Projet de décret prolongeant la durée de validité de l’arrêté du 3 juillet 2019 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

Consultation du 21/10/2021 au 12/11/2021 - 9804 contributions

Pour rappel, en application du 1er alinéa de l’article 427-6 du code de l’environnement le ministre chargé de la chasse fixe par arrêté la liste d’espèces d’animaux classés susceptibles d’occasionner des dégâts, après avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS).

L’arrêté en vigueur du 3 juillet 2019, portant la liste des espèces indigènes ESOD pour trois ans arrive à terme le 30 juin 2022.

Or, le contexte sanitaire « covid » qui a marqué 2020 et 2021, ainsi que les restrictions qu’il a engendrées, ont fait que les fédérations de chasseurs n’ont pas été en mesure de mener à bien leurs missions de suivi et de collecte de données sur les dégâts ESOD. Dans certains départements le piégeage était interdit, il n’y avait que la régulation à tir qui était autorisée. Les rassemblements de chasseurs étaient fortement déconseillés voire interdits, ce qui a eu pour conséquence un arrêt de la gestion des territoires.

Au regard de l’importance de ces données, essentiellement produites par les piégeurs et les fédérations départementales des chasseurs (FDC), la fédération nationale des chasseurs (FNC), et les piégeurs français, le ministère de la transition écologique souhaite prolonger la durée de classement d’un an.

En effet, assurer la meilleure récolte des données en vue du futur classement ESOD est essentiel car le droit de l’environnement repose sur plusieurs principes parmi lesquels les principes de prévention et de précaution. Ils obligent d’une part, à prendre en considération les exigences environnementales et d’autre part à agir en amont d’un risque afin d’empêcher sa réalisation.

Faute de quoi, en cas de dégâts pouvant survenir pendant la prochaine période triennale en relation avec une mauvaise évaluation des risques, la responsabilité de l’Etat pourrait être engagée.

Or les données disponibles récentes sont aujourd’hui insuffisantes.
C’est pourquoi et dans la mesure où le manque de données pourrait engendrer une réduction drastique des décisions de classement et par voie de conséquence un risque d’atteinte aux intérêts énumérés 1 à l’article R.427-6 du code de l’environnement, il est proposé de prolonger d’un an la durée de classement prévu par l’arrêté du 3 juillet 2019.

Il convient de préciser que, par décision du 7 juillet 2021, affaire 432485, le Conseil d’État a modifié pour partie de cet arrêté du 3 juillet 2019 en tant qu’il inscrit ou n’inscrit pas certaines ESOD dans certains départements. Ces modifications apportées par le Conseil d’Etat sont d’ores et déjà en vigueur.

Ainsi les dispositions de cette décision du Conseil d’État qui classe ou déclasse certaines de ces espèces dans certains départements seront prolongées jusqu’au 30 juin 2023.

La synthèse de la consultation du public, les motifs de la décision seront publiés en bas de page, ainsi que le texte publié au journal officiel de la République française.

Le projet de décret est téléchargeable ci-dessous.

Notes et références

1Santé et sécurité publique ; protection de la faune et de la flore ; prévention des dommages aux activités agricoles forestières et aquacoles ; prévention des dommages à d’autre formes de propriétés.

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Commentaires

  •  Contre, le 10 novembre 2021 à 17h20
    En aucun cas il n’y a eu de difficultés à collecter et analyser les fiches de déclaration de dégâts pendant la crise du Covid.
  •  Décret prolongeant la durée de validité de l’arrêté du 3.07.2019 pour application de l’article R 427-6 du code de l’environnement, le 10 novembre 2021 à 17h11
    Bonjour, Je suis absolument opposée à la prolongation de l’arrêté du 3.07.2019 jusqu’en 2023. Encore une fois, le COVID a bon dos ! Dans ce projet de décret, on dit que les rassemblements de chasseurs étaient interdits : mais ils ont été autorisés pendant le 2ème confinement, alors que tout le monde devait restreindre ses sorties !!! Alors ??? Au nom d’un prétendu principe de précaution, on va encore autoriser la destruction abusive de centaines d’animaux, et cela uniquement pour préserver les intérêts d’une infime minorité de la population, les chasseurs ! Et d’ailleurs, pourquoi cette liste est-elle fixée uniquement par le Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage ? Pourquoi ne consulte-t-on pas aussi des associations de protection de l’environnement qui ont pignon sur rue, et dont les avis scientifiques sont infiniment plus impartiaux que ceux des chasseurs… Non décidément, ce n’est pas acceptable.
  •  Report sans fondement, le 10 novembre 2021 à 17h10
    Il n’y a aucune raison de proroger cet arrêt, les animaux dit nuisibles n’ont pas marqué de pause pendant cette période, de même que les constats d’éventuels dégâts. Combien même la durée serait prorogée, plusieurs modifications s’imposent, alors que cela n’a jamais été fait depuis le début (2012). J’estime nécessaire la mise en place d’une évaluation de l’impact de la destruction Veiller à respecter les règles de composition des commissions CDCFS, chose qui semble ne pas être le cas dans certains départements qui autorisent la participation non officielle de certains membres du monde cynégétique. Une évaluation de méthodes alternatives non létales est une évidence.
  •  défavorable, le 10 novembre 2021 à 17h07
    Le caractère nuisible est une notion dépassée ; si une espèce prolifère et sort de sa niche trophique habituelle c’est que l’écosystème qui l’abrite dysfonctionne , il faut donc s’attaquer à la cause et pas à l’effet ; exemple s’il y a trop de sangliers c’est qu’ils manquent de prédateurs, rétablissons les prédateurs, cessons de nourrir les sangliers, etc…
  •  Prolongement arrêté du 3juillet2019, le 10 novembre 2021 à 17h01
    Avis favorable, notamment pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes, destructrices de biodiversité et de milieux milieux naturels.
  •  contre le report, le 10 novembre 2021 à 16h48

