Plan de gestion du Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon
Créé par décret n°2014-588 du 5 juin 2014, le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon disposait d’un délai de 3 ans pour élaborer son plan de gestion, qui fixe ses objectifs à 15 ans en cohérence avec les sept orientations de gestion définies dans ce même décret.
Elaboré par son conseil de gestion, de façon partenariale et partagée avec les acteurs locaux intéressés par cet espace marin, le plan de gestion du Parc naturel marin a été voté favorablement à l’unanimité par son conseil de gestion le 19 mai 2017 avec une abstention.
En application de l’article L120-1 du code de l’environnement, ce document est soumis à la consultation du public, avant d’être présenté, pour approbation, au conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité qui se tiendra fin septembre 2017.
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27 novembre 2024
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2. Des effets du lagunage sur l’hydraulique du Bassin d’Arcachon :
Le paysage de notre pays du Bassin d’Arcachon, tel qu’il est aujourd’hui, est dans sa quasi-totalité l’œuvre humaine. Elle résulte du courage précurseur et de la témérité visionnaire de nos ancêtres pionniers. Ce rappel devrait être mentionné dans le chapitre du « contexte ».
Sans eux, aux XVIIIe et XIXe siècles, il n’y aurait pas eu les forêts de pins, les fossés d’assainissement des Landes de Gascogne, le Canal des étangs et celui de La Hume-Cazaux, les réservoirs, anciens salins, de Piraillan, Wallerstein et St Brice à Arès, des Quinconces à Andernos, du Roumingue à Lanton, des Domaines de Certes, Graveyron, Escalopier, Malprat, Boucole, tous les ports du Bassin, le train et son emprise qui permet encore aujourd’hui de belles balades à vélo, les villes nouvelles de Marcheprime et d’Arcachon, les villages ostréicoles et désormais les nombreux estaminets de dégustation. Sans eux, des associations d’écologistes ne voudraient pas aujourd’hui les considérer comme des joyaux de la nature et du patrimoine commun et vouloir les protéger… Sans eux, il y aurait encore des marécages et la malaria, des peuplades attardées vivant chichement de croyances et de sorcellerie pour oublier leur condition de vie infernale.
Grâce à eux, des milliers d’hectares de notre territoire sont désormais qualifiés « d’espaces à vocation particulière de conservation ».
Soyons, à notre tour, courageux et téméraires, sans crier “aux loups” dès qu’un projet est envisagé sans en apprécier la nécessité pour les générations suivantes. Soyons les “Maître Pierre” d’Edmond About de notre XXIe siècle !
Même s’il reste un « habitat naturel » l’envasement se substitue progressivement à un autre bien plus riche en l’étouffant et en offrant nettement moins de développement faunistique notamment. Il apparait aujourd’hui, aux yeux de la plupart de nos concitoyens, comme un abandon naturel et n’inspire que la nostalgie des caouènes littorales de l’après-guerre, la richesse de la faune grouillante, le cabotage jusqu’aux deltas ferrugineux du fond du Bassin. On peut s’émerveiller idéologiquement de toute forme de nature mais il y a quand même, dans l’intérêt général, une hiérarchie dans les différentes qualités des milieux.
Sous-finalité 9.1 : « Des interventions sur le milieu marin cohérentes avec les dynamiques hydro-sédimentaires ».
L’envasement, phénomène naturel du lagunage accéléré par les conséquences hydrauliques de l’ostréiculture, est une modification morphologique impactant gravement la faune et la plaisance. Donc la biodiversité et l’économie dans les deux sujets. C’est bien le niveau d’exigence de la sous-finalité 1.1 : « une hydromorphologie favorable au bon fonctionnement des écosystèmes ».
Les zones de spartines font partie des stigmates de la dégénérescence de la qualité maritime du Bassin. Elles accélèrent l’envasement et perturbe l’hydraulique du Bassin. Après avoir été cantonnées sur l’anse de Bertic ou la haute slikke d’Arès, elles se développent d’année en année devant toute la façade arésienne et maintenant devant celle d’Andernos, Lanton, Audenge, Gujan-Mestras.
Les principes d’action dans la partie « développer » ne paraissent pas suffisamment déterminés.
Les moyens d’hydrocurage performant existent grâce, par exemple, à une drague suceuse autoporteuse qui propulse les sédiments par tuyaux d’évacuation et pompes relais vers des zones de stockage. Celles des sablières de Marcheprime et Mios, débitent par exemple un minimum de 70 m3 de sable sec par heure. Il serait ainsi possible d’approfondir les tatchs à partir des plages sur au moins 300 m et, par exemple sur 50 cm. Les sédiments extraits pourraient être utilisés pour de nombreuses solutions. Servir de rehausse de certains secteurs comme des prés à proximité du littoral ou de reliefs artificiels aménagés et plantés. Servir de rehausse également pour certaines plages après avoir déblayé de côté le sable propre remis ensuite par-dessus le remblai. Enfin, être évacués pour la zone nord-ouest, vers les dunes littorales qui, après dégagement d’auges provisoires de décantation, bénéficieraient d’une âme d’argile confortant leur résistance face à la remontée des eaux et aux forces éoliennes.
Certes, l’intégrité des fonds (D6) serait atteinte provisoirement mais la régénérescence des milieux retrouvant leur profondeur naturelle correspondrait aux travaux de labour avant l’ensemencement car il ne se fait pas sur des friches.
Les bénéfices de ces travaux seraient à la hauteur de l’investissement et, à terme certainement bien supérieurs pour toute la faune et la flore endogènes, la plaisance, le tourisme et pour l’ostréiculture qui pourrait revenir dans ces secteurs abandonnés.
