(1) Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015
(2) Projet d’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Consultation du 22/05/2014 au 15/06/2014 - 1266 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉS
Ces deux projets d’arrêtés feront l’objet d’une présentation devant le Conseil national de protection de la nature, en vue du recueil de son avis lors du comité plénier du 11 juin 2014.

1) Le premier projet d’arrêté fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015, en application du principe de dérogation à la protection stricte ci-dessus exposé.
Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d’un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l’état de conservation favorable de la population de loups en France. Cet arrêté est pris annuellement, afin que les marges de manœuvre biologiques permettant de déterminer les possibilités d’intervention sur l’espèce soient estimées sur la base des informations les plus fines et les plus actualisées possibles.
Pour la période 2014-2015, le plafond proposé se présente comme suit :
♦ Le I de l’article 1er du projet d’arrêté le fixe à vingt-quatre spécimens, reconduisant ainsi le plafond déterminé pour la période 2013-2014 dans un arrêté ministériel du 16 mai 2013.
Le II du même article introduit un principe de révision possible de ce nombre, “dans la limite de douze spécimens supplémentaires”.
Dans tous les cas ce nombre, tel que fixé au I ou tel qu’éventuellement révisé en application du II tient compte des préoccupations relatives à l’état de conservation de la population de loups, en ce qu’il a été déterminé en prenant appui sur une méthodologie scientifique dont une description détaillée est disponible en page 34 du plan loup 2013-2017. Cette méthodologie, conçue comme un outil d’aide à la décision politique, permet notamment :

  • de modéliser à court terme (un à deux ans) l’évolution la plus probable des effectifs de loups, compte tenu de la croissance observée ainsi que de sa variation au cours des années passées ;
  • et de disposer d’une mesure explicite des risques associés à la prise de décision, en terme d’évolution de la population de loups après mise en œuvre des prélèvements par rapport à un niveau attendu (notion de “croissance résiduelle”).

♦ Afin de s’assurer du respect du plafond ainsi fixé, l’article 2 interdit les tirs de prélèvement encadrés par l’arrêté ministériel DEVL1312136A du 15 mai 2013, à compter de la date éventuelle à laquelle le nombre de spécimens détruits s’élèvera au maximum fixé à l’article 1er, diminué de deux spécimens.
Afin de permettre aux éleveurs dont les troupeaux resteraient exposés à cette même date au risque de prédation du loup, la mise en œuvre de tirs de défense pourra continuer d’être autorisée, dans les conditions décrites dans l’arrêté cadre du 15 mai 2013.

2) Le deuxième projet d’arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).
La liste de ces départements est susceptible d’évoluer en fonction du classement ou du déclassement de certains secteurs en Zones de Présence Permanente ou ZPP (zones hébergeant un ou plusieurs individus ou meutes sédentarisés, au sujet desquels au moins trois indices de présence ont été relevés pendant au moins deux hivers consécutifs, avec une confirmation génétique lors d’au moins un des deux hivers).
Les conclusions du suivi hivernal 2013-2014 de la population de loups conduisent à proposer :

  • Le maintien de l’inscription des départements suivants, au titre des ZPP (nouvelles autant qu’anciennes) y étant recensées : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Lozère, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse, Vosges ;
  • L’inscription des départements suivants pour tenir compte de la dimension trans-départementale établie de ZPP existantes : l’Ariège et l’Aude au titre des ZPP dites Carlit et Madres-Boucheville (partagées avec les Pyrénées-Orientales), les Bouches-du-Rhône au titre de la ZPP dite Ouest Var (partagée avec le Var)
  • L’inscription des départements suivants, pour tenir compte de la mise en évidence de nouvelles ZPP : l’Ardèche, au titre de la ZPP dite de Tanargue-Gardilles (partagée avec la Lozère), la Haute-Marne et la Meuse, au titre de la ZPP dite de "Haute-Marne – Vosges-Meuse" (partagée avec les Vosges)

Il apparaît important de rappeler les éléments suivants, afin que l’absence ou la présence d’un département dans ce projet d’arrêté ne fasse pas l’objet d’interprétations erronées :
♦ Les territoires potentiels d’intervention ne sont pas forcément limités, du fait de la prise d’un tel arrêté, aux départements ici évoqués.
Comme indiqué dans le plan loup, “Les départements ne figurant pas dans la liste fixée par [cet] arrêté ne sont nullement exclus de la réglementation fixant les conditions et limites dans lesquels des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordés par les préfets” (plan loup 2013-2017, page 34).
Les conditions de déclenchement et de déroulement des opérations diffèrent simplement selon que l’opération se déroule sur un territoire situé ou non en unité d’action.
♦ L’inscription d’un département ne signifie pas non plus pour autant que des opérations d’intervention auront forcément vocation à être mises en œuvre sur ce territoire durant la période 2014-2015.
C’est bien le respect d’une combinaison de critères qui conduit les autorités préfectorales à délivrer ou non les dérogations sollicitées sur le fondement des différents arrêtés ministériels composant le “protocole technique d’intervention” (cf. plan loup, page 33).
Ce projet d’arrêté ministériel apparaît ainsi comme l’une des illustrations du principe de gestion différenciée selon les situations, sur lequel repose notamment le plan loup.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Mise à jour du 1er juillet 2014 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

