Plan de gestion du Parc naturel marin de Martinique

Consultation du 15/03/2021 au 20/08/2021 - 6 contributions

Suite à la consultation du public sur le projet de plan de gestion du Parc naturel marin de Martinique du 15 mars au 15 avril, les éléments relatifs à la synthèse de cette consultation sont en ligne sur cette plate-forme pour un délai de 3 mois (jusqu’au 20 août).

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Commentaires

  •  Contribution de l’ASSAUPAMAR à la consultation sur le projet de création du Plan de Gestion du Parc Naturel Régional de Martinique – 2021-2035, le 15 avril 2021 à 20h08

    Dans le cadre du de l’élaboration du Plan de Gestion du Parc Naturel Régional de Martinique – 2021-2035, l’ASSAUPAMAR produit les observations suivantes.

    I. Généralités.
    Le plan de gestion est relativement bien structuré. La concertation a été large. Il faut entrer dans le détail des enjeux définis, et des finalités.
    Il y a là un document fait par des martiniquais et avec la contribution des associations martiniquaises, ce n’est pas un document descendu verticalement sur la Martinique. C’est une création qui remonte de la Martinique.
    Le zonage en ces cinq zones est pertinent.
    Cependant, la présence de chlordécone est à rechercher au-delà de la zone hachurée, donc dans la « zone d’amélioration des connaissances et de veille environnementale », en lien entre autres avec la courantologie.
    Dans la « zone de surveillance, de régulation des pressions et de restauration des écosystèmes », il faut mettre l’accent sur la restauration.
    Le plan de gestion est silencieux sur les activités de désalinisation. Les éventuels prochains projets sont à soumettre à l’avis du PNM.
    Le nombre de bateaux en mouillage en Martinique (mouillage forain comme mouillage organisé) doit être connu et encadré.

    II. Enjeu 4, finalité 6 : l’équilibre des réseaux trophiques par la préservation des cycles de vie des espèces
    Cette mesure demande d’améliorer, ou de partager les connaissances si elles existent, sur les cycles de vie des espèces marines emblématiques. Exemple : lambis, oursins… M. Montezume, Président de Fédération Départementale des Associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (FDAAPPMA), nous expose souvent que des arrêtés préfectoraux sont pris pour réglementer la pêche aux oursins, alors que leurs cycles de vie sont peu connus.

    III. Enjeu 4, finalité 8 : les ressources minérales, biotechnologiques et énergétiques
    S’agissant des ressources minérales, biotechnologiques et énergétiques, la transparence est de rigueur, et le PNM doit être informé pour pouvoir donner son avis préalable conforme sur l’opportunité ou sur les modalités.
    - Les ressources énergétiques :
    La figure 31 de la page 99 est peu claire : 100% de quelle potentialité ?
    Les énergies à moindre impact sur la biodiversité devront être sélectionnées. En particulier en prenant en compte l’étude de l’IUCN « Développement des énergies marines renouvelables et préservation de la biodiversité. Synthèse à l’usage des décideurs. Paris, France. UICN France (2014) ».
    Dans l’éventualité de l’exploitation des énergies marines renouvelables, il faut dès maintenant prévoir la formation d’ingénieurs martiniquais dans ce secteur.
    Par ailleurs, autant nous sommes favorables à l’énergie générée par la houle, et à celle générée par le vent en éolien flottant, autant nous émettons les plus vives réserves concernant l’énergie générée par le gradient thermique des mers compte tenu de l’impact sur la biodiversité, du risque, et du caractère expérimental du procédé.
    - Les ressources minérales :
    De notre point de vue, l’exploitation des ressources minérales marines n’est pas à envisager, parce que ces ressources sont non renouvelables et abritent une biodiversité méconnue.
    S’agissant en particulier des granulats, la ressource minérale terrestre est abondante en Martinique, et suffisante pour les besoins, dans la mesure où on reste attentif à ne pas créer une pénurie par l’exportation de ces granulats. Aussi il convient de réduire ou de supprimer leur exportation
    - Les ressources biotechnologiques :
    L’université de Martinique et l’ASSAUPAMAR doivent être associées aux réflexions, pour identifier les plus-values de telles exploitations, tout en identifiant et en encadrant les risques. Un centre de la mer (recherche scientifique, vulgarisation, sensibilisation…) basé en Martinique est à créer, en coopération avec les universités de la Caraïbe.
    Page 110 : rajouter l’ODE, la CTM et l’ASSAUPAMAR à la liste des partenaires pressentis.