En favorisant le renouvellement des masses d’eau, ils satisferaient chronologiquement les finalités de la page 202 : en combattant l’eutrophisation (D5) et rétablissant l’hydrographie (D7), l’indispensable qualité de l’eau sera retrouvée (F1 = la bonne qualité de l’eau est essentielle à la conservation de la biodiversité au sein du Bassin d’Arcachon. Elle détermine la nature des relations entre les composantes de la chaîne trophique, du développement des premiers maillons tels le plancton et les végétaux, jusqu’aux prédateurs supérieurs (poissons, oiseaux, mammifères semi-aquatiques, cétacés, etc.), régénérant ainsi la biodiversité (F2, F4 et F6), dont les oiseaux profitent (F3).
Depuis presque 50 ans, on procède à des travaux ponctuels et toujours forts onéreux car successifs, de curage de chenaux, à des transports de bancs de sable sur des platiers ou des plages. Ils s’avèrent insuffisants car non inclus dans un planning construit sur des bases de réflexion et d’études que nous avons pourtant en très grand nombre. Il paraît donc nécessaire d’en fixer les modalités et les financements une bonne fois pour toutes.
L’interdépendance, par leurs effets combinés, de l’obstruction des passes et de l’accélération du lagunage du fond du Bassin, conditionne toute l’hydraulique du Bassin d’Arcachon comme cela est écrit dans les analyses contextuelles du plan de gestion.
Si l’enlèvement des bancs des passes ne contribuerait qu’à l’approfondissement des chenaux du fond, le dragage des vases du fond du Bassin contribuerait aux deux.
3. Des suggestions et/ou manquements de forme :
Regret : de ne pas avoir reçu de rapports de séance de la commission à laquelle je faisais partie ni d’information directe, en tant que membre, de la publication du plan de gestion.
Note de présentation : indiquer l’entité qui s’est abstenue, c’est très important pour ne pas qu’il y ait de confusion avec d’autres.
Synthèse du Plan de gestion : « Un espace dynamique en partage ». A la place de « morphologie éphémère » l’expression « morphologie évolutive » serait moins rapide …
Manquements :
<span class="puce">- Le principal manquement juridique est l’absence de consultation officielle auprès du Comité consultatif de la RNN pourtant prévu à cet effet et ce, selon la finalité 9. Cela démontre la complexité permanente qui va se développer à cause de la superposition des souverainetés.
<span class="puce">- Même si la publication du décret relatif à l’extension de la RNN d’Arguin (11 mai 2017) est juste antérieure à l’approbation du plan par le Conseil de gestion (19 mai), son projet, et surtout sa mise à l’enquête publique est vraiment bien antérieure (2014). De ce fait, il paraitrait logique et même juridiquement logique de consacrer un développement textuel sur la cohabitation complexe et finalement incompatible, entre les objectifs de conservation d’une réserve, la dynamique culturelle de l’ostréiculture et le développement économique de la plaisance proportionnel à celui de l’urbanisation voulu par les élus.
Ainsi, la finalité 10 (un équilibre dynamique entre des vocations multiples) devrait fixer dans la sous-finalité 10.1 (une conciliation spatiale et temporelle des activités) le niveau d’exigence complémentaire d’une répartition proportionnée des territoires.
<span class="puce">- Il paraitrait nécessaire de mentionner également l’évolution quantifiée des différentes espèces qui se raréfient ou ont une croissance de plus en plus réduite (dont mules, crabes, couteaux, palourdes, huîtres plates) ou sont en danger critique d’extinction (dont coquilles St jacques, civelles, espèce sous statut Plan Anguille sur tout le Sud-ouest au niveau européen) en complément de celles que l’annexe 5 inventorie p 50. La finalité de déterminer les raisons de ces phénomènes serait opportune de façon à interagir à bon escient.
<span class="puce">- A ce sujet, dans l’annexe 5, tableau p 51 : toutes les colonnes relatives à la population, conservation etc. concernant les anguilles etc. ne sont pas renseignées.
<span class="puce">- Cartographie / envasement : il serait nécessaire d’établir une carte sur l’importance et l’évolution de l’envasement en affichant les différentes profondeurs de la vase.
<span class="puce">- Traitement des eaux pluviales : SF 1.1 : Contribuer aux efforts des acteurs impliqués dans la gestion de la qualité de l’eau du Bassin (dont les apports d’eau douce). Il ne paraît pas dans les principes d’action, celles qui permettraient clairement de devoir traiter toutes les eaux pluviales d’origine terrestre.
Propositions rédactionnelles :
<span class="puce">- Indiquer, en début du plan de gestion – ou en fin de sommaire - qu’il existe par ailleurs un document de synthèse de 27 pages.
<span class="puce">- Dans les tableaux des finalités, afin de pouvoir référencer rapidement un chapitre, rappeler la nomenclature codifiée correspondante à partir des finalités (exemple F13) et sous-finalités (SF13-1), pour plus de pragmatisme d’une part (car il faut remonter à chaque fois les pages pour savoir dans laquelle on se trouve), dans les bandeaux « Niveaux d’exigence » et « Principes d’action », et d’autre part, en précisant des références pour les autres alinéas :
+ pour les « niveaux d’exigences » : 13-NE-1 ; 13-NE-2 etc.
+ pour les « pistes d’action » :
* 13-PAC pour la rubrique « connaître »
* 13-PAD pour la rubrique « développer »
* 13-PAM pour la rubrique « mettre en valeur »
* Et pour chacun 13-PAC-1 etc.
