Projet de décret prolongeant la durée de validité de l’arrêté du 3 juillet 2019 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

Consultation du 21/10/2021 au 12/11/2021 - 9804 contributions

Pour rappel, en application du 1er alinéa de l’article 427-6 du code de l’environnement le ministre chargé de la chasse fixe par arrêté la liste d’espèces d’animaux classés susceptibles d’occasionner des dégâts, après avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS).

L’arrêté en vigueur du 3 juillet 2019, portant la liste des espèces indigènes ESOD pour trois ans arrive à terme le 30 juin 2022.

Or, le contexte sanitaire « covid » qui a marqué 2020 et 2021, ainsi que les restrictions qu’il a engendrées, ont fait que les fédérations de chasseurs n’ont pas été en mesure de mener à bien leurs missions de suivi et de collecte de données sur les dégâts ESOD. Dans certains départements le piégeage était interdit, il n’y avait que la régulation à tir qui était autorisée. Les rassemblements de chasseurs étaient fortement déconseillés voire interdits, ce qui a eu pour conséquence un arrêt de la gestion des territoires.

Au regard de l’importance de ces données, essentiellement produites par les piégeurs et les fédérations départementales des chasseurs (FDC), la fédération nationale des chasseurs (FNC), et les piégeurs français, le ministère de la transition écologique souhaite prolonger la durée de classement d’un an.

En effet, assurer la meilleure récolte des données en vue du futur classement ESOD est essentiel car le droit de l’environnement repose sur plusieurs principes parmi lesquels les principes de prévention et de précaution. Ils obligent d’une part, à prendre en considération les exigences environnementales et d’autre part à agir en amont d’un risque afin d’empêcher sa réalisation.

Faute de quoi, en cas de dégâts pouvant survenir pendant la prochaine période triennale en relation avec une mauvaise évaluation des risques, la responsabilité de l’Etat pourrait être engagée.

Or les données disponibles récentes sont aujourd’hui insuffisantes.
C’est pourquoi et dans la mesure où le manque de données pourrait engendrer une réduction drastique des décisions de classement et par voie de conséquence un risque d’atteinte aux intérêts énumérés 1 à l’article R.427-6 du code de l’environnement, il est proposé de prolonger d’un an la durée de classement prévu par l’arrêté du 3 juillet 2019.

Il convient de préciser que, par décision du 7 juillet 2021, affaire 432485, le Conseil d’État a modifié pour partie de cet arrêté du 3 juillet 2019 en tant qu’il inscrit ou n’inscrit pas certaines ESOD dans certains départements. Ces modifications apportées par le Conseil d’Etat sont d’ores et déjà en vigueur.

Ainsi les dispositions de cette décision du Conseil d’État qui classe ou déclasse certaines de ces espèces dans certains départements seront prolongées jusqu’au 30 juin 2023.

La synthèse de la consultation du public, les motifs de la décision seront publiés en bas de page, ainsi que le texte publié au journal officiel de la République française.

Le projet de décret est téléchargeable ci-dessous.

Notes et références

1Santé et sécurité publique ; protection de la faune et de la flore ; prévention des dommages aux activités agricoles forestières et aquacoles ; prévention des dommages à d’autre formes de propriétés.

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Commentaires

  •  AVIS DÉFAVORABLE AU PROJET D’ARRÊTÉ : , le 11 novembre 2021 à 16h55

    La crise sanitaire a bon dos seul le deuxième confinement a limité la chasse et encore puisque de nombreux préfets ont accordé des dérogations, quant aux dégâts rien n’empêcha de les déclarer, à ma connaissance il n’y a pas de vérification sur le terrain.

    J’ai l’impression comme trop souvent que les informations retenues sont celles des chasseurs, les données scientifiques seraient pertinentes et limiteraient les conflits d’intérêts.

