animaux sur cette liste sont protégés ailleurs… Habitant la Haute-Savoie, je prends pour exemple la fouine qui est classé ESOD dans tout le département comme dans l’Ain et qui est totalement protégée dans le canton de Genève… Le « Grand-Genève » qui est un terme à la mode d’un côté et de l’autre de la frontière ne semble pas être applicable pour les animaux. Ce sont pourtant les mêmes d’un côté comme de l’autre. La présence de la plupart des animaux de cette liste voir même l’existence de cette liste semble répondre à des critères qui m’échappent. Des conflits d’intérêts semblent inévitables, les chasseurs ayant évidemment un avis lié avant tout à leur activité. Je vous rappellerai donc que les chasseurs sont loin d’être les seuls à s’intéresser à la biodiversité et ils ne représentent pas tous les français ! Pour cela il me semble impératif de modifier la sélection des animaux de cette liste, voire même de remettre en question le bien-fondé d’une telle liste ! Les méthodes de mise à mort doivent également être remises en question. Petit j’ai toujours cru que le chasseur était un amoureux de la nature qui passait des heures à suivre des pistes silencieusement. Je n’étais pas au courant des nombreux autres stratagèmes autorisés pour tuer les animaux sauvages, provoquant des stress et de la souffrance parfaitement inutile qui semble plus répondre à un « jeu » de chasse qu’à des opérations de bien collectif. A nouveau dans le canton de Genève voisin, la chasse publique est interdite et ce sont des gardes-chasses qui effectuent les prises pour le bien-être de la biodiversité et non pas pour des intérêts privés. Prendre en compte de façon sérieuse les avis des associations de défense de la nature, qui n’ont eux aucun motif personnel dans leur position si ce n’est leur amour de la nature, doit être une priorité. On ne demanderait pas à un condamné de choisir sa peine ou ce qu’il doit réparer, pourquoi demander aux chasseurs (qui risquent une diminution de leurs proies et des contraintes dans l’exercice de leur passion) ou à des entreprises qui ont des contraintes financières (surcoût d’une mesure de protection douce, etc…) de définir qui est un danger ou qui ne l’est pas ? Cela doit se faire pour le bien-être collectif et pour la biodiversité. En 2023 ni le réchauffement climatique ni la 6ème extinction de masse ne peuvent plus être remis en question, elles font consensus scientifique. Pourquoi la France, brillante nation scientifique, aujourd’hui ignore-elle autant la réalité de la biodiversité ? En espérant que mon appel soit entendu je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes meilleures salutations. Jonathan Bosson
  •  AVIS TRES FAVORABLE, le 6 juillet 2023 à 23h55
    L’ensemble de espèces figurant dans le projet de liste d’ESOD doit être maintenu sur l’ensemble du territoire national, pour protéger la biodiversité ( qui comprend le mot "diversité" souvent oublié) déjà mal en point.
  •  Avis esod, le 6 juillet 2023 à 23h55
    Je suis contre le classement/reclassement des espèces indigènes en esod. Des espèces telles que le renard, la fouine, le putois, la belette et la martre sont des espèces qui n’occasionnent pas de dégâts et qui ont un rôle important dans les écosystèmes. Le putois est une espèce quasi menacée, le renard lutte contre les petits mammifères tels que les campagnols. Ces espèces doivent faire l’objet d’une préservation.
  •  Avis favorable , le 6 juillet 2023 à 23h55
    Il ne faut surtout pas toucher à la liste des ESOD car il faut réguler ces espèces qui causent de nombreux dégâts tant agricoles que sanitaires
  •  Pour, le 6 juillet 2023 à 23h55
    Afin de conserver un certain équilibre. Les renards et les oies, c’est bien joli, mais ça peut induire une pression sur la petite faune beaucoup trop forte. Quant aux corbeaux (et ramiers) ils se sont bcp développés et font des terribles dégâts dans les cultures (et attaquent les plus petits oiseaux).
  •  Avis défavorable, le 6 juillet 2023 à 23h55
    Plutôt que « détruire » (sic) des animaux sensibles, ne pourrait-on pas plus accompagner, former les agriculteurs et les particuliers à vivre avec ? Par exemple, observer que les Renards, Belettes, Martres et Fouines aident à réguler les campagnols qui pullulent et occasionnent des dégâts dans les champs et potagers. Que des méthodes agricoles différentes et allant dans le sens de la transition écologique agricole peuvent être mises en place. Que les poulaillers peuvent être protégés efficacement… Que globalement les services écologiques rendus par ces animaux sont plus importants que les dégâts déclarés.
  •  AVIS DEFAVORABLE, le 6 juillet 2023 à 23h55
    Nous sommes les principaux nuisibles de cette planète ! Faut-il nous éliminer ? …
  •  Arrêté destiné à favoriser la loisir d une minorité que sont les chasseirs, le 6 juillet 2023 à 23h55
    Je suis contre cet arreté sans fondemant scientifique.Il permettra juste aux chasseurs de continuer à déséquilibrer notre écosystème. Après avoir "prélevé" leur gibier sauvage, introduit de nouvelles espèces pour mieux les tuer, les chasseurs veulent continuer à tuer encore et encore des proies peu honéreuses , voir concurentes (espèce de predateurs comme le renard) . Les dégats annoncés pour justifier les massacres ne sont pas évalués de manière impartiale et serieuse . Il n est pas évoqué les bénefice retirer d un bon équilibre écologique. Cet arrêté n est pas d intérêt publique.
  •  avis favorable, le 6 juillet 2023 à 23h55
    j’habite à St Parres aux Tertres commune périurbaine du département de l’Aube et je regrette que la pie et la fouine ne soient pas sur la liste des ESOD car j’ai encore eu l’occasion de constater la présence de nombreux oeufs de passereaux détruits dans mon verger ce printemps. J’ai également observé 5 pies qui ont chassé le chat de mes voisins qui était grimpé dans un cerisier. Dans la cour, je ramasse des poignées de laine de verre et ce n’est pas mon diffuseur à ultra sons qui empêche les dégâts (invisibles) dans les sous-pentes. Dans mon voisinage toutes les personnes qui élevaient (en amateur) quelques poules ont abandonné suite aux attaques de fouine ou renard.
  •  je suis opposée à cette liste, le 6 juillet 2023 à 23h55
    Nous devons préserver le vivant. Qui sommes nous pour décider de la vie ou de la mort d’une espèce ou d’une autre. Nous connaissons fort bien la pression des lobbys (agriculture, chasse..) mais je vous remercie d’étudier la possibilité d’un vivre ensemble, d’éviter la torture, la cruauté et la mort d’êtres innocents et sensibles indispensables à l’équilibre de la biodiversité.
  •  Avis défavorable, le 6 juillet 2023 à 23h53

