Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 27/04/2022 au 19/05/2022 - 1208 contributions

Introduction
Ce projet d’arrêté s’inscrit dans le cadre du plan d’action ours brun 2018-2028, publié le 9 mai 2018, qui prend lui-même place dans la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la biodiversité. Il a pour objet de fixer les conditions et limites dans lesquelles des mesures d’effarouchement de l’Ours brun (mesures dérogatoires) peuvent être accordées par les préfets, lorsqu’elles visent la prévention des dommages aux troupeaux domestiques par prédation.
En juin 2019 est paru un premier arrêté permettant la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux lors de la saison d’estive 2019. Il prévoyait la mise en œuvre de mesures graduées pour répondre aux attaques d’ours : effarouchement simple via des moyens sonores, olfactifs, lumineux, puis effarouchement renforcé par tirs de cartouches en caoutchouc ou à double détonation. En raison de l’impossibilité d’aboutir à des conclusions fiabilisées pour le dispositif, faute de données en nombre suffisamment conséquent, le dispositif a été reconduit en 2020 puis en 2021, également de manière expérimentale. Des modifications significatives ont été apportées à l’arrêté de 2021 par rapport à celui de 2020, notamment pour renforcer les exigences en matière de formation pour les personnes habilitées à pratiquer l’effarouchement renforcé (par tirs non létaux), apporter des précisions sur les conditions de réalisation des tirs, et réserver l’usage des balles en caoutchouc aux situations où l’ours représente un risque en raison d’un comportement menaçant, suite notamment à l’annulation partielle de l’arrêté de 2019 par le Conseil d’Etat dans sa décision du 4 février 2021 (annulation du dispositif d’effarouchement renforcé).
Compte tenu du recul dont on dispose après trois ans de mise en œuvre, il est aujourd’hui proposé de prendre un arrêté pérenne. En effet, depuis trois ans, des bilans annuels, précisant les modalités de mise en œuvre et les résultats des effarouchements, ont été réalisés, complétés en 2021 d’un bilan pluriannuel portant sur les trois années d’expérimentation. Ces bilans témoignent, d’une part, de l’absence d’effets négatifs apparents sur la population ursine et sa répartition et, d’autre part, d’une certaine efficacité concernant l’évitement de la prédation, particulièrement s’agissant de l’effarouchement renforcé (cf bilans joints).

Contexte général
L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite au titre de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, mais des dérogations sont prévues au titre de l’article L. 411-2 du même code pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.
Il est par conséquent nécessaire de prendre un arrêté ministériel pour encadrer ces opérations d’effarouchement, réalisées auprès de troupeaux bénéficiant de mesures de protection, et les limiter dans le temps et dans l’espace. L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Il s’agit d’agir à proximité des troupeaux et pendant l’estive, afin d’éviter la survenance de dégâts.
S’agissant des dommages, en 2021, 486 dossiers d’indemnisation ont été enregistrés, totalisant 723 victimes, principalement des ovins (pour mémoire, un maximum avait été atteint en 2019, où 738 attaques avaient été signalées, faisant 1620 victimes). Sur ces 723 animaux, 569 correspondent à des cas de prédations où la responsabilité de l’ours n’est pas écartée, et 154 à des cas de mortalités de cause indéterminée, indemnisées après examen en commission, au bénéfice du doute. L’Ariège reste le département qui connaît le plus grand nombre de dommages chaque année, soit environ 80 % du total du massif. Après une année 2019 marquée par 5 dérochements d’ampleur, dont 4 en Ariège et un dans le parc national des Pyrénées (avec 3 événements imputables à l’ours, soit 500 ovins morts), les années 2020 et 2021 ont vu les chiffres relatifs à l’indemnisation baisser, tout en restant à un niveau conséquent.
Concernant la population d’ours brun sur le massif pyrénéen, d’après le dernier bilan annuel du Réseau Ours Brun, portant sur l’année 2021, les effectifs sont en augmentation (effectif minimum détecté de 70 individus, contre 64 l’année précédente et 58 en 2019).
Enfin, les bilans de mise en œuvre des opérations expérimentales montrent d’une part que l’effarouchement simple a permis de repousser l’animal à de nombreuses reprises, et d’autre part que l’effarouchement renforcé, à une exception près, a mis en fuite tous les ours observés, avec échec de la tentative d’approche du troupeau dès mise en œuvre de tirs non létaux. Aucun ours n’a manifesté de comportement agressif, aucun ourson n’a été séparé de sa mère et il n’a jamais été besoin de recourir aux balles en caoutchouc. Les effarouchements montrent ainsi une efficacité à court terme, mais il est difficile d’évaluer l’efficacité sur le moyen ou le long terme.