  •  non à ce projet, le 11 novembre 2021 à 16h49

    je suis contre le projet de décret qui prévoit la fin de validité de l’arrêté relatif au classement des ESOD au 30 juin 2023, prétextant des problèmes dus au Covid.
    Les contrôles sur le terrain ne sont de toute façon jamais réalisés.
    La manière dont l’inscription sur la liste est réalisée même sans dégâts avérés rend le délai d’un an non pertinent.
    Si ce délai était confirmé, il faudra alors mener de nouvelles évaluations sur ces animaux dits "nuisibles", car rien n’a encore été mis en place depuis la règlementation datant de 2012.
    Aussi, certains départements ne respectent pas les règle de composition des commissions CDCFS avec participation non officielle de
    certains membres du monde cynégétique.

    Il faut des méthodes alternatives à la mise à mort de ces animaux dont l’utilité de certains : oiseaux, martres, putois a été prouvée par des études de terrain.

  •  NON, le 11 novembre 2021 à 16h47
    Bonjour, Il me semble bien malheureux que nos dirigeants poursuivent le maintien d’une "régulation" des nuisibles qui n’ont de nuisibles que le nom et qui pour la plupart servent l’intérêt général par leurs services écosystémiques. Aussi, "détruire" une ou des espèces(s) dans le contexte actuel d’effondrement de la biodiversité mondiale est une aberration sans nom et une honte pour l’être humain, dont pour le coup la "nuisibilité" est avérée !
  •  Je suis CONTRE le Projet de décret prolongeant la durée de validité de l’arrêté du 3 juillet 2019 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, le 11 novembre 2021 à 16h43
    L’inscription d’espèces sur cette liste est réalisée malgré l’absence de dégâts effectivement constatés. En outre, la crise sanitaire n’a pas empêché la collecte des fiches de déclaration de dégâts car il n’y a pas de contrôles sur le terrain. En tout état de cause, ces espèces sont utiles à la nature, ce qui n’est pas considéré pour le classement des espèces.
  •  contre le projet, le 11 novembre 2021 à 16h39

    Je suis contre ce projet de décret qui prévoit de reporter la fin de validité de l’arrêté relatif au classement des ESOD au 30 juin 2023, en invoquant des difficultés de mises en place et de rapportage des opérations de destruction d’animaux d’espèces classées susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) liées à la crise sanitaire du COVID-19, pour les raisons suivantes :

    - La crise du COVID-19 n’a pas empêché que les informations des fiches de déclaration de dégâts soient faites, le prétexte est nul, de toute manière aucun contrôle sur le terrain n’est effectué.

    - Comme confirmé par de nombreux représentants d’associations de protection de la nature qui siègent dans les commissions qui définissent les listes d’ESOD par département, l’inscription d’espèces sur la liste des « ESOD » est de toute façon réalisée malgré l’absence de dégâts significatifs (avec perte économique) et avérés. Ainsi, l’argument invoqué pour obtenir un délai d’un an est non pertinent étant donné la manière dont la réglementation est aujourd’hui appliquée sur le terrain.

    Si malgré tout le délai d’une année est retenu, nous voudrions que les éléments suivants soient retenus :

    - Nous souhaitons que les services écosystémiques rendus par ces espèces et démontrés par de nombreuses études scientifiques soient pris en compte lors du classement des espèces.

    - Nous souhaitons la mise en place d’une évaluation de l’impact de la destruction, chaque année, de plus d’un million d’animaux appartenant à ces espèces considérées « ESOD », évaluation qui n’a jamais été réalisée depuis la mise en place de la réglementation en vigueur en 2012.

    - Nous demandons un respect des règles de composition des commissions CDCFS (Commissions Départementales Chasse et Faune Sauvage), qui fixent les listes d’espèces « ESOD », ce qui n’est pas le cas dans certains départements qui autorisent la participation non officielle de certains membres du monde cynégétique.

    - Nous souhaitons l’évaluation de méthodes alternatives à la mise à mort de ces animaux pour réduire les dégâts invoqués, méthodes alternatives par ailleurs exigées par la réglementation pour certaines espèces (oiseaux, martres, putois), tels que les moyens de protection dont l’utilité a été prouvée via des études de terrain.

