Projet d’arrêté suspendant pour l’année 2023 l’application de l’arrêté du 26 mars 2004 relatif au report de la date de broyage et de fauchage de la jachère de tous terrains à usage agricole

Consultation du 18/07/2023 au 07/08/2023 - 569 contributions

Introduction

L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a provoqué une forte hausse des prix des produits de base et une incidence sur l’offre et la demande. Pour remédier à ces situations, il convient d’accroître le potentiel de production agricole de l’Union européenne, tant pour l’alimentation humaine que pour l’alimentation animale. A cette fin, la Commission européenne a reconduit les dispositions mobilisées en 2022 et donné la possibilité aux États membres de déroger, pour la campagne 2023, à certaines normes de la conditionnalité relatives à la rotation des cultures et aux terres en jachères par sa décision d’exécution (UE) n°2022/1317 de la Commission du 27 juillet 2022 prévoyant des dérogations au règlement (UE) n°2021/2115 (UE) du 2 décembre 2021.

Contexte

La décision d’exécution (UE) n°2022/1317 de la Commission du 27 juillet 2022 prévoyant des dérogations au règlement (UE) n°2021/2115 (UE) du 2 décembre 2021 est mise en œuvre en France par l’article 5 du décret n° 2022-1755 du 30 décembre 2022 relatif aux aides du plan stratégique national de la PAC. Il en résulte notamment que, pour l’année 2023, les surfaces déclarées en jachères (hors jachère mellifère) peuvent être comptabilisées au titre de la part minimale des éléments favorables à la biodiversité attendue au titre de la BCAE 8, même si ces surfaces ont été pâturées ou fauchées.

Afin de permettre la pleine mise en œuvre de ce décret du 30 décembre 2022, il importe de lever temporairement l’interdiction de broyage ou de fauchage des jachères prévue par l’arrêté du 26 mars 2004 relatif au report de la date de broyage et de fauchage de la jachère de tous terrains à usage agricole, ainsi que cela a été fait en 2022.

Contenu du texte

L’article 1er de l’arrêté prévoit que l’application des deux premiers alinéas de l’article 1er de l’arrêté du 26 mars 2004 susmentionné est suspendue pour les surfaces déclarées en « jachères » comptabilisées au titre de la norme prévue au I de l’article D. 614-52 du code rural et de la pêche maritime pour la campagne de demande d’aides de la PAC 2023.

L’article 2 précise que cette suspension s’applique jusqu’au 31 décembre 2023.

Consultations obligatoires

Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage a été consulté le 7 juillet 2023.

Le texte présente un impact sur l’environnement et nécessite à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement. Cette consultation du public est ouverte du 18 juillet au 7 août 2023 (inclus).