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Commentaires

  •  NON AUX DESTRUCTION DE LOUPS !, le 23 mai 2014 à 15h18

    Bonjour,

    Le loup en plus d’être un animal merveilleux,est un des grand prédateur garant du bon équilibre de la nature. Il a sa place, comme chacun de nous.

    Je vis en pleine nature, j’ai des animaux que je ne souhaite pas voir au menu d’une meute. J’ai donc pris des mesures nécessaires à leur sécurité. Pas de fusils, pas de pièges, ni poison. La recette est bien plus simple ;
    <span class="puce">- clôture électriques,
    <span class="puce">- chiens
    <span class="puce">- présence humaine permanente
    <span class="puce">- animaux rentrés la nuit en hiver.

    Je ne suis pas agricultrice, je ne serai pas dédommager en cas d’attaque. Oui mais voila, pas d’attaque !

    J’aime et je protège la nature, les loups en font partis, je les respecte aussi. Et c’est en faisant avec les loups que je donne un vrai sens au mot respect.

    Pourquoi, plutôt que de dépenser des sommes considérables pour détruire, l’Etat n’utilise pas ces deniers pour … construire !
    Des hangars aux éleveurs en difficultés face à un loup par exemple.

    J’ajoute que les chiens errant sont un fléau tant pour les moutons que pour les petits cervidés, et qu’une action concrète pour attraper les chiens en divagation dans les zones d’élevage serait autrement plus constructif que de faire du loup le bouc émissaire d’une profession (éleveurs caprins) déjà à l’agonie.

    Les différents sondage en France sur la protection du loup sont sans appel !
    8 Français sur 10 veulent des loups et sont sensibles aux campagnes de destruction menés par l’Etat.
    Je fait partie de ces 8 Français et je vous demande de nous écouter et d’agir pour que notre volonté soit appliquer.

    Espérant être entendue, recevez mes sincères salutations
    Sophie

  •  Toujours choisir la solution de facilité…, le 23 mai 2014 à 15h16

    Je comprends que les éleveurs n’apprécient guère de perdre des bêtes mais pourquoi forcément choisir l’éradication de ce qui dérange et non chercher une autre solution? Ces solutions existent d’ailleurs depuis que l’Homme pratique l’élevage mais l’Homme moderne est devenu tellement adepte de la facilité et du moindre effort qu’il préfère massacrer que faire son travail.
    Les chiens de berger (races bien spécifiques) ont toujours été très efficaces contre les loups. Le berger est aussi censé surveiller son troupeau ou le redescendre pour la nuit. S’il suffit de mettre un troupeau en champs pour des semaines et le redescendre juste pour le vendre, pas besoin d’être berger…
    Bref, je suis contre cet abattage systématique des loups juste parce qu’ils dérangent. De nombreux humains me dérangent aussi, je peux les abattre?????

  •  NON A CES PROJETS D’ARRETE, le 23 mai 2014 à 15h16

    Je suis totalement opposée à ces projets d’arrêté. Je ne comprends même pas qu’on puisse envisager de telles solutions sans même avoir essayé d’améliorer le gardiennage des troupeaux…

  •  dommage, le 23 mai 2014 à 15h13

    Dommage que de telles décisions soient prises. On ne sait pas vivre en bonne intelligence avec notre environnement naturel. Après avoir réintroduit certaines espèces, après n’avoir pas su gérer, on les abat !! Quelle belle solution !! Est-ce-que les loups tuent autant de moutons ? Est-ce-que le loups ne sert pas d’alibi ?

