Projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des mesures de conditionnement aversif des ours bruns présentant un comportement anormal ou dangereux peuvent être mises en place par les préfets

Consultation du 09/12/2025 au 30/12/2025 - 1266 contributions

La présente consultation du public porte sur le projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des mesures de conditionnement aversif des ours bruns présentant un comportement anormal ou dangereux peuvent être mises en place par les préfets.

Le projet de texte est adossé à la deuxième étape du protocole « Ours présentant un comportement anormal ou dangereux ». Les interventions de conditionnement aversif visent à faire cesser un comportement à l’origine d’une interaction négative avec l’être humain. Ce texte a pour objet de donner aux services une meilleure réactivité pour mettre en œuvre le protocole, celui-ci concernant des situations souvent sensibles, pour lesquelles un traitement urgent est nécessaire en raison d’un risque pour la sécurité publique et de la mise en danger des personnes.

Historique du protocole « ours à problème »

Le protocole dit « ours à problème » a été élaboré en 1992, notamment suite au comportement familier observé chez un ours en 1991. Il a depuis été plusieurs fois actualisé. Il vise à mettre en place des mesures graduelles (du conditionnement aversif à l’élimination) sur des individus ayant développé un comportement entraînant une situation de conflit aigu avec l’Homme. Il s’appuie sur les démarches similaires conduites en Espagne et en Italie. Il a vocation à mettre en place des actions sur une espèce protégée telles que la perturbation intentionnelle, la capture et la destruction, qui ne peuvent être autorisées que par des dérogations au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement.

Le protocole n’a pas vocation à régler les problèmes de prédation mais bien à traiter le cas des individus présentant un comportement pouvant engendrer des risques ou des conflits aigus pour l’homme. Même si ces cas sont rares, la gestion de telles situations justifie de l’existence d’une procédure spécifique.

La dernière version du protocole « ours à problème » avait été rédigée en 2009. Elle définissait un ours à problèmes de la manière suivante :
« Un ours à problèmes peut être défini comme un ours ayant un comportement entraînant une situation aiguë de conflit avec l’homme. Cette définition recouvre les 3 situations suivantes :
1) un ours trop familier vis-à-vis de l’homme (absence persistante de fuite, présence diurne en zone de présence humaine permanente, attaque de troupeau le jour en présence du berger, alimentation régulière à partir de nourriture d’origine humaine…) ;
2) un ours agressif envers l’homme (comportement agressif spontané non provoqué par une attitude humaine) ;
3) un ours anormalement prédateur (attaques répétées du même individu sur cheptel domestique soumis à protection) ».

Depuis 2000, le protocole n’a été déclenché que 4 fois : en 2003/2004 pour l’ours Papillon, très âgé et dont le comportement familier s’expliquait par des difficultés à se mouvoir ; en 2019 et 2021 pour l’ours Goïat, qui avait effectué des prédations sur des animaux regroupés, gardés, à proximité des habitations ; enfin 2024 pour l’ours M129 au comportement familier, de jour, à plusieurs reprises. Jusqu’à présent, le protocole n’a pas été déployé au-delà de l’étape 3 (capture pour mise en œuvre du conditionnement aversif). Seul l’ours Papillon a d’ailleurs pu être capturé et équipé d’un émetteur radio-télémétrique.

Cependant, à plusieurs reprises, des expertises ont conduit au non-déclenchement du protocole. Aussi, d’autres mesures ont pu être prises en dehors du protocole, sur des estives protégées faisant l’objet de prédations récurrentes mais sans qu’un seul ours en soit à l’origine ni qu’il s’agisse de comportements de surprédation. Cela a été le cas récemment, en 2025, sur l’estive d’Arreau où une centaine de brebis a été tuée durant l’été, mais plusieurs individus étaient responsables des dommages. Par conséquent, des opérations d’effarouchement renforcé, distinctes des actions mises en place pour les ours au comportement problématique vis-à-vis de l’Homme, ont été menées. De même, en 2007, l’ourse Franska, dont le niveau de prédation était élevé, n’a pas fait l’objet de mesures dans le cadre du protocole puisque l’expertise a révélé qu’elle prélevait des animaux dans des troupeaux non protégés.

La mise en œuvre du protocole est fondée sur une expertise conduite par les services de l’OFB, avec l’appui des différents représentants locaux des structures concernées du réseau ours brun (ONF, FDC, OFB, associations, PNP…) sur sollicitation des préfets de département.