Contenu du texte
L’arrêté examiné reprend en grande partie les termes de l’arrêté pris pour la saison d’estive 2021. Il présente néanmoins des évolutions liées à son caractère pérenne et au retour d’expérience local.
L’article 1 précise que ces dispositions sont applicables sans limite temporelle et sont distinctes de celles mises en œuvre dans le cadre du protocole « ours à problèmes ».
L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :
-  des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le premier niveau ;
-  des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées, qui se réalisent à l’aide de tirs non létaux, qui constituent un second niveau.
Ces mesures d’effarouchement ne peuvent être autorisées que pour des troupeaux pour lesquels des mesures de protection sont mises en œuvre. Elles ont vocation à être activées à proximité des troupeaux et pendant la saison d’estive.
L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, il est prévu de prendre en compte le nombre d’attaques survenues sur l’estive précédemment à la demande. Le projet d’arrêté 2022 ajoute, en cohérence avec l’article 4, la possibilité de déclencher l’effarouchement simple lorsque le troupeau a subi plus de 10 attaques par an en moyenne sur les 3 dernières saisons d’estive (cf. infra)
Il prévoit que dorénavant la dérogation soit délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 8 mois, contre 6 auparavant, afin de pouvoir couvrir l’intégralité de la durée de la saison d’estive. En raison de l’allongement de la durée de validité de l’autorisation et du caractère pluriannuel de l’arrêté, il a été jugé utile de préciser qu’une autorisation n’est valable que pendant la saison d’estive au cours de laquelle elle est sollicitée : un renouvellement doit s’effectuer chaque année pour vérifier les conditions de survenance d’attaques.
Par ailleurs, il est désormais prévu que les bénéficiaires d’autorisation soient tenus d’envoyer au préfet en fin de saison un document unique compilant l’ensemble des comptes rendus d’opération (selon un modèle détaillé joint au présent rapport). Une date butoir pour l’envoi du compte rendu d’opération par les bénéficiaires est conservée (le 30 novembre) pour un meilleur contrôle des retours et également afin d’assurer la production du bilan global annuel dans un délai raisonnable.
L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé. Ces mesures permettent le recours à l’effarouchement par tirs non létaux. Il cible leur utilisation sur les estives les plus prédatées, celles ayant subi des attaques malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement de niveau 1.
Cet article comporte les principales modifications, à la fois rédactionnelles et liées au retour d’expérience des trois années de mise en œuvre de l’expérimentation.
Le retour d’expérience a conduit à introduire un nouveau cas dans lequel il est possible de solliciter une autorisation d’effarouchement renforcé : celui d’estives ayant subi plus de 10 attaques par an en moyenne sur les 3 dernières années (cette condition est tirée de la définition des « foyers de prédation » dans le protocole du même nom) : il y sera possible d’effectuer une demande d’autorisation dès le début de la saison, sans attendre la survenance d’une attaque, pour autant qu’elles aient subi une attaque au cours des 12 derniers mois, malgré la mise en place d’opérations d’effarouchement simple. En effet, l’expérience montre que les estives concernées par un grand nombre d’attaques malgré leur protection et malgré la mise en place de mesures d’effarouchement simple sont souvent les mêmes d’une année sur l’autre, et le fait d’attendre la survenance de la première attaque de chaque année pour la mise en place de mesures d’effarouchement renforcé retarde celle-ci de manière injustifiée. Afin de simplifier les démarches, dans ce cas, la demande d’effarouchement renforcé vaudra demande d’effarouchement simple.
La même modification qu’à l’article 3 est effectuée concernant la durée de l’autorisation.
Enfin, le contenu des comptes rendus d’opération est encore précisé afin d’obtenir des informations supplémentaires d’analyse dans une optique d’amélioration continue.
L’article 5 indique que les mesures prévues par l’article 3 du présent arrêté peuvent s’appliquer dans la zone cœur du Parc national des Pyrénées, conformément aux dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009.
Le directeur du Parc national des Pyrénées est destinataire du compte rendu d’exécution des opérations ayant lieu sur ce territoire, pour assurer sa bonne information et celle de ses équipes.
L’article 6 prévoit la réalisation d’un bilan annuel de l’application de ces mesures par le préfet coordonnateur, comportant également une dimension pluriannuelle afin d’analyser les évolutions de la mise en œuvre et l’efficacité des opérations.
Le projet d’arrêté 2022 ajoute une date butoir de transmission du bilan aux ministres en charge de l’environnement et de l’agriculture (le 15 février) pour s’assurer, avant la préparation de la saison d’estive, de la bonne mise en œuvre des opérations l’année précédente.