    Je souhaite que ces mesures retiennent votre attention

  •  Avis Défavorable , le 11 novembre 2021 à 16h35
    Considérant que, contrairement à ce qu’ils affirment, les chasseurs ont bénéficié durant le Covid, de dérogations de déplacement pour "participation à des missions d’intérêt général sur demande de "l’autorité administrative", et ont ainsi eu tout loisir de … rassembler les données nécessaires, Considérant que les déclarations de dégâts sont des déclarations sur l’honneur et ne font l’objet d’aucune vérification sur le terrain de dégâts significatifs et avérés. Sans évaluation de dégâts, pas de classement, et donc, possibilité de sortir de la liste pour plusieurs espèces……. mais alors quid de la responsabilité de l’ Etat ? De plus, il n’est pas normal de fonder la destruction d’animaux sauvages sur de simples déclarations, et non sur des études scientifiques des espèces concernées. Les chasseurs juges et partis : en fait un décret sur mesure. Scandaleux une fois de plus.
  •  Arrêté du 3 juillet 2019, le 11 novembre 2021 à 16h32
    Je suis contre la prolongation de cet arrêté. Les chasseurs ont déjà une idée bien précise sur les "dommages" causés aux activités agricoles, forestières ou aquacoles. Is souhaitent seulement pouvoir chasser sans retenue une année de plus. Les animaux dits "nuisibles" ont leur rôle à jouer dans la nature : on le sait tous.
  •  Avis défavorable , le 11 novembre 2021 à 16h32
    Je suis contre la prolongation de cet arrêté. La bio diversité est en danger sur tout le territoire mais bien sûr le lobbying incessant de la chasse trouve toujours des arguments en faveur de la destruction de ce qui bouge…
  •  Contre la prolongation du décret , le 11 novembre 2021 à 16h30

    Bonjour,

    Pourquoi prolonger ce décret, ces espèces ne sont pas des « nuisibles » et qui sommes-nous pour en dire ainsi ?