Révision du protocole

En 2023, les services de l’Etat ont commencé un travail de révision du protocole, en parallèle de l’élaboration d’un protocole « ours en difficulté ». Ce dernier a lui été validé en 2024. Il traite des spécimens dont la survie est supposée menacée (prise en charge des ours en difficulté, en particulier d’oursons séparés de leur mère, d’ours blessés, ou d’ours très âgés). La révision du protocole dit « ours à problème » était motivée par deux besoins : d’une part, actualiser le document dont la version en vigueur datait de 2009, d’autre part, disposer d’un dispositif permettant une meilleure réactivité puisqu’il doit généralement être mis en œuvre dans des situations d’urgence.

Les principales modifications du protocole sont les suivantes :
-  Changement de dénomination : le protocole nouveau est intitulé « Ours présentant un comportement anormal ou dangereux » et non plus « Ours à problème ». Il cible ainsi davantage le comportement manifesté ponctuellement par un individu plutôt que l’individu lui-même ;
-  Suppression des ours anormalement prédateurs du dispositif pour un double motif : d’une part, les phénomènes de surprédation ne sont généralement pas le fait d’un seul ours, d’autre part, ce sujet est traité dans un autre cadre par la possibilité de mettre en œuvre des effarouchements simples et renforcés (arrêté du 4 mai 2023 relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux) ;
-  Mise en place d’un arrêté cadre fixant les conditions et limites dans lesquelles des mesures de conditionnement aversif des ours bruns présentant un comportement anormal ou dangereux peuvent être mises en place par les préfets : l’enjeu est de pouvoir prendre plus rapidement un arrêté préfectoral autorisant le conditionnement aversif, dès lors que les conditions dérogatoires sont réunies ;
-  Révision de la chaîne décisionnelle du protocole afin de rendre plus aisée la mise en œuvre des différentes étapes ;
-  Ajout d’un schéma « Qui fait quoi ? » pour chaque phase du protocole ;
-  Précisions et modifications rédactionnelles visant à clarifier le document (notamment la dimension technique de chacune des phases du protocole) afin d’améliorer la prise de décision pour le déclenchement du protocole et de ses différentes phases.

Projet d’arrêté cadre autorisant le conditionnement aversif dans des conditions très précises

Parallèlement à la révision du protocole a émergé l’idée d’adosser la deuxième étape de ce dernier à un arrêté cadre destiné à fixer les conditions et limites dans lesquelles des mesures de conditionnement aversif des ours bruns présentant un comportement anormal ou dangereux peuvent être mises en place par les préfets. Pour rappel, le conditionnement aversif consiste à enclencher un processus d’apprentissage, en associant la délivrance répétée d’un stimulus négatif à un comportement particulier que l’on cherche à modifier. L’intervention vise à approcher l’ours à une distance de quelques dizaines de mètres et à le toucher à l’arrière train au moyen de balles en caoutchouc tirées par un fusil, entraînant une douleur pour l’animal sans le blesser durablement.

L’ambition de ce texte est de donner aux services une meilleure réactivité pour mettre en œuvre le protocole, celui-ci concernant des situations souvent sensibles pour lesquelles un traitement urgent est nécessaire (en raison du risque pour la sécurité publique et de la mise en danger des personnes). Le projet d’arrêté cadre concerne uniquement la deuxième étape du protocole, à savoir la première phase d’action visant à faire cesser le comportement à l’origine d’une interaction négative avec l’être humain. Dans la mesure où c’est la phase d’intervention qui intervient en premier lors du déploiement du protocole et où c’est l’étape qui a été la plus fréquemment mise en œuvre, c’est tout d’abord pour cette phase que des besoins d’ajustement ont été identifiés. En effet, après plusieurs déclenchements du protocole à la fin des années 2010 et au début des années 2020, le délai de mise en œuvre est apparu inadapté avec le besoin immédiat d’intervention. D’une part, dans des situations qui provoquent des conflits et où un risque est identifié, une action rapide est nécessaire pour apporter une réponse ; d’autre part, afin d’espérer une efficacité du protocole sur l’ours identifié, il convient de pouvoir agir vite avant qu’il ne se déplace (les ours mâles ont en effet des territoires très vastes et des distances de déplacement très importantes). Ainsi, plus le temps d’action est éloigné de la survenue des faits entraînant le déclenchement du protocole, moins l’intervention est pertinente et moins elle a de chances d’aboutir. Hormis pour l’ours Papillon, les tentatives de conditionnement aversif ont échoué dans la mesure où elles n’ont finalement pas pu être mises en œuvre faute de présence de l’ours. Jusqu’alors, les situations qui ont engendré des interventions n’ont pas eu de conséquences sur l’intégrité physique de personnes, mais avec l’augmentation de la taille de la population ursine, cette situation n’est pas à exclure pour l’avenir, et il faut pouvoir se doter d’un outil ad hoc. C’est également le gage d’une meilleure acceptation de la population ursine.