    IV. Quelques coquilles
    P 100 : « Ramenée à la consommation au nombre d’habitant, elle donne un ratio de 6,3 Mt/an/habitant  ».
    En réalité, le ratio est de 6,3 tonnes/an/habitant, et non 6,3 millions de tonnes
    P 172 : « Le statut de protection des îlets est très hétéroclite, avec des protections foncières (cinquante pas géométriques, ONF), des protections réglementaires (sites classés, réserves naturelles) et des protections au titre de l’urbanisme (loi littoral, POS , SAR/SMVM…). »
    Les POS sont supprimés le 1er janvier 2020.
    Rosalie GASCHET, présidente de l’ASSAUPAMAR

  •  Contribution de France Nature Environnement à la consultation publique relative au plan de gestion du Parc naturel marin de Martinique, le 15 avril 2021 à 10h58

    Créée en 1968, reconnue d’intérêt public depuis 1976, France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement. C’est la porte-parole d’un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 80 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer et rassemblant 850 000 adhérents. Les militants sont présents dans plus de 200 instances nationales de concertation et 10 000 au niveau local et régional.
    Riche de ses associations ultramarines engagées pour la défense de leur environnement marin et littoral, forte de son expertise transversale (milieux aquatiques, biodiversité, eau, énergie, aménagement du territoire, déchets,…), France Nature Environnement est représentée dans l’ensemble des conseils de gestion des parcs naturels marins. Elle effectue un travail d’accompagnement de ses associations siégeant dans les conseils de gestion et relaie leurs demandes auprès des services de l’Etat.
    France Nature Environnement souhaite saluer le travail en profondeur, effectué par les membres du conseil de gestion du Parc naturel marin de Martinique afin d’élaborer ce plan de gestion. France Nature Environnement souhaite également déplorer le manque de représentativité des martiniquais dans les services administratifs et techniques du Parc naturel marin de Martinique.
    Vous trouverez ci-dessous les recommandations de France Nature Environnement relatives au plan de gestion du Parc naturel marin de Martinique :

    Concernant la pollution terrestre et marine provoquée par la chlordécone
    Les poissons impropres à la consommation, qui sont ciblés par zone, devraient également être ciblés par espèce, dans la mesure où certains se déplacent et peuvent donc avoir été contaminés et ensuite être consommés. Il y a des élevages de poissons dans des zones contaminées.
    En Martinique, il y a des interdictions par zone, alors qu’en Guadeloupe, il y a des interdictions par espèces. Il faudrait une harmonisation des mesures entre ces deux territoires, pour plus de cohérence.
    Afin de faire face à cette pollution, des mesures de dépollution agricole sont essentielles, au niveau du sol, des rivières et du milieu marin. Avant de mettre en place de telles mesures, il est crucial de réaliser de nouvelles analyses, au-delà de la zone hachurée dans la carte des vocations (c’est-à-dire dans la « zone d’amélioration des connaissances et de veille environnementale »), en ciblant les zones réellement impactées par cette pollution, comme le proposent les principes d’action « Évaluer l’impact des polluants - notamment de la chlordécone - sur les biocénoses » et « Identifier plus précisément les principales sources de polluants chimiques et leur diffusion dans le milieu » du plan de gestion du Parc naturel marin de Martinique. Une fois ces analyses conduites, il faut revoir les zones d’interdiction.

    Concernant les espèces invasives
    Pour mieux lutter contre les espèces invasives, en plus des mesures proposées par le plan de gestion du Parc naturel marin de Martinique (telles que la réalisation d’un plan de lutte contre les espèces exotiques envahissantes et l’amélioration de la connaissance et du suivi des espèces exotiques envahissantes), France Nature Environnement recommande d’inscrire les espèces exotiques envahissantes marines dans la liste des espèces invasives européennes.

