Projet d’arrêté suspendant la chasse du courlis cendré en France métropolitaine pour la saison 2022-2023
Consultation du 02/07/2022 au 22/07/2022 - 4900 contributions
Le Courlis cendré (sous-espèces Numenius arquata arquata, N. a. orientalis et N. a. suschkini) fait l’objet d’un plan d’action international adopté par les parties signataires de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA).
L’objectif global du plan d’action international est de restaurer le statut de conservation de cette espèce dans la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en la faisant passer de la catégorie « quasi-menacée » attribuée en 2007, à la catégorie : « préoccupation mineure » à l’horizon 2025.
Le plan d‘action validé le 18 septembre 2019 conclut que les pays de l’aire de répartition sont d’accord pour lancer un processus de gestion adaptative au niveau international. La chasse ne pourra reprendre tant que le processus ne sera pas effectif.
L’arrêté du 31 juillet 2019 relatif à la chasse du courlis cendré en France métropolitaine pendant la saison 2019-2020, lequel autorisait un prélèvement de 6 000 individus, a été suspendu par le Conseil d’État en août 2019. Par une décision du 17 décembre 2020, le Conseil d’État, statuant au fond, a annulé cet arrêté du 31 juillet 2019.
Prenant acte de ces décisions du Conseil d’Etat, la chasse du courlis cendré en France métropolitaine est depuis suspendue (saisons cynégétiques 2020-2021 et 2021-2022).
Considérant l’état de non-avancement du plan international de gestion adaptative de l’espèce, ainsi que l’état de ses populations, la chasse du courlis cendré en France métropolitaine ne peut pas être ouverte en France métropolitaine. Il est donc proposé de suspendre la chasse de cette espèce sur l’ensemble du territoire métropolitain pour la saison cynégétique 2022-2023.
Ce projet a fait l’objet d’un vote défavorable lors du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (comité consultatif rassemblant des représentants de chasseurs, des acteurs scientifiques et associatifs) du 1er juillet 2022.
La synthèse de la consultation du public, les motifs de la décision seront publiés en bas de page, ainsi que les textes publiés au Journal officiel de la République française.
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Commentaires
Avis favorable au projet d’arrêté suspendant la chasse du courlis cendré en France métropolitaine … pour très longtemps.
Les espèces disparaissent et le plomb s’accumule dans les milieux, c’est une honte, et une peine abjectes …
On ne peut plus favorable à l’arrêté suspendant la chasse au courlis cendré en France métropolitaine pour la saison 2022-3023.
Cette chasse a déjà été suspendue depuis 2019 dans le cadre d’une politique adaptative, décidée internationalement, mais qui, pour l’instant n’a pas atteint ses objectifs.
Dans le cas où la chasse du courlis cendré serait à nouveau autorisée, l’objectif ne sera jamais atteint. Or nous avons le devoir de préserver et de sauver les espèces aviaires migratrices qui viennent nicher en France. Une fois disparues la science ne les clonera pas. Ce serait une perte irrémédiable dont nous serions responsables.
Il faut donc absolument que l’arrêté suspendant cette chasse soit approuvé et publié, les contrevenants, s’il y en a, devant être lourdement condamnés.
Je soutiens avec un avis FAVORABLE le projet d’arrêté visant à suspendre la chasse du courlis cendré pour la saison 2022/2023.
Cet oiseau (sous-espèces Numenius arquata arquata, N. a. orientalis et N. a. suschkini) fait l’objet d’un plan d’action international adopté par les parties signataires de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA).
L’objectif global du plan d’action international est de restaurer le statut de conservation de cette espèce classée dans la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en la faisant passer de la catégorie « quasi-menacée » attribuée en 2007, à la catégorie : « préoccupation mineure » à l’horizon 2025.
Pour la plus grande honte de nos administrations mais dans la fierté d’institutions qui peuvent heureusement user de garde fous salutaires, le conseil d’Etat a annulé puis suspendu plusieurs arrêtés autorisant la chasse du courlis cendré en France. C’est un signal fort et il convient donc de ne pas autoriser la chasse de cette espèce en France, la faisant tomber dans l’illégalité au niveau international.
Aussi, cet arrêté visant à suspendre la chasse jusqu’au 30 juillet 2023, s’il est à ce jour indispensable, reste malgré tout bien insuffisant. Je vous demande donc de prononcer un moratoire sur la chasse de cette espèce jusqu’en 2025, afin d’être cohérent avec l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique- Eurasie (AEWA).
L’opposition à ce projet d’arrêté de la Commission Nationale de la chasse et de la faune sauvage la disqualifie en tant que régulatrice responsable et réellement protectrice de la biodiversité, enjeu essentiel de notre temps du fait qu’elle est notre assurance vie, le tissu vivant auquel s’attache le fil de notre destin commun. Cette CNCFS (Carrément Négatrice d’une Chance pour la Faune de Survivre) et ses émanations qui sentent la mort dans les territoires, les CDCFS (Carrément Déments Ces Fossoyeurs Sauvages), sont composés en majorité de chasseurs, qui n’ont aucun sens écosystémique et encore moins celui de l’intérêt général mais sont seulement gouvernés par une passion violente et trouble, de plus en plus problématique. Il est urgent de rétablir un équilibre dans ces commissions afin que les associations qui y siègent puissent réellement peser de tout leur poids légitime pour s’opposer à un loisir destructeur et même génocidaire quand il dérange des espèces menacées avec des lâchers cruels et honteux de cibles vivantes mais aussi par leurs intrusions violentes qui massacrent de manière aberrante des individus sentients pour le plaisir de tuer, témoignant par ailleurs de tendances génocidaires dans leur fausseté de jugement et la menace tragique de disparition qu’ils font peser sur des espèces vulnérables voire même menacées au risque de l’irréparable.