    Le projet d’arrêté ressemble davantage à la perpétuation d’une tradition archaïque plutôt qu’à un travail sérieux et étayé. Tout au plus a-t-on replacé le terme « nuisible par ESOD. Le naturel revient au galop puisqu’il est tout de même question ici de la « destruction » de populations d’animaux réputés gênants et trop nombreux.

    Plus précisément, je relève quelques point qui me semblent particulièrement problématiques :

    - La chasse est un loisir, voire une passion pour certains. Dès lors, comment envisager sereinement une procédure d’évaluation ESOD, quand les principaux acteurs de ce processus sont à la fois juges et parties ?

    - À ce propos, quel crédit apporter à l’évaluation chiffrée des dégâts, alors que celle-ci repose sur un système purement déclaratif, assorti d’aucun contrôle ? Il est évident que les sympathisants et pratiquants de la chasse ont intérêt à faire le maximum de déclaration afin que la pratique puisse avoir lieu toute l’année. L’appel de la FNC en ce sens en est la preuve.

    - Enfin, comment peut-on, en 2023, statuer aussi légèrement sur la « destruction » de populations d’animaux dont on ne connaît pas les effectifs précis, et dont le rôle dans l’écosystème global est soigneusement ignoré ?

    Tout ceci n’est pas sérieux. Trop d’intérêt corporatistes interviennent dans ces décisions pour qu’une approche équilibrée puisse être envisagée. Avis défavorable.

  •  LISTE ESOD : QUI SOMMES-NOUS POUR AGIR DE LA SORTE ? DES BARBARES ?, le 6 juillet 2023 à 23h53

    La question est philosophique. Qui sommes-nous pour juger qui doit vivre et ne pas vivre sur cette terre ? Des êtres supérieurs ? Vraiment ? Il semble utile de le rappeler mais nous ne sommes pas supérieurs aux animaux. Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’être supérieur ? Posez-vous la question.

    Ce n’est pas parce que nous aurions une intelligence plus développée que nous devons nous sentir supérieurs aux animaux et s’octroyer le droit de vie et de mort sur des êtres intellectuellement plus faibles, le droit de les maltraiter, le droit de les exploiter, le droit de les torturer, le droit de les détruire. Mais, qui sommes-nous pour agir de la sorte ? Des barbares ? Des sanguinaires ? Des suprématistes ? Des sadiques ? En aucun cas, des hommes se prétendant civilisés. Autocentrés sur notre confort, voulant à tout prix s’extirper des lois de la nature, aveuglés par un égoïsme identitaire et un règne sans partage, embarqués dans un esclavagisme structurel de la nature, nous agissons sans vergogne comme des « tyrans », et le mot est faible, sur la faune sauvage, tous les jours, partout, assujettissant ces êtres soumis et vulnérables, à la toute-puissance de l’Homme-Barbare. La destruction, c’est le langage du barbare. L’adage "quand ça dérange, on tue", c’est celui du tyran, du primitif, du non-civilisé. Encore en 2023, les animaux sont toujours considérés comme des sous-êtres, des machines sans conscience, des objets, contraignants et pénibles. Pur spécisme. Pauvre monde. Pauvre civilisation…