  •  Projet d’arrêté concernat le loup, le 23 mai 2014 à 15h11

    Je suis totalement opposé à cet arrêté qui pourrait aboutir à une extermination des loups sur le territoire français.
    Le loup a un rôle écologique majeur à jouer, en tant que prédateur. Il a été montré qu’il participe grandement au maintien et à la bonne santé des espèces animales et végétales qui partagent son biotope (ongulés sauvages, petits carnivores, castors, vautours…)
    Il ne dérange personne, sauf les chasseurs qui n’ont d’autres préoccupations que de chasser les ongulés, les renards, les blaireaux…sans vraie considération pour les équilibres naturels
    et les éleveurs, qui profitent des mesures de solidarité nationale et européenne sans vouloir, en contre-partie, mettre des moyens suffisants à la disposition des bergers (salariés plus nombreux, chiens plus nombreux et éduqués, clôtures)
    En revanche, il constitue un attrait touristique pour les régions de montagne.
    Le loup n’est pas responsable de la concurrence des viandes étrangères peu assujetties aux droits de douane. Ni du relief accidenté,ni de la recherche de rentabilité des éleveurs d’ovins. On s’attaque à lui parce qu’il est le plus fragile.Il n’est responsable que de 1 à 2 % des pertes : ces pertes pourraient être acceptées et prises en compte sereinement par tous pour que nous puissions, nous et nos descendants, coexister avec les grands prédateurs.
    Le loup doit être protégé en France et sa présence, qui est naturelle et constitue une chance pour la nature dans notre pays,doit être considérée comme l’occasion de transformer nos comportements vis à vis de la faune sauvage.

  •  Cohabitation , le 23 mai 2014 à 15h11

    Pourquoi ne pas prendre exemple sur les autres pays qui cohabitent depuis longtemps avec le loup, de plus le loup est un prédateur très important pour l’équilibre de l’écosystème, on pourrait, par exemple, indemniser par forfait annuel les éleveurs qui cohabitent avec ce bel animal.

  •  Lobby de la chasse derrière tout ça, le 23 mai 2014 à 15h10

    Les pertes du au loups sont remboursée par l’Etat , le loup ne met donc pas en danger l’élevage ovin , qui survie à coup de subvention d’ailleurs .
    Les chasseurs qui ne supportent pas la concurrence du loup se servent des problèmes de prédation sur les troupeau pour obtenir des tirs de loup et , de fils en aiguille, sont extermination de notre territoire . Les chasseurs représentent 2% de la population Française . 80% des Français sont favorable au loup .

  •   Laissez le loup en paix, le 23 mai 2014 à 15h06

    le loup est une espèce protégée… la bête du Gevaudan, c’est loin tout ça…. que le gouvernement OBLIGE les bergers et éleveurs, pour les 1ers, a garder leur troupeaux eux mêmes, à avoir des chiens (sinon fini les aides et primes), pour les seconds, a faire du pastoralisme raisonné, et ne pas croire que la montagne leur appartient… et les animaux qui y vivent, encore moins !
    Enfin, si la chasse stoppait, et que les condamnations pour braconnage soient soldées par de la prison FERME, le gibier serait plus nombreux pour les grands prédateurs…et il y aurait aussi moins de stupides accidents dus a des chasseurs non moins stupides….le chasseur qui régule, c’est des arguments à 2 balles… la nature n’a jamais eu besoin de chasseurs pour se réguler.. et la chasse pour se nourrir, ça n’existe pas chez nous, alors il faut arrêter….. des choses qui coulent de source… mais pas pour tout le monde !

  •  consultation "publique", le 23 mai 2014 à 15h06

    Bonjour,
    je trouve qu’il est un peu facile de faire une consultation publique sur ce sujet, ça évite au gouvernement de prendre ses responsabilités. Nous, les éleveurs, ne représentons quasiment rien en proportion de la population, donc de toute façon en faisant de la sorte on ne peut être entendu. On laisse le soin à des personnes très courageuses, ne laissant pas leur nom et se contentant d’un pseudo, dicter la vie des éleveurs et raconter beaucoup d’inepties dans leurs commentaires, voire nous insulter. Nous alertons depuis longtemps sur les dommages collatéraux de la présence du loup, et pas seulement pour l’élevage.
    24 loups ou 36 peut importe, ça ne règle rien, les chiffres sont beaucoup trop bas. Les seuls qui me semble autorisé à donner leur avis sont ceux qui souffrent de la présence du loup.

  •  faire une place à la faune sauvage…, le 23 mai 2014 à 15h01

    La plupart des français sont persuadés que la cohabitation entre les loups et les troupeaux est possible. Non seulement possible mais indispensable car il est temps que notre société sache laisser sa place à la faune sauvage. C’est la seule voie d’avenir.

