Projet d’arrêté définissant le statut de protection du loup (Canis lupus) et fixant les conditions et limites de sa destruction

La présente consultation, fondée sur l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, porte sur un projet d’arrêté définissant le statut de protection du loup (Canis lupus) et fixant les conditions et limites de sa destruction.

Consultation du 27/11/2025 au 19/12/2025 - 5966 contributions

Le projet d’arrêté définissant le statut de protection du loup (Canis lupus) et fixant les conditions et limites de sa destruction :

  • Remplacera et abrogera l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) ;
  • Modifiera l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection pour en retirer la mention du loup (Canis lupus) ;
  • Est pris en transposition de la directive (UE) 2025/1237 du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2025 modifiant la directive 92/43/CEE du Conseil en ce qui concerne le statut de protection du loup (Canis lupus).

I. Contexte

Le projet d’arrêté soumis à consultation du public s’inscrit dans le cadre du reclassement du loup à la Convention de Berne le 06 décembre 2024 et à la Directive Habitats Faune Flore (DHFF) le 17 juin 2025. Ainsi, le loup ne relève plus de l’article 12 de la DHFF, définissant les mesures nécessaires pour instaurer un système de protection stricte, mais de l’article 14, listant les mesures de gestion possible pour que le prélèvement dans la nature de spécimens, ainsi que leur exploitation, soit compatible avec leur maintien dans un état de conservation favorable.

Ce changement d’annexe emporte deux conséquences majeures en matière de destruction. En effet, cela ouvre la possibilité de prélever des loups sans nécessairement démontrer l’épuisement d’autres solutions alternatives satisfaisantes au prélèvement ni le risque de dommages importants aux élevages. En revanche, l’article 14 de la DHFF dispose que les mesures de gestion mises en œuvre soient compatibles avec le maintien de l’espèce dans un état de conservation favorable.

II. Objectifs poursuivis

L’objectif du projet d’arrêté est de traduire au niveau national le reclassement du loup en définissant le nouveau cadre réglementaire applicable à cette espèce : il vise tant à définir le statut de protection du loup, qu’à préciser les conditions et les limites de sa destruction.

III. Contenu du projet d’arrêté

Le projet d’arrêté maintient le loup comme espèce protégée en reprenant une partie des dispositions de l’arrêté du 23 avril 2007. Un certain nombre de nouvelles dispositions visent à faciliter l’aspect procédural de la destruction des loups, excluant ces-dernières du champ des interdictions applicables aux espèces protégées, conformément aux assouplissements permis par le reclassement. Néanmoins, toute destruction intentionnelle en dehors du cadre défini dans le projet d’arrêté demeurera considérée comme illégale et punie des peines actuellement encourues (3 ans d’emprisonnement et 150 000€ d’amende).

A) Procédure de tir : distinction des régimes selon le zonage caractérisant la pression de prédation (cercles 0 à 3), les types de troupeaux et l’existence de mesures de protection

Dès lors que le loup n’est plus considéré comme une espèce nécessitant une protection stricte en application de l’article 12 et de l’annexe IV de la DHFF, les mesures de destruction qui lui sont applicables peuvent ne plus nécessiter de dérogations au sens de l’article L.411-2, 4° du Code de l’environnement. Le projet d’arrêté dispose ainsi que des destructions de loups pourront se faire en l’absence d’autorisation individuelle, sur simple déclaration préalable auprès de la préfecture. Cette possibilité ne sera toutefois pas ouverte à l’ensemble des cercles (article 13) :
-  Cercles 0, 1, 2 : destruction possible sur déclaration ;
-  Cercle 3 : destruction possible sur autorisation individuelle à condition d’avoir mis en œuvre des tirs d’effarouchement et apporté des éléments permettant d’apprécier la pression de prédation.

Les tirs létaux seront désormais possibles en l’absence de mesures de protection (chien, clôture électrifiée ou gardiennage) pour l’ensemble des zones (cercles 0 à 3). Cependant, la mise en œuvre des mesures de protection reste encouragée. En particulier, le déploiement de ces mesures de protection bénéficiera, au-delà des effets directs de réduction de la prédation, aux éleveurs de troupeaux d’ovins ou caprins qui auront :
-  la possibilité d’une intervention des lieutenants de louveterie ou de la brigade mobile d’intervention en défense du troupeau (article 5) ;
-  la possibilité d’un tir de prélèvement si des dommages exceptionnels continuent d’être constatés malgré la mise en œuvre de tirs de défense (article 20) ;
-  une durée de validité de la déclaration portée à 3 ans (hors cercle 3) contre un an pour les autres éleveurs (article 16) ;
-  l’indemnisation des pertes au-delà de la deuxième attaque (hors cercle 3*).