    Égocentriques que nous sommes, nous détruisons inexorablement la biodiversité, on tue renard, belette, fouine, pie, corneille, corbeau, geai des chênes, étourneau… Tant pis, si aucune étude scientifique n’est faite. On tue. Ça rassure. On tue « à tour de bras », dans chaque région. On empoisonne. On fusille. On piège. On déterre. On détruit. En masse, par milliers. La solution est radicale, sans nuances, extrême : c’est la mort, dans la terreur, l’horreur, la cruauté, l’atrocité. Et pour certains, cette basse besogne est même faite avec plaisir, délectation. Un loisir pour déviants. Il y a même un permis pour ça. Quelle bassesse intellectuelle…

    Ces animaux ont pourtant un rôle essentiel à jouer dans leur écosystème respectif. Tous. Le renard, par exemple, est un régulateur de population de rongeurs, comme les campagnols qui pullulent dans les cultures. Et, arrêtons les légendes, ce n’est pas un mangeur de poules !!… Son régime alimentaire est fait de ce qu’il trouve en forêt et dans les champs à 95 %, mais, comme tout omnivore, il peut être opportuniste, exactement comme l’homme. Alors, doit-on réguler l’homme ? La solution pour se prémunir des animaux sauvages, c’est la protection des biens et non la destruction idiote, primitive, indigne et inefficace. La protection est l’unique moyen de respecter le vivre-ensemble. Et la protection est beaucoup, beaucoup plus efficace que la destruction. Il ne faut pas se limiter à regarder l’impact (très relatif) de l’animal sur ses intérêts privés mais avoir une vision globale de la nature et s’ouvrir à une approche holistique de l’animal dans son environnement.

    Malheureusement, homo sapiens (ou plutôt non sapiens) ne vit plus dans et avec la nature, comme autrefois. Le contrat naturel est rompu, n’est plus qu’un vague souvenir au fil des générations, il est même piétiné, aujourd’hui, avec joie et inconscience par certains nervis ou décisionnaires, tous pervertis. Le "vivre-ensemble", dans le respect des lois naturelles, est balayé, enterré, enfoui sous des tombereaux de diktats économiques, pécuniers, issus de lobbyistes cupides dont la destruction du vivant n’effleure jamais le peu de conscience qu’ils ont. On ne respecte plus la nature aujourd’hui, ce temps est révolu. Le paysan n’est plus, place maintenant à l’agro-industriel qui vient avec sa chimie et sa maltraitance. C’est l’agro-business. Le chasseur de subsistance n’est plus, place maintenant au chasseur de loisir qui, le dimanche en forêt, va satisfaire de bas-instincts (il paye même pour ça…) et prendre un malin et déviant plaisir à tuer, fusiller, détruire la biodiversité, massacrer des animaux, encore et encore, la plupart, sans défense, pour son plaisir personnel, par pur égoïsme (toujours ce même égoïsme identitaire). C’est ce qu’on appelle la chasse-loisir (oxymore). Aujourd’hui, homo non sapiens exploite la nature jusqu’au sang et la soumet à l’extrême, pour ses propres intérêts. Tant pis si elle se meurt, tant pis si la biodiversité disparaît, ce sera jusqu’au dernier animal sauvage…

    On a beau leur parler de 6ème extinction des animaux, d’effondrement de la biodiversité, ces irresponsables s’en contrefoutent. Aveuglés par le vice meurtrier, soumis aux injonctions économiques, ils feront tout pour continuer de massacrer, massacrer et massacrer encore, détruire le peu de biodiversité qu’il nous reste, les uns par pur plaisir personnel, les autres pour des intérêts financiers, d’autres encore par vue électoraliste. Pour se faire, tous ces mafieux s’organisent, se réunissent, inventent des prétextes, le plus souvent bidons, écrivent des arrêtés de cirque, des projets de lois péremptoires pour se donner un semblant de légalité, une bonne conscience malheureusement factice. Mais qu’importe, l’essentiel est de faire plaisir aux copains, négocier des contreparties avec les lobbys, graisser la patte aux complices. Pour preuve, toutes les réunions de CNCFS sont pro-chasses, un vrai scandale. Au sein des plus hautes instances politiques, de petits groupes de l’agro-industrie, de la chasse, faits de députés, sénateurs, lobbyistes et autres conseillers, sévissent, complotent, interviennent dans les décisions ministérielles, règnent depuis des années. Le ver est dans le fruit, depuis bien longtemps. Ces gens, loin de toute notion de justice, de morale et d’arguments scientifiques, passent évidemment les intérêts privés de leurs "clans" bien avant le bien public et universel.