Aussi, le projet d’arrêté ministériel prévoit un cadre au sein duquel pourront être pris les arrêtés préfectoraux autorisant le conditionnement aversif d’individus présentant un comportement anormal ou dangereux. En l’absence d’un tel arrêté, à ce jour, les arrêtés préfectoraux doivent recevoir un avis du CSRPN qui entraîne un délai en raison des contraintes inhérentes à sa saisine, même en condition d’urgence. Aussi, en mobilisant les dispositions prévues par l’article R. 411-13 2° du code de l’environnement qui donnent la possibilité, pour certaines espèces telles que l’ours brun, dont l’aire de répartition excède le territoire d’un département, de définir, par un arrêté ministériel pris après avis du CNPN, les conditions et limites dans lesquelles les dérogations sont accordées, les arrêtés préfectoraux n’auront plus l’obligation d’être pris postérieurement à l’avis du CSRPN. Le présent projet d’arrêté vise donc à prévoir des conditions suffisamment précises pour garantir une mise en œuvre correspondant aux exigences de la protection des espèces, tout en offrant un cadre assez large pour couvrir les différents cas de figure qui seront amenés à se présenter.

Présentation du projet d’arrêté

Le projet d’arrêté ministériel vise à encadrer les opérations de conditionnement aversif des ours bruns présentant un comportement anormal ou dangereux. Ainsi, sur le fondement de ce texte pourront être pris des arrêtés préfectoraux ponctuels autorisant le conditionnement aversif d’un ours présentant un comportement anormal ou dangereux tel que défini par le protocole du même nom, et correspondant à la mise en œuvre de l’étape 2 de ce protocole.

Plusieurs « considérant » ont été rédigés afin de préciser :
-  le contexte dérogatoire du projet d’arrêté, à savoir la mise en œuvre du protocole « ours présentant un comportement anormal ou dangereux » dont le conditionnement aversif, qui constitue une perturbation intentionnelle, est l’une des phases ;
-  le motif de la dérogation, c’est-à-dire le risque pour la sécurité publique (dans la mesure où les ours concernés présentent un comportement trop familier ou agressif) ;
-  l’absence d’effet du texte sur le maintien de la population ursine des Pyrénées en bon état de conservation dans son aire de répartition (un seul individu étant concerné par chaque arrêté préfectoral) ;
-  la mise en œuvre par les seuls agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), formés à cet effet.

L’article 1 rappelle les deux comportements présentés par un ours brun qui justifient les mesures de conditionnement aversif : la familiarité et l’agressivité. Ces comportements sont précisés dans le protocole « ours présentant un comportement anormal ou dangereux ». La familiarité correspond à l’absence persistante de fuite lors de rencontres répétées avec l’être humain, la présence diurne répétée dans une zone avec présence humaine permanente, l’alimentation régulière à partir de nourriture d’origine humaine dans des secteurs anthropisés, l’accès ou tentative d’accès à des bâtiments et l’absence persistante de fuite lors d’attaques répétées sur troupeaux malgré la présence de gardiens au troupeau. L’agressivité est entendue comme l’un des comportements suivants : grognement, ours suivant un être humain à courte distance, charges d’intimidation sans provocation préalable, attaque sur l’être humain, dont l’ours aurait fait preuve spontanément.