Consultations obligatoires :
• Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 15 mars et s’est prononcé défavorablement (avis joint)
• La consultation du public est ouverte du 27 avril au 19 mai 2022. En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

Pièces jointes :
-  Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux
-  Avis du CNPN sur le projet d’arrêté en date du 15 mars 2022
-  Bilan 2021 de la mise en place à titre expérimental des mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux
-  Bilan 2019-2021 des mesures d’effarouchement mises en place à titre expérimental (bilan global)
-  Modèle de compte-rendu de réalisation d’opérations d’effarouchement simple
-  Modèle de compte-rendu d’intervention mettant en œuvre l’effarouchement renforcé

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Commentaires

  •  avis dévaforable, le 16 mai 2022 à 20h25

    bonjour,

    Je suis dévaforable à l’éffarouchement de cet ours et à ceux de ces congénéres. Les mesures de protections proposées pour les éleveurs si elles sont mises en places sont effcaces mais nos pouvoirs publics doivent accompagner nos agriculteurs vers ses changement de pratiques par de la formation et des aides financières.
    nous devons choisir le modèle de société dans lequel nous devons vivre, plusieurs option s’offrent à nous. Un monde où les puissants sont au centre et où nous (agriculteurs, citoyens, animaux sauvages)devons nous soumettre jusqu’a disparaitre, ou un monde ou chacun à sa place et ou nous trouvons de manière de cohabiter

    Tiphaine

  •  Projet d’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 16 mai 2022 à 19h30

    Je suis absolument opposée à ce projet pour les raisons suivantes :
    <span class="puce">- il y a des moyens mis à la disposition des éleveurs pour protéger les troupeaux
    <span class="puce">- cette pratique est nuisible et impacte toute faune sauvage
    <span class="puce">- le Conseil d’Etat a condamné cette pratique en 2019 et 2020
    Christiane Peray

  •  Opposition à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux, le 16 mai 2022 à 18h34

    Uniquement présents dans les Pyrénées, les ours bruns sont classés « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge des espèces de mammifères menacées en France établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ce qui signifie qu’ils sont confrontés à un risque extrêmement élevé d’extinction à l’état sauvage.

    Ils font également l’objet d’un plan d’action spécifique visant leur protection et leur maintien dans cette zone.

    Les ours bruns sont protégés au niveau international et européen, notamment par la Convention de Berne et la Directive 92/43/CEE, dite « Directive habitat, faune, flore », mais aussi au niveau national, par les arrêtés du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d’extinction en France et dont l’aire de répartition excède le territoire d’un département et du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
    A ce titre, leur perturbation intentionnelle et leur destruction sont prohibées.

    A rebours de ces dispositions protectrices, la volonté du gouvernement d’acter de manière durable les modalités d’autorisation de l’effarouchement est non seulement dangereuse pour les ours mais également inefficace quant à l’objectif poursuivi.

    En effet, le bilan 2019-2021 joint au projet d’arrêté est très succinct et ne démontre ni l’absence d’impact de l’effarouchement depuis 2019 sur l’état de conservation de l’espèce, ni l’efficacité de l’effarouchement. Il indique d’ailleurs que « davantage de recul et de données sont nécessaires pour produire un bilan approfondi avec une analyse fine et plus complète pouvant mettre en évidence l’efficacité des opérations sur la réduction de la prédation, l’absence d’impact sur la dynamique de la population, ainsi que sur la réalité d’un éventuel report de prédation sur les estives voisine et dans le temps. »

    L’association One Voice s’oppose au projet d’arrêté soumis à consultation et demande l’abandon des mesures d’effarouchement au profit de solutions éthiques plus efficaces.