    Je suis contre ce projet de décret qui prévoit de reporter la fin de validité de l’arrêté relatif au classement des ESOD au 30 juin 2023, en invoquant des difficultés de mises en place et de rapportage des opérations de destruction d’animaux d’espèces classées susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) liées à la crise sanitaire du COVID-19, pour les raisons suivantes :

    - La crise du COVID-19ne peut en aucun cas empêché la collecte et l’analyse des fiches de déclaration de dégâts puisqu’il n’y a pas de raison que la crise sanitaire ait empêché les personnes de réaliser leurs déclarations de dégâts et puisque les contrôles sur le terrain ne sont de toute façon jamais réalisés.
    - Comme confirmé par de nombreux représentants d’associations de protection de la nature qui siègent dans les commissions qui définissent les listes d’ESOD par département, l’inscription d’espèces sur la liste des « ESOD » est de toute façon réalisée malgré l’absence de dégâts significatifs (avec perte économique) et avérés. Ainsi, l’argument invoqué pour obtenir un délai d’un an est non pertinent étant donné la manière dont la réglementation est aujourd’hui appliquée sur le terrain.

    Si toutefois le délai d’un an est confirmé, nous demandons à ce que les éléments suivants soient pris en compte pour que le prochain classement soit plus objectif que ce qui est appliqué aujourd’hui :
    - je souhaite que les services écosystémiques rendus par ces espèces et démontrés par de nombreuses études scientifiques soient pris en compte lors du classement des espèces.
    - je souhaite la mise en place d’une évaluation de l’impact de la destruction, chaque année, de plus d’un million d’animaux appartenant à ces espèces considérées « ESOD », évaluation qui n’a jamais été réalisée depuis la mise en place de la réglementation en vigueur en 2012.
    - je demande un respect des règles de composition des commissions CDCFS (Commissions Départementales Chasse et Faune Sauvage), qui fixent les listes d’espèces « ESOD », ce qui n’est pas le cas dans certains départements qui autorisent la participation non officielle de certains membres du monde de la chasse ce qui est illégal.
    - je souhaite l’évaluation de méthodes alternatives à la mise à mort de ces animaux pour réduire les dégâts invoqués, méthodes alternatives par ailleurs exigées par la réglementation pour certaines espèces (oiseaux, martres, putois), tels que les moyens de protection dont l’utilité a été prouvée via des études de terrain.
    merci de tenir compte de l’avis des citoyens autres que chasseurs

  •  Arêtons la chasse aux prétendus nuisibles, le 10 novembre 2021 à 16h41
    Bien souvent sans fondements et statistiques fiables à l’appui…
  •  Résolument contre ce projet , le 10 novembre 2021 à 16h39

    Je suis contre ce projet de décret qui prévoit de reporter la fin de validité de l’arrêté relatif au classement des ESOD au 30 juin 2023, en invoquant des difficultés de mises en place et de rapportage des opérations de destruction d’animaux d’espèces classées susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) liées à la crise sanitaire du COVID-19, pour les raisons suivantes :

    - La crise du COVID-19 n’a en aucun cas empêché la collecte et l’analyse des fiches de déclaration de dégâts puisqu’il n’y a pas de raison que la crise sanitaire ait empêché les personnes de réaliser leurs déclarations de dégâts et puisque les contrôles sur le terrain ne sont de toute façon jamais réalisés.
    - Comme confirmé par de nombreux représentants d’associations de protection de la nature qui siègent dans les commissions qui définissent les listes d’ESOD par département, l’inscription d’espèces sur la liste des « ESOD » est de toute façon réalisée malgré l’absence de dégâts significatifs (avec perte économique) et avérés. Ainsi, l’argument invoqué pour obtenir un délai d’un an est non pertinent étant donné la manière dont la réglementation est aujourd’hui appliquée sur le terrain.