  •  prolongation arrêté ESOD, le 11 novembre 2021 à 16h25
    AVIS FAVORABLE
  •  Avis défavorable, le 11 novembre 2021 à 16h18
    Pour toutes les raisons ci-dessous évoquées par l’association « Humanité et biodiversité », je me prononce contre le prolongement de la durée de validité de l’arrêté du 3 juillet 2019 pris pour l’application du décret l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts. La santé publique Ces animaux limitent le risque de transmission de zoonose. C’est particulièrement bien documenté pour le renard qui réduit le risque de maladie de Lyme. Le putois est le seul prédateur efficace du surmulot, vecteur de nombreuses zoonoses. La résilience de la végétation notamment forestière À part le corbeaux freux et l’étourneau sansonnet, ces animaux jouent un rôle important dans le contrôle des petits rongeurs. Ces micromammifères prélèvent de nombreuses graines (glands, faines, etc.…), ce qui réduit les possibilités de régénération végétales. L’adaptation aux changements climatiques Ces espèces agissent sur les flux de gènes et la pression de sélection naturelle, deux mécanismes clef pour l’adaptation de certains habitats dont les forêts face aux changements climatiques et aux autres adversités. Ces animaux dispersent les graines de manière très efficace. Par exemple, on estime qu’un geai disperse 5 000 à 10 000 glands par an, donc produit 2 500 à 5 000 plants de chênes sachant qu’il est capable de transporter les glands à plus de 10 km. En limitant les populations de petits mammifères, ils accroissent la densité des semis donc la pression de sélection augmente accélérant les processus d’évolution génétique vers une meilleure adaptation aux conditions nouvelles de notre environnement. Le mauvais état de conservation Vu l’état de ses populations, le putois devrait être retiré immédiatement de cette liste. Ses populations sont en déclin, il est même classé comme vulnérable dans l’ex-région Poitou-Charentes. De plus, il forme un complexe d’espèce avec le vison d’Europe. Il faut donc protéger le putois pour sauver génétiquement le vison d’Europe. La martre de pins est dans une situation guère plus enviable. Dans les Hauts-de-France, on ne trouve plus que quelques petites populations et elle est classée dans la catégorie "en danger" en Normandie. Le déclin de la belette est par ailleurs très inquiétant. Pourquoi les chasseurs l’accusent de tuer du gibier ? Cherchez une publication scientifique sérieuse qui prouve la prédation importante d’espèces gibier par la belette, vous n’en trouverez pas. En conclusion, il faut agir pour sortir ces espèces de la liste des ESOD et faire même passer dans la catégorie des espèces protégées le renard roux, le blaireau, la martre des pins, la belette, la fouine, le putois d’Europe, le geai des chênes et le corbeau freux.
  •  Prolongation de l’arrêté du 3 juillet 2019 application de l’article R 427-6, le 11 novembre 2021 à 16h16
    Arrêtez de détruire les espèces qui ont leur utilité ! Il n’y a pas lieu de prolonger la validité de cette liste de nuisibles par un décret . Le seul destructeur reste l’humain vous allez réussir à tout detruire déjà que vous avez tout déréglé
  •  Non au prolongement de ce décret, le 11 novembre 2021 à 16h13
    Bonjour, pourquoi continuer de déclarer susceptible d’être nuisibles des éspèces qui font partie de notre biodiversité. J’aimerais tellement que les générations futures puissent encore les découvrir….
  •  Avis défavorable., le 11 novembre 2021 à 16h12
    Je suis contre ce projet de décret qui prévoit de reporter la fin de validité de l’arrêté relatif au classement des ESOD au 30/06/2023, pour les raisons suivantes :
    - La crise du Covid 19 n’a pas empêché la collecte et l’analyse des fiches de déclaration de dégâts puisque la crise sanitaire n’a pas empêché les personnes de réaliser leurs déclarations de dégâts et puisque les contrôles sur le terrain ne sont de toute façon jamais réalisés.
    - Comme confirmé par de nombreux représentants d’associations de protection de la nature qui siègent dans les commissions qui définissent les listes d’ESOD par département, l’inscription d’espèces sur la liste des ESOD est de toute façon réalisée malgré l’absence de dégâts significatifs (avec perte économique) et avérés. Ainsi, l’argument invoqué pour obtenir un délai d’un an est non pertinent étant donné la manière dont la réglementation est aujourd’hui appliquée sur le terrain. Si toutefois le délai d’un an est confirmé, je demande que les éléments suivants soient pris en compte pour que le prochain classement soit plus objectif que ce qui est appliqué aujourd’hui. Je souhaite que les services écosystémiques rendus par ces espèces et démontrés par de nombreuses études scientifiques soient pris en compte lors du classement des espèces. Je souhaite la mise en place d’une évaluation de l’impact de la destruction, chaque année, de plus d’un million d’animaux appartenant à ces espèces considérées ESOD, évaluation qui n’a jamais été réalisée depuis la mise en place de la réglementation en vigueur en 2012.
    - Je demande le respect des règles de composition des commissions CDCFS, qui fixent les listes d’espèces ESOD, ce qui n’est pas le cas dans certains départements qui autorisent la participation non officielle de certains membres du monde cynégétique.
    - Je souhaite l’évaluation de méthodes alternatives à la mise à mort de ces animaux, méthodes alternatives par ailleurs exigées par la réglementation pour certaines espèces, tels que les moyens de protection dont l’utilité a été prouvée via des études de terrain.
  •  CONTRE LE PROLONGEMENT DE LA VALIDITÉ DE L’ARRÊTÉ PERMETTANT LA DESTRUCTION D’ESPÈCES SUSCEPTIBLES D’OCCASIONNER DES DÉGÂTS (ESOD), le 11 novembre 2021 à 16h09

