Projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)
Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016

Consultation du 29/05/2015 au 21/06/2015 - 6213 contributions

Mise à jour du 2 juillet 2015 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

CONTEXTE GÉNÉRAL

Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.

En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

CONTENU DES PROJETS D’ARRETES

Ces textes ont reçu un avis favorable du conseil national de la protection de la nature le 28 mai 2015.

1) Le premier projet d’arrêté fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destructions de spécimens de loups peuvent être accordées.
Ce projet d’arrêté cadre abrogera celui du 15 mai 2013, dont il reprend les fondements tout en introduisant des évolutions qui traversent l’ensemble du texte, et concernent toutes les étapes du protocole, depuis l’effarouchement, la défense, la défense renforcée jusqu’au prélèvement. Ces évolutions portent autant sur les conditions de déclenchement des opérations que sur leurs conditions de mise en œuvre. Elles prévoient également une extension des territoires et des périodes d’intervention. Elles élargissent enfin l’assiette des éleveurs et troupeaux éligibles.

2) Le second projet fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016, en application du principe de dérogation à la protection stricte ci-dessus exposé.
Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d’un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l’état de conservation favorable de la population de loups en France. Cet arrêté est pris annuellement, afin que les marges de manœuvre biologiques permettant de déterminer les possibilités d’intervention sur l’espèce soient estimées sur la base des informations les plus fines et les plus actualisées possibles.
Le nombre fixé pour la période 2014-2015 était de 24 spécimens, assorti d’une disposition selon laquelle ce plafond pourrait être révisé « dans la limite de douze spécimens supplémentaires ». Le nombre proposé pour la période 2015-2016, dans le projet d’arrêté soumis à la présente consultation, est de 36 spécimens.

La consultation est ouverte du 29 mai au 21 juin 2015.

Mise à jour du 2 juillet 2015 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

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Commentaires

  •  OPPOSITION TUERIE , le 2 juin 2015 à 11h14

    Fortement opposée à la tuerie des loups indispensables à notre biodiversité. Arrêtons les massacres gratuits sous de faux prétextes.

  •  Le gouvernement et son poil dans la main !, le 2 juin 2015 à 11h08

    Et bien regardons y un peu ….

    "mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques"

    Quels ont été ces moyens à part abattre des loups au hasard ?

    L’homme prend de plus en plus de place sur terre ce qui en laisse de moins en moins pour les animaux sauvages. On ne supprimera ni l’un, ni l’autre ( la nature ayant déjà montré qu’elle trouvera de toute façon une solution )

    Alors que faire ?? chercher à cohabiter ! Il y aura toujours des incidents d’attaque car le loup vit sur un territoire qui a été dépouillé de ses ressources naturelles. Il ne reste pas assez de troupeaux d’animaux sauvages pour nourrir ce grand prédateur. Mais si nous supprimons ce prédateur c’est toute la faune qui va disparaître.
    Pour ceux qui en douteraient encore, je vous conseil ce petit documentaire de 4 minutes : https://www.youtube.com/watch?v=rWOb8qKGbOU

    La sécurité des troupeaux passe aussi par une implication des éleveurs. Ils ne peuvent pas se permettre de laisser des troupeaux en total liberté sans risquer une attaque … à un moment il faut être logique ! La terre appartient à tout le monde !

    L’activités des éleveurs ne peut pas s’arrêter non plus ! Ou c’est toute ces régions qui vont finir par se déserter et grossir les rangs des chômeurs. Voir plus de gens vivre dans la pauvreté n’est pas non plus le but ! Il y a beaucoup de familles qui dépendent de cette activité pour survivre !

    Voilà globalement le problème ….

    Et que fait le gouvernement dans cette situation ? et bien pas grand chose d’utile !

    Il donne des quotas pour que des gens chassent un certain nombre de loups pour faire plaisir aux éleveurs … Il faut bien que la TVA rapporte de l’argent ..

    Mais avec tout ça aucune vraie solution n’a été trouvé et si je puis me permettre aucune vraie solution n’a été recherché par le gouvernement. Voir les éleveurs et les écolos se taper dessus en comptant les points c’est bien moins fatiguant que de chercher une solution qui va coûter de l’argent au gouvernement.