Les troupeaux bovins et équins continueront, quelle que soit la zone (cercle) où ils pâturent, de relever d’un régime d’autorisation individuelle conformément à l’article 47 de la loi n° 2025-268 du 24 mars 2025 d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture. Cette autorisation restera valable un an et sera conditionnée à la mise en œuvre de mesures de réduction de la vulnérabilité, telles que listées aujourd’hui dans l’arrêté du 21 février 2024 (article 13)**. Le déploiement de telles mesures ouvrira également la possibilité d’une intervention des lieutenants de louveterie ou de la brigade mobile d’intervention de l’OFB en défense du troupeau (article 5).

Les dispositions particulières, applicables en réserves naturelles nationales constituées pour des motifs incluant la conservation de la faune sauvage et en cœur des parcs nationaux demeurent inchangées (articles 10, 13, 14 et 18).

L’utilisation du matériel de tirs à visée thermique demeure strictement réservée aux lieutenants de louveterie et agents de l’OFB (articles 14 et 22).

* Cette disposition n’apparaît pas dans ce projet d’arrêté mais sera traduite dans un décret simple modifiant le décret n° 2019-722 du 9 juillet 2019 relatif à l’indemnisation des dommages causés aux troupeaux domestiques par le loup, l’ours et le lynx.

** Il est toutefois prévu, à terme, une harmonisation des règles entre les différents troupeaux (ovins/caprins et bovins/équins). Cette évolution nécessitant la modification du cadre législatif ne peut faire l’objet d’une disposition dans le projet d’arrêté.

B) Modalités de gestion du plafond de tir

Le plafond annuel pour la destruction de loups fait l’objet d’un arrêté dédié (arrêté du 23 octobre 2020 fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année) et n’entre donc pas dans le champ du présent projet d’arrêté. Ce plafond sera maintenu à 19% (+2%) de la population totale estimée en 2026, selon la méthode capture-marquage-recapture. Toutefois, bien que le volume de destruction autorisé demeure inchangé, les modalités de gestion de ces destructions ont été prévues dans l’optique de réserver les tirs aux territoires où la prévention ou la diminution de dommages importants aux troupeaux domestiques est prioritaire.

Ainsi, le préfet coordonnateur aura la possibilité, si le niveau de consommation s’avérait trop précoce et avant l’atteinte du plafond, de suspendre temporairement ou jusqu’à la fin de l’année les déclarations et autorisations de tir sur les territoires qu’il détermine (article 4). Dans ces conditions, les tirs pourraient, sur accord du préfet coordonnateur, continuer d’être mis en œuvre seulement par les lieutenants de louveterie ou la brigade mobile d’intervention (article 5) afin de conserver une meilleure maîtrise de consommation du plafond.

C) Modifications et nouvelles dispositions

Un certain nombre de modifications et de nouvelles dispositions ont été introduites à l’occasion de ce projet d’arrêté. Ainsi :
-  La perturbation intentionnelle, la capture, l’enlèvement, le transport de spécimens de loups sera possible aux fins de recherche scientifique pour le Muséum d’Histoire Naturelle, l’Office Français de la Biodiversité et le Centre National de la Recherche Scientifique sans qu’une dérogation au titre des espèces protégées soit nécessaire (article 1er et article 27) ;
-  Les modalités de mise en œuvre des tirs ainsi que le matériel de tir autorisé ont été précisés (article 14) ;
-  Les tirs de défense simple et de défense renforcée ont été fusionnés en un unique « tir de défense » dont le nombre de tireurs par lot ne peut excéder deux (ou trois par dérogation) (article 17) ;
-  Les modalités applicables aux troupeaux protégés ont été étendues (article 5) aux troupeaux ou lots d’animaux considérés comme non-protégeables (article 8) ainsi qu’aux troupeaux situés dans certaines zones d’expansion (zone difficilement protégeable) (article 26) ;
-  Les tirs de prélèvement sont possibles après accord du préfet coordonnateur à partir du 1er juillet (article 18), pour les élevages protégés ou situés en zone difficilement protégeable, si des dommages exceptionnels continuent d’être constatés malgré la mise en œuvre de tirs de défense (article 20) ;
- Les tirs de prélèvement seront mis en œuvre sous la responsabilité des lieutenants de louveterie ou l’OFB avec l’appui de chasseurs.