    Les mesures d’effarouchement mettent en péril la population d’ours en France

    La majorité des ours présents dans les Pyrénées sont aujourd’hui des individus issus du repeuplement. Il est donc plus que paradoxal que des ours aient été enlevés à leur milieu naturel slovène en 1996-1997 et en 2018 dans une optique de repeuplement en France, pour finalement être dérangés voire tués.

    Les mesures d’effarouchement dans les estives constituent un risque de dérangement considérable pour les ours, qui pourrait les priver d’une partie non-négligeable de leur habitat, et plus généralement pour la faune sauvage, si cette pratique venait à s’étendre sur l’ensemble des estives pyrénéennes.

    Par ailleurs, les effets délétères des mesures d’effarouchement sur les femelles et leurs petits mettent en péril la conservation de l’espèce et sa pérennité dans les Pyrénées. En effet, l’arrêté n’interdit pas l’effarouchement des femelles suitées alors que le risque de séparer mère et petits existe et qu’aucun suivi postérieur aux opérations d’effarouchement déjà réalisées sur des femelles et leurs petits n’a été effectué par le passé.

    Les populations pyrénéennes d’ours bruns s’étant petit à petit reconstituées mais restant toujours fragiles, elles doivent être strictement préservées, particulièrement des activités non-nécessaires et potentiellement perturbatrices.

    Or, l’adoption d’un arrêté ministériel pérennisant l’effarouchement des ours bruns 8 mois dans l’année ne permettra pas d’assurer la protection sur les moyen et long terme de cette espèce, au contraire.

    Des mesures alternatives éthiques

    De nombreuses mesures de protection des troupeaux sont efficaces et ont fait leurs preuves dans d’autres pays européens. C’est notamment le cas du triptyque : gardiennage renforcé, chiens de protection et clôtures. Les bilans joints à la consultation établissent d’ailleurs que des opérations d’effarouchement ont eu lieu alors même que cet ensemble de mesures de protection n’était pas en place. Comme l’indique le CNPN dans son avis défavorable, « l’effarouchement n’est pas moyen pérenne de protection des troupeaux ».

    Il est important de souligner que le financement de ces mesures reviendrait moins cher que la généralisation de l’effarouchement et l’indemnisation des dégâts imputés à l’ours, notamment compte tenu des conditions d’indemnisation mise en place par le décret de 2019 et de l’implication de plus en plus chronophage et coûteuse des agents de l’OFB dans le cadre des opérations d’effarouchement.

    La mise en place de mesures d’effarouchement ainsi que l’indemnisation des dégâts devraient être conditionnées à la mise en œuvre effective et cumulée des mesures de protection susvisées. Des contrôles indépendants doivent être instaurés pour étudier les risques et vérifier l’efficacité des mesures de protection avant que la possibilité d’effaroucher les ours ne soit évoquée.

    En conclusion, comme pour sa gestion des populations de loups en France, le gouvernement, par cet arrêté pérenne ne se donne pas les moyens d’organiser les conditions favorables à la conservation de l’espèce et à sa cohabitation avec le monde agricole.

    La position antagoniste défendue qui entend préserver à tout prix les activités pastorales au détriment des ours est contraire au droit national et européen et ne permet pas d’assurer la pérennité de l’espèce.

  •  Contre ce projet d’arrêté, le 16 mai 2022 à 18h26

    Je suis contre ce projet d’arrêté. On peut utiliser d’autres moyens d’éviter la prédation sur les troupeaux comme le regroupement et le parcage nocturnes des troupeaux ou on peut utiliser les chiens de protection. De plus, ces opérations sont illégales.

  •  Défavorable à l’effarouchement, le 16 mai 2022 à 17h24

    Je suis défavorable à l’effarouchement des ours bruns. Cette mesure dont la légalité est contestée a prouvé qu’elle était inefficace pour la protection des troupeaux et qu’elle mettait en dangers les ours qui sont une espèce protégée. La France doit respecter ses engagements.

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées., le 16 mai 2022 à 17h21

    Le Conseil d’Etat a jugé illégaux le effarouchements renforcés pratiqués en 2019, et, ceux de 2020.

    Toutes les mesures alternatives n’ont pas été mises en oeuvre et/ou complètement évaluées.

