Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR) 2022-2026
Consultation du 13/05/2022 au 16/06/2022 - 311 contributions
Les matières et les déchets radioactifs doivent être gérés de façon durable, dans le respect de la protection de la santé des personnes, de la sécurité et de l’environnement. Le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), instauré par la loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et des déchets radioactifs, constitue un outil de pilotage privilégié pour mettre en œuvre ces principes dans la durée. Le PNGMDR est établi et mis à jour par le Gouvernement, quatre éditions du plan s’étant succédées à ce jour. La cinquième et nouvelle édition du plan s’appliquera pour une période de cinq ans.
Le PNGMDR couvre tant les déchets ultimes que les matières radioactives valorisables, les filières de gestion existantes et celles en projet, en développement ou à définir ; il concerne également toutes les catégories de déchets radioactifs quelle que soit leur origine. Le PNGMDR tient compte de la politique énergétique française et les solutions de gestion qu’il définit sont compatibles avec la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
L’élaboration de la cinquième édition du PNGMDR a fait l’objet d’une large association du public. Cette nouvelle édition est en effet la première à avoir été élaborée à l’issue d’un débat public réalisé sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) ainsi que d’une concertation post débat-public menée par le maître d’ouvrage, sous le contrôle de garants de la CNDP. Le ministère de la transition écologique s’est également adjoint un comité de parties prenantes, associant les organismes publics experts (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Autorité de sûreté nucléaire), les producteurs de déchets, des associations environnementales, ainsi que des représentants des élus nationaux et territoriaux, pour l’accompagner dans la déclinaison des orientations définies à l’issue du débat public.
La cinquième édition du PNGMDR soumise à consultation du public prolonge, approfondit et renforce les axes d’action des quatre éditions précédentes, au bénéfice de la mise en place de filières de gestion sûres, efficaces et compétitives pour l’ensemble des déchets radioactifs. Au-delà de cette continuité thématique, elle explore également de nouveaux horizons, suivant en cela l’avis de l’Autorité environnementale émis sur le PNGMDR précédent. Outre un volet consacré aux enjeux transversaux (sanitaires, environnementaux, mais également économiques, éthiques et relatifs aux transports et aux territoires), cette édition prévoit que les scénarios de gestion des déchets radioactifs fassent l’objet d’une évaluation multicritères.
Conformément à la loi, le projet de PNGMDR a fait l’objet d’une évaluation environnementale stratégique et a été soumis à l’avis de l’Autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable. L’Autorité environnementale a rendu son avis le 18 novembre 2021. Le ministère de la transition écologique a également tenu compte, dans la rédaction du projet de cinquième édition du PNGMDR, de l’avis du 9 novembre 2021 que l’Autorité de sûreté nucléaire a rendu sur le projet de plan.
Le projet de cinquième édition du PNGMDR, enrichi au terme des différentes concertations et consultations mentionnées ci-dessus, est à présent soumis, avant son adoption définitive, à la consultation du public jusqu’au 16 juin 2022.
Ce projet de plan est accompagné de deux projets de textes réglementaires (décret et arrêté), également soumis à consultation, dont l’objet est d’inscrire dans la réglementation les prescriptions du plan.
Vous pouvez vous exprimez dans le cadre de cette consultation en déposant un commentaire dans la rubrique prévue à cet effet ci-dessous.
À l’issue de cette consultation du public, le ministère publiera sur le présent site Internet le bilan de la consultation. Le PNGMDR ainsi finalisé sera publié et transmis au Parlement, qui le soumettra pour évaluation à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), conformément à l’article L. 542-1-2 du code de l’environnement.
Les principales étapes d’élaboration de la cinquième édition du PNGMDR :

(Cliquer sur l’image pour l’agrandir)
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Documents soumis à la consultation
Ressources complémentaires, pour la bonne information du public, quant à l’élaboration du PNGMDR
- Site internet du débat public
- Grandes orientations du PNGMDR, annoncées suite au débat public
- Site de la concertation post débat public
- Bilan de la concertation post débat public
- Avis de l’Autorité environnementale
- Avis de l’Autorité de sûreté nucléaire sur le projet de PNGMDR
- Avis de l’Autorité de sûreté nucléaire sur les projets de décret et d’arrêté
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Commentaires
Je suis entièrement favorable à ce plan, largement pour toutes les raisons déjà exprimées par les personnes qui sont de cet avis et le confirme ici sans ressentir le besoin de les répéter.