Un tableau récapitulatif des différentes évolutions du protocole de tir est présenté dans le rapport de présentation joint.

Merci de préciser, en intitulé de vos observations, votre positionnement sur le texte (FAVORABLE ou DÉFAVORABLE).

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Commentaires

  •  Projet d’arrêté sur le statut de protection du loup (Canis lupud), le 2 décembre 2025 à 15h26
    Je donne un avis défavorable et rejette catégoriquement le projet d’arrêté et exige le maintien de la protection stricte du loup. Le loup fait partie de la biodiversité et est essentiel dans nos écosystèmes, il est un régulateur naturel, un gardien des espaces sauvages. Plutôt que de vouloir l’exterminer il faut apprendre à vivre avec et partager les espaces encore sauvages. Les Italiens savent bien le faire, des chiens Patous gardent les troupeaux, des clôtures sont installées. Il faut aussi remettre des bergers et réduire les troupeaux de masse. Il faut également indemniser les éleveurs. Je dis stop aux tirs incontrôlés, cela va à l’encontre du respect de la vie animale et de la survie de la biodiversité. C’est un contresens écologique. Ce projet compromet la stabilité des meutes, la coexistence avec le pastoralisme et le respect du cadre européen. Je demande le maintien du niveau actuel actuel de protection du loup et la priorité NON létales et préventives.
  •  AVIS DEFAVORABLE, le 2 décembre 2025 à 15h26
    AVIS DEFAVORABLE : Acter le rabaissement de la protection du loup en France serait un très grave recul environnemental aux conséquences potentiellement catastrophiques pour la conservation de l’espèce. Faciliter encore plus le tir de loups mettra à mal des décennies d’efforts et d’investissements au profit de la protection des troupeaux. Il serait temps que le gouvernement en faveur d’une espèce dont la présence a de nombreux bienfaits largement documentés par la science !
  •  AVIS DÉFAVORABLE, le 2 décembre 2025 à 15h25
    Trop de chasseurs pas assez d’animaux "sauvages". Les loups comme les lynx doivent rester des espèces protégées avant de devenir des espèces disparues. Ce projet d’arrêté ouvre grand la porte à l’abattage de ces animaux par de nombreux chasseurs qui n’attendent que ça. Une des solutions est de diminuer le nombre de chevreuils et de chamois autorisés à l’abattage par arrêté préfectoral, pour que les loups et les lynx puissent chasser loin des hommes.
  •  Avis défavorable , le 2 décembre 2025 à 15h24
    La majorité des français et françaises sont pour la protection des loups Les scientifiques ont montré que leur présence est indispensable Mais pour des considérations électoralistes, pour contenter vos soutiens, vous comptez tuer ces précieux êtres vivants… Vos décisions sont irrationnelles et irresponsables
  •  Avis défavorable , le 2 décembre 2025 à 15h24
    Le loup est une espèce phare de la diversité et de l’équilibre biologique de nos milieux. C’est le prédateur naturel du sanglier et du cerf dont les populations en extension ne cessent de causer des dégâts aux cultures et aux forêts.
  •  AVIS DEFAVORABLE , le 2 décembre 2025 à 15h23

    Le Ministère de la transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature propose à la consultation du public un projet d’arrêté définissant le statut de protection du loup (Canis lupus) et fixant les conditions et limites de sa destruction.

    Le CNPN a émis un avis défavorable à l’unanimité (21 votants) à ce projet d’arrêté et je souhaite également déposer un AVIS DÉFAVORABLE.

    Une fois de plus, le gouvernement s’entête à privilégier les demandes des syndicats agricoles et des chasseurs au mépris de la biodiversité, et donc de l’intérêt général. Chaque projet d’arrêté adopté ces dernières années vise à affaiblir la protection du loup, et à faciliter les tirs de cette espèce pourtant protégée.