    Madame la Ministre,

    Je suis farouchement opposée à la prolongation de cet arrêté permettant de continuer à massacrer sans aucune preuve tangible les individus des dix espèces réunies sous le terme d’ESOD, terme d’une hypocrisitie absolue puisque de nuisibles, elles sont devenues ’’susceptibles d’occasionner des dégâts’’, susceptibles, je vous le rappelle signifie ’’capables de’’, ce qui suppose donc une bonne dose d’hypothétique. Vous admettrez que cela est tout simplement ahurissant. Vous voudriez donc autoriser une année de plus l’élimination de ces animaux sauvages soi-disant nuisibles, avant même de commettre ces fameux dégâts et au motif que la crise du coronavirus aurait empêché toute action. Auriez-vous oublié les scandaleuses dérogations accordées aux chasseurs, que ne les ont-ils mises à profit? La pandémie n’a rien empêché du tout, et certainement de pas continuer à tuer. Vous voudriez donner du temps aux chasseurs pour réunir des preuves, qu’ils sont d’une manière généralement incapables et/ou peu désireux de réunir. Et si tant qu’ils le puissent, leurs ’’preuves’’ ne font jamais l’objet de vérifications indépendantes, ce qui me semblerait pourtant bien à leurs places. Le fait que les Fédérations de Chasse soient juge et partie et agissent comme bon leur semblent, les disqualifient, à mes yeux, totalement.

    La biodiversité, pourtant grande cause du quinquennat, continue chaque jour un peu plus, d’être mise à mal par l’État français, avec un Président de la République qui, lyrique, défend la biodiversité comme dernièrement lors du Congrès de l’UICN à Marseille, mais qui dans le quotidien continue de l’enfoncer en faisant des cadeaux scandaleux aux chasseurs, quitte à violer une décision de la plus grande juriction administrative.

    La crise sanitaire n’a aucunement empêché qui que ce soit de faire une déclaration de dégâts. Vous le savez très bien. Les espèces classées ESOD peuvent être chassées douze mois sur douze en plus de la saison cynégétique, qui s’est, par ailleurs, fortement allongée. Il serait plus que temps de reconsidérer le statut de ces espèces, indispensables à la biodiversité, chacune y sa place et comme toute autre espèce, elles s’autorégulent et n’ont nul besoin de l’intervention humaine. Si malgré tout, il fallait intervenir, que ce soit avant tout, en privilégiant systématiquement des méthodes non létales. Il est effarant de constater que les massacres d’animaux ESOD n’aient jamais fait l’objet d’aucune évaluation depuis 2012, date d’entrée en vigueur de la réglementation. La biodiversité n’est pas à la carte. La biodiversité est faite de ’’constellations’’ qui forment un tout et garantissent son équilibre.

    Une remise à plat s’impose, Il est inadmissible qu’une minorité soit investie d’une fonction qui ne doit pas revenir à elle seule. Comment accepter que cette minorité agissante fasse plus autorité que celle des scientifiques, des associations et tous ceux et celles qui sont sur le terrain quotidiennement et dont les connaissances sont nécessaires et précieuses. La composition de la CDCFS doit être revue afin qu’un pied d’égalité s’installe, ce qui n’est pas le cas actuellement.

    Si certains animaux ESOD peuvent ne plus l’être dans certains départements, il n’en reste pas moins que dans tous les autres, tous les autres ESOD le restent, nous parlons ici de centaines de milliers d’animaux. Prolonger d’un an c’est aussi prolonger d’un an leurs souffrances. Qui plus est, en invoquant la Covid 19, cela est indigne et mensonger en plus d’apparaItre comme une manipulation.

    Je vous demande de ne pas prolonger d’an, l’arrêté du 3 juillet 2019 mais plutôt d’oeuvrer à un retrait de tous les animaux sur cette liste de mort injustifiée.

  •  Opposition , le 11 novembre 2021 à 16h06
    Je désapprouve totalement le prolongement à 2023 de cet arrêté, assez de ces retro-pedalages permanent en matière de nature et environneme7nt. Les lobbies chasseurs bien trop pesants décidément
  •  Contre le Projet de décret prolongeant la durée de validité de l’arrêté du 3 juillet 2019 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, le 11 novembre 2021 à 15h56

    Nous votons unanimement contre ce projet d’arrêté pris sans fondement scientifique ni réglementaire.

