Projet d’arrêté du suspendant la chasse de la barge à queue noire en France métropolitaine jusqu’au 30 juillet 2025
Introduction :
La Barge à queue noire (Limosa limosa) est actuellement classée « quasi-menacée » sur la liste rouge mondiale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle fait l’objet d’un plan international dans le cadre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique- Eurasie (AEWA). Ce plan a été renouvelé en décembre 2018 pour une période de 10 ans et prohibe la chasse dans l’ensemble des pays signataires.
Afin de tenir compte de ce plan et de l’engagement français en matière de protection des espèces protégées, la chasse a été suspendue sur le territoire national à trois reprises de 2008 à 2013, de 2015 à 2018, de 2019 à 2021. Cette dernière période a été prolongée par des arrêtés successifs et en dernier lieu par un arrêté du 2 août 2023.
Contexte :
Considérant le renouvellement en décembre 2018 du plan international de l’AEWA pour une période de 10 ans, seule une révision de ce plan permettrait d’examiner la possibilité de chasser des individus.
Deux sous-espèces de la barge à queue noire fréquentent la France en période d’ouverture de la chasse.
La sous-espèce de barge à queue noire dite continentale (Limosa limosa limosa) au statut UICN Vulnérable (VU) en France est toujours en fort déclin. Même si la population nicheuse au Pays-Bas semble enfin avoir eu un succès de reproduction satisfaisant l’an dernier, cette tendance doit se confirmer sur plusieurs années pour espérer retrouver un taux de croissance positif.
L’autre sous-espèce, la barge à queue noire dite islandaise (Limosa limosa islandica) au statut quasi-menaçé (NT) est reproductrice en Islande et hivernante en France, et connait un essor ces dix dernières années. Jusqu’à présent, en ne chassant qu’à certaines périodes de l’hiver il n’y avait en France que la sous-espèce islandaise de barges à queue noire. Néanmoins, compte-tenu du réchauffement climatique, il est observé une part croissante d’individus issus de la sous-espèce limosa (en déclin) en période hivernale en France (Bocher & al., 2013). Des données de tracking et de lectures de bagues montrent en effet que les barges à queue noire continentales fréquentent la France de plus en plus tardivement et il est impossible de faire la distinction entre les deux sous-espèces lors d’une chasse. Il existe donc un risque non négligeable de chasser des individus de la sous-espèce en danger, conduisant à proposer la poursuite du moratoire de la chasse de la barge à queue noire.
Un projet de Plan national de gestion sur les limicoles, couvrant 5 espèces dont la barge à queue noire et le courlis cendré a été lancé en juin 2024. Pour le moment, le plan est à son stade de rédaction.
La statut UICN de la barge à queue noire est passé en France de vulnérable à quasi-menacé. Néanmoins, cette révision de statut est à apprécier au regard du fait que le statut prend en compte les deux sous-espèces.
Si la distinction des deux sous-espèces est très complexe à l’œil nu, elle est impossible lors d’un acte de chasse. Néanmoins, la sous espèce islandaise est seule présente sur la façade atlantique d’octobre à décembre (Bocher et al., 2013).
Contenu du texte :
L’article 1er précise que la chasse de la barge à queue noire (Limosa limosa) est suspendue sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 30 juillet 2025.
Consultations obligatoires :
Le projet d’arrêté nécessite un examen par le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage.
Le texte présente un impact sur l’environnement et nécessite donc à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement.
Cette consultation publique sera par ailleurs écourtée face à l’urgence de la publication de l’arrêté ministériel. En effet, l’arrêté doit entrer en vigueur au plus tard le 3 août 2024 pour assurer l’effectivité de ce moratoire.
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Commentaires
Il est indispensable que cette espèce soit protégée.
La Barge à queue noire est une espèce sujette à de nombreuses pressions, quelles que soient les populations concernées. Tous les spécialistes considèrent que la tendance de l’espèce n’est pas bonne, alors pourquoi maintenir des prélèvements, au nom d’un loisir, alors que l’espèce ne peut plus le supporter ?
Il est crucial de continuer l’effort de conservation de cette espèce, car la population hivernante française représente une grande partie de la population Européenne. Afin de laisser les populations se reconstituer, il faut maintenir plus longtemps l’interdiction de chasser cette espèce.
Avis défavorable au sujet de la suspension de la chasse à la barge à queue noire.
Bien sûr favorable au projet d’arrêté et à la suppression de la barge à queue noire des espèces chassables.
A l’instar du Courlis cendré, les populations de BQN en France métropolitaine restent précaires et je suis donc favorable à une suspension de la chasse pour la saison cynégétique 2024-2025.
