Arrêté modifiant l’arrêté du 9 juin 2021 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux plans d’eau, y compris en ce qui concerne les modalités de vidange, relevant de la rubrique 3.2.3.0 de la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement

Consultation du 27/05/2024 au 21/06/2024 - 4126 contributions

Le présent projet d’arrêté modifie l’article 4 de l’arrêté du 9 juin 2021 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux plans d’eau, y compris en ce qui concerne les modalités de vidange, relevant de la rubrique 3.2.3.0. de la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement afin de restreindre l’application de cet article aux seuls projets d’implantation de plans d’eau en zone humide dont la surface implantée est supérieure ou égale au seuil d’autorisation de la rubrique 3.3.1.0. de la nomenclature (1 hectare).

Ainsi, il ne sera plus nécessaire de remplir les conditions posées par l’article 4 pour réaliser un plan d’eau en zone humide dès lors que la surface implantée est inférieure au seuil d’autorisation de la rubrique 3.3.1.0. de la nomenclature.

Les obligations de respect de la démarche « éviter, réduire, compenser » et de compatibilité aux SDAGE et SAGE lorsqu’ils existent, continueront de s’appliquer, afin de garantir la préservation des intérêts protégés par l’article L. 211-1 du code de l’environnement.

L’implantation de plans d’eau dont la surface atteint les seuils d’autorisation de la rubrique 3.3.1.0. demeurera encadrée par les dispositions de l’article 4 actuel.

Partager la page

Commentaires

  •  Avis défavorable, le 18 juin 2024 à 21h46
    Faciliter la création de plans d’eau constitue un risque important de destruction des zones humides déjà très fragilisées et menacés , selon le ministère de la transition écologique. Il faut préserver et restaurer les zones humides pour assurer leur fonction de stockage, d’épuration et de réserve de biodiversité.
  •  Avis défavorable, le 18 juin 2024 à 21h35
    Encore un projet à courte vue qui va à l’encontre des objectifs du "Pacte Vert" récemment adopté par l’Union Européenne". Tout ça pour satisfaire les lobbys d’une agriculture déraisonnable qui marche sur la tête et nous conduit tous dans le mur. Ayez du courage et du bon sens renoncez y !
  •  favorable, le 18 juin 2024 à 21h34
    La construction d’un plan d’eau agricole en bas de vallon favorise le maintien et le développement d’exploitations de maraichage, d’arboriculture, de grandes cultures, d’élevage ou de productions spécialisées dans des secteurs touchés de plus en plus fréquemment par des sécheresses et où les prélèvements directs dans les milieux aquatiques sont en conséquence réduits. La sécurisation de l’accès à l’eau pour les agriculteurs est essentielle pour le renouvellement des générations agricoles. Elle contribue à la transmissibilité des exploitations agricoles existantes
  •  AVIS DEFAVORABLE, le 18 juin 2024 à 21h28
    Il n’est pas possible de continuer à privilégier l’intérêt privé et particulier de quelques humains au détriment du bien de tous les vivants. Et le vivant de ces zones humides participe au bien commun quant à bien des aspects qui nous concernent, nous les humains. Avançons avec sens en commençons par cesser de tout détruire de notre précieux environnement, il est source de vie et d’avenir…
  •  Contre a des mini méga bassines, le 18 juin 2024 à 21h22

    Je suis opposée ) la création de retenues d’eau afin de soutenir certaines exploitations agricoles au détriment des zones humides.

    Jusqu’à quel moment allez-vous faire des mesures qui ne sont vivables qu’à court therme?

    La nature est toujours sacrifiée, l’écologie est bafouée. Les exploitants agricoles ont les pleins pouvoirs sur la nature et l’environnement, l’état capitule à leur moindre soubresauts.

    Nous voulons une vie sur terre supportable et équitable.

  •  Même les petites zones humides ont leur fonction dans l’écosystème, le 18 juin 2024 à 21h22

    Il est estimé qu’environ la moitié des zones humides françaises ont disparu entre 1960 et 1990, victimes du remembrement agricole et de l’urbanisation et que 41 % des milieux humides français ont continué de se dégrader entre 2010 et 2020 selon une étude des services de l’Etat.

