Plan national d’actions en faveur du Gypaète barbu (2025-2034)
Consultation du 07/10/2025 au 31/10/2025 - 1806 contributions
Dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2030, la France consacre un effort
particulier à la préservation des espèces de faune et de flore les plus menacées de son territoire
pour lesquelles notre pays a une responsabilité patrimoniale.
Pour ces espèces, le Ministère de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la
mer et de la pêche met en place des plans nationaux d’actions, qui sont complémentaires au
cadre législatif et réglementaire. Ces plans visent à coordonner les actions de sauvegarde des
espèces végétales et animales les plus vulnérables.
C’est le cas du Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) qui est un très grand rapace inféodé aux
massifs montagneux de notre pays. Les effectifs sont en croissance mais avec une population
de moins de 100 couples à l’échelle nationale, l’espèce reste encore très vulnérable.
Les efforts de sauvegarde de cette espèce méritent donc d’être poursuivis et renforcés dans le
cadre d’un nouveau plan national d’actions en sa faveur.
C’est ainsi que le Plan national d’actions en faveur du Gypaète barbu 2025-2034 a été élaboré
avec le concours d’un comité constitué des différents partenaires impliqués dans la
conservation de cette espèce, sous la coordination de la Direction régionale de
l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Nouvelle-Aquitaine.
Ce plan d’actions a pour principale ambition de consolider les populations de gypaètes dans
les différents massifs français en limitant les menaces qui affectent l’espèce et en augmentant
ses effectifs par des opérations de renforcement. Il permettra d’animer un réseau d’acteurs
concernés par la sauvegarde de cette espèce et de son habitat et d’organiser la mise en place
de mesures qui seront déclinées sur les territoires à fort enjeu de conservation pour le gypaète.
Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis favorable à ce projet
de PNA.
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Commentaires
Je souhaite exprimer un avis favorable à la mise en œuvre du nouveau Plan National d’Actions en faveur du Gypaète barbu, une espèce emblématique des milieux de haute montagne et un indicateur essentiel de la bonne santé des écosystèmes alpins et pyrénéens. Ce plan s’inscrit dans la continuité des actions engagées depuis plusieurs décennies et représente une étape déterminante pour consolider les résultats obtenus et répondre aux menaces qui pèsent encore sur cette espèce.
Je salue particulièrement plusieurs aspects forts de ce nouveau plan :
La reconnaissance claire des pressions d’origine humaine (collisions, électrocutions, empoisonnements, tirs, dérangements) qui demeurent des causes majeures de mortalité, et la volonté d’y apporter des réponses concrètes et coordonnées ;
L’ambition de renforcer les noyaux de population existants tout en favorisant les échanges et la connectivité entre massifs, condition indispensable à la viabilité à long terme de l’espèce ;
L’approche collective et partenariale mise en avant, réunissant institutions, associations, scientifiques et acteurs de terrain autour d’objectifs partagés ;
La prise en compte de la dimension transfrontalière, essentielle pour une espèce dont les territoires dépassent largement les frontières administratives ;
Enfin, la cohérence globale du plan avec les objectifs de conservation de la biodiversité et les politiques publiques de protection de la faune sauvage.
Après lecture au PNA proposé, je ne trouve rien à redire et invite à maintenir les efforts dans tous les PNA en place. Mieux respecter la biodiversité, toute la biodiversité…
Rien n’est nuisible, inutile. Rien ne mérite d’être régulé selon la vision de notre espèce.
- pas de bilan diffusé du PNA précédent (valable au plan national)
- pas de mise en concurrence de l’opérateur LPO (valable au plan national)
- pour les Pyrénées, le PNA précédent prévoyait une population maximale en regard des ressources de 40 couples. Aujourd’hui, on en est à 57 : incompétence ou conflit d’intérêt ?
- le gypaète n’est plus menacé dans la Pyrénées : le PNA proposé donne une augmentation de 3 couples (5%) contre 25 dans les Aples (86%) En conclusion, mettons toutes les ressources là où il y a un enjeu (Alpes, Corse, Massif Central) et cessons la rente de situation de la LPO dans les Pyrénées. Donc PNA à revoir profondément.
Je soutiens pleinement le nouveau Plan national d’actions en faveur du Gypaète barbu. Cette espèce emblématique de nos montagnes reste fragile malgré les progrès réalisés : la poursuite et l’amplification des efforts engagés sont donc indispensables.
Le projet de plan présente une vision cohérente, ambitieuse et réaliste. J’approuve particulièrement :
- la volonté de consolider les noyaux existants et de favoriser la recolonisation des massifs français ;
- la prise en compte des menaces prioritaires (collisions, empoisonnements, dérangements) ;
- l’approche partenariale associant collectivités, associations, acteurs de la montagne et services de l’État.
Pour garantir l’efficacité du PNA, il me semble essentiel de :
- maintenir des moyens humains et financiers stables sur toute la durée ;
- assurer un suivi transparent et régulier des résultats ;
- renforcer la coopération transfrontalière et inter-massifs ;
- développer la sensibilisation du grand public et le dialogue avec les acteurs locaux (éleveurs, chasseurs, randonneurs).
Ce plan constitue un outil indispensable pour la préservation durable du Gypaète barbu et la richesse écologique de nos montagnes.
J’émets donc un avis pleinement favorable à son adoption et à sa mise en œuvre rapide.