L’article 2 précise :
• l’objectif de la mise en œuvre de ces mesures : faire disparaître le comportement anormal ou dangereux de l’animal par un processus d’apprentissage. Il s’agit d’associer la douleur au comportement que l’on cherche à modifier.
• les moyens employés : tirs de projectiles en caoutchouc en direction de l’animal et de munitions à double détonation.
• les préalables à la mise en œuvre : la mise en évidence par une expertise de l’OFB du comportement problématique d’un ours brun (comme prévu par le protocole) et la consultation des services de l’Etat et partenaires locaux concernés.
• l’individu vers lequel les opérations seront dirigées, ou dans le cas où un individu n’aurait pas été identifié avec certitude, les lieux de mise en place de la mesure. Ce dernier point concerne en effet les cas où il conviendrait d’agir en urgence avant que les analyses biologiques n’aient permis d’identifier l’ours responsable du comportement, ou bien ceux où les traces (ou l’absence de traces) sur le terrain ne permettrai(en)t pas d’identifier l’ours. Seuls les individus de gabarit semblable à l’ours visé, présentant un comportement similaire sur les mêmes sites que ceux où un comportement importun a été observé, sont concernés, afin d’éviter que les opérations ne soient menées envers un ours qui n’aurait pas présenté ledit comportement.

L’article 3 définit les modalités de prise des arrêtés préfectoraux déclinant l’arrêté ministériel (comportement importun entraînant un risque avéré pour la sécurité publique), la durée maximale de l’arrêté (6 mois renouvelables), le(s) lieu(x) concerné(s).
Il est précisé que ces opérations ne peuvent être menées que par les agents de l’OFB formés afin de garantir la sécurité des personnes assurant la mise en œuvre des actions et l’intégrité de l’animal.
Un compte-rendu doit être adressé, après chaque opération au préfet, au préfet coordonnateur du plan ours brun et aux ministres en charge de de la protection de la nature et de l’agriculture afin d’en évaluer l’efficacité, mais également afin de décider des suites données (poursuite des mêmes opérations, passage à l’étape suivante, arrêt du protocole). Le bilan transmis à la fin de la mise en œuvre de l’arrêté permet quant à lui de déterminer si l’arrêté sera renouvelé ou non, les actions à mener à l’issue, et d’effectuer un retour d’expérience utile pour un déclenchement futur du protocole.

L’article 4 décrit les conditions de réalisation des mesures : les projectiles sont dirigés vers l’arrière-train de l’animal (afin de ne pas le blesser) et des cartouches à double détonation sont tirées au moment où l’animal s’enfuit pour accentuer l’effet dissuasif. Les armes létales ne sont employées qu’en cas de danger imminent pour la sécurité des opérateurs. Une attention particulière doit être portée au risque incendie (cartouches à double détonation) et aux femelles suitées. Ainsi, en cas de conditionnement aversif d’une femelle suitée, lors de la fuite des ours, une vérification de la direction de l’ensemble des individus est effectuée. En cas de besoin, postérieurement aux opérations, une recherche de la mère afin de vérifier que le(s) ourson(s) est(sont) bien présent(s) avec elle est envisageable.

L’article 5 concerne le cas particulier du Parc national des Pyrénées. En cas d’intervention sur ce territoire, une autorisation du directeur de l’établissement public est nécessaire et une copie des comptes-rendus des opérations réalisées lui est transmise.

L’article 6 est l’article d’exécution : le directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature, le directeur général de la performance économique et environnementale des entreprises, le directeur général de l’Office français de biodiversité, le préfet de la région Occitanie, coordonnateur du Massif des Pyrénées, les préfets de département et la directrice du Parc national des Pyrénées sont chargés de la mise en œuvre du texte.

Consultations obligatoires :

-  Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 22 octobre 2025. Il s’est prononcé favorablement à l’unanimité sur le projet d’arrêté. Dans le même temps, il s’est exprimé sur le protocole qui lui était présenté pour information.

-  La consultation du public est ouverte du 9 au 30 décembre 2025 inclus. En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

Modifications postérieurement à la consultation du CNPN :

Projet d’arrêté :

-  Ajout d’un visa faisant référence au protocole « ours présentant un comportement anormal ou dangereux », le projet d’arrêté étant pris en application de ce texte ;

-  Ajout à l’article 2 de "la consultation des services de l’Etat et des partenaires locaux concernés" préalablement au déclenchement du conditionnement aversif ;

-  Ajout à l’article 2 de l’association du parc à l’expertise de l’OFB, préalable à la mise en place du conditionnement aversif ;

-  Modification de l’article 2 s’agissant des cas où l’ours responsable du comportement n’aurait pas été identifié avec certitude, afin de limiter le risque de réaliser des conditionnements aversifs sur un ours n’étant pas celui ayant présenté un comportement anormal : "Dans le cas où l’individu n’aurait pas été identifié avec certitude, les opérations de conditionnement aversif son réalisées à proximité du ou des sites où l’animal a présenté un comportement anormal ou dangereux, sur tout individu de gabarit semblable à l’ours visé, et qui présenterait un comportement similaire à celui ayant justifié le déclenchement de l’intervention."