<span class="puce">- Dans les annexes, rajouter tous les textes réglementaires relatifs au Bassin d’Arcachon : non pas ceux qui pourraient le concerner mais réellement ceux qui le concernent spécifiquement (dont arrêtés PREMAR et préfecture de la Gironde).
<span class="puce">- Pour les cartes : afficher un carroyage métrique (Lambert) préférable aux degrés sexagésimaux, pour pouvoir localiser un site précisément afin d’apporter des observations sans devoir joindre une copie extraite.
<span class="puce">- Annexe 5 : il manque les échelles sur toutes les cartes d’agrandissement.
<span class="puce">- P 142 : premier pavé encadré : « La fréquentation nautique du Bassin est néanmoins discontinue dans le temps et dans l’espace, avec une intensité autant liée à la climatologie qu’au rythme des vacances ou des jours de la semaine ». Rajouter quand même la notion de « marée » naturellement prépondérante.
<span class="puce">- Sous-finalité 15.4 : « un territoire moteur dans l’expérimentation et l’innovation pour la durabilité des activités liées à la mer » : donner une explication moins banale du manuel d’Oslo (ORGANISATION DE COOPERATION ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES, 2005).
<span class="puce">- Glossaire : si l’objectif « un bien commun exceptionnel à comprendre et à découvrir » (finalités 13 et 14) est louable, il convient d’expliquer encore quelques termes trop complexes tels que : hydromorphologie, halophile hygrogrophile, subhalophile, hauts de plage à Talitres, dulçaquicole, mésophile, étage infralittoral, circalittoral etc.
<span class="puce">- Egalement, pour la faune annexe 5 p 51 : que veut dire pour le lecteur lambda : « Directive Habitats, Convention de Bern, Convention de Bonn, Convention OSPAR » ? Une brève explication (année, objectifs etc.) permettrait de comprendre leur importance.
<span class="puce">- Annexe 5 : localisation des habitats d’intérêt communautaire : des habitats d’interface : bas schorre et haute slikke : Spartinion anglicae • 1320 : prés à Spartina - 1320-1 : “prés à Spartine maritime de la haute slikke” mais ne sont pas suffisamment et spécifiquement localisés : ils sont englobés dans la haute slikke et le bas schorre avec la salicorne (1310). Or, pour la majorité des zones, il n’y a pas de salicorne.
<span class="puce">- Sur toutes ces cartes, il conviendrait de localiser (sans but de stigmatiser) les sédiments d’origine ostréicoles comme par exemple au banc d’Arguin, de façon à pouvoir, dans quelques années, apprécier les résultats des travaux d’enlèvement.
Propositions de fond :
<span class="puce">- Finalité 1. « Une très bonne qualité écologique et sanitaire de l’eau » et les sous-finalités 15 3 : « des modes et des niveaux de pratiques nautiques, balnéaires et de nature compatibles avec la préservation du milieu marin » » et 15.4 : « un territoire moteur dans l’expérimentation et l’innovation pour la durabilité des activités liées à la mer » :
Suite à des propositions déjà formulées, il serait intéressant de proposer la piste de missions données aux élèves du Lycée de la Mer pour réfléchir à la mise en œuvre et au développement de moyens de propulsion novateurs tels que le moteur à hydrogène ou à air comprimé, ou les bateaux hybrides voile et moteur.
<span class="puce">- Dans la même finalité, installer au Banc d’Arguin des sanitaires intégrés pour assurer l’hygiène d’un public débarqué pour les loisirs ou les visites organisées par la SEPANSO (plus de 500 personnes par jour) ainsi qu’un poste de secours.
<span class="puce">- Je propose la création d’un Observatoire des impacts polluants (au sein du PNM BA) qui listerait les différentes natures et origines de pollutions terrestre et maritime. Puis collecterait les éléments déjà établis par les différents organismes de contrôle (ARS, SIBA etc.) et des diverses études (dont le rapport 2010 du Réseau pesticides du Bassin d’Arcachon) et les complèterait par de nouveaux (dont encombrement par les friches ostréicoles, nuisances sonores des avions, jets-skis, hélicoptères, bateaux promenade avec musique bruyante etc.). Enfin, il proposerait des solutions lors d’un compte-rendu annuel public.
Andernos, JC, 3 septembre 2017
Dans un premier temps, il convient de saluer tout le travail de concertation qui a généré peu à peu la rédaction du document final proche de la perfection dans son expression et vraiment admirable dans la maîtrise de la connaissance du Bassin. Comme toute œuvre humaine d’intérêt général, sa première qualité est d’exister, ses faiblesses restent naturelles dans sa forme et dans ses objectifs car tout est perfectible.
1. De la cohérence de la territorialité du PNM :
<span class="puce">- Périmètre
<span class="puce">- Superposition des territoires gérés
<span class="puce">- Gouvernance et moyens
<span class="puce">- L’incompatibilité de l’existence du décret de la RNN d’Arguin avec les finalités du plan de gestion du PNM BA
<span class="puce">- Un monde de partage
2. Des effets du lagunage sur l’hydraulique du Bassin d’Arcachon :
<span class="puce">- Courage et témérité de nos ancêtres
<span class="puce">- Les conséquences néfastes de l’envasement
<span class="puce">- Des travaux salutaires
3. Des suggestions et/ou manquements de forme :
<span class="puce">- Manquements
<span class="puce">- Propositions rédactionnelles
<span class="puce">- Propositions de fond
1. De la cohérence de la territorialité du PNM :
Il s’agit certainement du sujet essentiel relatif au Parc Naturel Marin et à son plan de gestion a fortiori.