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Commentaires

  •  Je suis opposée au projet d’arrêté suspendant pour l’année 2023 l’application de l’arrêté du 26 mars 2004 relatif au report de la date de broyage et de fauchage de la jachère de tous terrains à usage agricole, le 3 août 2023 à 18h34
    Comment pouvez-vous envisager revenir sur une des rares avancées en faveur de la biodiversité tant mise à mal ? 1/ les scientifiques ont démontré que notre sécurité alimentaire n’est pas menacée par la guerre en Ukraine mais bien plus par l’effondrement de la biodiversité ; 2/ la commission européenne affirme aussi que la stabilité de l’approvisionnement alimentaire de l’UE n’est pas menacée ; 3/ les jachères représentent moins de 2% de la surface des terres arables en France ; 4/ leur rôle est primordial d’un point de vue écologique : qualité des eaux, lutte contre l’érosion des sols et leur restauration, protection des cultures, séquestration du carbone et habitat de la faune sauvage Ce projet de décret tendrait à prouver que les enjeux cruciaux de biodiversité actuels ne sont pas encore suffisamment pris en compte !
  •  Contre ce projet d’arrêté, le 3 août 2023 à 18h13
    Les jachères sont nécessaires à la biodiversité. Elles ont un rôle écologique essentiel dans l’amélioration de la qualité des eaux, la lutte contre l’érosion, la restauration des sols, l’accueil de la faune sauvage. Il y a tant de gaspillage et de surproduction : la guerre en Ukraine n’est qu’un prétexte.
  •  Avis sur la modification des dates relatives à l’exploitation des jachères, le 3 août 2023 à 17h54
    Bonjour, La principale menace en ce moment n’est pas un manque de sécurité alimentaire. L’UE elle-même le dit bien. Les jachères sont indispensables au maintien de la biodiversité, à un moment où celle-ci s’effondre, en partie sous l’effet de pratiques agricoles inadaptées. Non à la suspension de l’arrêté du 26 mars 2004 Bien à vous
  •  Contre le projet d’arrêté, le 3 août 2023 à 17h33
    Il est plus que nécessaire de maintenir les jachères pour la biodiversité déjà si mal en point. Insectes oiseaux et autres disparaissent ou les populations sont extrêmement diminuées. La guerre en Ukraine n’est qu’un prétexte pour servir des desseins dés profiteurs. Non à l’utilisation des jachères.
  •  Contre le projet d’arrêté, le 3 août 2023 à 17h31
    Il est plus que nécessaire de maintenir les jachères pour la biodiversité déjà si mal en point. Insectes oiseaux et autres disparaissent ou les populations sont extrêmement diminuées. La guerre en Ukraine n’est qu’un prétexte pour servir des desseins de la FNSEA. Non à l’utilisation des jachères.
  •  Contre ce projet d’arrêté, le 3 août 2023 à 16h29
    Il est évident que la guerre en Ukraine est un prétexte pour augmenter des productions qui ne profiteront en aucun cas à ceux qui en ont besoin. Par contre nous avons tous besoin d’une riche biodiversité, la défendre est essentielle à notre avenir.
  •  Jachères, oui merci !, le 3 août 2023 à 16h07
    Je pense que la gestion de la biodiversité française est plus pertinente en suivant les recommandations de la L. P. O que d’écouter la F. N. S. E. A.
  •  Ribaucourt Marc, le 3 août 2023 à 16h00
    AVIS FAVORABLE : Les terres agricoles fertiles sont des zones de production, ce n’est pas "la nature". Dans un contexte de population mondiale qui augmente et de zones productives qui régressent (urbanisation, grignotage, climat,…) c’est aberrant de réduire nos capacités.
  •  contre, le 3 août 2023 à 16h00
    la sécurité alimentaire est menacée depuis bien plus longtemps que le début de la guerre en Ukraine. La biodiversité participe à la qualité et la richesse de nos aliments : avoir des jachère est une base essentielle
  •  pour la protection des jachères, le 3 août 2023 à 15h57
    Je suis moi même exploitant agricole, j’ai des terres en jachère et la crise en Ukraine n’est qu’un prétexte fallacieux pour les tenants d’une agriculture industrielle tournait vers l’exportation et le nourrissage des animaux de rente pour continuer à exploiter le plus possible les terres agricoles à l’aide d’intrants et bénéficier des aides de la PAC dont ils sont complétements dépendant. Nous avons surtout besoin de laisser les terres se reposer pour la biodiversité et la protection du climat. Allons nous finir un jour par devenir intelligent ; J’en doute et cela m’afflige !!!
  •  Contre ce projet d’ arrêté, le 3 août 2023 à 15h43
    Les terres dites "en jachère" représentent moins de 2% de la surface agricole. En revanche ces terres sont essentielles pour limiter l’impact désastreux sur la biodiversité qu’est actuellement l’industrie agro-alimentaire.
  •  Laissons respirer les jachères, encore et toujours…, le 3 août 2023 à 14h59
    Essayons de devenir intelligents… enfin !
  •  Avis défavorable, le 3 août 2023 à 14h51
    Cette décision est extrêmement défavorable pour la biodiversité, et elle ne peut que freiner la transition vers un modèle agricole plus durable. L’inflation du prix des matières agricoles serait moindre, si on ne mobilisait pas les terres agricoles pour produire bio gaz & bio carburants subventionés par des fonds publics, au détriment de l’alimentation humaine et animale.
  •  Contre cet arrêté, le 3 août 2023 à 14h48
    Je pense que les jachères qui permettent à la nature de respirer face au modèle agricole conventionnel, si subventionné par ailleurs, ne constituent pas un obstacle à la souveraineté alimentaire de la France. La souveraineté alimentaire de notre pays ne dépend en rien d’un traitement différent de ces espaces
  •  Contre cet arrêté le 03 août 2023, 14h24 , le 3 août 2023 à 14h30
    Tous les prétextes sont bons pour justifier des décisions politiques… Que les jachères respirent, défendons-les !!
  •  Totalement contre ce nouvel arrêté, le 3 août 2023 à 14h06
    Laissons survivre la biodiversité dans ces milieux préservés de l’exploitation agricole. Nous pouvons y admirer les fleurs,les insectes partout ailleurs agressés. C est bon pour la planète,c est bon pour la nature,c est bon pour nous. Arrêtons de remettre toujours en cause les mesures favorables à l’environnement sous de sinistres raisons . Cet arrêté ne se justifie pas. 100% contre ce projet
  •  Contre ce projet , le 3 août 2023 à 13h55
    La biodiversité est bien plus importante à défendre que de vouloir gagner un très léger supplément de production agricole, qui plus est sur des terres qui n’offrent que de faibles rendements la plupart du temps…D’après les instances scientifiques et politiques, il n’y a aucun risque de voir atténuer notre souveraineté nationale. Je suis à 100 % CONTRE.
  •  CONTRE CE PROJET CONTRE-NATURE !!!, le 3 août 2023 à 13h42
    Totalement contre !!! Le réchauffement climatique et le déclin alarmant de la biodiversité auxquels nous assistons ne nous laissent aucune marge de manœuvre pour rétropédaler sur les quelques rares avancées environnementales qui ont été instaurées dans le secteur agricole.
  •  CONTRE le projet d’arrêté, le 3 août 2023 à 12h56
    Je suis farouchement contre ce projet d’arrêté : la souveraineté alimentaire de la France n’est absolument pas engagé, par contre les bénéfices des entreprises agro-alimentaires, eux, le sont ! Ces jachères sont à la fois des puits de carbone et des zones de survie à la biodiversité qui est attaquée de toute part : laissons-lui un peu de répit !!!!!
  •  Préservons les zones de jachère, le 3 août 2023 à 12h37
    Je ne suis pas favorable à ce projet d’arrêté car les scientifiques s’accordent sur le fait que la souveraineté alimentaire de la France ne nécessite pas la conversion des zones de jachère en zones agricoles. D’autre part, ces zones de jachère sont indispensables pour lutter contre l’effondrement de la biodiversité et le réchauffement climatique puisqu’elles représentent des puits de carbone naturels.

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