  •  opposée, le 23 mai 2014 à 14h57

    Absolument opposée à ces projets

  •  quota tir de loup, le 23 mai 2014 à 14h33

    Il est impératif que les éleveurs puissent obtenir des tirs de loups lorsqu’il y a des attaques répétées sur leur troupeaux ,car ce sont eux qui entretiennent ( gratuitement) les espaces montagnards depuis des millénaires , créant une biodiversité extraordinaire tout en les préservant des incendies . Les conditions de vie ont évoluées depuis un siècle et on ne peut pas exiger d’eux une présence permanente avec leurs bêtes qui de toute façon n’empêche pas les attaques . Ce sont les petits éleveurs extensifs qui sont le plus menacés ,ils produisent pourtant des produits de grande qualité dans le plus grand respect de leur environnement et favorisent un tourisme doux en maintenant les espaces ouverts accueillants .Merci de respecter leur labeur.

  •  LIMITATION DU NOMBRE DE LOUP TIRABLES, le 23 mai 2014 à 14h22

    Je considère pour ma part que les quantités proposées de loups tirables sont très insuffisantes…Le loup n’est plus classé espèce menacée et sa régulation doit être intensifiée…Non pas pour faire plaisir à quelques chasseurs en quête d’un gibier nouveau, comme je viens de le lire sur un commentaire émanant évidemment d’une personne zoolâtre, mais pour permettre à tous ceux qui vivent du pastoralisme de pouvoir continuer à exercer le métier qu’ils ont choisi…et qui ne consiste pas, comme je l’ai lu aussi dans un commentaire émanant de quelqu’un qui ferait mieux de se taire plutôt que de proférer pareille ânerie, à mettre ses bêtes en "vacances" et lui, pendant ce temps, à s’offrir du bon temps, mais tout simplement à mener ses troupeaux en estive, comme ça s’est toujours fait, pour que les bêtes puissent se nourrir de bonne herbe fraîche, donner du bon lait pour faire de bons fromages et allaiter de beaux et bons agneaux…mais, pour savoir tout ça, il faut connaitre la ruralité sur le terrain, pas sur son balcon d’une cité de mégapole et il faut surtout replacer l’église au centre du village…c’est à dire faire passer l’homme, ses métiers et ses loisirs de manière prioritaire et non pas l’animal sauvage et sanguinaire qu’est le loup qui ne tue pas que pour se nourrir, mais aussi par jeu et pour apprendre à chasser à ses petits…Bien évidemment, quand ils mutilent et égorgent 10 ou 15 brebis en une attaque, c’est pas pour les manger toutes…d’ailleurs, ils les laissent sur place, à peine entamées !! Mais bel et bien mortes..On peut très raisonnablement tuer beaucoup plus que ça de loups sans risques majeurs pour l’espèce qui n’est "revenue" que par le gagatisme de certains !! Nos arrière grands parents les avaient éradiqués de France et ils ne manquaient pas à grand monde !!!!

  •  Réponse de l’ASPAS à cette consultation, le 23 mai 2014 à 14h07

    La réponse apportée par le gouvernement aux problèmes engendrés par le loup est inadaptée. Le recours aux tirs ne peut permettre une réelle cohabitation entre élevage et loup. Tant que les troupeaux seront accessibles, et sauf à éradiquer cette espèce strictement protégée par la Directive européenne « Habitats », ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait être donc porté sur la protection des élevages et non sur l’efficacité des tirs et l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.

    Sur l’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) qui pourront être détruits pour la période 2014-2015 :
    <span class="puce">- Environ 300 loups seraient présents sur notre territoire selon les derniers comptages hivernaux. Abattre 36 loups revient à éliminer 12% de la population !
    <span class="puce">- Aucune limite du nombre de loups prélevés par département n’est fixée. Ainsi, 36 loups pourraient être éliminés sur un même département, et, pour les départements récemment colonisés, la totalité des individus pourrait être exterminée.

    Sur l’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action :
    <span class="puce">- 6 nouveaux départements sont désormais listés alors qu’il s’agit de zones de colonisation récente du loup, dans lesquelles les moyens de protection n’ont pas encore été efficacement mis en œuvre. Faciliter la réalisation des tirs à ce stade, revient dans les faits à interdire totalement la présence du loup dans ces départements. Or, la législation européenne impose le maintien des populations de loup dans un état de conservation favorable, sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.
    <span class="puce">- Les dommages dans ces départements, sont faibles à inexistants (aucune attaque dans les Bouches-du-Rhône, 8 en Ardèche, 2 en Ariège, 2 dans l’Aube, 23 en Haute-Marne, 6 en Meuse). Leur faible importance ne justifie pas le recours aux tirs.