    Le CNPN a remis un avis détaillé sur votre projet d’arrêté et il est déplorable, une fois de plus, de ne pas prendre en considération l’avis des spécialistes que vous consultez sur les questions relatives à la protection de la nature.
    Alors qu’elle n’a jamais été en mesure de prouver que sa politique de destruction du loup permettait de limiter les attaques sur les troupeaux, la France poursuit dans la même direction, en facilitant l’accès aux tirs à tous les éleveurs.
    Ce projet d’arrêté traduit le déclassement du loup et va permettre des tirs de loups sur simple déclaration et sans condition sur une grande partie du territoire.
    Faciliter l’accès aux tirs risque de faire déraper le plafond de tirs actuellement de 19% des effectifs et qui peut être porté à 21%. Or, le régime actuel de prélèvements dérogatoires (19%) donne déjà une probabilité de décroissance de la population estimée à 56% (61% en cas de passage à 21% de prélèvement), ce qui provoquerait non pas un contrôle des populations de loups, mais une décroissance.
    Il existe un risque de disparition locale du loup, puisque le projet d’arrêté se borne à garantir le maintien de l’espèce dans un statut de conservation favorable dans son aire naturelle de répartition, mais ne semble être observé qu’au niveau national, sans prendre en compte le nombre d’individus présents localement.
    Il est regrettable que les tirs de défense ne soient toujours pas conditionnés à des mesures de protection des troupeaux, et à la mise en place de tirs d’effarouchement préalables.
    En ce qui concerne l’effarouchement, l’utilisation de munitions pouvant blesser mortellement le loup devraient être prohibée.

  •  Avis très défavorable. , le 2 décembre 2025 à 15h20

    Lors de mes excursions naturalistes de terrain, je n’ai eu aucun problème avec le loup. J’ai pu observer dans le Haut-Jura une meute attaquant une cinquantaine de chamois et n’en prélevant qu’un seul. L’attaque s’est produit à deux cents mètres de moi sur les crêtes, en plein jour.

    En revanche, j’ai souffert de nombreuses fois d’attaques de chiens errants ou gardiens de troupeau sur des chemins de randonnée. Une fois, une blessure au mollet et une autre fois des morsures aux bras pour un chien loup déchirant mon manteau. À chaque fois, je suis resté calme. J’ai rencontré une jeune femme aux habits lacérés par un patou, très loin de troupeau et dernièrement, le fils d’amis savoyards a été littéralement attaqué par huit chiens très loin de troupeaux. Mon ami a fini à l’hôpital. Sans compter les dégâtssur la faune sauvage. J’a été témoin de l’attaque de grands tétras par des chiens divaguants à plus de cinq kilomètres de leur ferme. Des gentils chiens attaquaient un chevreuil et le blessait aux ventres. Sur le massif jurassien, d’autres gentils chiens poursuivaient des chamois. Un jeune chamois est tombé mais a pu s’échapper. Cette été, cinq chiens de touristes poursuivaient les marmottes dans le parc national des Écrins. À ma remarque, la propriétaires des chiens divaguants, je me suis fait injurié. Elle m’a même lancé des pierres en me disant que ses chiens avaient besoin de se dépenser un peu. D’autres exemples pourraient suivre mais je m’arrête là. Ne devrait-on pas limiter la population de chasseurs et d’éleveurs dans le Queyras où il y a surpâturage extensif et destruction de biotopes. À bon entendeur.