-  Modification de l’article 3 pour rendre cumulatifs les critères permettant de proroger l’autorisation (remplacement de "ou" par "et") : "peut faire l’objet de prorogation en cas de difficulté à mettre en œuvre les mesures et si l’individu continue à manifester un comportement nécessitant la poursuite des opérations".

Protocole :

-  Remplacement de la formule "à partir de nourriture d’origine humaine " par "à partir de nourriture issue des activités humaines" à toutes les occurrences figurant dans le document ;

-  Ajout de la mention "clos" à "bâtiments" : "Accès ou tentative d’accès à des bâtiments clos (granges, cabanes, étables, bergeries) " ;

-  Ajout de l’adverbe "notamment" pour indiquer qu’un comportement de charge par un ours ne peut pas être qualifié d’anormal lorsque l’individu est surpris, quelle que soit son activité : "un ours surpris à courte distance, notamment pendant une phase d’alimentation sur une carcasse ou sur une zone de repos (tanière, couche)" ;

-  Indication que le CNPN est saisi avant la consultation du public s’agissant des projets d’arrêtés relatifs à la capture d’un ours brun

Pièces jointes :

-  Le projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des mesures de conditionnement aversif des ours bruns présentant un comportement anormal ou dangereux peuvent être mises en place par les préfets ;

-  Le protocole « ours présentant un comportement anormal ou dangereux » ;

-  L’avis du CNPN en date du 22 octobre 2025 relatif au projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des mesures de conditionnement aversif des ours bruns présentant un comportement anormal ou dangereux peuvent être mises en place par les préfets.

Merci de préciser, en intitulé de vos observations, votre positionnement sur le texte (FAVORABLE ou DÉFAVORABLE).

