Projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 6 juin 2018 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre de la rubrique n° 2740 des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)

Consultation du 08/12/2023 au 28/12/2023 - 35 contributions

La présente consultation concerne le projet de modification de l’arrêté du 6 juin 2018 relatif aux prescriptions applicables aux installations classées soumises à autorisation sous la rubrique 2740 de la nomenclature ICPE.

Cette rubrique concerne l’incinération de cadavres d’animaux. La modification vise à réduire l’impact environnemental de ces installations.

Cette consultation publique est réalisée en application de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement pour la mise en œuvre du principe de participation du public aux décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement prévu à l’article 7 de la Charte de l’environnement.

Le projet de texte qui sera soumis au Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT) du 12 décembre 2023 est disponible.

Vous pouvez consulter ce projet de texte et faire part de vos observations, via le lien en bas de page « Déposer votre commentaire », du 8 décembre 2023 jusqu’au 28 décembre 2023.

Le contexte :

L’arrêté du 6 juin 2018 relatif aux prescriptions applicables aux installations classées soumises à autorisation sous la rubrique 2740 de la nomenclature des ICPE encadre les activités d’incinération de cadavres d’animaux. Les prescriptions s’appliquant à ces installations ont pour but de prévenir les nuisances pour la population et les risques de pollutions, notamment la pollution atmosphérique.

Afin de diminuer l’impact sur la qualité de l’air de l’activité d’incinération de cadavres d’animaux de compagnie, il est proposé de réduire les rejets atmosphériques de polluants issus de cette activité pour les paramètres suivants : poussières totales, monoxyde de carbone, composés organiques volatils non méthaniques, chlorure d’hydrogène, dioxyde de soufre et mercure.

Il est proposé de diminuer les valeurs limites des émissions dans l’air de polluants pour les installations de capacité inférieure à 10 tonnes par jour.

Les installations d’une capacité supérieur à 10 tonnes par jour disposent quant à elles de valeurs limites déjà plus exigeantes par application de la directive n° 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles.

L’entrée en vigueur des dispositions de l’arrêté est le 1er juin 2024 pour les nouvelles installations et le 1er juin 2030 pour les installations existantes concernées par la modification.

Les modifications proposées clarifient également l’arrêté du 6 juin 2018 en distinguant les prescriptions des installations classées soumises à la rubrique 3650 qui sont des installations de plus grande capacité répondant à la directive européenne n° 2010/75/UE relative aux émissions industrielles.

Les dispositions :

Cette proposition de texte vise à fixer des valeurs limites d’émission dans l’air pour plusieurs polluants issus de l’activité d’incinération de cadavres d’animaux de compagnie encadrée par les prescriptions de la rubrique ICPE 2740.

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Commentaires

  •  plus que nécessaire !!!, le 27 décembre 2023 à 16h31

    Les valeurs révisées sont conformes aux limitations en vigueur pour les crématoriums humains. Quand on sait qu’il y a 3 à 4 fois plus de crémation d’animaux, il est plus que nécessaire que d’aligner les valeurs limites d’émission.

    L’évolution de cette réglementation est donc nécessaire et utile à l’aube de la COP23 et du dérèglement climatique. Ne rien faire serait illogique

  •  Enfin !, le 27 décembre 2023 à 11h23
    Enfin une loi qui va dans le bon sens. Maîtriser la pollution, appliquer les meilleures techniques est essentiel pour préserver notre santé. J espère c est la meme chose pour les crematoriums humains.
  •  Ce projet sonne injustement la fin des petits crématoriums animaliers, le 27 décembre 2023 à 10h14

    La proposition d’une réglementation plus stricte concernant les valeurs limites d’émissions de polluants témoigne de la volonté louable de préserver l’environnement et la santé publique. Cependant, en examinant attentivement cette proposition, il convient de s’interroger sur sa pertinence et son impact réel.

    Tout d’abord, le projet de modification de l’arrêté du 6 juin 2018 vise à modifier les valeurs limites de polluants pour les installations d’incinérations des cadavres d’animaux de compagnie exclusivement, d’une capacité inférieure ou égale à 10 tonnes. Les valeurs limites pour les autres installations d’incinération des cadavres d’animaux d’une capacité inférieure ou égale à 10 tonnes, restent inchangées ; pourtant la seule différence est que ces installations incinèrent des animaux autres que des animaux de compagnie.

    Autrement dit, un chien appartenant à un particulier sera incinéré dans une installation d’incinération soumise à des valeurs limites d’émissions plus contraignantes qu’un même chien abandonné ou qu’un chien de compagnie renversé sur une autoroute et récupéré par les sociétés de sécurité.

    Pourquoi créer une telle dichotomie et donc faire supporter l’effort de réduction de l’impact environnemental exclusivement aux acteurs de l’incinération des animaux de compagnie – et/ou propriétaires de ces animaux ?