    Concernant les mangroves et les récifs coralliens
    Afin de protéger et reconquérir les zones humides / mangroves et récifs coralliens et dans une logique de lutte contre le changement climatique, les objectifs du plan de gestion du Parc naturel marin de Martinique devraient permettre d’accroître la connaissance disponible sur ces enjeux et préconiser une augmentation des aides financière et matérielle des structures scientifiques et associatives qui étudient les écosystèmes littoraux et marins et sensibilisent à leur richesses autant qu’à leur fragilité.
    France Nature Environnement souhaite également que des réflexions supplémentaires aient lieu concernant le projet d’installation de deux nouveaux câbles électriques entre Fort de France et Trois Ilets. En effet, l’itinéraire emprunté par ces câbles devrait être revu afin d’éviter des impacts environnementaux sur les récifs coralliens. Un tel projet semble difficilement conciliable avec l’objectif de réduction de la dépendance aux énergies fossiles ainsi qu’avec l’objectif visant à protéger 100% des récifs coralliens français à l’horizon 2025.

    Concernant les aires marines protégées et les zones de protection forte
    France Nature Environnement soutient les objectifs de renforcement des mesures de gestion des aires marines protégées mais demande plus de clarté en ce qui concerne ces mesures (moyens financiers, matériels et humains alloués). Il est également impératif de mieux identifier et réduire les impacts environnementaux des activités dans les aires marines protégées.
    Sur la protection du milieu marin (habitats, espèces), France Nature Environnement demande que les zones de protection fortes soient créées dans un délai rapide afin d’avoir des outils de gestion et de protection effectifs, avec un système de suivi régulier et des mécanismes de contrôle de l’effectivité de ces protections.
    France Nature Environnement recommande de s’appuyer sur les analyses stratégiques régionales dans lesquelles des sites ont été identifiés pour la protection forte en Martinique : Sainte Luce, la Baie de Génipa et le site de la Caravelle.
    Enfin, France Nature Environnement approuve la mesure visant à couvrir les zones fonctionnelles halieutiques par une zone de protection forte.

    Concernant la pêche et l’aquaculture
    France Nature Environnement préconise le déploiement de moyens de contrôle supplémentaires, ainsi qu’un régime de sanction, afin de lutter efficacement contre la pêche illégale. La pêche illégale (notamment de juvéniles et d’oursins, mais pas uniquement) constitue une pression importante sur le milieu marin, comme le chalutage motorisé désormais interdit depuis le 1er janvier 2020.
    Des dispositifs de concentration de poissons sont autorisés, mais leur trop grand nombre peut avoir des conséquences négatives sur la ressource halieutique, ainsi qu’en termes de pollution.
    France Nature Environnement salue les mesures du plan de gestion du Parc naturel marin de Martinique relatives à l’acquisition de connaissances scientifiques, l’amélioration des pratiques soutenables de pêche et d’aquaculture et la sensibilisation du public à la nécessité d’une consommation raisonnée de produits de la mer.
    France Nature Environnement soutient le développement de l’aquaculture à condition que celui-ci soit maîtrisé. Toute implantation de ferme aquacole peut avoir des impacts néfastes pour l’environnement : dégradation de mangroves, pollution des eaux, rejets de produits chimiques et médicaments, interactions des poissons échappés avec les espèces sauvages. Nombreux sont les enjeux écologiques liés à l’aquaculture, ainsi qu’aux conditions sociales dans les sites d’élevage. Dans ce but, l’appui technique de l’Ifremer qui a pourtant réduit ses effectifs dans le bassin Caraïbes paraît vital et France Nature Environnement demande à ce qu’il soit restauré et renforcé de façon permanente.