    Dans un contexte de réchauffement climatique et d’effondrement du vivant, il est irresponsable de faire disparaitre des écosystèmes qui sont essentiels pour préserver la biodiversité, réguler le cycle de l’eau et absorber du carbone. L’accaparement des ressources en eau au profit d’une poignée d’agro-industriels accentue en outre l’assèchement des bassins versants et les inégalités au sein du monde agricole. Non à l’extension des autorisations de destruction des zones humides inférieures à 1 hectare en les transformant en simple réservoir d’eau destinés à un petit nombre d’agriculteurs au détriment des services écosystémiques utiles à la préservation de tout le vivant.

  •  Avis totalement défavorable au projet consistant à autoriser des modifications dans les zones humides françaises encore existantes., le 18 juin 2024 à 21h22

    On ne peut que constater que la création de bassin de rétention d’eau destinées à l’irrigation, se fait quasi-systématiquement au détriment des zones naturelles existant encore dans notre pays.

    La moitié environ des zones humides françaises ont disparu entre 1960 et 1990, pour cause de remembrement agricole et d’urbanisation. Plus de 40% des milieux humides français ont de plus continué à se dégrader entre 2010 et 2020 selon une étude des services de l’État.

    Les zones humides d’une superficie inférieure à 1 hectare représentent environ la moitié de la surface nationale estimée à 3 millions d’hectares.

    Si l’arrêté est adopté, ces plans d’eau inférieurs à 1 hectare seront alors exonérés des contraintes initialement fixées pour éviter la dégradation inutile des zones naturelles, espaces d’habitats essentiels pour la conservation ou le développement de la biodiversité.

    Dans le contexte actuel de réchauffement climatique et d’effondrement dramatique du vivant, il me semble irresponsable de modifier ou faire disparaitre des écosystèmes qui sont essentiels pour préserver la biodiversité, réguler le cycle de l’eau et absorber du carbone.

    Je suis par conséquent totalement opposé à ce que l’on dégrade davantage de zones humides et je demande donc le retrait de ce projet d’arrêté.

  •  mon avis est très favorable, à la rédaction de ce projet d’arrêté permettant de modifier l’article 4 de l’arrêté de 2021 , le 18 juin 2024 à 21h21
    il est impensable de laisser partir l’eau de pluie directement dans la mer sans profiter de son passage en bordure de nos cultures. Pour rappel, les cultures présentes servent à la souveraineté alimentaire française, qui évitera que nous importions de l’alimentation produite dans des conditions inacceptables en France( produits phyto interdits depuis longtemps en France) Nous pouvons constater la quantité de pluie parfois très intense sur certaines régions, la mise en place de retenue d’eau éviterait des inondations dans des communes ainsi que dans des habitations. Ce qui engendre des coups importants de travaux et des maisons qui perdent de la valeur puisque le risque d’inondation est trop important !!!! ouvrons les yeux !!!!
  •  Favorable, le 18 juin 2024 à 21h18
    L’article 4 de l’arrêté "Plan d’eau" de juin 2021 a bloqué beaucoup de projets en France, et a limité les possibilités d’adaptation des exploitations agricoles au changement climatique. Cette nouvelle rédaction de l’arrêté est une simplification nécessaire En effet la création de petites réserves en bas de vallon permet de maintenir une agriculture diversifiée (arboriculture, maraichage, etc), générant de la valeur ajoutée dans les territoires. La construction d’un plan d’eau impactant moins d’un ha de zone humide contribue à la préservation de la biodiversité, en assurant un accès à l’eau pour la faune et la présence de plus de fraicheur pour les écosystème, y compris dans les sols irrigués. Elle permet aussi de limiter les prélèvements dans les milieux en période estivale par le remplissage des retenues collinaires en période de fortes précipitations L’impact du projet d’arrêté sur les zones humides est insignifiant la simplification concernant uniquement les projets dont la surface implantée en zone humide étant de moins un hectare
  •  Non à la destruction des zones humides, le 18 juin 2024 à 21h14

    95% des zones humides ont déjà été détruites : ça ne suffit pas? Si l’eau manque en agriculture, commençons par revenir sur tous les ouvrages de drainage, les digues qui empêchent les rivières de s’étaler sur les sols agricoles pour approvisionner les nappes, favorisons la reconstitution de tourbières qui jouent le rôle d’éponge, et surtout remontons la teneur en matière organique des sols pour qu’ils régulent les à-coups d’approvisionnement en eau.

    8% des apports d’eau en agriculture sont de l’irrigation, c’est déjà plus que la consommation des ménages. Ce besoin va augmenter et ce ne sera plus soutenable. Entretemps on aura bousillé les dernières zones naturelles humides.