Si son périmètre a, en effet, fait l’objet de discussions notamment sur l’intégration ou pas des prés salés de La Teste, ceux d’Arès l’ont été mais en partie. Certaines zones lacustres de Jane de Boy et de la RNR des prés salés d’Arès, les réservoirs d’Audenge et du Domaine d’Arès, les ports du Teich et de Biganos en sont exclus dans leur intégralité, ainsi que les îles de Malprat, de Boucole et le Parc ornithologique du Teich. Les bancs évolutifs d’Arguin et du Toulinguet sont intégrés avec la RNN.
Il serait nécessaire d’apporter les justifications qui ont présidé à ces choix technico-juridiques distincts de la logique de Natura 2000 qui intègre, elle, tous les réservoirs et réserves naturelles.
A ce stade-là et compte-tenu de la carte annexée p 12 ainsi que de la définition du périmètre mentionnée dans le décret n°2014-588 du 5 juin 2014, il conviendrait de permettre à tout demandeur de pouvoir accéder à une carte beaucoup plus détaillée du périmètre. Le format et l’échelle actuelle ne le permettent pas. Une mention marginale sur le plan d’ensemble au sujet de l’accès à certaines zones détaillées par l’annexe 5 serait déjà intéressante. Un lien vers un site dédié serait satisfaisant.
La carte des vocations de la page 189 et celle p 35 de l’annexe 5 ne sont pas conformes au projet de décret de modification de la RNN d’Arguin avec son extension, soumis à enquête publique en 2014 et sans observation par le rapport du commissaire enquêteur sur la nouvelle emprise. Aucune mention marginale ne renseigne pas non plus sur cette évolution, très fortement probable à la date de la validation du plan de gestion – et comme cela avait été traité lors des réunions du Comité consultatif de la RNN d’Arguin en 2015 et 2016 - mais absolument certaine à la date de la publication du document le 10 juillet 2017.
Concernant la territorialité il apparait qu’il existe désormais une superposition d’autorités de gestion de nature à rendre ingérables les espaces concernés et irrecevable ce plan de gestion.
Il s’agit de l’intégration de la Réserve Naturelle Régionale des Prés salés d’Arès-Lège (500 ha dont 350 ha en DPM) gérée par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) sous couvert d’un Comité consultatif devant suivre un plan de gestion et de la Réserve Naturelle Nationale d’Arguin (4360 ha) gérée par la SEPANSO et devant suivre les mêmes dispositions de gestion.
Si certains objectifs (les sept orientations de gestion et les principes d’action) du PNM BA sont à l’évidence parfaitement cohérents avec ceux de ces réserves car pour la plupart semblables et compatibles (notamment : les sujets de préservation, information et mise en valeur, sensibilisation et respect du milieu) et donc conformes à l’exigence de la page 177 (une cohérence de gestion devra ainsi être recherchée avec les gestionnaires et propriétaires de sites inclus dans ses périmètres pour que le Parc naturel marin puisse répondre favorablement aux exigences Natura 2000 sur le site), il n’en est pas de même, d’une part, avec la notion de « conservation » et de « soustraction (des espèces) à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader » présidant les lois d’encadrement des réserves et, d’autre part, il n’en est pas du tout de même avec d’autres sur les sujets essentiels du « vivre ensemble » (bien commun en partage p 21 à 130) et du développement durable des activités (p 131 à 164) prônés à juste raison par le PNM BA.
Concernant les objectifs similaires voire identiques, à quoi sert alors de cumuler deux gestionnaires pour y aboutir ??
Concernant les principes d’action relatifs au partage du bien commun (p23), un PNM et une réserve ne sont pas motivés par les mêmes objectifs de politiques publiques. De ce fait, l’application des mesures rend incohérente la gestion d’un territoire supportant deux autorités dont la gouvernance est totalement différente.
D’un côté on peut avoir un établissement public à caractère administratif et sous tutelle de ministères (c’est le cas de la RNR d’Arès) et/ou une association loi 1901 d’importance nationale affiliée à France Nature Environnement, fédération actrice militante idéologique dans de nombreux dossiers politico-économiques (c’est le cas de la RNN d’Arguin). De l’autre, une entité publique composée d’acteurs locaux représentatifs de la société dépendant du site du Bassin d’Arcachon (représentants de l’Etat, des collectivités territoriales, organismes techniques et associatifs) et nommés par les Préfets de région et maritime. Il est évident que tous ne poursuivent pas les mêmes buts et n’ont pas les mêmes moyens de les faire aboutir.
Egalement, les gouvernances sont totalement différentes.
Du côté des réserves naturelles, un Comité consultatif en gère le fonctionnement par une représentation égale de différents représentants (administrations civiles et militaires, élus locaux, usagers, scientifiques, associations écologiques – R 332-15 CE). De par le fonctionnement de plusieurs années de celui de la RNN, un certain nombre de dysfonctionnements en révèlent la fragilité démocratique locale et participative (finalité 19 p 175). Difficulté d’obtenir des réponses écrites suite à des demandes, difficulté de pouvoir siéger pour l’ABA-33 – avec pourtant plus de 500 membres, définition des conditions de représentativité non réglementée conduisant à des présences effectives inéquitables, difficulté d’échanges et de réels débats selon un ODJ lors de la réunion officielle, absence de la mention des réels présents dans les CR etc. De l’autre, le PNM BA bénéficie d’une représentativité similaire mais surtout d’un bureau représentatif des différents Collèges et de l’activité de commissions dédiées à différents thèmes et permettant une large contribution démocratique.