    Concernant les mammifères marins
    Il est à noter que l’activité d’observation de cétacés augmente en Martinique. Le recours à des labels existants, tel que celui utilisé par le Parc naturel marin de Mayotte, pourrait être une piste pour permettre que celle-ci se déroule dans des conditions respectueuses des mammifères marins.
    Concernant spécifiquement l’activité de « nage avec les cétacés », France Nature Environnement approuve l’interdiction légale d’approche des cétacés à moins de 100 mètres. De manière générale, France Nature Environnement demande à ce que des moyens de contrôle plus ambitieux soient déployés afin de que l’activité illégale de nage avec les cétacés soit sanctionnée, dans la mesure où celle-ci porte gravement atteinte au bien-être des cétacés (activités qui entraînent le stress et l’épuisement de ces animaux, les perturbations au soin et à la croissance des petits, et la séparation des groupes (y compris mères/petits)).

    Concernant le mouillage
    France Nature Environnement rappelle que l’augmentation des sites de mouillages est préoccupante et s’inquiète du risque de surfréquentation des bateaux au sein du Parc naturel marin de Martinique. Elle déplore l’existence d’amarrages sauvages de bateaux et souhaite que la future « stratégie mouillage » prévoie une augmentation des moyens de contrôle, afin de réduire la fréquentation de bateaux et les pressions engendrées sur le milieu marin.

  •  le plan de gestion manque de propositions concrètes et innovantes, le 13 avril 2021 à 20h45

    j’ai lu le plan de gestion du parc naturel marin et il me semble qu’il est un peu léger s’agissant notamment

    d’un secteur comme la pêche. Il n’y a pas de réelles propositions pour structurer ce secteur et lui ouvrir des perspectives alors qu’’il est sinistré du fait du chlordécone

    je ne sens pas ce plan très offensif sur d’autres points pourtant importants pour la Martinique tel l’énergie et la biodiversité

    Bref, le document réalisé par la commission de l’assaupamar a mis le doigt sur des points qui sont essentiels qu’il fallait relever

    Mais dans l’ensemble ce plan manque de pragmatisme et ne parvient pas à passer du constat à des propositions d’actions innovantes

    Claudette DUHAMEL

  •  La pêche fantôme - Hervé BARREDA, le 25 mars 2021 à 17h19

    Contexte :
    Global Compact Network France, dont le 14e Objectif de Développement Durable (ODD14) - Vie aquatique - fixé par l’ONU (Organisation des Nations-Unies), en septembre 2015, est de : - « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ».

    Soit dans le détail les actions cibles, de l’ODD14, à atteindre :
    <span class="puce">- 14.1 D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments.
    <span class="puce">- 14.2 D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans.

    La réduction de l’impact des déchets, et des engins de pêche fantômes, sur la biodiversité marine relève, pour nous insulaires, d’un équilibre entre une vision d’une mer comme extension d’un territoire et une vision d’une activité professionnelle ou de loisir.

    Pour exemple :
    <span class="puce">- les pêcheurs aux Antilles parlent de bons spots, de haut fonds, d’itinéraires, de DCP (Dispositif de Concentration de Poissons),… mais d’un autre côté n’ont aucune idée de ce que représente leur présence physique permanente, des quotas de pêche, de la protection des récifs coralliens,… ;

    <span class="puce">- les plongeurs loisirs qui s’extasient devant la beauté de la faune et de la flore ou la diversité des poissons perturbés par leur présence.

    <span class="puce">- et il en est de même pour les autres usagers de la mer (chasseur sous-marin, plaisancier, navigateur,…).

    Comprendre l’impact de l’homme et de ses déchets sur la biodiversité demande pour nous la mise à plat des usages et des pratiques.
    Les usages instaurent un rapport entre l’homme et son territoire, alors que les pratiques associent l’homme aux actions liées à un champ particulier d’activités, ici les activités liées aux espaces marins.
    L’usage donne l’efficacité opératoire des actions et engendre une représentation permettant de mettre en œuvre des procédures de gestion des déchets. Pour exemple, le citoyen fait usage des panneaux d‘affichage, de flyers, d’un site web dédié, d’informations diffusées pour connaître les données pratiques du lieu qui concernent la localisation, la récupération et la valorisation mais avec l’idée d’une boucle vertueuse qui organise la gestion intelligente des déchets.