  •  Halte aux destructions de nos environnements., le 18 juin 2024 à 21h12
    Avis défavorable à la modification de l’arrêté du 9 juin 2021 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux plans d’eau,, le 18 juin 2024 à 21h06 Compte tenu du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité comme du vivant, il est suicidaire de faire disparaitre des écosystèmes qui sont essentiels pour les préserver, pour réguler le cycle de l’eau et absorber du carbone.
  •  Avis défavorable, le 18 juin 2024 à 21h10
    Ce texte va à l’encontre de la préservation des milieux humides et de la biodiversité, ainsi que l’atteinte du bon état des masses d’eau. La création de plans d’eau ne répond pas à un intérêt général tel que mentionné, il répond à un intérêt particulier/privé au niveau agricole. Les bénéfices mentionnées en termes de développement durable sont faux puisque la multiplication des plans d’eau, en lieu et place des zones humides, va contribuer au réchauffement des eaux et à la dégradation de leur qualité, et donc à la détérioration des cours d’eau et des masses d’eau. La multiplication de petits plans d’eau sur une même masse d’eau (ex étangs sur source, chapelets d’étangs) va accentuer ces effets. Dans un contexte de tension sur la ressource en eau, il prévaut au contraire de limiter la création de plans d’eau, de protéger et restaurer les zones humides (des milieux déjà extrêmement fragiles et menacés) et de réfléchir à des solutions plus durables.
  •  Avis très favorable , le 18 juin 2024 à 21h10
    Retenues indispensables au maintien de petites exploitations maraîchères ne pouvant disposer d,eau d,irrigation collective distribuée par les asa .
  •  Non à ce projet, le 18 juin 2024 à 21h06

    Je suis fermement opposé à ce projet :

    1. Comme le rappelle le ministère de la transition écologique, “les zones humides sont des amortisseurs du changement climatique” :

    a. Ce sont des éponges, avec des capacités de stockage et de restitution diffuse de l’eau, qui permettent de limiter l’intensité des crues, des inondations, et des canicules (étiages).

    b. Elles filtrent et épurent les eaux de diverses pollutions.

    c. Elles ralentissent les ruissellements.

    Ces régulations naturelles contribuent à la bonne qualité et la disponibilité en quantité de la ressource en eau. Elles limitent les risques naturels et sanitaires. Il résulte, de ces fonctions naturelles, des services au bénéfice de l’intérêt général des populations.

    2. D’après le ministère de la transition écologique, 41 % des sites de zones humides évalués en France (2) ont vu leur état se dégrader entre 2010 et 2020. L’étude précise que de “nombreux autres petits sites humides encore mal connus” subissent eux aussi “une forte dégradation de leurs milieux à l’échelle d’un bassin versant, avec des impacts, en particulier, sur la qualité et la quantité de la ressource en eau”.

    Or, aucune évaluation des incidences environnementales prévisibles engendrées par une telle évolution réglementaire ne semble avoir été réalisée (et les éventuelles conclusions qu’elle contiendraient ne sont pas rapportées).

    3. Au niveau juridique, il s’agit d’une régression de la réglementation environnementale, non conforme au principe de non-régression environnementale, mentionnée au II de l’article L. 110-1 du code de l’environnement.

    Par ailleurs plus de la moitié des masses d’eau continentales françaises (3) ne sont déjà pas en bon état (notamment écologique), en violation des obligations de résultat de la directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000.

    Depuis la Haute-Savoie, ce projet est encore moins acceptable :

    1. Les acteurs du monde associatif et de l’action publique territoriale se mobilisent depuis de nombreuses années pour mieux connaître ces milieux, et mieux les préserver : c’est par exemple le travail d’inventaire des zones humides mené par le conservatoire d’espaces naturels (ASTERS), c’est l’expertise menée sur la centaine de zones humides de l’impluvium des eaux d’Evian, c’est encore l’identification de ces zones par le Syndicat de Rivières des Usses et du SAGE de l’Arve qui va jusqu’à en considérer certaines prioritaires pour la ressource en eau.

    La protection juridique accordée aux petites zones humides a déjà permis d’en sauvegarder plusieurs, notamment contre des projets d’urbanisation. En effet, le juge reconnaît en leur préservation un enjeu environnemental majeur (4), qui requiert de bien comprendre le fonctionnement de l’hydro-système afférent et de fournir une présentation détaillée des mesures ERC (éviter - réduire - compenser).

