Projet d’arrêté relatif à la suspension de la chasse de la barge à queue noire en France métropolitaine pendant la saison 2019-2020
La barge à queue noire est classée « vulnérable » sur la liste rouge France et « quasi menacée » sur la liste rouge mondiale de l’UICN. Elle fait l’objet d’un plan international dans le cadre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA). Ce plan a été renouvelé en décembre 2018 pour une période de 10 ans. Il interdit la chasse dans tous les pays.
C’est pour tenir compte de ce plan international que le ministre en charge de l’écologie a décidé par arrêté du 1er août 2018, de prolonger d’un an le moratoire sur la chasse de la barge à queue noire, soit jusqu’au 30 juillet 2019. Cette période fait suite à deux périodes de suspension de la chasse : de 2008 à 2013, de 2015 à 2018.
Le ministre en charge de l’écologie a mis en place en janvier 2019 un comité d’experts sur la gestion adaptative. Avant le 30 juillet, date de fin du moratoire, il a demandé à ce comité de lui fournir un avis relatif à la gestion de la barge à queue noire.
Dans son avis en date du 13 mai 2019, le Comité d’experts a préconisé un quota de 210 individus pour la seule sous-espèce islandaise, chassable en novembre et décembre. En effet, la sous-espèce continentale étant en mauvais état de conservation, toutes les mesures doivent être prises pour ne pas prélever d’oiseaux de cette sous-espèce, d’où la mesure de restriction sur les deux derniers mois de l’année.
Cependant, compte tenu du renouvellement en décembre 2018 du plan international de l’AEWA pour une période de 10 ans, qui interdit la chasse dans tous les pays, seule une révision de ce plan permettrait d’examiner la possibilité de chasser des individus de la sous-espèce islandaise.
C’est pourquoi, le projet d’arrêté soumis à la consultation du public propose pour la saison 2019-2020 une reconduction de la suspension de la chasse de la barge à queue noire jusqu’au 30 juillet 2020.
Ce projet a fait l’objet d’un vote défavorable lors du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (comité consultatif rassemblant des représentants de chasseurs, des acteurs scientifiques et associatifs) du 2 juillet 2019
La synthèse de la consultation du grand public est disponible au lien ci-dessous.
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Commentaires
Je suis contre cette arrêté
Je dis oui mais pour 3 ans au lieu d’1 seul au projet d’arrêté suspendant la chasse de la Barge à queue noire.
Je viens de la part de la LPO avec laquelle je suis d’accord pour demander plus de protection en passant le décret de 1 an à 3 ans. Merci et encore un effort !
Voilà un décret extra !
Je me joins à la LPO pour demander un moratoire de 3 ans (minimum) en faveur de la barge noire
Un décret extra !
Pour la suspension de la chasse de cette espèce, mais pas seulement pour un an. Si un plan de conservation de 10 ans a été voté en 2018, la durée de suspension devrait être alignée sur ce dernier.
Ce décret contre la chasse est super !
Que la barge à queue noire puisse vivre et que sa population puisse grandir sur le territoire francais !
Que la barge à queue noire puisse vivre et que sa population puisse grandir sur le territoire francais ! Je suis pour le décret prévu que suspend la chasse de la barge à queue noire parce que j’aime cet oiseau. J’espère que la chasse sera suspendue au moins trois ans, de préférence plus.
Je suis favorable au projet d’arrêté suspendant la chasse de la Barge à queue noire. À cet effet, il est nécessaire de suspendre la chasse enfin afin que cette espèce très menacée puisse se rétablir.
avis favorable au moratoire sur la chasse de la barge à queue noire, mais en, demandant que sa durée soit portée à cinq ans, au lieu d’une seule année.
La barge à queue noire est protégée dans tous les autre pays d’Europe : la France est le dernier pays où ces deux espèces sont encore chassables.
les modifications environnementales et du climat perturbent gravement l’espèce. Il faut ques ces oiseaux aient le temps de davantage s’adapter et de conforter leurs effectifs avant l’eventuelle reprise de la chasse, pour cela il faut interdire la chasse pendant encore au moins 3 ans.