    Ce décret en est encore un parfait exemple ! Personne n’a cherché une seul seconde à trouver une solution …. Comme d’habitude on propose de tuer les loups. Effectivement c’est simple et rapide et ça fait plaisir aux éleveurs… Mais combien de temps la faune et la flore vont résister à tout cela ? avant que toutes ces terres ne s’appauvrissent entraînant par la même des problèmes insurmontables pour les éleveurs. ( changement de la faune et de la flore, l’herbe que mange les troupeaux ne sera peu être plus bonne, plus aussi riche ! ). Et que fera le gouvernement quand tuer des loups ne servira plus à régler les soucis ? et bien surement rien parce qu’il n’en ont rien à faire au final !!

    Ce projet ne sert ni les écolos, ni les éleveurs !! Et il serait temps que les éleveurs s’en rendent compte ! Le gouvernement ne les aident pas , le gouvernement s’en fiche et veut juste que vous arrêtiez de vous plaindre alors ils vous laissent tuer des loups ….

    Ce décret est une honte ! et montre encore une fois à quel point le gouvernement se fiche des problèmes du peuples !

  •  Humanité et partage de la Terre avec les autres espèces, le 2 juin 2015 à 11h02

    Nous sommes au XXIème siècle nous savons parfaitement que les loups, comme les moutons, comme tous les autres êtres vivants, y compris nous mêmes humains, (parce que si nous sommes humains nous sommes avant tout mammifères exactement comme les loups) sont des êtres doués de conscience et de sensibilité. Ces tirs de loup c’est exactement comme si nous tuions des frères qui ont faim. On leur enlève tout ce qu’ils ont à manger dans la forêt, on voudrait quoi ? qu’ils se laissent mourir de faim?
    Messieurs et mesdames les personnes qui travaillez au ministère, à moins que vous souhaitiez prouver que l’être humain est la seule espèce qui n’a pas conscience de partager la terre avec les autres, est la seule espèce dépourvue de conscience alors vous ne permettrez pas l’abattage de ces loups qui ne demandent qu’une chose : vivre.
    Et si vous souhaitez protéger les troupeaux donnez les moyens aux bergers de mieux garder leurs bêtes, et laissez aux loups de quoi manger dans leur milieu naturel en ne permettant pas que tout ce qui vit et peut être prédaté par le loup soit pris encore et toujours par l’homme.
    On ne tue pas des êtres doués de conscience tout simplement parce qu’ils ont faim.
    Merci de retrouver votre conscience, merci de faire appel à votre bon sens d’habitant de cette planète responsable et humain dans le sens noble du terme.

  •  Loup, espèce protégée, le 2 juin 2015 à 10h53

    Le loup est une espèce protégée, c’est une honte que le "Gouvernement" Français estime pouvoir détruire des spécimens. Pauvre France pleine de lobbys ! Entendez et ECOUTEZ la population Française plutôt que les chasseurs !

  •  Où se situe le vrai problème ?, le 2 juin 2015 à 10h53

    Le vrai problème est-il vraiment le loup, ou simplement les moyens qu’utilisent les éleveurs pour protéger les troupeaux ? Le loup ayant été absent longtemps de notre territoire, un certain savoir-faire s’est sans doute perdu en route, à nous de réapprendre comment faire pour pouvoir s’intégrer harmonieusement à l’environnement et sa faune (essentielle !) qui la compose. Et cela passe par le gardiennage des troupeaux, l’éducation de chiens patous… En bref, avant d’éradiquer un problème, il faut déjà penser à comment nous pouvons le résoudre. (et non l’abattage n’est pas une solution, ou alors c’est celle des fainéants qui refusent de se creuser la tête).
    Le mot de la fin tiré de loup.fne.asso.fr : « La prévention ne sert à rien, il est impossible de protéger les troupeaux des attaques des loups ! »
    C’est faux. De nombreux exemples dans le monde entier prouvent le contraire (Italie, Espagne, Europe de l’Est, Nord-Ouest des Etats-Unis, etc). Dans le Wyoming et le Montana, par exemple, les éleveurs travaillent en présence de nombreux prédateurs : grizzly, loup, puma, coyote… et obtiennent d’excellents résultats grâce au gardiennage des troupeaux et aux chiens de protection. Depuis 1993, la protection des troupeaux a grandement évolué en France et a démontré son efficacité ; les attaques sont en baisse constante sur les troupeaux où la prévention est correctement utilisée.
    En Savoie, 72 % des brebis dont la mort est attribuée au loup sont issues de troupeaux non protégés, 4 % seulement sont issues de troupeaux bien protégés (étude DDAF 2004).

