Arrêté modifiant l’arrêté du 22 août 2016 portant désignation du site Natura 2000 « Cévennes ardéchoises » (zone spéciale de conservation) - FR8201670

Consultation du 11/02/2021 au 04/03/2021 - 1 contribution

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Commentaires

  •  Enquête publique sur le projet d’arrêté et ses annexes (cartes et liste des habitats et espèces, zone spéciale de conservation FR8201670) modifiant l’arrêté du 22 août 2016 portant désignation du site Natura 2000 « Cévennes ardéchoises »., le 25 février 2021 à 09h22

    Pour corriger un passé certes non exempt de défauts et d’erreurs, le relais hypocrite et bien commode des directives européennes (que nos gouvernements initient et que nos législateurs avalisent) permet d’instaurer un carcan aux élus locaux et aux citoyens (qui ne seraient par essence que des irresponsables face aux pollutions et autres misères) en exigeant la réalisation de plans divers et variés et de zones à plus ou moins protéger plus ou moins drastiquement (la géométrie variable des interdits étant le seul élément négociable pour le citoyen de base).
    Présupposer que tous les élus et tous les citoyens sont trop insouciants, incapables de réflexion et d’action est absurde et malsain : c’est alimenter un rejet envers l’amélioration évidente des attitudes environnementales et une fracture entre ceux qui savent (ou plutôt : prétendent savoir) et le peuple. Le législateur a voulu délibérément faire supporter aux collectivités et aux citoyens la responsabilité morale de ce rejet et de cette fracture par le biais, notamment, de ces figures imposées que sont les "enquêtes publiques".

    L’affirmation selon laquelle « la gestion des sites Natura 2000 fait une large place à la concertation et à l’approche contractuelle » est assez gratuite car, pour prendre deux exemples précis, l’accès à l’enquête est bien peu aisé (pourquoi seulement « déposer un commentaire » par internet et sans pouvoir mettre de pièce jointe, et pas par voie postale ?), et les conclusions de l’enquête publique qui nous occupe ici seront évidemment peu susceptibles de mauvaises surprises pour ses initiateurs, juges et partie. L’affirmation est donc gratuite dans son énoncé, mais pas du tout sur le plan financier.

    Grâce à un relief tourmenté, la nature a presque toujours été protégée dans les Cévennes ardéchoises.
    Presque, car depuis quelques années prospèrent dans la région des « parcs » éoliens qui ne brassent pas que du vent. Il est étonnant que l’avènement (et le développement) de cette activité reste toujours aussi intouchable et ne soit guère évoquée dans ce dossier. Le saccage de nos Cévennes par ces machines étant ignoré, la procédure visant à modifier l’arrêté DEVL1622512A du 22/08/2016 me semble donc parfaitement inutile, tout comme cet arrêté lui-même d’ailleurs.

    Car c’est : soit trop, soit… trop peu.

    • Trop : le mitage de la région parsemée de zones protégées mises sous petites cloches est déjà bien costaud, il est proche d’une quasi confiscation de terres.

    • Ou trop peu : l’incohérence des zones concernées : à vouloir transformer le pays en musée ou en réserve d’Indiens, pourquoi énoncer que « le site FR8201670 est appelé à connaître également une procédure d’extension qui sera traitée ultérieurement » ? Pourquoi ne pas le faire dès à présent par bassin versant ou, au pire, par vallée ? Pour mieux réserver des zones à building éoliens où, bizarrement, on ne pourra pas aller pinailler sur la biodiversité, sur la présence d’un Casimirus à poil dur en voie d’extinction ou sur la fragilité de la production artisanale (et bio, bien sûr) de gloubi-boulga ?

    Brisons au moins deux tabous. Les buts de ces démarches permettent à la fois :

    1/ la réserve foncière pour de futures zones éoliennes. Car le but final est de détruire le fleuron qu’est Electricité de France. Dans la ligne politique actuelle de la liquidation de l’héritage laissé par nos aînés, le démantèlement d’EDF prend toute sa place dans la procédure qui nous occupe ici. Il faut épuiser notre électricien en favorisant à outrance le rachat exorbitant de l’électricité éolienne de ces sinistres pâles pales, ceci en complément de la grande braderie de notre capacité hydraulique.
    [A noter que la Borne pourrait être, en trois ou quatre endroits, une belle ressource hydro-électrique, mais évidemment la mise à jour de l’arrêté du 22/08/2016 va bien insister pour la proscrire avec le prêchi-prêcha habituel et archi-faux du droit de l’eau, de la continuité des cours d’eau, etc., etc.. Or les plus mauvais des pêcheurs à la truite et nos anciens peuvent en attester : les nombreux moulins et la pêche à la main n’empêchaient pas à nos rivières d’être poissonneuses, bien au contraire et… au contraire des effets du canyoning étrangement passé sous silence aujourd’hui.]

    2/ et, aussi, l’éclosion d’une bureaucratie de la nature (dont des cabinets d’études qui ne boudent pas les multiples études induites), bureaucratie qui a trouvé là un moyen de prospérer en écartant, pour de pseudo bonnes causes, tous les contradicteurs.

    Bref, encore une grande gabegie morale et financière
    <span class="puce">- qui fragilise les évolutions positives de notre société vers la protection de l’environnement pour les générations présentes et futures,
    <span class="puce">- qui permet d’œuvrer efficacement à liquider notre capacité énergétique.
    Le bon sens semble encore une fois avoir quitté notre pays.
    Citoyens, élus locaux, nous n’avons pas à obtempérer à des instructions insensées et, à mon sens, illégitimes (la place manque pour argumenter sur ce terme).
    Mon espoir : que la conclusion de cette enquête ose transgresser ce diktat./.
    25/02/2021.
    Michel Gleyze, 30 Grande rue, 91580 ETRECHY.

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