Partager la page

Commentaires

  •  Ours, le 20 décembre 2025 à 11h47
    Même si je suis belge et que j’habite en Belgique, je suis écœuré par les comportements de certains êtres dit humains qui trouvent tous les prétextes pour assassiner les ours, mais pas que. Et s’il est possible de priver des oursons de leur mère c’est encore mieux. Une des dernières affaire où le meurtrier se fait passer pour la victime en état de légitime défense alors que sa place provocatrice n’avait rien à faire dans le territoire de l’ours et qu’il le savait, n’est qu’un lamentable exemple parmi d’autres. Les chasseurs en France, ont trop de pouvoir, dont celui de mort sur les animaux. En Belgique c’est pas mieux. Je fais partie de plusieurs associations dont celle qui défend les ours en France. En Belgique pour tenter de défendre nos amis à 2 et 4 pattes face aux comportements primaires de certains homo sapiens qui se prennent pour Dieu et j’en suis fier. Mais nos gouvernements ne sont pas assez ferme face à tous ces comportements impardonnables. Allez savoir pourquoi. Si c’est ça l’Europe, c’est à vomir. Et visiblement les préfets viennent encore avec d’autres règles que ne comprend pas clairement. Si c’est en faveur de l’ours, c’est mais mais je ne suis pas naïf. Si c’est en défaveur des ours et pour faire plaisir a leurs grands amis, les chasseurs (ils ont même un pari politique, non ? C’est un comble). C’est intolérable. Comment l’Europe peut-elle laisser faire ce genre de comportements. Ce qui s’est passé dans le années 40 ne suffit pas ? Il faut s’en prendre aux ours, maintenant? Et après ce sera quoi ?
  •  Avis défavorable, le 20 décembre 2025 à 11h36
    Bonjour, je suis un habitant de la vallée de la Barousse, et je passe une grande partie de ma vie dans ces montagnes. Je suis pour la préservation de l’Ours. Je m’oppose à ce projet d’arrêté qui présente des critères trop flous et rend encore plus difficile la préservation de l’Ours. Il me semble également nécessaire d’inclure les associations de protection de l’Ours dans les concertations, et de les rendre obligatoires et transparentes. Le vivant disparait, le climat est menacé, et au lieu de préserver ce qui reste, comme l’Ours qui est une espèce emblématique de nos montagnes, vous faites tout pour rendre sa conservation plus difficile ! La seule mesure intelligente est la réalisation de nouveaux lâchés !
  •  Avis Défavorable, le 20 décembre 2025 à 11h31
    Je suis attaché à la protection de l’ours. J’ai bien conscience qu’il peut y avoir des cas ’compliqués’ où une éventuelle intervention est nécessaire. Le décret devrait préciser beaucoup plus précisément les mesures de concertation préalables et la façon dont la décision d’intervention ou non sera prise. En particulier il devrait fournir une liste minimale des associations et organismes scientifiques qui seront consultés et comment la décision est prise en cas de divergence sur la situation.
  •  EFFAROUCHEMENT DES OURS, le 20 décembre 2025 à 11h26
    Je pense qu’avant toute décision il serait important qu’une concertation obligatoire et transparente soit organisée avec les associations qui ont une expertise du suivi des ours.
  •  Avis défavorable , le 20 décembre 2025 à 11h23
    Est il possible qu’un jour nous puissions vivre en harmonie avec les ours !! Protégez vos troupeaux et tout ira bien que font nos voisins espagnols ou italiens ??
  •  Défavorable, le 20 décembre 2025 à 11h22
    Attachée à la protection de l’ours des Pyrénées je suis favorable à une gestion fondée sur la science et non des avis arbitraires. Les critères du projet d’arrêté sont trop flous pour justifier des mesures lourdes de conséquences. Je demande une concertation une concertation obligatoire, transparente, incluant les associations de protection ; et la prise en compte du résultat comme un vrai critère de décision.
  •  Avis défavorable , le 20 décembre 2025 à 11h17
    En tant que citoyen attaché à la biodiversité pyrénéenne, je m’oppose à ce projet d’arrêté en l’état pour trois raisons majeures. 1) Le manque de rigueur scientifique . Les termes "comportement anormal" ou "dangereux" sont trop flous. Sans critères biologique précis, des comportements naturels de l’ours pourraient être injustement sanctionnés menaçant la conservation de l’espèce. 2) Le recul démocratique. Le texte rend facultative la consultation des associations expertes. Je demande que la concertation avec les partenaires de terrain reste obligatoire pour garantir des décisions équilibrées et transparentes. 3) Méthode contestable. Ce projet aux enjeux forts pour une population fragile, ne peut être adopté sans un véritable débat public, loin de toute précipitation. La gestion d’une espèce protégée exige de la précision et de la concertation, et non de l’arbitraire préfectoral. Je demande donc le retrait de ce texte.
  •  Avis défavorable d’un habitant du Haut Vallespir pyrénéen , le 20 décembre 2025 à 11h11
    Les ours ne causent aucune gène, les chasseurs oui. Il y en a énormément et ils nous empêchent de nous promener dans le domaine public qui nous appartient, trop dangereux et menaçants. Si nous laissons faire sans contrôle les ours iront rejoindre rapidement toutes les espèces d’animaux et oiseaux qui ont disparu par leur faute, et qu’on ne voit plus. Le texte proposé est trop flou, on peut faire n’importe quoi avec. Ce sont les scientifiques biologistes qui doivent gérer cette faible, très faible population d’ours. Trop faible d’ailleurs, où sont passé les décisions légales de renouvellement ? La concertation doit être obligatoire et ouverte, démocratique, tranparente ! Les associations de protection comme l’ADRET doivent impérativement être consultées. Il faut bien que quelqu’un parle pour défendre nos animaux.
  •  NON A L EFFAROUCHEMENT DE L OURS, le 20 décembre 2025 à 11h00
    JE SUIS POUR LA PROTECTION DE L OURS DANS LES PYRENEES L EFFAROUCHEMENT NE DOIT PAS ETRESYSTEMATIQUE ET BASE EN CONCERTATION SUR DES DONNEES SCIENTIFIQUES
  •  Avis défavorable , le 20 décembre 2025 à 10h59
    Avis défavorable car l’effarouchement est un danger pour l’ours, nous avons des patous pour protéger le bétail
  •  AVIS DEFAVORABLE, le 20 décembre 2025 à 10h42
    Nous avons fait assez de mal à la nature et nous continuons, nous empiétons sur le territoire des ours. Protégeons ces ours ! Et non aux décisions sans concertation des associations de protection.
  •  Arrêtons de dénaturer nos environnements. Préservons les en toute transparence., le 20 décembre 2025 à 10h39
    Arrêtons systématiquement d’entraver nos environnements. Arrêtons de détruire ce qui ne nous appartient pas ! Essayons ensemble de faire partie de la nature en la protégeant, en la préservant. Soyons humble, nous les humains, et comprenons que nous devons arrêter de détruire les équilibres, nous en faisons partie. C’est aussi à nous d’aller de l’avant et de nous adapter. Et surtout, arrêtez de décréter des inepties de manière sournoise !! QUE VIVENT LES OURS DANS NOS BELLES PYRENEES !!
  •  Avis très defavorable, le 20 décembre 2025 à 10h35
    Je suis contre toutes mesures d’effarouchement des ours dans les Pyrénées. Je suis pour le respect de la vie des ours dans leur milieu naturel et qu’on les laisse vivre en paix et tranquilles, et cesse de les harceler pour les faire disparaître sous des prétextes divers.
  •  Défavorable , le 20 décembre 2025 à 10h33
    Nous avons suffisamment fait du mal à la faune des grands mammifères. Pour une fois soyons vigilants à les respecter
  •  Avis défavorable, le 20 décembre 2025 à 10h32
    Sur le fond et la forme c’est inacceptable. Cette consultation se fait à la va vite juste au moment des fêtes. Sur le fond vous ne prenez pas en compte ni la science ni les associations de terrain concernées par le sujet des ours. Vous êtes au même niveau que certains agriculteurs du moment sur le sujet de la dermatose ou la commission européenne sur les pesticides.
  •  Texte de loi sur les ours, le 20 décembre 2025 à 10h28
    Je suis favorable au maintien d’une population d’ours. En outre je suis défavorable au texte présenté car bien trop flou.
  •  Mots sujet à interprétation, le 20 décembre 2025 à 10h26
    Bonjour, l’article 2 est sujet à interprétation et trop vague concernant le comportement "anormal" de l’Ours car suivant la personne c’est sujet à interprétation. Un ours peut faire une chose de façon naturelle mais cela peut être anormal pour un éleveur. Le fait de profiter de la négligence de la protection des brebis pour se nourrir plus facilement est-il anormal. Comme les humains, il va profiter de l’opportunité. Il faudrait bien définir ce qui est anormal !
  •  Avis défavorable, le 20 décembre 2025 à 10h24