    Si toutefois le délai d’un an est confirmé, il faudrait que les éléments suivants soient pris en compte pour que le prochain classement soit plus objectif que ce qui est appliqué aujourd’hui :
    - les services écosystémiques rendus par ces espèces et démontrés par de nombreuses études scientifiques soient pris en compte lors du classement des espèces.
    - la mise en place d’une évaluation de l’impact de la destruction, chaque année, de plus d’un million d’animaux appartenant à ces espèces considérées « ESOD », évaluation qui n’a jamais été réalisée depuis la mise en place de la réglementation en vigueur en 2012.
    Le respect des règles de composition des commissions CDCFS (Commissions Départementales Chasse et Faune Sauvage), qui fixent les listes d’espèces « ESOD », ce qui n’est pas le cas dans certains départements qui autorisent la participation non officielle de certains membres du monde cynégétique.
    - l’évaluation de méthodes alternatives à la mise à mort de ces animaux pour réduire les dégâts invoqués, méthodes alternatives par ailleurs exigées par la réglementation pour certaines espèces (oiseaux, martres, putois), tels que les moyens de protection dont l’utilité a été prouvée via des études de terrain.

  •  Opposé à ce projet injustifié, le 10 novembre 2021 à 16h39

    Je suis totalement contre la prolongation du décret, en effet le motif invoqué à savoir :
    - l’impossibilité, du fait de la Covid, pour les fédérations de chasseurs de collecter les données sur les dégâts ESOD -
    est sans fondement, fallacieux !

    En effet :
    - d’une part, au moins pour le département où je réside (Var), je n’ai pas constaté de ralentissement tangible de l’activité des chasseurs ; l’interdiction de rassemblement n’a, à ma connaissance, été respectée que très rarement ou jamais
    - d’autre part, en quoi leur serait-il indispensable d’être en groupe pour effectuer les « suivi et collecte de données sur les dégâts ESOD » ? N’importe quel citoyen promeneur, isolé ou non, chasseur ou non, peut le faire, même pendant la Covid ! De plus, ce n’est pas aux chasseurs d’être seuls déclarants de l’origine et de la dimension des dégâts, c’est aux victimes de ces dégâts (chasseurs ou non) à le faire.

    - d’une manière générale, faire reposer la décision de classer ou non une espèce, sans bases scientifiques ou statistiques réelles, uniquement ou presque, sur le bon vouloir des chasseurs revient à leur donner le pouvoir d’être « juge et partie » ce qui est proprement inadmissible ; elle équivaut à une condamnation de l’éventualité d’un dommage et non de sa réalisation ce qui est totalement contraire aux principes de droit !

    Le principe de prévention et précaution invoqué dans le projet devrait, avant tout, s’appliquer à la chasse elle-même !
    L’actualité nous a encore démontré récemment, à plusieurs reprises, la dangerosité de cette activité qui ne devrait être autorisée que dans les territoires privés dûment signalés et surveillés. De plus, les aptitudes physiques et psychologiques des chasseurs devraient être sévèrement et régulièrement contrôlées, ce qui parfois ne semble pas être le cas, mais qui devrait l’être pour tout détenteur d’arme létale chasseur ou non.