    Combien de consultations allez-vous faire pour enfin comprendre que non seulement, les français sont contre ce type de projet qui massacre la faune sauvage si précieuse, mais qu’en plus les données sur lesquelles vous vous basez ne reflètent aucunement la réalité du terrain?

    En effet, considérer qu’une espèce constitue un risque de "dégats occasionnés" en vous basant sur des données fournies principalement par la Fédération nationale des chasseurs, rend votre projet nul et non valide par son manque de partialité.

    De plus, et conformément au Code de l’environnement, la liste des ESOD (valable 3 ans) aurait dû être actualisée pour le 1er juillet 2022. Justifier le report de cette liste par la crise sanitaire qui aurai soit-disant empêché les fédérations de chasseurs de procéder à la collecte de données sur les dégâts occasionnés par ces espèces est une fausse excuse utilisée par le Ministère de la transition écologique pour en réalité ajouter de nouvelles espèces à cette liste, qui n’a scientifiquement aucune raison d’exister. Et ce d’autant plus que les chasseurs, de part les nombreuses dérogations obtenues injustement durant le confinement, ont eu largement de quoi établir la dite liste. Les chasseurs n’hésitent pas à invoquer la crise sanitaire à tout va pour justifier leurs actions, cet argument n’est pas recevable. Ils ont au contraire obtenu bien trop de dérogation pour leurs « missions d’intérêt général » : ils doivent maintenant l’assumer et admettre qu’ils ont été mis en mesure de se prononcer sur le classement ESOD.

    Par ailleurs, les déclarations de dégâts sont établies sur l’honneur. Elles ne font pas l’objet de vérifications sur le terrain. La crise n’a donc pas pu avoir d’impact sur les déclarations des particuliers. De plus, il n’est pas normal de fonder la destruction d’animaux sauvages sur de simples déclarations et non sur des études scientifiques des espèces concernées.

    Enfin, il n’existe à ce jour aucune jurisprudence établissant l’engagement de responsabilité de l’Etat pour un non classement qui serait basé sur des données scientifiques. En revanche, le fait de maintenir sur la liste pendant un an supplémentaire une espèce qui sera finalement sortie de cette liste est totalement injustifiée et pourrait, à juste titre, engager la responsabilité de l’Etat. Ce que les associations de protection environnementale n’hesiterons pas à soulever devant le juge.

    Par conséquent, nous votons contre ce projet d’arrêté pris pour application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement, dès lors que les espèces visées ne portent en aucun cas atteinte aux intérêts protégés par cette réglementation (santé et sécurité publique ; protection de la faune et de la flore ; prévention des dommages aux activités agricoles, forestières et aquacoles,…).