Concernant les moyens humains, du côté des réserves naturelles du Bassin d’Arcachon, les agents d’encadrement et de surveillance sont des salariés associatifs existant grâce à des subventions publiques, du côté du PNM BA, il s’agit d’agents de l’Etat intégrés à l’Agence Française de la Biodiversité..
De ce fait, concernant les orientations de gestion et les principes d’action qui différencient, voire opposent dans le principe et dans quelques temps dans la réalité, les entités de gestion par le truchement de leur plan de gestion respectif et spécifique, il y aura forcément des incompatibilités et donc des conflits.
La seule et meilleure solution est de distraire au plus tôt pour éviter la voie contentieuse, le périmètre des réserves de celui du PNM BA de façon à sauvegarder la souveraineté de chaque entité gestionnaire et à respecter l’avis des Communes concernées.
Mais il apparait que dans le cas de la nouvelle RNN d’Arguin, son immense territoire étendu désormais à 4360 ha, dénoncé par ailleurs devant le Conseil d’Etat, dévitaliserait la raison d’être du PNM BA. La ramener à 150 ha correspondant à l’emprise des deux ZPI serait plus adapté aux besoins de l’avifaune déjà amplement satisfaits par les surfaces dédiées et au développement majoritaire des colonies de goélands, espèce en partie prédatrice des autres, telles que les Sternes.
A noter que l’effectif des Sternes caugek est en baisse étonnamment depuis l’extension des ZPI (de 20 ha en 2007 à 73 ha en 2011), ce qui signifie que cette sanctuarisation d’Arguin n’a pas beaucoup d’intérêt pour la fréquentation et la reproduction. En revanche, “l’élevage” des goélands, les milans…
Une autre solution serait à la fois de limiter la sanctuarisation (conservation) des espaces en tant que RNN ou RNR au strict minimum nécessaire en surface et de créer, dans le plan de gestion du PNM BA, une finalité spécifique pour ces réserves qui les exclurait clairement des conditions fixées par la gestion générale.
Concernant la publication autoritaire du décret du 10 mai 2017 relatif à l’extension de la RNN d’Arguin :
Une très grande partie du plan de gestion du PNM BA devient totalement incompatible avec les objectifs légaux de conservation régissant la RNN d’Arguin.
Même s’il s’agit de finalités les plus vertueuses pour développer des activités les plus intégrées au milieu et dans le respect du développement durable, elles restent en contradiction avec l’impact zéro vis-à-vis de la biodiversité et l’absence totale des prélèvements dans la faune. A terme, le durcissement très probable des directives européennes notamment, compromettrait les enjeux visés par le plan de gestion du PNM BA :
<span class="puce">- Finalité 10 et ses sous-finalités : un équilibre dynamique entre des vocations multiples ; Une conciliation spatiale et temporelle des activités.
<span class="puce">- Finalité 15 et ses sous-finalités : des activités et des pratiques respectueuses du milieu marin ; 15.1 des modes et des niveaux de prélèvement ou d’exploitation des ressources compatibles avec la préservation du milieu marin ; 15 2 des modes et des niveaux de culture et d’élevage compatibles avec la préservation du milieu marin.
<span class="puce">- Finalité 16 et toutes ses finalités : un territoire qui investit sur une économie de la mer durable en cohérence avec son identité maritime.
D’autant que la finalité 19 : “une gouvernance dynamique et transversale pour la mise en œuvre du plan de gestion” mentionne notamment l’encadré suivant sur la cohabitation des différents intérêts : La directive-cadre « planification de l’espace maritime », ou DCPEM, a été adoptée par la Commission européenne le 23 juillet 2014 pour répondre à la problématique de cohabitation de l’ensemble des activités maritimes et à la nécessité d’une planification et d’une répartition spatiale et temporelle des activités humaines dans les zones maritimes pour atteindre des objectifs d’ordre écologique, économique et social. La DCPEM a ainsi pour ambition de promouvoir la croissance durable des économies maritimes, le développement durable des espaces maritimes et l’utilisation durable des ressources marines.
Les sous-finalités 19 telle que : “le Parc naturel marin, un outil force de proposition et acteur des politiques publiques” laisse espérer que la gestion territoriale dévolue au PNM BA ne sera pas devancée et accaparée par le gestionnaire associatif de la RNN d’Arguin. L’actualité et les témoignages dans la presse sont loin d’en apporter la preuve…
Un nouvel exemple récent démontre également la grande relativité de l’autorité reconnue du PNM BA par la publication de l’arrêté préfectoral du 4 août 2017 relatif à la création d’une nouvelle zone de protection intégrale (ZPI). Ainsi, grâce au cadre et au statut de RNN d’une grande partie du territoire normalement géré par le PNM BA, le gestionnaire apparemment très souverain sur le Banc d’Arguin, peut demander la sanctuarisation d’une nouvelle immense zone sans avoir à se justifier autrement que par l’art. 6 du décret de 2017.