On dit qu’il est inévitable de suspendre la chasse de la barge à queue noire trois ans,de préférence plus, afin que la population de cet oiseau puisse se rétablir. Je dis oui au décret prévu. Je suis pour la suspension de la chasse de la berge à queue noire.
C’est un quota ZERO sur 3 ans, et non 1 an, qu’il faut instaurer pour ne pas nuire à la conservation de l’espèce.
Je suis pour la protection des espèces en danger donc non à la chasse de la barge à queue noire.
Quand est ce que les chasseurs vont arrêter d’essayer de nous faire croire qu’ils gèrent les espèces avec compétence alors qu’ils ne pensent qu’à tuer… sans doute ne sont ils pas tous comme ça , le commentaire de Kikounet nous fait espérer qu’ils deviendront peut être responsables un jour, mais d’ici là combien d’espèces auront disparues?
Et ils s’étonnent en plus qu’on ne les aiment pas.
Pour rappel, l’ensemble des pays de la voie de migration se sont engagés dans le plan international d’action de l’AEWA, reconduit en décembre 2018 pour une période de 10 ans, à ne plus ni chasser la sous-espèce continentale, ni la sous-espèce islandaise (L. l. islandica) de Barge à queue noire. C’est donc un quota ZERO sur 3 ans, et non 1 an, qu’il faut instaurer pour ne pas nuire à la conservation de l’espèce.
La sous-espèce continentale de Barge à queue noire est en déclin et les dernières saisons de reproduction de la Barge à queue noire en Islande ne sont pas rassurantes.
En conséquences, je vous demande de prolonger le moratoire sur la chasse à la barge à queue noire de plusieurs années.
Chers membres du ministère français de l’Environnement,
Veuillez cesser de chasser les espèces d’oiseaux (très) menacées, mais aussi d’autres animaux figurant sur les listes rouges, aussi complètement que possible et jusqu’à ce qu’une augmentation sensible des populations soit obtenue. Une nouvelle chasse ne devrait être autorisée que si elle est classée comme durable par des experts indépendants. Cependant, la durabilité signifie qu’il ne faut pas abattre plus que ce que la reproduction réalisée dans son propre pays ne le permet à long terme ! Dans le monde globalisé d’aujourd’hui, et surtout dans une Europe unie, il est irresponsable de relâcher des oiseaux qui ont grandi dans d’autres pays et qui mettent ainsi en danger des populations partout en Europe. Il y a déjà assez de facteurs de menace qui menacent l’existence de l’espèce sur les Listes rouges, soyez attentifs et écoutez votre conscience et non les exigences des lobbies égoïstes.
A propos de moi personnellement : Je travaille depuis de nombreuses années comme bénévole dans la protection des couvoirs de prairie avec d’autres collègues et je m’engage à m’occuper des derniers couples reproducteurs, par exemple du courlis ici en Haute Bavière. Mes collègues et moi consacrons d’innombrables heures et des ressources financières considérables.
Décidez-vous en faveur d’une approche à long terme et durable de la nature et de ses trésors inestimables et irremplaçables - afin que nos enfants et petits-enfants puissent encore vivre la merveilleuse expérience de la parade nuptiale et des chansons du courlis, de la barge à queue noire, de la colombe tortue, etc. - sans devoir se rendre aux derniers spécimens en Europe du Nord pour des raisons climatiques.
Parce que l’homme a besoin de la nature, de la diversité des espèces, du fonctionnement, du réseau diversifié de la biodiversité pour survivre en tant qu’espèce - pour l’évolution, d’autre part, nous ne sommes qu’une expérience secondaire agréable mais sans importance.
En toute confiance en votre sagesse, merci beaucoup, et avec les meilleures salutations de la Bavière,
Karin Mengele
Pourquoi encore tuer et toujours tuer… et en plus des espèces fragiles… je suis bien sûr non seulement pour la suspension de la chasse à la Barge à queue noire, mais surtout pour son arrêt total…