    Les pratiques en revanche, donnent l’efficacité opératoire du champ d’activité, elles sont associées à un schème mental fondé sur l’expérience, qui associe les opérations à des fins attendues. Dans cet ordre d’idée, les pratiques du citoyen font qu’il opère la récupération de ses déchets suivant un réflexe lié à l’expérience.

    Mon point de vue se fonde sur une approche du geste citoyen en tant que pratique sociale et culturelle. Elle est révélatrice d’une action située et d’une connaissance partagée et distribuée. Dès lors, les pratiques de réduction des déchets sur la biodiversité se positionnent comme un enjeu du développement d’un territoire.

    M. Nicolas HULOT, ancien ministre de l’Écologie, indique : - « Il faut mettre un petit peu de conscience dans son quotidien ».
    Nous assistons à une prise de conscience des impacts négatifs de nos déchets et des engins de pêche fantômes sur la biodiversité marine. Cette manifestation à la conservation des espaces et des espèces s’exprime par l’intermédiaire des :
    <span class="puce">- universitaires, scientifiques, toxicologues et biologistes marins ;
    <span class="puce">- associations tournées vers la mer(Asso Mer, Carbet des Sciences,…) ;
    <span class="puce">- pouvoirs publics et secteurs institutionnels.

    L’expédition Madibenthos(3) 2016, à la Martinique, a permis au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de révéler une biodiversité marine exceptionnelle mais de constater également le très mauvais état général de l’environnement marin. Les scientifiques s’accordent à dire que l’urgence à agir n’a jamais été aussi grande : - « C’est tout un patrimoine qui est actuellement en danger de mort ».
    Les deux expéditions Karubenthos 2012 et 2015, menées en Guadeloupe par le MNHN, également, ont permis d’inventorier nombre d’espèces d’invertébrés marins et d’algues. La restitution des expéditions, fin 2019, divulgue que : - « La diminution de la biodiversité est désormais un fait avéré, alors même que la majorité des espèces notamment marines restent encore à découvrir ».

    Devant cet état de fait nous, acteurs, citoyens, usagers, population, aspirons à mener des actions concrètes au niveau de la préservation et de la protection de notre environnement sous-marin.

    Indiquons pour mémoire les actions(4) menées par l’État, le Ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) et l’Europe, soit :

    <span class="puce">- la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 août 2016 qui a inscrit dans le code de l’environnement l’objectif d’empêcher toute perte nette de biodiversité.

    <span class="puce">- le Plan biodiversité adopté par le Gouvernement le 4 juillet 2018 qui vise à renforcer l’action de la France pour la préservation de la biodiversité et à mobiliser des leviers pour restaurer la biodiversité lorsque celle-ci est dégradée. Il prévoit dans son axe 2 la construction d’une économie sans pollution et à faible impact sur la biodiversité ainsi qu’un objectif de zéro plastique rejeté en mer d’ici 2025.

    <span class="puce">- les déchets plastiques que l’on retrouve dans les océans engendrent des dégâts considérables sur la biodiversité. En réponse, la directive européenne sur le plastique à usage unique et les engins de pêche , adoptée récemment, prévoit la fixation par les États membres de l’Union européenne d’un objectif annuel de collecte d’engins de pêche en vue de leur recyclage.

    <span class="puce">- le projet, présenté, s’inscrit dans la continuité de l’axe 3 « Des territoires pionniers » du Livre bleu Outre-mer adopté en 2018 pour la préservation et la valorisation de la biodiversité d’Outre-mer.

    In fine l’objectif est donc de réduire l’impact des déchets et des engins de pêche fantômes sur la biodiversité marine et la ressource halieutique dans les Outre-mer.

    Il s’agit donc :

    <span class="puce">- de sensibiliser à la réduction des déchets par la diffusion de bonnes pratiques auprès des scolaires, des citoyens, des acteurs, des pêcheurs et des usagers de la mer en général ;

    <span class="puce">- de susciter des vocations génératrices d’emplois dans les Outre-mer par l’information aux métiers de la mer (scaphandrier-plongeur professionnel, moniteur de plongée loisirs, moniteur d’apnée, marin, skipper, surveillant de baignade, maître-nageur,…) ;

    <span class="puce">- d’apporter des solutions pratiques, appropriées, durables et reproductibles pour diminuer l’impact des déchets sur le milieu marin.