  •  contre, le 2 juin 2015 à 10h52

    Le loup était là, le loup revient, tant mieux ! Je suis contre l’abattage de ces loups

  •  Non ! , le 2 juin 2015 à 10h28

    Hors de question qu’on abatte ces animaux.

  •  Une fausse bonne idée et une mauvaise solution !!, le 2 juin 2015 à 10h27

    Cet arrêté se prétend être LA solution aux attaques sur les troupeaux. Tuer les loups pour éviter la prédation ? C’est totalement faux, et au contraire, tuer des loups explose les meutes, ce qui a pour effet de créer plus de meutes ou de loups solitaires … Et plus de petites meutes signifie plus de difficultés de chasser des grosses proies, et donc … Attaques sur les troupeaux !!!!!
    Pour rappel également, le loup est une espèce protégée, le but n’est pas de l’éradiquer de France mais au contraire de lui permettre de se développer. La population de loups n’a pas augmenté depuis le dernier quota de 24 loups, alors pourquoi le passer à 36 ?

    Encore une fois, ces décisions sont de fausses bonnes idées et ne vont faire qu’aggraver la situation. La ministre de l’écologie devrait plutôt chercher les solutions dans l’aide à la protection des troupeaux plutôt qu’une simple et pure chasse aux loups !!!

  •  Projet d’arrêté sur les loups, le 2 juin 2015 à 10h26

    Protection des troupeaux

    La priorité absolue doit être donnée à une réelle politique de cohabitation entre le monde de l’élevage et le loup en donnant les moyens techniques aux éleveurs, notamment les petits élevages, de se protéger de la prédation. L’aide à l’embauche d’aides-bergers qui assurent une présence humaine complémentaire sur les troupeaux en zones à loups doit devenir la règle et les petits élevages doivent pouvoir en bénéficier.

    Le programme de bénévolat « pastoraLoup » de FERUS doit être fortement aidé et encouragé par l’Etat car il démontre que la cohabitation est possible et réduit sensiblement la prédation.

    L’Etat doit mettre en oeuvre un système d’indemnisation forfaitaire et cesser le système actuel qui est obsolète et source continuelle de conflits. Il doit être institué une « prime de risque » forfaitaire pour travail en zone à prédateurs, prime fonction de l’importance du troupeau. Ainsi, les éleveurs se protégeant correctement auront à la fois la prime et leurs bêtes indemnes à l’inverse du système actuel qui fait que moins un éleveur se protège, plus il a de prédation, plus il touche de primes. Ces « zones à prédateurs » pourraient être régulièrement réactualisées en fonction des zones de présence permanente du loup. Seules les zones de colonisation ou de présence temporaire seraient justifiables du constat. Ce système permettrait :

    <span class="puce">- de mieux maîtriser et prévoir le coût de l’expansion du loup dans notre pays,

    <span class="puce">- de permettre aux gardes de l’ONCFS ou des parcs nationaux de remplir leur mission qui est celle de la police de la nature et non pas de faire des constats d’attaques, sources continuelles de conflits avec les éleveurs et qui prennent une partie énorme de leur temps de travail.

    Nous demandons une étude chiffrée sur le coût total (en temps et en travail perdu) des interventions pour constats d’attaques de ces agents.

    Toutes les mesures que peut prendre l’Etat dans l’aide à la protection des troupeaux et à la cohabitation sont autant d’économies sur la prédation indemnisée.