    Cette liste des espèces dits « nuisibles », appelés depuis quelques années « Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts », pour des raisons cyniques de communication politique, et qui n’a même pas 35 ans d’âge, doit évidemment être abolie. On ne tue pas préventivement, on ne détruit pas préventivement, c’est philosophiquement bas, dégradant, déshonorant, immoral. Faut-il tuer les automobilistes en prévention des chauffards ? non. C’est encore une fois révélateur de la vision suprématistes, horriblement spéciste, où homo non sapiens a les pleins pouvoirs sur une nature soumise, sans aucune notion de justice ou de morale. On ne tue pas 600000 renards tous les ans pour quelques poules, quelques perdrix prélevées. On ne massacre pas des milliers de blaireaux pour quelques talus habités. Après avoir éradiqué les prédateurs, il faudrait donc maintenant éradiquer les proies ; c’est un non-sens écologique. Si on voulait faire disparaître la biodiversité, gênante pour certains, on ne s’y prendrait pas autrement. Les animaux de nos campagnes ont déjà suffisamment souffert de l’agriculture intensive, chimique, polluante et maltraitante. Alors, arrêtons le massacre, proposons un MORATOIRE de 2 ou 3 ans et voyons ce qu’il se passe afin de vérifier si cette liste est bien utile ou pas et, surtout, surtout, mettons la gestion de la biodiversité entre les mains de la science, des écologues, des naturalistes, des scientifiques et non entre celles d’une mafia organisée depuis des décennies, fait d’amateurs de trophées…

    Cette liste de la Honte, symbole de notre déshonorant spécisme, est to-ta-le-ment irresponsable, n’a rien de scientifique, est choquante, indigne de l’homme du 21ème siècle, aujourd’hui enclin à la cause animale et à la protection de l’environnement. Cette liste de la Honte détruit irrémédiablement la biodiversité, un non-sens aujourd’hui. Cette liste de la Honte rappelle les années sombres de notre Histoire (nazisme) où tuer des prétendues sous-espèces étaient légales. Cette liste de la Honte ne sert que des intérêts personnels, la plupart peu glorieux. Elle doit être abolie. Je le répète aux intéressés, qui sommes-nous pour agir de la sorte ? Des nazis ? Posez-vous réellement la question. Tous les animaux ont droit à la vie, tous, au même titre que l’homme. Non au spécisme. A nous de vivre avec eux, tel est le contrat naturel, comme nos ancêtres ont toujours fait, dans le respect de la vie et dans une cohabitation respectueuse des lois de la nature, depuis la nuit des temps…

    Pour finir, ce Ministère ne devrait plus consulter le Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage qui est réellement une mafia organisée pro-chasse, qui n’est nullement une organisation scientifique. Ce Conseil de pacotille est encore un de ces scandales qui gangrènent notre pays, ce Conseil détruit sans scrupule le peu de biodiversité qu’il nous reste, il doit être dissous.

  •  Contre la destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts , le 6 juillet 2023 à 23h53
    Par contre je suis pour la mise en place de mesures visant à rétablir au mieux les écosystèmes et la biodiversité, la préservation des milieux naturels, la sauvegarde des espèces sauvages. Oui pour des mesures réduisant un maximum les pollutions aux pesticides destructrices de la biodiversité. Oui pour rétablir les équilibres naturels plutôt que tuer chaque année en France près de deux millions d’oiseaux et de mammifères jugés trop facilement comme étant nuisibles. Et bien souvent ces animaux sont tués sans prendre en compte leur souffrance. Oui pour le respect du vivant.
  •  Je suis pour le retrait total de cette liste , le 6 juillet 2023 à 23h52
    Je suis contre cette proposition…
  •  Non a la destruction de nos écosystèmes , le 6 juillet 2023 à 23h52
    Je suis contre la destruction d’espèces endémiques essentiels a nos milieux naturels, les dégâts qu’ont leur attribut sont insignifiant comparé aux services ecosystemiques qu’ils nous rendent. Cette liste a pour seul réelle utilité de permettre a certains de se dérouler toute l’année. A un moment il faudra bien traiter notre environnement avec le serieux qu’il mérite.
  •  Contre , le 6 juillet 2023 à 23h52
    Je vous demande de bien vouloir tenir compte de mon opposition au projet d’arrêté ministériel de renouvellement au niveau national des 9 espèces d’ESOD, 4 mammifères et 5 oiseaux  : la Martre des pins, la Belette, la Fouine, le Renard roux, la Pie bavarde, le Geai des chênes, la Corneille noire, le Corbeau freux et l’Étourneau sansonnet. Autoriser la régulation de ces espèces va à l’encontre de l’équilibre de notre environnement. Ces animaux sont des auxiliaires essentiels .

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