    Arguments
    Jeter, perdre ou abandonner des déchets ou des engins de pêche fantômes dans l’environnement n’est pas sans conséquence, car ils peuvent y rester parfois très longtemps.
    En fait, la durée de dégradation est sujette à des facteurs externes (lumière, oxygène, abrasion,…). Ainsi, la durée de vie des déchets est très variable, de deux semaines pour le papier journal, quelques années au moins pour des plastiques fins et plusieurs centaines d’années pour certains polymères comme les cartes bancaires (mille ans) ou les lignes de pêche (six cents ans) ! Le verre, considéré comme inerte, peut persister des milliers d’années. Ces dernières années, le nombre connu d’espèces impactées par les déchets est passé de 247 à 670.Il s’agit pour moitié de prises dans les engins de pêche fantômes, abandonnés ou perdus, d’espèces invasives, toxiques ou pathogènes, pouvant altérer les organismes marins des régions dans lesquelles elles sont transportées.
    D’un point de vue chimique, les niveaux des constituants des polymères et/ou de leurs additifs (phtalates, bisphénol A) en mer restent bien en deçà des seuils de toxicité et si les déchets ont un rôle de vecteurs de polluants, cela reste une voie mineure de contamination du milieu marin, bien moins importante que les pollutions traditionnelles, notamment dans les zones urbaines ou industrielles. ou non (filet, casier, nasses, piège, ligne de pêche), ou de cas d’ingestion, avec pour localisation principale les régions développées. Il est, donc, très important de limiter la durée de présence sous l’eau des engins fantômes. Car les captures accidentelles perdurent sans aucune issue pour la faune piégée
    Signalons que l’on observe de plus en plus, dans les Antilles, une utilisation massive de casiers dont l’armature est en fer à béton et le treillis en grillage plastique. La durée de vie de ce type de casier en cas de perte ou d’abandon est de l’ordre de 100 ans, ce qui est très dommageable.
    Actions à mener :
    Action 1
    Action 2
    Action 3
    Action 4
    Action 5
    Action 6
    Action 7
    <span class="puce">- Sensibiliser aux bonnes pratiques (écogestes, pratiques écoresponsables)
    <span class="puce">- Intervention éducative et pédagogique
    (randonnées palmées de découvertes, récupération de déchets, exposés et travaux pratiques,…)
    <span class="puce">- Informer sur les métiers de la mer (scaphandrier, moniteur de plongée, marin, skipper,…)
    <span class="puce">- Générer de l’emploi en relation avec Pôle emploi
    <span class="puce">- Signaler et localiser (géolocalisation)
    <span class="puce">- Création d’un site web avec son application
    <span class="puce">- Exploitation et diffusion de la donnée
    <span class="puce">- Retirer
    <span class="puce">- Récupérer
    En relation avec :
    le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins,
    la Direction de la Mer,
    le Parc Naturel Marin,
    les Associations tournées vers la mer
    <span class="puce">- Transporter Depuis les fonds marins vers la terre.
    <span class="puce">- Trier A terre (ponton, plage,…)

    Puis transporter vers le lieu de traitement par camion-benne
    <span class="puce">- Traiter
    <span class="puce">- Valoriser

    Centre de traitement
    Extrait de « La pêche fantôme » ou Réduire l’impact des déchets et des engins de pêche fantômes sur la biodiversité marine dans les Outre-mer
    Hervé BARREDA 06 96 20 96 25

  •  50 pas géométriques, le 24 mars 2021 à 16h04

    Ok pour une régularisation des constructions existantes dans la zone des 50 pas mais plus aucun permis de construire dans cette zone. D’autre part, il serait souhaitable que les terrains agricoles en limite des 50 pas ne soient pas déclassés et permettent le re boisement du littoral marin… TI Baume & campêche

  •  Plan de gestion du parc marin de martinique, le 24 mars 2021 à 01h53

    Très bonne orientation en vue de sauvegarder ce qui peut encore l etre

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