    Tirs de prélèvements

    Nous demandons l’abrogation de l’arrêté ministériel du 5 août 2014 prévoyant à titre expérimental que les autorisations de prélèvement de loup soient réalisées par les chasseurs à l’occasion de leurs battues et chasses à l’approche ou à l’affût d’espèces de grand gibier. Ces nouvelles dispositions ont déjà montré leurs limites : le 12 novembre 2014, 3 loups d’une même meute ont été abattus à Aiguines (Var) par des chasseurs en battue ; un premier loup de la même meute avait été tué dans les mêmes circonstances 2 mois avant. Il s’agit clairement d’une bavure puisque que l’arrêté préfectoral prévoyait le tir de seulement 3 loups sur ce secteur. Les chasseurs ne peuvent en aucun cas être responsables d’une opération de destruction d’une espèce protégée, sans aucun encadrement de l’ONCFS sur le terrain. D’autre part, quid des loups qui ont été blessés lors de ces battues comme celle du 25 octobre à Roubion (Alpes-Maritimes) ? Sont-ils morts et donc non-comptabilisés dans le plafond du nombre de loups pouvant être abattus?

    Nous assistons désormais à des tentatives d’éradication locale. Le 2 janvier 2015, le préfet du Var a de nouveau signé un arrêté de prélèvement de 4 loups, pouvant là aussi être abattus par des chasseurs. Non seulement le préfet ne fait pas grand cas des bavures et autorise les chasseurs à recommencer mais permet également l’extermination de 60 à 80 % de la population de loups estimée sur le plateau de Canjuers.

    Nous demandons également que les tirs ne puissent plus être possibles en période hivernale, lorsque les troupeaux ne sont plus présents en alpage. La justice nous a donné raison sur ce point à de multiples occasions.

    D’une manière général, nous demandons à ce que l’Etat n’utilise la possibilité de prélèvement d’un loup que dans des cas extrêmes, tels qu’ils sont prévus par la convention de Berne et la directive européenne « Habitats ». Il faut favoriser l’effarouchement et les tirs de défense non létaux. La décision éventuelle d’un prélèvement doit être prise par une commission nationale, qui peut être saisie en quelques heures, à mettre en place. Les préfets ne doivent plus être décideurs pour les éventuels prélèvements car trop soumis aux aléas des interventions diverses, notamment venant du monde de l’élevage, de leur département. Ils ne doivent plus être qu’une « courroie de transmission » vers une commission nationale décisionnaire.

    Population vulnérable

    Les tirs de loups ne doivent être que la solution de derniers recours, pas celle qui fait plaisir à certains… Le loup en France reste vulnérable. Sur toile de fond d’une progression spatiale présentée comme un indice de bonne santé de la population, cette position occulte le fait que plus de la moitié de l’aire de répartition du loup présente des densités faibles voire seulement des individus isolés. Un seul noyau de population reproducteur est présent en France (Alpes) et ce n’est pas normal, plus de 20 ans après le retour de l’espèce.

    Tant que cet objectif d’avoir plusieurs noyaux de reproduction n’est pas atteint, nous pouvons considérer que l’état de conservation du loup n’est pas encore favorable en France et que l’augmentation des demandes de tirs n’est pas conforme aux réglementations européennes (« Une expansion difficile du loup en France » – V.Vignon – Gazette des grands prédateurs n° 55, février 2015).

    Prédation des troupeaux : loups ou chiens

    Concernant les données chiffrées des victimes, nous demandons que la distinction responsabilité loup avérée / responsabilité non établie (loup ou chien) / responsabilité loup exclue soit réalisée. La notion actuelle de « loup non exclu » ne peut plus servir de fourre-tout et faire croire que toutes les victimes recensées sont dues à la prédation du loup exclusivement. Nous demandons qu’une étude sérieuse sur la prédation des chiens divagants soit réalisée afin de pouvoir faire des comparaisons entre la prédation du loup et celle du chien.

    Groupes loup

    Tant que l’Etat ne montrera pas sa réelle volonté de protéger le loup en France, notamment en multipliant les diagnostics pastoraux pour une meilleure protection des troupeaux, plutôt que de discuter uniquement du nombre de loups à tuer et d’efficacité des tirs, FERUS et son partenaire le WWF France boycotteront le groupe national loup.