Nous sommes donc bien à l’écart de la finalité 19 qui espère que le PNM BA doit être considéré comme acteur de la mise en œuvre des politiques publiques…
A l’inverse, est-ce que le PNM BA a consulté officiellement le Comité consultatif de la RNN d’Arguin pour valider son plan de gestion. Il semble bien que non. Du moins, ce n’était pas à l’ODJ du dernier Comité en juin dernier…
Enfin, le réel partage raisonnable devrait se faire dans le respect des intérêts respectifs :
Sous-finalité 10.1 : une conciliation spatiale et temporelle des activités Cette sous-finalité répond à un enjeu important de prévention des conflits d’usages et de maintien des facteurs d’attractivité des pratiques, dans un contexte de fréquentation croissante et de mutation des activités. Une gestion équilibrée de la fréquentation est nécessaire afin de maintenir une relation maritime au Bassin d’Arcachon pour les usagers, un lien apaisé de ses différents pratiquants entre eux et avec ses richesses naturelles. La conciliation spatiale et temporelle des activités répond à un enjeu prégnant de maintien d’une qualité de pratique, de préservation du patrimoine naturel et de qualité de vie. Pour y répondre, la prévention des conflits d’usage est indispensable afin d’adapter les niveaux de réponse aux différents niveaux de fréquentation, ainsi qu’à la sensibilité du milieu et des activités.
Remarques sur le projet de gestion du PNM BA par l’AUPPM33 Association des Usagers Pêche, Plaisance, et mouillages
Le PNM BA se trouve amputé de près de 2000 ha par le décret 2017-945 du 10 mai 2017 de la RNN du Banc d’Arguin, et cela ne peut être accepté ; le PNM BA n’ayant pas été consulté.
Le PNM BA a pour but aussi de gérer les conflits d’usage ; ce qui n’est plus le cas avec le décret 2017-945 de la RNN du Banc d’Arguin qui interdit une activité non polluante le Kitesurf sur une très grande surface, et interdit des activités de plaisance : le Conseil de Gestion ne put en délibérer en groupe de travail et commission plénière.
De nouvelles études sur les différentes activités doivent être refaites, sans extrapolation, avec des comptages précis (photos à l’appui) journaliers sur plusieurs mois (insuffisance du rapport GEOMER de 2010), et prises avec des témoins habilités de chaque activité pour éviter des contestations.
Le suivi de la qualité de l’eau est une mission importante ; les différentes analyses de l’eau du Bassin doivent être accessibles par tout citoyen mis sur un site internet, mis à jour régulièrement.
Les plages touristiques en face des centre-ville doivent continuer à être nettoyées, contrairement aux laisse de mer, pour des raisons sanitaires, et de responsabilité des Maires.
Le PNM BA doit être le gestionnaire de toute sa zone, avec pour ce faire des organismes dont le choix et les compétences sont approuvés par le PNM BA.
D’autre part, tous les ports autour du Bassin doivent être inclus dans le périmètre du PNM BA, et les statuts des parcs régionaux adjacents au PNM BA doivent être en conséquence modifiés afin de permettre la double appartenance.
Claude Mulcey Président le 4 septembre 22h13
A la remarque de la SEPANSO Gironde concernant les p 57 à 59, il faut plutôt lire entre les parenthèses (selon l’article 12 de la Directive Oiseaux)
La SEPANSO Gironde soutient le projet de plan de gestion du PNM Bassin d’Arcachon avec l’intégration des remarques suivantes :
D’un point de vue organisationnel :
Il est difficile en l’état, de relier les "vocations" de la carte des vocations aux "niveaux d’exigences" et à leurs "principes d’actions" ;
La carte des vocations demande à être actualisée, en reprenant le périmètre de la RNN d’Arguin, selon le décret 2017-945 du 10 mai 2017 ;
Le besoin de clarifier la portée d’un "objectif à long terme" (à l’échéance de la charte ? à mi-parcours ? …), car des problématiques appellent rapidement des réponses ; en l’état, une absence de visibilité sur l’application du plan de gestion, même sur ses priorités, existent ;
L’identification de priorités en termes de "niveaux d’exigences" (avec le calendrier correspondant), et des "principes d’actions" opérationnels et adaptés à la problématique ;
La nécessité de prévoir des séquencements pour atteindre l’objectif "à long terme", notamment prioritaire, en termes de calendrier, de moyens, … ;
L’intérêt de préciser les acteurs concernés pour la mise en œuvre des "principes d’actions" (= "mesures), notamment pour les priorités présentes ;
L’inadéquation ou la faiblesse de "principes d’actions" par rapport à des "niveaux d’exigences"
L’absence des "principes d’actions" dans la synthèse du plan de gestion obligeant à consulter le plan de gestion pour en prendre connaissance ;
D’un point de vue technique notamment :
P 30 : prévoir l’expertise du PNM au niveau de l’aménagement du territoire du bassin versant et des dispositifs d’épuration et de rejets liés ; pour contenir et diminuer les macros déchets
P 40 : voir la reconquête de vasières ;
p 41 : en dehors de limiter les impacts sur les zostères encore présentes, les moyens pour revenir aux surfaces connues en 2000 (qu’elles étaient-elles d’ailleurs en termes d’objectif ?) n’apparaissent pas clairement ;
p 54 : l’articulation entre les acteurs concernés doit apparaître avec "Instaurer et développer une complémentarité entre le PNM et les aires protégées et labellisées du Bassin d’Arcachon sous la forme de partenariats, si besoin par voie conventionnelle" et aussi "contribuer au respect de la réglementation" ;
p 57 & 59 : les prélèvements doivent s’envisager selon l’état de conservation des espèces concernées (cf reporting de la France selon l’article 17 de la DHFF) et de manière globale au sein du bassin d’Arcachon ;
p 74 : ajouter le maintien et la restauration des continuités écologiques qui lient le bassin aux milieux terrestres environnants ;
p 77 : le niveau d’exigence devrait aller plus loin que "contenir" mais viser aussi à "redonner" ;
P 91 : contribuer aussi au respect de la réglementation ;
P 110 : les friches ostréicoles, dont celles au sud (Arguin) doivent être rapidement nettoyées, et pas 75 % à 15 ans, alors que des enjeux majeurs de sécurité, salubrité, paysagère, écologique, d’image, …, sont patents. L’éventuelle réinstallation doit s’envisager selon le cadastre ostréicole au jour d’aujourd’hui et le schéma des structures.
