Projets d’arrêtés relatifs à la capture et au nombre maximum d’alouette des champs capturées au moyen de pantes dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques
Consultation du 01/08/2025 au 22/08/2025 - 7919 contributions
Les deux projets d’arrêtés soumis à la consultation du public visent à encadrer la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) à l’aide de filets horizontaux, appelés pantes, dans quatre départements du Sud-Ouest : la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques.
Le projet d’arrêté cadre définit avec précision les modalités de capture applicables. La période autorisée s’étend du 1er octobre au 20 novembre. Pendant cette période, la chasse à tir est interdite sur les sites concernés, afin d’éviter toute interférence avec la capture à l’aide de pantes. Le texte prévoit également un suivi individuel et rigoureux des opérations, garantissant la traçabilité des captures et le respect des règles établies.
Dans un souci de préservation de l’espèce, le projet d’arrêté plafond fixe, pour chacun des départements concernés, un nombre maximum de capture, conformes au critère de « petites quantités » tel qu’interprété par la Cour de justice de l’Union européenne – à savoir moins de 1 % de la mortalité naturelle annuelle. Ces plafonds tiennent compte des données scientifiques disponibles, notamment les tendances démographiques et migratoires de l’espèce, ainsi que des résultats des campagnes précédentes. Ils ont été établis à l’issue d’une concertation avec les acteurs locaux (fédérations de chasseurs, associations, services de l’État).
Le 16 juillet 2025, le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) a émis un avis favorable à 76 % sur ce projet d’arrêté.
Conformément à la réglementation environnementale, et en raison de son impact potentiel sur l’environnement, le texte est également soumis à la consultation publique, comme le prévoit l’article L.123-19-1 du code de l’environnement. Cette consultation du public est ouverte du 1er au 22 août 2025.
Pour la bonne prise en compte de votre avis veuillez faire apparaitre le mot « favorable » ou « défavorable » dans le titre de votre consultation.
Commentaires
Un arrêté de la cour de justice européenne en février 2021, avait déclaré la chasse au moyen de pantes non conforme à la Directive Oiseaux. Dans la foulée, le Conseil d’État avait annulé tous les arrêtés autorisant le piégage traditionnel : pantes, matoles, glue, tenderie.
L’alouette des champs a vu ses effectifs chutés de 30% en 30 ans : perte de son habitat, raréfaction de ses ressources alimentaires, surtout une pression cynégétique éhontée. Alors que l’alouette des champs est classée espèce ’’quasi menacée’’ depuis 2016 et devrait donc faire partie des espèces protégées, le ministère de la Transition ne trouve rien de mieux que de lui savonner un peu plus la planche vers l’effondrement. Les soi-disant expérimentations menées par les chasseurs, à la fois juges et parties, censées démontrer que les pantes sont un moyen de capture sélectif n’ont aucune valeur scientifique, laissées aux seuls chasseurs et sans aucun contrôle que le leur. Les pantes sont un mode de chasse cruelle en plus de prendre dans leurs rets des espèces non concernées.
Sur cette base dénuée de toute fiabilité, le MTE se couche devant les chasseurs en leur offrant à chacun des 4 départements son quota d’alouettes des champs : 38.600 pour la Gironde, 56.672 pour les Landes, 1.230 pour le Lot-et-Garonne et 2.200 pour les Pyrénées-Atlantiques, soit un modeste total de 98.702 d’alouttes des champs qui pourront être massacrées dans le stresse et la souffrance, pour la tradition et par un tradition que plus rien ne justifie. Et tant pis pour les autres oiseaux qui en feront aussi les frais.
Ce nombre de captures exorbitant pour une espèce si menacée s’ajoutera aux quelques 200.000 individus qui seront abattus au fusil pendant la campagne de chasse 2025-2026.
Il est révoltant et affligeant de devoir constater qu’une minorité prend le pas sur l’intérêt général, que la mort prend le pas sur la vie, que la destruction prend le pas sur la protection. L’État français, lui, se met en quatre pour arriver au désastre.
Je vous demande de retirer ces deux projets d’arrêtés et protéger l’alouette des champs.