Néanmoins, il aurait été préférable, au regard du statut de conservation de l’espèce er de sa dynamique de prévoir un moratoire plus long. De plus, considérant la difficulté de distinguer les sous-espèces de BQN, il apparaît dangereux d’envisager la chasse de la sous-espèce islandaise même à long terme.
J’émets un avis défavorable sur l’arrêté d’arrêt de la barge à queue noir
aberrant de vouloir chasser une espèce classée comme vulnérable sur Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine
Protection d’une espèce menacée
Les statuts de conservation de la barge à queue noire et du courlis cendré se sont améliorés à l’échelle européenne ;
Les chasseurs français mettent en œuvre de nombreuses actions sur le terrain pour favoriser l’habitat de ces espèces avec des plans de gestion et des actions de plantation de haies
Avis favorable pour suspendre la chasse de cette espèce.
Avis favorable au moratoire le 16/07/2024
Il est temps que M.Macron respecte son engagement pris en 2017 de retirer les espèces en mauvais état de conservation des espèces chassables
En raison du déclin prononcé de la sous-espèce continentale de Barge à queue noire (Limosa limosa limosa), l’ensemble des pays de la voie de migration s’est engagé dès 2008 dans le plan international d’action de l’AEWA, reconduit en décembre 2018 pour une période de 10 ans, soit jusqu’en 2028, à ne plus ni chasser la sous-espèce continentale, ni la sous-espèce islandaise (L. l.islandica). Après avoir respecté cet engagement en mettant en œuvre des moratoires de 5 ans entre 2008 et 2018, le gouvernement préfère désormais renouveler chaque année l’interdiction de chasser les barges à queue noire plutôt que d’instaurer une interdiction pérenne garantissant la protection de cette espèce menacée.
Avis favorable à l’arrêt de la chasse d’espèce dont les effectifs baissent.
Avis favorable à l’arrêt de la chasse d’espèce dont les effectifs baissent.
Svp arrêtez de dire que les chasseurs sont ceux qui gèrent tout, qui régulent tout et que grâce à eux la nature se porte mieux. Pourquoi alors les associations de protection de la nature ne sont pas d’accord avec eux?
Ces associations se battent pour les animaux et la nature pour leur respect leur protection. Ils ne font pas ça pour eux- même mais pour le devenir de notre planète et donc aussi de nous tous humains. Ils ne sont pas contre des personnes en particulier mais contre des pratiques qui nuisent à cette nature, à laquelle on appartient.
On laisse aux chasseurs la possibilité de chasser quasiment toute l’année. Ils ont un quota de tueries/prélèvements qui correspond à un chiffre qui permet de continuer à chasser l’année prochaine, pas à ce que l’espèce en question soit en bonne santé. Sans parler des animaux dits nuisibles qui sont chassés déterrés tués sans arrêt ainsi que leurs petits.
On fait appel aux chasseurs pour réguler les animaux qui embêtent les agriculteurs par exemple. Il y a d’autres solutions à imaginer que de tuer, d’autres solutions moins rapides certainement mais avec plus de réflexions et d’humanité.
Les vols de barges sont magnifiques.
L’espèce est menacée par nos activités humaines et commerciales, n’en rajoutons pas. Soyons heureux de voir voler encore ces oiseaux au lieu de les tuer.
Svp chasseurs ne fermons pas le discours entre nous et réfléchissons différemment pour le respect de ce qui nous entoure.
En tant qu’être humain, nous ne sommes pas les maîtres et les maitresses de la nature. Vivons sans domination ni loi du plus fort mais respectons nous les uns les autres, nous sommes tous à égalité sur cette planète. Écoutons nous, observons nous, apprenons de nous tous.
Arrêtons de chasser les oiseaux. Arrêtons de chasser.
Il est absolument nécessaire d’atténuer les causes menant à l’effondrement de la biodiversité, il faut donc absolument limiter la chasse de cette espèce pour la préserver sur le long terme
Pour rappel, les 5 causes de l’effondrement de la biodiversité sont : (https://biodiversite.gouv.fr/)
1) La destruction et l’artificialisation des milieux naturels
2) La surexploitation des ressources naturelles et le trafic illégal
3) Le changement climatique global
4) Les pollutions des océans, eaux douces, sol et air
5) L’introduction d’espèces exotiques envahissantes
Il est essentiel de suspendre la chasse à la Barge à queue noire et que les diverses espèces en déclin soient protégées aussi longtemps que possible afin d’assurer leur maintien et leur développement dans leur milieu naturel.