Avis des Amis du Littoral Nord Bassin et des Amis des plages d’Arès sur le plan de gestion du PNM
Les Amis du Littoral Nord Bassin émettent deux remarques de fond sur le plan de gestion élaboré par le PNM
1. Le plan dessine une image du parc à 15 ans. Il s’agit donc d’un véritable plan stratégique. Comment définir une image crédible à 15 ans si un chemin pour y parvenir n’a pas été identifié. Toute analyse stratégique moderne associe en permanence la cible (15 ans) et le ou les chemins reconnus qui la rendent possible. Sans une telle démarche le plan devient abstrait et sans portée pratique. Quel est par exemple l’intérêt de cibler la reconstitution de la surface des herbiers alors qu’aucun moyen pour y parvenir n’existe ?
2. Pour être efficace un plan stratégique doit définir quelques priorités concrètes. Elles doivent être élaborées par consensus et sont nécessaires à l’action. Pour agir il faut savoir par où commencer et sur quoi se mobiliser. Rien de tel dans ce document où toutes les finalités se retrouvent au même niveau. Ce document se veut tellement complet (rien n’est oublié) qu’il est inopérant vis-à-vis de l’action.
Les Amis du Littoral Nord Bassin considèrent justement qu’une des priorités du PNM devrait être le devenir du littoral Nord Bassin. L’envasement et le comblement des esteys côtiers menace la pérennité des mouillages et des ports. C’est toute l’activité maritime du littoral qui est menacée, l’estran se transformant déjà en schorre à certains endroits. Si rien n’est fait, pourra-t-on encore dire dans quelques dizaines d’années que les communes du Nord Bassin sont maritimes et balnéaires ? Le PNM peut-il rester insensible à une forte réduction du volume hydraulique du Bassin alors que son maintien conditionne l’ouverture des passes.
Le document joint ci-dessous qui a été adressé au PNM en début d’année (sans réaction de sa part hormis un simple accusé réception) a été présenté à l’assemblée générale des Amis du Littoral Nord Bassin du 10 Août dernier et unanimement approuvé. C’est au PNM de piloter en son sein ce type de démarche sur les problèmes majeurs.
Ajoutons que si le PNM avait adopté une démarche d’association de l’image à 15 ans et des chemins pour y parvenir, et des priorités, il serait rentré tout de suite dans l’action, alors que depuis 2 ans il est aux abonnés absents. D’où l’impatience et le désarroi de beaucoup de ceux qui ont œuvré pour sa création.
Pour les Amis du Littoral Nord Bassin
Le Président Le Vice-Président
Michel Gautier Jean-François Pahun
Pour les Amis des Plages d’Arèe
Le Président
Gilles Larrue
—
LES Amis du Littoral Nord Bassin Arcachon
Décembre 2016
Le devenir du littoral Nord Bassin
L’envasement et le comblement des esteys côtiers menace la pérennité des mouillages et des ports. C’est toute l’activité maritime du littoral qui est menacée, l’estran se transformant déjà en schorre à certains endroits. Si rien n’est fait, pourra-t-on encore dire dans quelques dizaines d’années que les communes du Nord Bassin sont maritimes ?
La présente note s’adresse à tous les acteurs de l’aménagement de notre territoire : les communes et leur bras armé le SIBA, les administrations de l’Etat, la Région et le Département, et le Parc Naturel Marin dont personne ne comprendrait qu’il ne mette pas ce problème au premier rang de ses priorités.
Cette note est synthétique et entièrement tournée vers l’action. Elle concerne le Nord Bassin.
Face à cette évolution si rapide de notre écosystème littoral, nous proposons une démarche en quatre temps qui répondent aux questions suivantes :
1. Où allons- nous ?
2. Que voulons -nous ?
3. Comment atteindre nos objectifs ?
4. Quelles sont les conditions pour y parvenir ?
C’est à notre sens la démarche que devrait emprunter le PNM.
Nous présentons ci-dessous la contribution des Amis du Littoral Nord Bassin et ses premières réponses aux 4 questions.
Où allons-nous ?
es documents d’études, les observations sur le terrain et l’avis des scientifiques nous amènent aux conclusions suivantes :
• La régression des herbiers de zostères (naines et marines) en facilitant l’érosion du substrat des crassats et sa déconstruction (le sable restant sur place et les éléments fins étant mis en suspension dans l’eau qui devient turbide, c’est-à-dire chargée de vase) est à l’origine d’un cycle funeste : moins de zostères, plus d’érosion et de turbidité, moins de transparence à la lumière, moins de photosynthèse, moins de zostères, davantage d’érosion, davantage de vase, etc.
• Les éléments fins en suspension (les MES) se déposent à l’étale de haute mer dans les zones où le courant est faible ou nul, provoquant l’envasement des esteys côtiers et de l’estran bordant les plages. Ainsi se met en place une véritable noria, un transport continu et sans fin des MES des crassats vers les zones littorales sans courant. Comme la source des éléments fins est inépuisable, tant que de vastes étendues de crassats seront dépourvues de leur couverture de zostères, l’arrêt du processus est impossible en l’état.