    Ces effarouchements compromettent la réussite de la réintroduction et perturbe largement l’ensemble de la faune sauvage du massif.

  •  non aux effarouchements, le 16 mai 2022 à 17h12

    Bonjour,
    Je viens de prendre connaissance du projet d’arrêté relatif à la mise en place pour la troisième année consécutive de l’effarouchement des ours brun dans les Pyrénées.
    J’y suis opposée pour les raisons suivantes :
    Les deux précédents arrêtés ont été invalidés par le conseil d’état qui les a jugées illégaux.
    Vous n’avez pas été en capacité de démontrer que cette mesure avait été une solution au problème que vous souhaitiez résoudre et malheureusement vous n’avez pas non plus effectué d’évaluation de l’impact possiblement négatif quelle pouvait avoir sur la population de cette espèce protégée.
    Ces tirs sont aussi potentiellement perturbants pour les autres espèces sauvages ,également protégées ou non, qui sont en période d’élevage des jeunes et profitent d’un bref repris entre la fermeture et la réouverture de la chasse
    Les moyens de protections des troupeaux sont connus et déjà mis en place par un certain nombre d’éleveurs, ils reconnaissent que c’est la meilleure manière d’empêcher la prédation.

  •  JE SUIS CONTRE L’EFFAROUCHEMENT DES OURS DANS LES PYRENEES, le 16 mai 2022 à 16h05

    Je suis contre l’effarouchement des Ours en Pyrénées car ce procédé doit être utilisé en dernier recours. Or, tout n’a pas tenté. L’effarouchement des ours est illégal. Et surtout, il peut être dangereux pour les ours. Complètement opposée à cette pratique.

  •  Contre le projet d’Arrêté d’effarouchement perenne, le 16 mai 2022 à 15h42

    <span class="puce">- Je suis contre ce projet d’Arrêté : l’efficacité de ces effarouchements n’a pas été prouvé et ce type d’actions a un effet négatif sur toute la faune sauvage au delà des seuls ours.
    <span class="puce">- De plus, d’autres moyens de protection, lorsqu’ils sont utilisés correctement (de façon simultanée) ont prouvé leur efficacité : le tryptique "berger, Patous et regroupement dans un vrai parc la nuit" sont efficaces. Ils peuvent aussi être renforcés par le gardiennage par les bergers d’appui apportés par la Pastorale pyrénéenne.
    <span class="puce">- Ces Arrêtés d’effarouchement ont par ailleurs tous été censurés par le Conseil d’Etat.

  •  Non à l’effarouchement des ours, le 16 mai 2022 à 15h08

    Je suis contre cette mesure. Il existe d’autres solutions que celles-ci (qui, disons le, va entraîner des dérives catastrophiques). Il est temps de réapprendre à cohabiter avec les animaux qui nous entourent et qui sont importants pour l’équilibre de la biodiversité.

  •  Je m’oppose à cet arrêté d’effarouchement de l’ours dans les Pyrénées, le 16 mai 2022 à 13h17

    A l’instar du Conseil national de la protection de la nature (CNPN), je m’oppose à la mise en place d’un protocole d’effarouchement de l’ours dans les Pyrénées.
    La justice a déjà logiquement déclaré illégaux les arrêtés pris les années précédentes. Une jurisprudence existe donc.
    Cette démarche est inutile, dangereuse pour l’ours et les hommes, et dérangeante pour l’ensemble de la faune sauvage.

  •  NON À L’EFFAROUCHEMENT DES OURS , le 16 mai 2022 à 13h15

    Je suis contre cette méthode brutale et trop simpliste, et je suis pour une meilleure garde des troupeaux, bergers, chiens, meilleure protection.

  •  trop facile, le 16 mai 2022 à 13h02

    je suis contre cette méthode qui est inefficace et traumatisante pour l’animal
    Utilisez plutôt les conseils de spécialiste bien veillant envers les ours

  •  DEFAVORABLE, le 16 mai 2022 à 12h55

    Non - tout simplement NON.

  •  Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux, le 16 mai 2022 à 12h55

    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    • L’Etat persiste à effectuer des effarouchements renforcés alors que le Conseil d’Etat a jugé illégaux ceux pratiqués en 2019, et, il y a quelques semaines, ceux de 2020.