  •  Arrêtons !, le 2 juin 2015 à 10h25

    Payons des tireurs pour garder les troupeaux de nuit, comme de jour, afin de faire comprendre au loup que le mouton on y touche pas, car il peut y laisser ça peau !
    Il faut tout mettre en oeuvre pour aider les éleveurs, avec une défense rapprochée des troupeaux. Mais arrêtons de donner des autorisations abusées. Le loups est protégé et nous ne faisons rien de ça viande ! La chasse est faite pour ce nourrir et ce n’est pas le concours de celui qui tuera le plus de loup ou je ne sais quel autre titre ridicule !

  •  y’a t’il des scientifiques derrière tout ça?, le 2 juin 2015 à 10h21

    Bonjour,

    habitant de nos montagnes, proche du point de retour du loup et accompagnateur en moyenne montagne, j’aimerais savoir comment de telles idées saugrenues sont venues hanter les esprits éclairés des personnes ayant rédigé ces projets d’arrêté.

    Pour travailler quotidiennement au contact de la faune sauvage, je peux vous certifier que le concept de vengeance est totalement inconnu des animaux. Comment à partir de ce moment défendre le principe de tirs de prélèvement qui frappe au hasard un individu des jours après une attaque. Les loups n’ont alors aucun moyen de créer la moindre corrélation entre le fait d’attaquer un troupeau et le fait de pouvoir être abattus.

    Ces mesures à défaut d’être contre productives et de mettre en danger une espèce très faiblement présente sur notre territoire risquent également de nuire fortement aux bergers que ces projets semblent pourtant vouloir aider.

    En effet en cas de déstructuration d’une meute par l’abattage aveugle du mâle alpha poussera la meute déstabilisée à se tourner vers des proies plus simples à chasser que les cerfs et autres ongulés de grande taille nécessitant une traque et une chasse très organisées. Les individus alors soumis à eux même se tourneront donc naturellement vers des attaques bien plus systématiques des troupeaux qui, nous pouvons continuer de constater sont bien trop souvent laissés sans surveillance dans nos montagnes.

    En espérant que la raison revienne parmi les rédacteurs de ces textes, que ces derniers comprendront qu’un jour il faudra faire comme nos voisins européens et tolérer la présence d’animaux sauvages sur notre territoire, et que vous plancherez un jour sur les réels problèmes des bergers (mais cela demande plus de travail que de trouver un bouc émissaire à abattre).

    Cordialement un habitant et professionnel de la montagne.

  •  Biodiversité ?, le 2 juin 2015 à 10h19

    La biodiversité c’est bien mais chez les autres visiblement…
    Autoriser des tirs dans le cas d’attaques répétées sur un troupeau non protégé, pourquoi pas. Mais établir un quotas n’a aucun sens :
    - Soit le quotas ralenti une progression qui est inéluctable et ne fais que repousser le problème.
    - Soit le quotas fait régresser l’espèce au risque de voir la population disparaître une seconde fois, ou tout au plus de maintenir une population résiduelle sur le fil du rasoir en permanence (un peu comme l’ours…).

    Le loup est là, apprenons a faire avec plutôt que de lancer des mesures démagogiques. Aidons les éleveurs a s’équiper, subventionnons les attaques sur des troupeau correctement protégé mais ne réglons pas ça a coup de fusil.
    Le loup peut être une force pour nos régions : tourisme, prédation sur des espèces envahissantes… mais c’est voir sur du plus long terme ce qui généralement n’est pas la force des politiques.