    Par ailleurs, dès lors que les installations d’incinération d’animaux de compagnie représentent une fraction infime des émissions totales de polluants liées à l’incinération d’animaux, les gains écologiques souhaités seront extrêmement limités.

    Il convient de souligner que les normes actuelles pour les émissions provenant des incinérations d’animaux de compagnie sont déjà strictes et permettent de limiter efficacement les émissions nocives.

    Enfin, la mise en conformité des installations aux nouvelles normes nécessite de remplacer non seulement les systèmes de filtration actuels, mais aussi les fours de crémation, dès lors que les systèmes de filtration permettant de respecter les VLE prévues par le projet d’arrêté nécessitent une plus grande surface de filtration. Le respect des nouvelles VLE impliquera ainsi de mettre au rebut des fours en bon état de fonctionnement, voire quasiment neufs, d’une durée de vie habituelle de plus de 15 ans, et de construire de nouveaux fours, dont l’impact écologique sera considérable.

    Ainsi, plutôt que de se concentrer uniquement sur les incinérations d’animaux de compagnie, ce qui parait disproportionné, il serait intéressant d’explorer et encourager des investissements dans des alternatives respectueuses de l’environnement pour la gestion des déchets d’animaux telles que l’aquamation ou d’autres méthodes plus écologiques.

  •  Avis défavorable, le 26 décembre 2023 à 19h29
    Étant salarié d’un crématorium, je mets mes efforts au quotidien pour accompagner les propriétaires lors de la perte de leur animal de compagnie mais aussi les convaincre de ne pas les enterrer dans leur jardin. Je découvre ce projet d’arrêté et suis très inquiet quant à la pérennité de mon entreprise qui n’aura pas les moyens financiers et le temps d’acquérir un nouveau four qui coutera plus cher (forcément) ou de modifier en si peu de temps (2030 c’est demain) notre four existant. Pourquoi nous ? En quoi notre activité devient-elle prioritaire ? En plus d’une perte de solutions pour les propriétaires, nous risquons d’être nombreux à perdre notre emploi.
  •  Défavorable sans prendre en compte tous les impacts, dont celui sur l’emploi, le 25 décembre 2023 à 13h58
    L’amélioration de la qualité de l’air est un objectif vers lequel on doit tendre. En revanche, l’évolution de la réglementation dans des délais si courts crée de l’inquiétude pour l’ensemble des personnes qui travaillent dans le secteur d’activité de la crémation animalière. Les investissements dans de nouvelles filtrations représentent des coûts considérables auxquels les crématoriums, en particulier les plus petits, ne pourront faire face. Ces entreprises sont en effet déjà confrontées à l’augmentation du coût de l’énergie et doivent également investir en recherche et développement dans des solutions alternatives au gaz. Les fermetures de crématoriums seront inévitables et avec elles la perte d’emplois, en particulier des emplois peu qualifiés situés en zones rurales. Avant de poursuivre dans la mise en oeuvre de ces nouvelles normes, il est absolument nécessaire d’envisager globalement l’ensemble des contraintes qui pèsent sur la filière avec les acteurs concernés, et de mettre en perspectives les gains attendus avec les coûts de cette mesure.
  •  Avis défavorable., le 23 décembre 2023 à 16h32

    Travaillant pour une déchèterie, chaque semaine des animaux morts sont découverts en Par les employés. En plus de choquer les opérateurs de tri, ces déchets peuvent véhiculer des bactéries et maladies.

    Les crématoriums animaliers apportent une vraie solution à la population pour les animaux morts ; si nous ne soutenons pas leur activité, il y aura de plus en plus de cadavres d’animaux à la poubelle ou enterré dans les jardins.

    Il en va de la sécurité et de l’ordre publique. Sinon pourquoi ne pas prévoir une taxe à payer par les propriétaires d’animaux pour la gestion de la filière de ces déchets ?