    Je n’habite pas mais je randonne assez souvent dans les Pyrénées et… je n’ai jamais vu l’ours !
    Pourrions nous laisser tranquille cet animal, et les autres. N’avons nous pas fais encore assez de dégât vis à vis de la nature ? La biodiversité s’effondre et nous regardons ailleurs !

    Pour ces mesures les critères du projet d’arrêté sont trop flous, la gestion doit être basée sur de véritable études scientifiques.
    Les association de protection de la faune sauvage doivent être obligatoirement consultées dans le cadre d’une concertation transparente.

  •  Avis défavorable, vivre à plusieurs, le 20 décembre 2025 à 10h21
    L’ours est un animal dangereux, comme tout les animaux. J’inclus l’humain la dedans aussi. Donc nous sommes entourés d’être vivants potentiellement dangereux. Et nous devons nous comporter en fonction. Que ce soit avec l’humain, l’ours… Apprendre a laisser la place, a ne pas se dire que tout nous appartient, a s’adapter, a vivre avec. L’homme a une tendance a éliminer ce qui le gène, le loup, l’ours, le sanglier, sa femme, ses gosses, son voisin. C’est nous qui sommes davantage dangereux. Donc apprenons à nous comporter correctement et laissons l’ours vivre sa vie. Des solutions existe sans tuer pour ceux qui sont un peu trop humains…. C’est a dire envahisseurs, pas partageurs,….
  •  Je suis défavorable à ce projet qui porte atteinte à un régulateur naturel de la faune, le 20 décembre 2025 à 10h21
    La liste des "partenaires locaux" devrait être plus précise car permet de s’abstenir de consulter tout partenaire qui pourrait avoir un avis défavorable et laisse le champ libre à un point de vue unique. La concertation devrait être obligatoire et plus transparente par, la publication systématique et obligatoire des projets, avec un délai d’au moins 3 mois de préavis et à destination des partenaires qui se seraient enregistrés sur une plateforme de diffusion publique.