  •  Loup , le 2 juin 2015 à 10h18

    Bonjour
    Le nombre de Loups retenus 36 est bien trop important par rapport a l’évolution du nombre présent sur le territoire !!!
    Il faut absolument inciter les bergers a proteger correctement leur troupeau ce qui n’est toujours pas effectif sur le terrain….
    Le Loup est indispensable a la bonne santé de nos écosystèmes…
    Pas de tir dans les zones coeur des parcs nationaux ou regionaux, ces tirs enlèvent aux parcs leur légitimité. ..a quoi sert un parc ??? A protéger la faune sauvage ….
    Apprenons a vivre en bonne entente avec la faune sauvage d’autre pays le font et y reussisent alors pourquoi pas nous??? Sommes nous si bête que ça ??? Ou est ce de la paresse de la mauvause foi cest incompréhensible et revoltant au pays des droit de l’homme???
    Cordialement
    Francoise Birchet

  •  Construisons au lieu de Détruire !, le 2 juin 2015 à 10h15

    Vous détruisez au lieu de construire…

    Vous détruisez, au lieu d’aider et de financer l’achat par les bergers de chiens de troupeaux, patoux ou autres.

    Vous détruisez au lieu d’aider au financement de structures d’élevage de chiens de bergers, qui serait à la fois formatrice et éducatrice, tel un "pont" entre le milieu pastoral et le "grand public".

    Vous détruisez au lieu d’aider à l’emploi saisonnier de bergers "intérimaires"

    vous détruisez au lieu de vous attaquer au réel problèmes des chiens errants, issus en grande partie des chiens abandonnés le long des routes durant l’été…

    vous détruisez au lieu de construire

  •  Des quotas idiots…, le 2 juin 2015 à 10h13

    Ce chiffre de 36 loups à abattre est parfaitement ahurissant… comment cela se fait-il qu’en France la cohabitation soit aussi compliquée.. 200 loups en France et des arrêtés pour les abattre à n’en plus finir, alors qu’ils sont entre 2000 et 3000 chez nos voisins espagnols et italiens ! La biodiversité doit être préservée à tout prix, ces quelques loups ne représentent en rien une menace. Il faut arrêter de toujours donner plus aux éleveurs. On comprend certaines de leurs préoccupations mais il serait beaucoup plus utile d’utiliser de l’argent pour travailler à une réelle méthode de cohabitation (délimitation des terrains, formation de chiens, personnel en plus la nuit) que de fixer des quotas qui ne représentent rien et vont permettre aux chasseurs et éleveurs d’assassiner à tout va. La grande majorité des Français est pour la cohabitation, alors cessez de nous pondre des arrêtés qui visent à satisfaire un lobby de quelques personnes seulement ! Je suis contre cet arrêt, évidemment.

  •  Loups, le 2 juin 2015 à 10h12

    Laissez vivre les loups ! La nature en a besoin, la biodiversité en a besoin, nos enfants en ont besoin !

  •  inadmissible, le 2 juin 2015 à 10h11

    peut-on enfin laisser les loups tranquille, ce ne sont pas eux les plus dangereux mais l’homme.

  •  Respect des engagements internationaux de la France pour la protection du Loup, le 2 juin 2015 à 10h04

    Je suis tout à fait opposé au projet prévoyant les tirs à tuer d’un animal indispensable dans notre biodiversité.
    Augmenter le nombre de spécimens à tuer est une hérésie et ne règlera en rien le problème de la prédation sur les troupeaux qui sont insuffisamment surveillés, voire carrément laissés à l’abandon en pleine montagne.
    Il serait beaucoup plus judicieux de renforcer les mesures de protection et de ne plus octroyer d’indemnités aux éleveurs qui ne mettent pas en place les moyens de surveillance existants et subventionnés.
    Tuer Canis lupus italicus va à l’encontre du bon sens. Le chasser au coeur même des parcs nationaux est inadmissible car ces espaces ont précisément été créés pour la protection de la biodiversité et non, comme semble le penser la ministre de l’écologie, pour en faire des parcs à moutons.
    La crise de la filière ovine n’est pas due à la présence du loup, tout le monde en est bien conscient, mais à l’importation massive de moutons depuis la Nouvelle Zélande.