  •  Avis DEFAVORABLE, le 2 décembre 2025 à 15h19
    Je suis absolument défavorable à limiter ou cesser les mesures de protection en faveur de l’existence du loup sur notre territoire. Les bergers et agriculteurs ont le DEVOIR de protéger leurs bêtes et certains le font très bien , ne demandant pas du tout la reprise des tirs sur le loup. Que chaque humain comprenne qu’il peut cohabiter en toute intelligence avec chaque espèce vivante. Seul l’humain veut éradiquer …
  •  Avis défavorable, le 2 décembre 2025 à 15h15
    Si l’on veut régler le problème loup/élevage, il faut aider les éleveurs et non tirer le loup, l’Etat s’enferre dans les mauvaises solutions, à l’encontre de tous les avis scientifiques et pragmatiques de terrain, pour satisfaire les syndicats agricoles. AVIS DEFAVORABLE
  •  Projet canis lupus, le 2 décembre 2025 à 15h12
    DEFAVORABLE comme chez les voisins
  •  Avis défavorable, le 2 décembre 2025 à 15h11
    Malgré les nombreux arguments qui ont pu être donnés montrant l’erreur de l’état dans ce dossier et l’influence négative de certains lobby, le gouvernement français continue… arrêtez donc avec votre volonté éradiquer le loup et plus généralement la faune sauvage. Et regardez ceux qui arrivent très bien à vivre avec eux.
  •  Avis DÉFAVORABLE !, le 2 décembre 2025 à 15h09
    Le loup est un joyau de notre biodiversité que nous devons protéger. Abaisser sa protection adoptant des mesures qui favorisent leur destruction est une abomination. De grâce, favorisons l’aide aux éleveurs pour protéger leurs troupeaux et un suivi scientifique de leurs populations pour une cohabitation apaisée. Son observation peut être aussi une source de revenus pour un tourisme écologique en pleine expansion.
  •  AVIS DEFAVORABLE, le 2 décembre 2025 à 15h06
    Je suis contre l’appauvrissement des mesures de protection du Loup. Il serait beaucoup plus pertinent d’accompagner correctement les éleveurs pour qu’ils puissent s’équiper de mesures de protection pour limiter les attaques plutôt que de simplement tuer ce grand prédateur qui est primordial pour l’équilibre de nos écosystèmes déjà chancelant.
  •  Avis DÉFAVORABLE à ce projet d’arrêté définissant le statut de protection du loup (Canis lupus) et fixant les conditions et limites de sa destruction, le 2 décembre 2025 à 15h01
    En déclassant partiellement le loup de la liste des espèces strictement protégées au nom de la défense des troupeaux, le Ministère nie les bénéfices écologiques associés à la présence du loup et notamment sur la régulation des populations d’Ongulés. Bien que les situations ne soient pas strictement comparables, n’aboutissons pas au désastre écologique qu’à vécu le parc national de Yellowstone aux Etats-Unis d’Amérique, avant qu’on doive mettre en œuvre de gros moyens pour la réintroduction.
  •  avis défavorable, le 2 décembre 2025 à 15h00
    Comme d’habitude ce texte traduit la volonté de l’Etat de ne pas tenir compte des recommandations scientifiques qui depuis plus de 10 ans montrent que les tirs ne sont pas efficaces pour améliorer la situation des éleveurs. Plutôt que d’aider réellement ces derniers, l’Etat offre une simili protection qui ne satisfait personne et risque de conduire au déclin de cette espèce hautement importante pour un fonctionnement sain des écosystèmes. Par ailleurs, il est prouvé que la présence de loups permet de diminuer drastiquement les dommages causés aux boisements par les grands ongulés, permettant de ce fait d’énormes économies. L’impact économique positif du loup est également à trouver dans la réduction des risques de collisions routières avec des ongulés. Malheureusement l’Etat refuse de prendre en considération tous ces aspects positifs d’une population lupine en pleine santé.
  •  Le loup doit rester protégé., le 2 décembre 2025 à 14h56

    Avis défavorable

    Je me permets d’ émettre un avis défavorable au projet d’ arrêté visant à ne plus protéger le loup.
    Il convient de garder une attention particulière au rôle de ces animaux dans la société,et dans les rapports entre la nature et la culture.

  •  Avis très défavorable, le 2 décembre 2025 à 14h53
    Les scientifiques ont prouvé l’utilité du loup dans la biodiversité. Certains bergers arrivent à cohabiter sans problème donc c’est possible ! Par ailleurs il est complètement stupide d’avoir réintroduit le loup pour maintenant le décimer !
  •  AVIS FAVORABLE, le 2 décembre 2025 à 14h52
    Je suis agriculteur et plus particulièrement éleveur de brebis viande et lait, je suis très favorable a ce texte. Cela nous permet de protéger et de défendre nos troupeaux de la prédation, merci de voter ce texte afin de pouvoir riposter a ces attaques incessantes qui mettent grandement en péril nos fermes.
  •  Avis défavorable, le 2 décembre 2025 à 14h50

    Une fois de plus, le gouvernement s’entête à privilégier les demandes des syndicats agricoles et des chasseurs au mépris de la biodiversité, et donc de l’intérêt général. Chaque projet d’arrêté adopté ces dernières années vise à affaiblir la protection du loup, et à faciliter les tirs de cette espèce pourtant protégée.