    Le projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 9 juin 2021 arrive en totale contradiction avec ce travail mené de longue date sur notre territoire et avec les décisions de la justice.

    2. La Haute-Savoie, de par la présence des Alpes du nord, est située en tête du bassin versant Rhône-Méditerranée. Riche en petits cours d’eau, mares et zones humides de montagne et de piémont, notre territoire se caractérise par de nombreux milieux humides à l’amont des affluents principaux, qui alimentent le “petit chevelu” des têtes de bassin versant.

    Outre le rôle hydrologique prépondérant de ces zones humides souvent inférieures à 1 hectare, elles constituent des refuges pour nombre d’espèces endémiques rares et/ou menacées. Plus de 30% des plantes remarquables et menacées en France, ainsi que 50% d’espèces d’oiseaux sont inféodés à ces milieux.

  •  Avis défavorable à la modification de l’arrêté du 9 juin 2021 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux plans d’eau,, le 18 juin 2024 à 21h06
    Compte tenu du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité comme du vivant, il est suicidaire de faire disparaitre des écosystèmes qui sont essentiels pour les préserver, pour réguler le cycle de l’eau et absorber du carbone. L’assèchement des bassins versants et les inégalités au sein du monde agricole sont accentués par l’accaparement des ressources en eau au profit d’une poignée d’agroindustriels.
  •  Totalement défavorable , le 18 juin 2024 à 21h03
    Les zones humides doivent être préservées coûte que coûte et ne pas les artificialiser, c’est toute la biodiversité qui en dépend, il faut passer à un modèle agricole plus petit, plus familial, qui la respecte et qui s adapte au réchauffement climatique. PAS de Bassines !!
  •  Reserves d eau, le 18 juin 2024 à 21h02
    Reserves non merci .ce serait criminel ! .! Laissons l eau dans les rivières !
  •  Avis défavorable, le 18 juin 2024 à 21h00
    Faciliter la création de plans d’eau est un risque grave de destruction des zones humides, des milieux pourtant déjà très fragilisés depuis un siècle et déjà menacés par l’urbanisation et le changement climatique. Les zones humides doivent être préservées et restaurées, afin de leur permettre d’assurer toutes leurs fonctionnalités écologiques (stockage et épuration de l’eau) et leur rôle de réservoir de biodiversité. La simplification voulue par le monde agricole n’est pas une raison pour faciliter des projets qui portent atteinte à l’environnement et vont dégrader toujours plus les milieux naturels. Enfin, ce texte va à l’encontre des objectifs européens, français et locaux (SDAGE, SAGE, missions gemapiennes) d’atteinte du bon état écologique des masses d’eau.
  •  Non à la modification de l’arrêté du 9 juin 2021, le 18 juin 2024 à 20h59
    Nombreuses sont les personnalités politiques ou publiquent qui mettent la biodiversité au coeur de leurs propos. Nombreux aussi sont les élus qui l’oublient lorsqu’ils votent : cf le vote du 26 mai 2024 à l’Assemblée nationale sur la Loi d’Orientation Agricole. La moitié des zones humides françaises a disparu dans la deuxième moitié du XXè siècle !Les milieux humides continuent à se dégrader. Non à la modification de l’arrêté du 9 juin 2021 -article R214-1 du code de l’environnement ! Modification qui permettrait la destruction pure et simple des zones humides inférieures à un hectare car les agroindustriels pouraient agir sans contrôle !
  •  Commentaire sur le projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 9 juin 2021, le 18 juin 2024 à 20h54
    La modification proposée semble fondée sur des considérations de simplification administrative afin de répondre aux tensions sur les ressources en eau. Il faut cependant rappeler que les zones humides sont généralement des zones à biodiversité élevée qui devraient à ce titre être protégées. A l’heure ou l’Union européenne vient de voter avec le soutien de la France et après moults péripéties, la loi sur la restauration de la nature qui imposera aux Etats membres de restaurer les écosystèmes dégradés il y incompréhensible et incohérent de proposer de faciliter la dégradation des zones humides. Il faut également rappeler que le changement climatique va imposer des changements drastiques dans les méthodes de production agricole et des cultures. Le projet d’arrêté ne peut que contribuer à retarder les adaptations indispensables. On ne peut donc qu’émettre un avis dévorable au projet. Le gouvernenment français est donc invité à reconsidérer le projet.

Sur le même thème