Projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 3 juillet 2019 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts
Consultation du 10/12/2021 au 01/01/2022 - 907 contributions
Pièce jointe : Décision du 7 juillet 2021 du Conseil d’État
Le classement du renard roux en tant qu’espèce susceptible d’occasionner des dégâts dans le département des Vosges
La décision du conseil d’État du 7 juillet 2021 indique que « l’arrêté du 3 juillet 2019 est annulé en tant qu’il inscrit sur cette liste le renard roux dans le département des Vosges en dehors des zones où il est susceptible d’occasionner des dégâts ».
Au regard des données remontées en 2019 par le département des Vosges, les critères suivants ont été retenus pour définir les zones où le renard est susceptible d’occasionner des dégâts :
• Présence d’élevage de volaille ;
• Présence d’élevage de léporidé ;
• Présence d’élevage de petit gibier ;
• Réalisation d’au moins un lâcher de repeuplement de petit gibier sur la commune, entre 2015 et 2019 ;
• Déclaration de dégâts de renard sur la commune.
En applications de ces critères, sur les 507 communes des Vosges, il est ainsi proposé d’inscrire le renard espèce susceptible d’occasionner des dégâts sur 262 communes.
Un arrêté modificatif déclinant la décision du Conseil d’État
Par ailleurs, le projet d’arrêté ministériel consolide la décision du Conseil d’État.
Ainsi, le projet d’arrêté modifie l’article 2 de l’arrêté du 3 juillet 2019 de façon à ne plus faire mention du putois (Mustela putorius).
Le projet d’arrêté ministériel décline ensuite, département par département, les modifications à apporter à la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts. Sont ainsi retirés du classement :
• la martre dans le département de l’Ain ;
• le putois dans le département de la Loire-Atlantique ;
• la pie bavarde dans le département du Loiret ;
• l’étourneau sansonnet dans le département de la Marne ;
• la martre dans le département de la Moselle ;
• le putois dans le département du Pas-de-Calais ;
• la martre dans le département des Hautes-Pyrénées ;
• le renard roux dans le département des Yvelines ;
• le renard roux dans le département de l’Essonne ;
• le renard roux et la pie bavarde dans le département du Val-d’Oise.
Conformément à la décision du Conseil d’État, la fouine et la pie bavarde sont par ailleurs classées espèces susceptibles d’occasionner des dégâts sur l’ensemble du département du Calvados.
Le projet d’arrêté a été examiné le 2 décembre 2021 avec avis favorable du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage.
Le projet présente un impact sur l’environnement et nécessite à ce titre une consultation publique en application des dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement.
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Commentaires
Bonjour,
Je suis contre le classement du renard roux en tant que nuisible. En effet, la situation sanitaire actuelle démontre bien les effets de l’ingérence de l’homme dans le dérèglement des écosystèmes.
La maladie de Lyme, au contraire du covid, peut être contenu par ces animaux par la régulation naturelle qu’il prodigue sur les populations de petits mammifères.
De plus, l’impact de ces animaux sur l’économie humaine n’est que le reflet du propre impact de l’homme sur les écosystème voisin.
En effet, les élevages ont souvent pris du terrain sur leur habitat et il serait bon de revenir plutôt sur une situation passée, à savoir ne plus consommer de terre pour l’artificialiser. Laissons l’habitat des renards en paix et ils nous laisseront de la même façon.
Définitivement je suis contre.
Bien cordialement.
Bonjour,
Pour la prévention de la biodiversité pour toutes les raisons exposées ci dessous. Nous nous opposons au classement du Renard en espèce susceptible d’occasionner des dégâts.
L’augmentation de la maladie de Lyme corrobore avec la diminution du nombre de renards roux. Et pour cause, ce mal-aimé de nos campagnes, encore trop souvent considéré comme un nuisible, est pourchassé sans répit. En France, les chasseurs tuent ainsi entre 600 000 et un million de renards chaque année. Alors que les cas de Lyme continuent d’augmenter, et que les agriculteurs déplorent les ravages des rongeurs sur leurs récoltes, il est grand temps d’accorder au goupil tout le respect qu’il mérite pour son rôle inestimable dans la régulation des écosystèmes. Un article de Liza Tourman.
Mme Hemmer
Le renard nous protège de la maladie de Lyme en consommant des rongeurs, qu’il protège cultures et forêts de la dent des campagnols, les bienfaits de la présence du renard ne sont pas absolument pas pris en compte.
Meilleures salutations,
Boris Patzek
Désinformation, mensonges, aberrations scientifiques et légendes ont grandement contribué à la mauvaise réputation du renard roux. En France, il subit l’acharnement des chasseurs dont le seul but est de légitimer « une inéluctable régulation » auprès des médias et de l’opinion publique. De nombreuses contrevérités perdurent à travers les générations, parfois jusque dans les milieux scolaires, et n’ont de cesse de ternir l’image de cet animal incontournable de notre patrimoine naturel.
Le renard n’est pas dangereux pour l’homme ! Il ne transmet pas plus de maladie que les chiens ou les chats. Non, il n’est pas « nuisible », et non, il ne prolifère pas. En revanche il s’agit d’un animal fascinant, aux capacités d’adaptation exceptionnelles.
Protegeons le. Non au reclassement !
Jacques.