  •  Défavorable - l’impact écologique global a-t-il été envisagé ?, le 22 décembre 2023 à 16h18
    Si de prime abord la mesure peut sembler vertueuse, a-t-on considéré l’ensemble de l’impact carbone au niveau de la filière ? Un four d’incinération, quel qu’il soit, est un outil industriel lourd qui dispose d’une durée de vie de 15 à 20 ans dont la fabrication a eu un impact élevé, ainsi que son système de filtration. Imposer un délai de 6 ans pour une mise en conformité implique la fabrication de nouveaux fours, de nouvelles unités de filtration et la destruction d’unités encore opérationnelles, l’impact carbone sera encore plus important !
  •  Avis défavorable, le 22 décembre 2023 à 15h38
    Travaillant pour un centre de tri, chaque semaine des animaux morts sont découverts en déchetterie. En plus de choquer les opérateurs, ces déchets peuvent véhiculer des bactéries et maladies. Les crématoriums animaliers apportent une vraie solution à la population pour les animaux morts ; si nous ne soutenons pas leur activité, il y aura de plus en plus de cadavres d’animaux à la poubelle ou enterré dans les jardins. Il en va de la sécurité et de l’ordre publique. Sinon pourquoi ne pas prévoir une taxe à payer par les propriétaires d’animaux pour la gestion de la filière de ces déchets ?
  •  Avis défavorable., le 22 décembre 2023 à 15h36
    Travaillant pour un centre de tri, chaque semaine des animaux morts sont découverts en déchetterie. En plus de choquer les opérateurs, ces déchets peuvent véhiculer des bactéries et maladies. Les crématoriums animaliers apportent une vraie solution à la population pour les animaux morts ; si nous ne soutenons pas leur activité, il y aura de plus en plus de cadavres d’animaux à la poubelle ou enterré dans les jardins. Il en va de la sécurité et de l’ordre publique. Sinon pourquoi ne pas prévoir une taxe à payer par les propriétaires d’animaux pour la gestion de la filière de ces déchets ?
  •  Avis défavorable, le 22 décembre 2023 à 11h41
    Je suis propriétaire d’animaux et j’espère que les travaux que vont devoir faire les sociétés ne vont pas entrainer une augmentation des tarifs pour la partie crémation de mes bêtes. La période est déjà assez compliquée comme cela, tout augmente et j’aimerai pouvoir dire au revoir à mon animal de la meilleure façon possible sans que cela ne soit plus cher qu’aujourd’hui.
  •  Avis défavorable , le 22 décembre 2023 à 10h35
    Etant éleveur de chiens, je pense que cette modification dans la règlementation va nécessiter des investissements lourds pour les centres d’incinération, ce qui va sûrement impacter le prix de leurs prestations. Je ne voudrais pas me retrouver dans l’obligation d’enterrer mes chiens, je pense que c’est illégal…
  •  Défavorable , le 22 décembre 2023 à 10h29
    On ne peut pas être opposé à l’amélioration de la qualité de l’air. Mais en ce qui concerne de projet, je pense que les délais qui seront imposés aux crématoriums sont beaucoup trop courts car les coûts vont être énormes et ne pourront pas être payés aussi vite. Si cela doit conduire les sociétés de crémation animale à mettre la clé sous la porte parce qu’elles ne pourront pas suivre, ou à doubler leurs prix (voire pire) pour essayer de compenser les surcoûts, c’est très problématique pour les citoyens qui ont des animaux de compagnie. Mon veto m’a dit que l’inhumation dans le jardin est interdite. Si c’est pour que les cadavres d’animaux atterrissent dans les poubelles et ensuite dans les décharges, vous aurez tout gagné ! J’ai lu dans la presse qu’il y a environ 15 millions de chats et 8 millions de chiens en France. Comme il vivent environ 10 à 15 ans, ça veut dire que près de 2 millions doivent mourir chaque année. Il ne faut pas déstabiliser les solutions actuelles proposées par quelques sociétés de crémation et il faut leur laisser du temps (comme pour les émissions des voitures). Merci de me donner l’occasion de donner mon avis. Pierre (propriétaire de chien)
  •  Défavorable, le 19 décembre 2023 à 12h42
    Bien que sensible aux problèmes environnementaux, je ne suis pas favorable au durcissement des normes antipollution pour les crematoriums animaliers. En effet, cette adaptation entrainera des investissements colossaux pour la plupart des acteurs qui n’auront d’autre choix que de fermer ou d’augmenter fortement leurs tarifs, et rendra l’accès a la crémation hors de portée de nombreux propriétaires d’animaux. on risque de voir une augmentation des enterrements illicites, générateurs de pollution des nappes phréatiques ou des cours d’eau, et qui posent des problemes sanitaires. par ailleurs, la part de la crémation animalière par rapport a la crémation humaine est infime. merci
  •  Avis défavorable à cette modification , le 14 décembre 2023 à 11h59
    Dirigeante d’une petite unité, SAS BYE-BYE CRÉMATION en Gironde, mon centre a ouvert il y a 3 ans. Cette modification va m’obliger d’investir dans des travaux coûteux, pour une modification des rejets infime. Je vais donc être obligée d’augmenter les tarifs. Les familles ne pourront peut être plus effectuer les crémations et les corps seront enterrés par les familles par souci d’économie. Donc, il va y avoir une pollution des sols plus importante.
  •  Avis favorable , le 10 décembre 2023 à 15h51
    Tout le temps gagné concernant la construction ou le développement de site de production d’énergie nucléaire nous permettra de lutter efficacement contre le réchauffement climatique en augmentant notre production d’énergie decarbonée