Projet de décret relatif à la liste des espèces soumises à gestion adaptative (Consultation expirée)

Consultation du 24/07/2025 au 14/08/2025 - 9798 contributions

Note de présentation

Projet de décret relatif à la liste des espèces soumises à gestion adaptative

Le projet de décret soumis à la consultation du public a pour objet d’inscrire le fuligule milouin à la liste des espèces soumises à gestion adaptative mentionnée à l’article D. 425 20 1 du code de l’environnement.

Contexte :

La gestion adaptative repose sur le principe d’ajuster les prélèvements de chasse en fonction de données biologiques actualisées : taille des populations, taux de reproduction, mortalité. Elle vise à garantir une exploitation durable des espèces en adaptant les pratiques aux évolutions de leur état de conservation.

En France, ce dispositif a été instauré en 2019 avec la création du Comité d’experts pour la gestion adaptative (CEGA), composé de 16 scientifiques. Le CEGA formule chaque année des recommandations sur les quotas de chasse. À ce jour, quatre espèces sont placées sous gestion adaptative, toutes faisant l’objet de moratoires en raison du déclin de leurs populations : la tourterelle des bois (Streptopelia turtur), le courlis cendré (Numenius arquata), la barge à queue noire (Limosa limosa) et le grand tétras (Tetrao urogallus).

Dans un contexte européen marqué par un renforcement des exigences de conservation, la Commission européenne a rappelé, notamment lors des réunions du groupe NADEG des 3 novembre 2024 et 1er avril 2025, la nécessité de limiter ou suspendre la chasse de plusieurs espèces en mauvais état de conservation. Elle a cependant reconnu des signes de reprise pour la tourterelle des bois sur la voie migratoire centre-ouest, ouvrant la voie à un quota limité sous certaines conditions.

Ces orientations européennes, conjuguées aux engagements de la France en matière de biodiversité, justifient l’élargissement du dispositif de gestion adaptative à d’autres espèces, dont le fuligule milouin, en déclin. Son intégration permettrait de mieux adapter les pratiques de chasse à son état de conservation, dans une logique de suivi, d’évaluation continue et de respect des obligations communautaires.

Présentation du contenu du projet de décret :

Le projet de décret modifie l’article D. 425-20-1 du code de l’environnement, relatif aux espèces de gibier d’eau, en complétant son 2° pour y ajouter le Fuligule milouin (Aythya ferina). Cette inscription permet d’intégrer cette espèce dans le dispositif de gestion adaptative, en vue d’un encadrement des prélèvements, tenant compte à la fois des enjeux de conservation et des usages cynégétiques.

Consultations obligatoires :

Le projet de décret a recueilli un avis favorable du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage le 16 juillet dernier (22 voix favorables, 3 voix défavorables et 0 abstention).

Le texte présente un impact sur l’environnement et sera donc soumis à la consultation du public en application des dispositions du L. 123-19-1 du code de l’environnement.

Pour la bonne prise en compte de votre avis veuillez faire apparaitre le mot « favorable » ou « défavorable » dans le titre de votre consultation.