  •  Mesures palliatives inefficaces, le 2 juin 2015 à 09h54

    Je suis totalement en désaccord avec la stratégie mise en acte par l’État et soutenue par les syndicats de catégorie (agriculteurs et éleveurs), qui montrent au fond le refus du repeuplement naturel du loup en France et de la biodiversité. On dirait que l’État français d’un coté est contraint d’accepter les lois européennes en la matière, mais que quelque part on pense qu’en faisant semblant de rien, par des politiques de tirs de plus en plus étendues, par des arrêtés de préfets de plus en plus violents, ce "problème" (car tel il est perçu) se réglera tout seul, et que la population des loups, ainsi décimée et réduite, finira par s’en aller. Je constate encore une fois qu’aucun moyen supplémentaire est mis en place pour la protection des troupeaux (et d’ailleurs je crains que les éleveurs en veuillent surtout pas !). En France, dont la population des loups s’élève au chiffre ridicule d’environs 300 exemplaires, on continue à rembourser d’éleveurs qui ne démontrent avoir pris aucune mesure de protection de leurs troupeaux. En Italie, dans le Parc des Apennins, des chiots de chien patou sont donné gratuitement aux éleveurs afin de protéger les troupeaux. Il est démontré que la présence de ces chiens fait fuir les loups, qui s’attaquent à des proies plus faciles. Contre toute évidence scientifique, contre toutes épreuves apportées dans d’autres pays à ce sujet, dont l’expérience n’est même pas étudiée (et ça c’est bien Français !!!), on continue ici à agir que sur la destruction des spécimens protégés. Pour faire plaisir aux chasseurs? Si bien représentés à l’Assemblée? Pour garder un réservoir de voies?

    Ce gouvernement, que si bien s’approprie des thématiques environnementales telles que le climat, en revendiquant son action sur le terrain, se montre complétement sourd en ce qui concerne le peuplement des forets et des vallées françaises, par d’autres espèces que les bêtes d’élevage et les hommes ! On dirait que l’évolution du terroir français et de la biodiversité ne l’inquiètent pas. Ainsi, tragiquement absentes et laissés aux actions des benevoles, toutes actions de sensibilisation à la cohabitation entre hommes et loups, toutes études approfondies autour de la présence de chiens errants, et du problème de l’hybridation chiens/loups. On remarque l’absence d’ actions pédagogiques pour mieux faire connaitre les loups aux populations. On remarque l’absence totale d’intérêt scientifique et de politiques de recherche scientifique autour du loup, mais on pourrait dire la même chose pour l’ours. Par contre, on entend les cries d’alarmes assortis de chiffres faussées donnés par les politiques du coin pour crier aux loups aux loups !!! Bref, ce pays, la France, qui se prend pour un pays à la pointe, ne l’est certainement pas sur le champ de la biodiversité et de la protection des espaces naturels, des parcs nationaux et - surtout - des espèces protégées et menacées d’extinction. Seul la vision du profit y règne, seule maîtresse de l’action politique.

  •  Je suis contre, le 2 juin 2015 à 09h47

    Il me parait bien facile de crier au loup et de le rendre responsable de tous les maux de la filière ovine !
    Les parcs nationaux sont des réserves pour la vie sauvage, les loups sont des animaux sauvages et les moutons des animaux domestiques… Cqfd !
    comment peut on même envisager des tirs de prélèvement du loup dans ces zones protégées, pour ensuite faire des battues pour lutter contre les proies naturelles du loup qui prolifèrent ? Nous prendrait on pour des naïfs ? Ou est ce clairement pour le plaisir d’une minorité ?
    regardez les études menées à l’étranger où il est démontré que si l’on éclate une meute, les individus restant vont attaquer des proies plus faciles (moutons, veaux…) a contrario une meute forte sera à même de faire son travail de prédateur… A mais oui suis je bête, du coup certains ne pourraient plus tirer sur tout ce qui bouge !
    Arrêtez donc la démagogie et attaquez vous aux vrais problèmes : stop à l’assistanat et oui aux vraies solutions ! Prime à l’embauche de bergers et/ou assistants bergers, prime à ceux qui protègent vraiment leur troupeau et plus à ceux qui laissent les troupeaux sans surveillance et subissent des attaques par des chiens errants pour se faire payer grassement derrière !
    Mon Grand Père était berger, je sais donc de quoi je parle !!!!

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