    Cordialement
    Sépidéh MOLAÏE
    Juriste

  •  Avis défavorable , le 11 novembre 2021 à 15h50
    Je suis défavorable au report. Ces espèces sont considérées susceptibles d’occasionner des dégâts. Ceci signifie donc que les supposés dégâts n’ont été ni observés ni encore moins prouvés. Par ailleurs ce sont des espèces utiles à la biodiversité et à l’équilibre des systèmes écologiques variés des sites de nature préservée, qui sont de plus en plus rares. Ôter un élément, ou pire plusieurs, de ces écosystèmes est à terme la certitude d’un déséquilibre des zones de nature concernées, voire leur destruction. Pour finir, vouloir détruire des animaux supposément destructeurs pourraient avoir pour résultat le développement de groupes de prédateurs ou destructeurs confirmés.
  •  Non au prolongement du classement 2019, le 11 novembre 2021 à 15h46
    Selon le texte ci dessus, la crise covid a empêché de réaliser l’état des lieux et des "nuisances" des animaux classés nuisibles par le conseil d’état. Sans résultat probants, il est irresponsable et contre productifs de conserver un tel statut à ces animaux sans un état des lieux correspondant à la réalité des populations.. Et pour ma part il est de toute façon inconcevable de continuer à classer des animaux "nuisibles" ou si vous préférez une autre syntaxe : " des animaux susceptibles de causer des dégats" Quels dégâts ? ceux à l’agriculture ? Expliquez comment une fouine, un renard, une marte ou une belette peut causer des dégâts à des champs cultivés … Au contraire ces mal aimés sont des dé- prédateurs ( des auxiliaires) qui régulent naturellement les rongeurs et éventuellement lapins ou oiseaux qui pourraient occasionner des dégâts aux récoltes. Ils sont utiles aux agriculteurs Quelle hérésie de classer des petits carnivores "nuisibles", c’est très mal connaître le fonctionnement des écosystèmes … Oui mais pour les éleveurs de poules, alors ? Et bien tout le monde le sait : Un vrai poulailler, bien fait et bien protégé, est forcément à l’épreuve des prédateurs … Si un prédateur entre dans un poulailler, le propriétaire doit se questionner sur les moyens qu’il a mis en place pour protéger ses animaux domestiques sans vouloir à tout pris faire un "génocide" délétère pour lui même et pour l’environnement en général …
  •  JE SUIS CONTRE CE PROJET DE DECRET., le 11 novembre 2021 à 15h44
    Je suis contre ce projet de décret. Il est déjà totalement aberrant que ce soit la Fédération de chasse qui produise les données concernant les animaux classés ESOD, et les autres d’ailleurs. Selon quelle méthode les comptages ou les évaluations sont-ils fait? Aucune, il s’agit juste d’une estimation des chasseurs de terrain sans aucune méthodologie scientifique. Ensuite, les fédérations départementales ne retiennent que ce qui va dans leur sens. J’en veux pour preuve le banc de chasse de Yutz Illange pour lequel l’année dernière 18 bracelets pour le chevreuil ont été donné à l’association de chasse locale. De l’aveu même des chasseur de terrain, il n’y a même pas 18 chevreuils sur leur ban de chasse. Pour revenir au ESOD, il y a quand même d’autres sources de données que la Fédération de chasse, comme par exemple la comparaison des déclarations de dégâts ou demandes d’indemnisation des éleveurs et cultivateurs. Des chiffre en hausse ou en baisse donneraient déjà une indication. On peut ensuite prendre en compte les listes rouge de l’UICN, qui elle ont une légitimité scientifique.
    De plus, en 3 ans, a la suite des actions en justice d’associations de protection de la nature, dans certains départements ou territoires, certains ESOD ont été retiré de la liste. Ces jugement n’ont pas été pris au hasard, les arguments présentés par les associations étaient assez solides pour remettre en cause des arrêtés nationaux ou départementaux. Autre fait qui montre la partialité des fédérations de chasse départementales, l’argument selon lequel les animaux classés ESOD menacerait certaines populations d’animaux chassés issus de lâcher. Or, si la chasse est un droit, cela vient en contre partie d’une obligation de participer à la régulation des populations animales sauvages qui poseraient problème. Comment peut on justifier l’extermination dans certains département de la souche sauvage de certains animaux comme le lièvre disparu de plusieurs départements au point qu’il faille le réintroduire? Comment peut on a la fois se dire indispensable à la régulation du sanglier car il cause beaucoup de dégât et en même temps installer des point d’agrainage qui fait qu’une laie peut avoir plusieurs portées par ans? D’autre part, vu la récente sortie médiatique de Mr Willy Schraen, président de la Fédération nationale de chasse, qui a proclamé haut et fort qu’il ne fallait pas compter sur les chasseur pour faire de la régulation, qu’il s’en foutait de cela, que les chasseurs étaient là pour le plaisir de la chasse uniquement, comment pourrait-on accorder encore une quelconque crédibilité au données que pourrait fournir la Fédération de chasse? Si les services de l’état ne veulent, ou ne peuvent se charger de la collecte de données auprès d’autres sources plus impartiales, Je suis convaincu que des structures comme le Museum d’histoire naturelle, les associations avec les sites d’observation participatif donneraient volontiers des estimations des plus crédibles. Et au vue des données dont j’ai connaissance et des jugements qui ont eu lieu, la liste ESOD demande a être modifiée le plus vite possible, mais pas dans le sens dont la Fédération de chasse le souhaiterai.

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