Ceci, même si j’ai peu de goût pour ce type de consultations populaires en lesquelles les points de vue ne sont pas toujours raisonnablement étayés.
Un débat contradictoire est à l’évidence très utile mais il devrait être organisé entre personnes objectivement de bonne foi et sans parti pris, qui consentent à se donner la peine de se documenter sérieusement sur le sujet en question, sans se borner à exprimer des a priori doctrinaires.
L’exercice de la démocratie est certes difficile mais sur les enjeux complexes, si toutes les voix comptent, il est de la responsabilité de ceux qui s’expriment de s’interroger au préalable sur l’origine et la pertinence de leurs convictions.
On peut toujours rêver…
Contrairement à ceux qui affirment que les dangers l’énergie nucléaire ne sont pas maitrisés, il suffit de constater qu’en France, après plus de 40 ans d’exploitation, il n’y a pas un seul accident du aux radiations ou à dysfonctionnement de réacteur.
La gestion des déchets, partie indispensable du cycle de production, est aussi parfaitement maitrisée.
Je suis tout à fait favorable à ce projet, qui conditionne l’avenir de la production d’énergie d’origine nucléaire en France, énergie qui émet le moins de GES, et qui assure notre indépendance énergétique.
Se poser la question du stockage des déchets nucléaires, c’est déjà établir que les déchets nucléaires sont maîtrisés, identifiés, suivis, contrairement aux énergies fossiles qui détruisent le climat en rejetant dans l’atmosphère des gaz qui n’ont rien à y faire.
Les déchets nucléaires sont certes sans intérêt économique et industriel, mais ils sont la preuve que cette industrie et propre et maîtrise ses externalités.
Il faut donc désormais agir pour suivre les prescriptions des scientifiques en matière de gestion des déchets.
Cigeo est une bonne solution en ce qu’elle est discrète, sûre, pérenne. Il n’y a aucune raison légitime pour les populations locales de s’y opposer : elles ne seront exposées à aucun danger immédiat ou futur, à aucune dégradation de leur environnement. Et le travail apporté par le centre va dynamiser l’économie locale. C’est donc un excellent projet auquel on ne peut pas s’opposer de bonne foi, mais on ne peut ignorer la volonté de certains activistes de nuire à toute solution permettant la bonne marche et l’acceptabilité sociale de la production nucléaire.
Naturellement il faut veiller à appliquer toutes les précautions utiles. Le caractère définitif du stockage est le meilleur choix face aux risques d’oubli, de négligence voire de malveillance. Il faut rendre ces éléments à la nature, qui fera son travail sur les millions d’années à venir.
Le stock d’uranium appauvri reste essentiel pour les futurs réacteurs à neutrons rapides qui seront très probablement développés tôt ou tard, tant les besoins énergétiques du monde sur les millénaires à venir sont immenses. Nous devons donc éviter tout stockage définitif pour ces matières.
Les piscines d’entreposage étant un élément de sécurité essentiel, il convient d’en disposer de manière surdimensionnée par rapport aux besoins.
Enfin sur les déchets de métaux potentiellement contaminés, tout recyclage est une bonne démarche, surtout en tenant compte des déchets qui seront produits par les démantèlements futurs. Si l’on peut vouloir éviter que des métaux potentiellement radioactifs se retrouvent dans des produits de consommation courante au sein des foyers (comme le suggère la propagande de certaines associations), il existe de nombreux usages qui ne devraient pas poser de problèmes. Y compris la construction d’éoliennes, notamment en mer, où une radioactivité résiduelle ne serait pas gênante.
Bonjour,
Je suis pour ce plan d’actions.
Il permet le pilotage transparent et efficace dans la durée de la gestion des déchets nucléaires en France.
Cordialement,
Robert GARNIER