    • Ils peuvent être potentiellement dangereux pour les ours, notamment les femelles suitées d’oursons, et impacter l’état de conservation de l’espèce dans les Pyrénées.

    • Très bruyants et nocturnes, ils peuvent également impacter la faune sauvage.

    • Les effarouchements menés depuis 2019 n’ont montré aucune efficacité particulière et coûtent très cher.

    • Les effarouchements, régime dérogatoire, doivent être un dernier recours. Or ils sont effectués alors que des solutions plus satisfaisantes ne sont pas mises en œuvre, ou incomplètement : bergers permanents, bergers d’appui, regroupement nocturne des troupeaux en parc électrifié et utilisation de chiens de protection.

  •  Agir pour la protection de la nature., le 16 mai 2022 à 12h37

    Je suis contre ce projet d’arrêté parce que l’Etat est déjà pour commencer hors la loi sur le sujet. Ensuite cela perturbe les autres espèces animales présentes de nos montagnes. Pour finir il existe déjà des moyens de protection des troupeaux. L’ours est un vertébré esentiel à la bonne santé de nos montagnes. Sans l’ours la montagne n’est pas la montagne et il était déjà là bien avant l’homme et son exploitation. Le pastoralisme survivra à l’ours mais l’ours risque de ne pas survivre à l’homme. Que dirons nous aux enfants si dans les années à venir l’ours disparaissait à cause de la main mise de l’homme sur toute la nature et son besoin de toujours vouloir la dominer, l’exploiter et la manipuler ? Les dernières données scientifiques concernant l’état de noc lacs en haute altitude sont très inquiétantes et cela est du en partie à cause du pastoralisme et des produits chimiques utilisés dans les traitements contre les parasites qui certainement se développe de plus en plus à cause du réchauffement climatique.Nos montagnes vont mal très mal et cela à cause de ce que l’homme en fait et de son exploitation toujours plus importante. Il n’ y a aucune donnée prouvant l’efficacité de l’effarouchement au contraire à part stresser les mammifères, les vertébrés et autres animaux et donc stresser la montagne cette mesure n’a aucune raison de continuer. Je donne donc un avis défavorable à cette mesure et je demande aux autorités et aux politique d’essayer d’être plus intelligent et efficace en utilisant dejà comme il faut les moyens qui sont déjà en sa possession et qui sont mal ou non utilisés pour assurer la cohabitation de l’ours et du pastoralisme.

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 16 mai 2022 à 12h35

    Je suis défavorable à cette mesure. Les expériences précédentes et les études scientifiques ont démontrées sont inefficacité. Le Conseil National de Protection de la Nature lui même a rendu à la quasi-unanimité un avis très défavorable à ce projet d’arrêté
    De plus, les prédations qui la justifient ne font l’objet d’aucune analyse. Quid des mesures de protection sur ces élevages ? Chien ? Berger présent ? Barrière ?
    Les contrôles sont inexistant et les indemnités pleuvent.

  •  Contre l’effarouchement, le 16 mai 2022 à 12h32

    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées

  •  NON à l’effarouchement, le 16 mai 2022 à 11h28

    Je suis contre ce projet d’arrêté. Il est insensé et risque de fortement perturber non seulement l’espèce cible, mais aussi d’autres espèces de faune sauvage. Il existent pourtant des méthodes non-violentes pour "dissuader" ces grands pachydermes dont l’existence est toujours si fragile…

  •  Je suis contre, le 16 mai 2022 à 10h37

    Je suis contre car les arrêtés sur les effarouchements de 2019 et 2020 ont été déclarés illégaux par le Conseil d’État. C’est donc un acte illégal. De plus, le Conseil National de Protection de la Nature a rendu cette année un avis défavorable au projet d’arrêté.
    L’effarouchement des ours dérange gravement cette espèce protégée ainsi que toute la faune sauvage. Il y a aussi un risque de séparation des oursons de leur mère. Cette pratique va à l’encontre de la sauvegarde de la biodiversité, qui devrait être une priorité maintenant.
    Il vaut mieux contrôler la mise en œuvre du triptyque de protection (regroupement nocturne, gardien, chiens de protection en nombre suffisant).
    De plus, le bilan sur les trois années d’expérimentation reste mitigé sur l’effarouchement, en l’absence de protocole scientifique établi préalablement.

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