    Le CNPN a remis un avis détaillé sur votre projet d’arrêté et il est déplorable, une fois de plus, de ne pas prendre en considération l’avis des spécialistes que vous consultez sur les questions relatives à la protection de la nature.
    Alors qu’elle n’a jamais été en mesure de prouver que sa politique de destruction du loup permettait de limiter les attaques sur les troupeaux, la France poursuit dans la même direction, en facilitant l’accès aux tirs à tous les éleveurs.
    Ce projet d’arrêté traduit le déclassement du loup et va permettre des tirs de loups sur simple déclaration et sans condition sur une grande partie du territoire.
    Faciliter l’accès aux tirs risque de faire déraper le plafond de tirs actuellement de 19% des effectifs et qui peut être porté à 21%. Or, le régime actuel de prélèvements dérogatoires (19%) donne déjà une probabilité de décroissance de la population estimée à 56% (61% en cas de passage à 21% de prélèvement), ce qui provoquerait non pas un contrôle des populations de loups, mais une décroissance.
    Il existe un risque de disparition locale du loup, puisque le projet d’arrêté se borne à garantir le maintien de l’espèce dans un statut de conservation favorable dans son aire naturelle de répartition, mais ne semble être observé qu’au niveau national, sans prendre en compte le nombre d’individus présents localement.
    Il est regrettable que les tirs de défense ne soient toujours pas conditionnés à des mesures de protection des troupeaux, et à la mise en place de tirs d’effarouchement préalables.
    En ce qui concerne l’effarouchement, l’utilisation de munitions pouvant blesser mortellement le loup devraient être prohibée.
    La France intensifie la destruction des loups, alors que cette méthode n’a pas permis de réduire la pression sur l’élevage. Ce n’est pas en favorisant les tirs, et en arrêtant de protéger les troupeaux, que les problématiques de cohabitation seront réglées durablement.
    Quel impact aura votre administration lors des négociations internationales sur le climat et la nature alors que vous êtes incapables de protéger les espèces protégées sur notre territoire ?

  •  DEFAVORABLE, le 2 décembre 2025 à 14h50

    Je m’oppose à ce projet d’arrêté car il affaiblit dangereusement la protection du loup, en autorisant des tirs largement facilités, parfois sur simple déclaration et même sans mesures de protection des troupeaux. Ces assouplissements vont à l’encontre de l’esprit de la Directive Habitats, qui exige le maintien de l’espèce dans un état de conservation favorable.

    Le texte privilégie une logique de destruction plutôt qu’une stratégie efficace de prévention et de coexistence. Or, les études montrent que les tirs non ciblés désorganisent les meutes et peuvent augmenter la prédation, entraînant un cycle de nouvelles attaques et donc de nouveaux tirs.

    Le loup joue un rôle essentiel dans la biodiversité : c’est un prédateur clé de voûte qui régule les populations d’ongulés et contribue ainsi à l’équilibre des écosystèmes. Sa présence favorise aussi le retour d’habitats plus riches et diversifiés par les effets en cascade qu’il exerce sur l’ensemble du vivant.

    En retirant le loup de la liste des mammifères strictement protégés et en ouvrant largement les possibilités de destruction, l’arrêté fragilise la cohérence du droit français de la biodiversité et met en risque la survie à long terme de l’espèce.

    L’assouplissement massif des tirs est présenté comme une réponse aux attentes des éleveurs. Pourtant :
    - il ne règle pas les difficultés structurelles de l’élevage (manque de main-d’œuvre, difficultés économiques, faible valorisation des produits, surcharge administrative) ;
    - il ne contribue pas à améliorer la prévention à long terme ;
    - il risque d’alimenter un climat social déjà tendu autour du loup.

    C’est une vision réactive, non préventive, qui ne propose pas de véritable stratégie durable de coexistence.

    Les éleveurs ont besoin d’un accompagnement humain, technique et financier renforcé, d’une simplification des dispositifs de protection, et d’une meilleure prise en compte de la diversité des situations pastorales. Ce projet évite les solutions de fond (accompagnement, protection renforcée, valorisation du pastoralisme) et crée une illusion d’efficacité.

    Pour toutes ces raisons — inefficacité, risques pour la conservation, dérégulation excessive et absence de vision durable — j’émets un avis DEFAVORABLE.