  •  Arrête du 3juillet 2019, le 10 novembre 2021 à 16h31
    Avis favorable continuonta favoriser pour la destruction des nuisibles
  •  Contre ce décret , le 10 novembre 2021 à 16h28
    Nous sommes tous des animaux selon Darwin ! Il est temps de protéger notre biodiversité. Il est temps de ne plus faire une liste des soi disant animaux nuisibles ! L’homme détruit tout . N’est il pas l’animal le plus nuisible .? Tant d’animaux souffrent de la cruauté de certains hommes ! L’homme devrait développer son humanité et non sa cruauté ! Alors Oui Je suis absolument contre ce décret ! Stop aux massacres , laissez les vivre !
  •  Rigoureusement Contre, le 10 novembre 2021 à 16h26
    Je suis rigoureusement contre ce projet de décret qui, une fois de plus, va à l’encontre de la biodiversité, du respect animal et à contre-courant de toute initiative intelligente digne d’une politique du XXIe siècle.
  •   Contre le projet de décret qui prévoit de reporter la fin de validité de l’arrêté relatif au classement des ESOD au 30 juin 2023, le 10 novembre 2021 à 16h23
    Les Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts devraient plutôt être protégées, elles ont leur rôle à jouer. Les humains font beaucoup plus de dégâts partout, qui eux ne sont pas inventoriés…
  •  Favorable, le 10 novembre 2021 à 16h22
    Totalement favorable, certaines espèces n’ont aucun prédateur et il faut réguler leur population
  •  animaux "nuisibles", le 10 novembre 2021 à 16h19
    qui a provoqué le déséquilibre qui fait que ces animaux sont considérés aujourd’hui comme "nuisibles" ?
  •  Projet de décret prolongeant la durée de validité de l’arrêté du 3 juillet 2019 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, le 10 novembre 2021 à 16h14
    Je suis contre tout projets devant aboutir à un quelconque massacre d’animaux ou de plantes. Dans la nature l’animal est en harmonie. Ce sont les "arrangements humains" qui perturbent cet équilibre. C’est la race humaine qui est nuisible (voir le degrés de notre pollution !) et qui occasionne de graves "dégâts" à notre planète ! Ne vous trompez pas de cible !
  •  Toutes les espèces animales comptent., le 10 novembre 2021 à 16h11
    Je vous exprime mon plus vif désaccord quant à ce décret visant les animaux anciennement qualifiés de "nuisibles". Toutes les espèces animales se valent et remplissent leurs rôles dans la chaîne de la biodiversité. Au vu de l’élan majeur de respect et de compassion envers les animaux et la nécessité d’une cohérence entre la lutte contre le changement climatique et nos actes, nous devons modifier nos comportements. Laissons la nature vivre, se réguler et protégeons nous des éventuels "dégâts" plutôt que d’oter la vie à des êtres sensibles innocents.
  •  Projet de décret., le 10 novembre 2021 à 16h10
    Je suis contre ce projet de décret.
  •  NON à ce projet honteux !, le 10 novembre 2021 à 16h08

    Je suis fermement opposée à ce projet de décret qui prévoit de reporter la fin de validité de l’arrêté relatif au classement des ESOD au 30 juin 2023, en invoquant des difficultés de mise en place et de rapportage des opérations de destruction d’animaux d’espèces classées susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) liées à la crise sanitaire du COVID-19, pour les raisons ci-dessous :

    1) la pandémie de Covid-19 n’a en aucun cas empêché la collecte et l’analyse des fiches de déclaration de dégâts puisqu’il n’y a pas de raison que la crise sanitaire ait empêché les personnes de réaliser leurs déclarations de dégâts et puisque les contrôles sur le terrain ne sont de toute façon jamais réalisés.

    2) De nombreux représentants d’associations de protection de la nature qui siègent dans les commissions qui définissent les listes d’ESOD par département l’ont confirmé : l’inscription d’espèces sur la liste des « ESOD » est de toute façon réalisée malgré l’absence de dégâts significatifs (avec perte économique) et avérés. Ainsi, l’argument invoqué pour obtenir un délai d’un an est non pertinent étant donné la manière dont la réglementation est aujourd’hui appliquée sur le terrain.

    Si toutefois le délai d’un an est confirmé, je demande à ce que les éléments suivants soient pris en compte pour que le prochain classement soit plus objectif que ce qui est appliqué aujourd’hui :

    *je souhaite que les services écosystémiques rendus par ces espèces et démontrés par de nombreuses études scientifiques soient pris en compte lors du classement des espèces ;
    *je souhaite la mise en place d’une évaluation de l’impact de la destruction, chaque année, de plus d’un million d’animaux appartenant à ces espèces considérées « ESOD », évaluation qui n’a jamais été réalisée depuis la mise en place de la réglementation en vigueur en 2012 ;
    *je demande un respect des règles de composition des commissions CDCFS (Commissions Départementales Chasse et Faune Sauvage), qui fixent les listes d’espèces « ESOD », ce qui n’est pas le cas dans certains départements qui autorisent la participation non officielle de certains membres du monde cynégétique ;
    *je demande l’évaluation de méthodes alternatives à la mise à mort de ces animaux pour réduire les dégâts invoqués, méthodes alternatives par ailleurs exigées par la réglementation pour certaines espèces (oiseaux, martres, putois), tels que les moyens de protection dont l’utilité a été prouvée via des études de terrain.

    Merci.

  •  Avis favorable, le 10 novembre 2021 à 16h05

    Bonjour

    Je suis favorable

    Christophe Chapuron

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