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Commentaires

  •  Défavorable , le 9 août 2025 à 15h02
    Espèces menacées, pression de chasse trop importante pour ces oiseaux déjà fragilisés.
  •  Avis favorable , le 9 août 2025 à 15h01
    Je ne vois pas pourquoi on interdirait la chasse de certaines espèces et pas toutes. Que les quotas soient mis en place ceci reste une très bonne initiative mais de là à interdire non !.
  •  Favorable , le 9 août 2025 à 14h56
    Favorable à cette gestion intelligente de la chasse
  •  Défavorable , le 9 août 2025 à 14h56
    Suite à la modification du décret (merci les lobbys de la chasse !) je suis contre ce décret ! L’Europe a été bien clair à ce sujet : nos populations d’oiseaux sont fragiles !
  •  Défavorable , le 9 août 2025 à 14h52
    Population encore trop fragile
  •  Défavorable, le 9 août 2025 à 14h48
    Laissons la nature oeuvrer et se réguler en ne tuant plus les prédateurs naturels. Nous avons toutes les ressources aujourd’hui pour nous nourrir sans chasse, pourquoi le garder comme loisir? La surveillance, et la régulation s’il en était besoin, devrait être effectuée par un fonctionnaire de l’état, plutôt que tout un chacun à partir du permis de chasse, avec des dérives qu’on voit malheureusement trop et le fait de se sentir en insécurité dans la nature en période de chasse. Je trouve dommage d’être à l’affût de la moindre opportunité à abattre des animaux sous prétexte qu’ils ne sont pas en danger d’extinction.
  •  DÉFAVORABLE , le 9 août 2025 à 14h47
    Je suis totalement DÉFAVORABLE à ce projet de tuer encore et toujours plus d’espèces. Quant au respect de la fameuse obligation de déclaration des chasseurs du nombre d’oiseaux tués, je souris…
  •  Favorable à ce décret sur la gestion adaptative , le 9 août 2025 à 14h43
    Je suis favorable à ce décret. La chasse adaptative est un bon moyen de gérer les populations d’oiseaux en fonction des données scientifiques. De plus, les chasseurs permettent une meilleure préservations de cet espèce.
  •  Défavorable , le 9 août 2025 à 14h40
    La biodiversité est une richesse pour nous. On doit donc la bichonner. La nature n’a pas besoin de l’homme pour se réguler.
  •  Défavorable, le 9 août 2025 à 14h37
    Bonjour, je suis défavorable à la chasse des espèces dont les populations sont en mauvais état de conservation et suis donc défavorable à ce projet de décret.
  •  Défavorable , le 9 août 2025 à 14h35
    Bonjour, je suis défavorable à la chasse des espèces dont les populations sont en mauvais état de conservation et suis donc défavorable au décret proposé.
  •  Avis défavorable , le 9 août 2025 à 14h33
    Il faut protéger ces oiseaux en danger
  •  Défavorable , le 9 août 2025 à 14h32
    Défavorable, on ne peut pas continuer à décimer les espèces animales dans un but de loisir. Sans compter les risques pour l’environnement ( plomb) et les autres "usagers" de la nature, promeneur, randonneur ou cyclistes.
  •  Avis défavorable, le 9 août 2025 à 14h24

    Depuis deux-cents ans, les extinctions d’espèces sont 10 à 1000 fois plus rapides que le rythme naturel. Un constat que 1400 scientifiques ont établi dans le monde entier. A ce rythme là, la planète va perdre 75 % de ses espèces en 500 ans. Cette 6ème extinction est cette fois causée par une seule espèce, l’espèce humaine. (Source IPBES)

    Dans ce contexte, c’est un non sens écologique et scientifique de continuer à chasser des espèces en mauvais état de conservation pour satisfaire simplement le loisir de quelques uns, une aberration !

  •  Défavorable , le 9 août 2025 à 14h22
    Comment prétendre protéger une espèce en utilisant des "quotas par chasseur" ? Il suffirait alors d’augmenter le nombre de chasseurs pour moins bien protéger. Et cet aspect n’est qu’un parmi d’autres qui montrent que ce projet de décret est écrit pour (par ?) les chasseurs et pour leur plaisir…
  •  Défavorable , le 9 août 2025 à 14h22
    Les espèces menacées doivent être protégées. Il n’y a aucun impératif à tuer des individus pour un loisir sans lien avec un besoin de régulation des populations
  •  Defavorable, le 9 août 2025 à 14h21
    Je suis défavorable à ce décret !
  •  Défavorable, le 9 août 2025 à 14h17
    On peut chasser de nombreuses autres espèces en France alors il serait bienvenu de respecter à minima les moratoires européens sur des espèces en profond déclin ! En plus, sincèrement qui a besoin de tuer 15 cailles ou 25 canards par jour? de pareil quotas paraissent totalement indécent… Avis totalement défavorable, ces espèces n’ont ni besoin d’être gérer no besoin d’être réguler, de plus leur protection peut être temporaire en attendant une amélioration des populations
  •  Projet de décret relatif à la liste des espèces soumises à gestion adaptative, le 9 août 2025 à 14h09
    Je suis FAVORABLE au Projet de décret relatif à la liste des espèces soumises à gestion adaptative
  •  Défavorable, le 9 août 2025 à 14h04
    Si les populations de certaines espèces deviennent fragiles, l’action publique doit, entre autre, être orientée vers la suppression des causes de mortalité. Si la chasse en est une, alors elle doit être interdite pour ces espèces, et pas seulement réduite.

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