  •  Trop complexe et trop éloigné des réalités de terrain, le 23 mai 2014 à 14h02

    Texte qui rend trop complexe les possibilités d’intervention et fera que la régulation sera quasi nulle. Vu le taux d’accroissement des populations, nous allons droit à la catastrophe.
    Il faudrait définir des zones où la présence des loups est acceptable( financièrement, écolgiquement…). En dehors de ces zones, l’élimination devrait être systématique. A l’intéreur de ces zones, élimination des individus en surnombre par rapport aux objectif définis.
    C’est par exemple ce que l’Afrique du Sud fait avec les animaux à problème. Ce pays a une haute conscience écologique et une longue expérience.La "sensiblerie" n’a pas sa place dans la gestion des espèces.

  •  Le loup ne sert à rien, le 23 mai 2014 à 14h00

    Destruction du loup à 100 % par tous les moyens y compris l’empoisonnement systématique des meutes toutes répertoriées.
    Priorité aux éleveurs

  •  La préfecture de la Meuse doit être plus responsable (bis), le 23 mai 2014 à 13h20

    Tout à fait d’accord avec "Cicéron Poincaré" (post du 23 mai 2014 à 07h53). Il n’est pas normal que la préfecture de la Meuse aille assister, en pleine période de réserve électorale des élections Européennes, à la Réunion mensuelle des éleveurs de moutons !
    Avec en plus les applaudissements des agriculteurs lorsqu’on leur promet que les loups vont pouvoir être chassés dans les villages de Bonnet et Nicey-sur-Aire !! (arrêté 2014-4346 du 16 mai 2014 / arrêté N° 2014-4347 du 16 mai 2014 / arrêté N° 2014-4348 du 16 mai 2014) Cordialement,

  •  aurorisation de tir de loups, le 23 mai 2014 à 13h17

    Voici une mesure à mon sens absurde, totalement inefficace , prise uniquement pour calmer les éleveurs, et qui ne servira qu’à masquer les manques d’écoute, d’aides et de prises en compte de leurs difficultés par les politiques actuelles -
    les naturalistes expliquent que loup vit en meute avec une hiérarchie très définie - l’abattage d’un, ou plusieurs de ses membres, entraînera une déstabilisation complète de cette meute et n’aura pour résultat qu’une réactivation des dégâts sur les troupeaux, sans changer le problème -
    Il me semble que le but, avoué ou non, par une partie de la population (pas seulement les éleveurs) est l’éradication totale de cet animal -
    La méconnaissance de ses habitudes de vie , l’obscurantisme (ne parlons pas de bon nombre de chasseurs qui ne supportent la concurrence d’aucun prédateur autre qu’eux-mêmes) mettent à mal le regard porté sur le loup -
    Un véritable plan d’action d’aide en faveur des éleveurs doit être mené afin que ces derniers puissent disposer de moyens de surveillance adaptés - et si tout simplement on voulait aussi éradiquer les vrais bergers au profit d’un élevage aussi rentable et industrialisé que l’ensemble de nos élevages de bœufs, poules, cochons etc …. ?

  •  L’irresponsabilté de l’homme dans toute sa splendeur !, le 23 mai 2014 à 13h09

    On est allé chercher des loups, les perturber dans leur milieu d’origine, pour les introduire en France. Maintenant, on essaie de s’en débarrasser ! C’était mettre la charrue avant les bœufs ! Ne faudrait-il pas d’abord interdire la chasse et les piégeages en France, qui éradiquent toute la faune sauvage, et incitent les loups à attaquer les troupeaux, puisqu’ils ne trouvent plus de nourriture ? L’équilibre naturel se ferait beaucoup plus simplement sans l’ingérence toujours extrême de l’homme, lequel a tout déséquilibré. Il est encore temps de réagir, et en attendant de rétablir un semblant d’équilibre, les éleveurs et bergers n’ont qu’à rentrer leurs troupeaux à l’abri la nuit, et les surveiller le jour !

  •  Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups, le 23 mai 2014 à 11h13

    Qu’attendre d’autre du ministère de l’" écologie " que destruction !
    Les loups ne sont pas responsables du manque de sérieux des éleveurs qui ne gardent plus leurs troupeaux ! ces troupeaux sont trop importants ! Il ne faut voir dans ce problème que rendement maximum !!! et ces éleveurs ne pensent qu’au profit !!! et jamais hélas aux pauvres bêtes qu’ils élèvent pour la boucherie sans aucun remords … de toute façon ils toucheront des indemnités , même si le loup n’est pas responsable ( certains sont même allés à imiter la denture du loup pour toucher des indemnités !!!!!!! ).
    Quelle honte pour notre pays ! L’Italie et bien d’autres trouvent bien le moyen de cohabiter avec les loups !!!! Mais la France est un pays " d’exception " et pas dans le bon sens du terme …

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