PNA en faveur des Euphorbes du littoral de La Réunion (2020-2024)

Consultation du 25/06/2021 au 18/07/2021 - 1 contribution

A La Réunion, la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) du bien du patrimoine mondial a été déclarée, notamment selon le critère suivant :
« Le bien est un centre mondial de diversité des plantes avec un degré d’endémisme élevé. Il contient les derniers habitats naturels les plus importants pour la conservation de la biodiversité terrestre des Mascareignes, y compris une gamme de types forestiers rares. Compte tenu des impacts importants et partiellement irréversibles de l’homme sur l’environnement dans l’archipel des Mascareignes, le bien est le dernier refuge pour la survie d’un grand nombre d’espèces endémiques menacées et en danger. »

Il apparait donc que les habitats prioritaires pour les actions de conservation sont ceux qui sont les plus menacés à l’échelle de l’archipel des Mascareignes. Les milieux de basse altitude, bien souvent hors du Parc national de La Réunion et des aires protégées, doivent être les premiers concernés par des actions de conservation, car ce sont eux qui ont subi le plus d’impacts suite à l’arrivée de l’homme sur ces territoires. En outre, au titre de la VUE, la responsabilité de la conservation de la biodiversité terrestre des Mascareignes revenant à La Réunion, il semble judicieux d’intégrer aux différents PNA les taxons CR et EN endémiques des Mascareignes. La zone adlittorale concernée ici n’est, pour une très grande partie, pas dans le bien du patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle n’est donc théoriquement pas concernée par la VUE, mais s’inscrit dans la réflexion de l’extension de la VUE à toute l’île.
Euphorbia goliana et E. viridula sont deux espèces protégées au niveau de La Réunion (arrêté du 27 octobre 2017), endémiques de La Réunion et considérées respectivement en danger critique d’extinction et en danger d’extinction. Euphorbia aff. reconciliationis (non encore décrit) est un taxon endémique de La Réunion découvert en 2005 sur les trottoirs rocheux littoraux de la côte ouest. L’analyse réalisée à partir des fiches diagnostiques de ces espèces fait ressortir plusieurs éléments permettant de justifier d’un plan national d’actions commun, pertinent et cohérent à ces trois espèces.

Ce PNA se décline en 9 actions essentiellement axées sur la conservation et plus particulièrement la conservation ex-situ de ces taxons.

Sur le long terme, le plan a pour objectifs de :
 stabiliser la dynamique de la plus importante population d’E. goliana sur le site de Pierrefonds par la restauration de son habitat,
 réduire les menaces pesant sur les habitats des taxons en luttant contre certaines espèces exotiques envahissantes et en limitant le piétinement,
 constituer une collection ex-situ de semences représentative du « pool » génétique des populations naturelles des trois taxons,
 diminuer l’impact anthropique sur les sites littoraux fréquentés par la sensibilisation du grand public,
 améliorer la connaissance des espèces par des suivis de la dynamique des différentes populations.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception. Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

La consultation est ouverte du 25 juin au 19 juillet 2021.

Partager la page

Commentaires