• Ce processus est particulièrement actif lors des longues périodes de grand vent en hiver. Cela a été le cas au début de l’année 2014 où une vase fluente de couleur marron a très rapidement recouvert l’estran de la plage d’Arès. C’était la même couleur que celle du barrot, mince pellicule qui apparaissait autrefois au printemps, mais le barrot, lui, était emporté dès la maline suivante, contrairement aux arrivages de ces dernières années qui sont restés sur place.
• L’envasement des esteys et dans certains cas, leur quasi-comblement ont fait disparaître l’effet de chasse du courant de jusant , qui, avec l’apport en eaux pluviales des ruisseaux, nettoyait leur lit et la dissymétrie normale de l’onde de marée s’inverse : la marée descend moins vite qu’elle ne monte et le courant de jusant faiblit ( C’est au contraire grâce à un courant de jusant plus fort que le courant de flot, que l’hydrographie du Bassin est pratiquement restée stable pendant plusieurs siècles)
• Les dragages sont souvent accusés d’être à l’origine de la turbidité de l’eau, mais la disparité entre les volumes dragués et les volumes de vase déposée infirme cette hypothèse.
• La régression des zostères a vraisemblablement plusieurs causes (effet cocktail), mais les canicules des années 2003 et 2006 ont eu un rôle néfaste : les zostères n’aiment pas les hautes températures qui entravent leur croissance et exacerbent l’agressivité des contaminants. Même si sur certaines zones, elles résistent bien (l’île aux oiseaux, Graouère, Hautebelle), elles ont déserté de très vastes zones qui ont pris un aspect lunaire et qui, soumises à l’érosion, seront pour longtemps un apporteur inépuisable d’éléments fins donc de vase pour le littoral côtier, à moins que, après plusieurs années sans périodes longues de vent d’hiver, ces zones lunaires accueillent à nouveau des zostères même en l’absence de rhizomes par dispersion de graines.
• Ce processus d’envasement est accéléré par la prolifération des spartines (anglica). De vastes zones de l’estran et des plages sont entièrement colonisés et les courants de marée ou de vent sont freinés voire annulés. C’est par exemple le cas de la plage d’Arès cernée par les spartines de la lagune à l’Ouest et celles de l’aérium à l’Est.
Les conséquences sont multiples à court terme et à long terme :
• A long terme (10 à 20 ans)
Le risque est, suite au comblement des esteys côtiers, la transformation rapide de l’estran côtier en schorre, puis en zone humide et une avancée du trait de côte d’un demi mille jusqu’aux anciennes canelettes, premiers chenaux qui restent toujours en eau libre. Il n’y a plus de ports, plus d’activité maritime, plus d’activité ostréicole.
• A court terme
Déjà actuellement, du fait de l’envasement de l’estran côtier, les usages ont profondément changé sur le littoral Nord Bassin. La baignade n’est possible qu’à marée haute et hors période de morte eau. Les activités nautiques sont réduites à la pleine mer. Le sable vasard qui succédait au sable et sur lequel on marchait sans s’enfoncer est maintenant recouvert de 20 cm de vase collante et glissante. Impossible de profiter de la marée basse pour explorer les esteys, ce qui était un des charmes de cette côte. En suivant leur lit qui était sableux, on accédait à l’eau libre pour se baigner et on pouvait gagner le large si on avait disposé là son bateau avant que l’eau ne descende, toutes choses impossibles maintenant.
Ceci est d’autant plus durement ressenti que les ports étaient inexistants dans la première moitié du siècle dernier et que tout se passait sur l’estran : le mouillage, mais aussi l’embarquement et le débarquement (y compris des huîtres). Le nombre de bateaux mouillants sur l’estran reste aujourd’hui très supérieur à celui des places de port et tout se passe maintenant dans la vase.
Que voulons-nous ?
La réponse qui vient spontanément à l’esprit est : » que ce soit comme avant », mais nous savons que c’est impossible. Nous sommes face à la nature et nous ne commandons pas. Mais nous pouvons retarder, accompagner, éviter l’irréversible, laisser ouvert l’avenir au cas où les zostères reviendraient, sauver les activités, bref faire notre travail d’être humain. Notre souhait est donc plus modeste.
Les Amis du Littoral Nord Bassin veulent :
• Le maintien du trait de côte actuel
• Pouvoir continuer à pratiquer les activités nautiques, y compris la baignade en pleine eau sur les plages actuelles
• Le maintien des ports et des mouillages côtiers et leur pérennité sur un estran débarrassé de sa vase.
• Le maintien et la pérennité des chenaux d’accès
Comment atteindre nos objectifs ?
• Continuer les recherches sur les causes de la régression des zostéres (lien entre température et pollution, impact du cuivre et des peintures antifouling, etc….) et sur l’éventualité d’un retour qui n’est pas impossible. Déboucher vers des propositions d’actions concrètes et le cas échéant d’interdictions.
• Continuer les recherches d’hydrodynamique sédimentaire pour mieux comprendre et prévoir les phénomènes d’envasement et encadrer les rejets en pleine eau des produits de dragage non pollués
• Continuer les études et recherches de modélisation de l’hydraulique et des courants de marée dans le Bassin afin d’imaginer des aménagements possibles pour faciliter la progression de l’onde de marée
• Programmer les dragages indispensables : un consensus doit être trouvé sur des règles simples pour éviter qu’à chaque dragage on assiste à un psychodrame.
1. Les dragages sont indispensables si on veut garder son caractère maritime à notre littoral.
2. Les sédiments des chenaux d’accès contenant sable et vase, non pollués, peuvent être déposés dans le Bassin.
3. Les sédiments des ports non pollués, mais très vaseux, doivent être décantés. Les vases séchées peuvent alors être utilisées pour consolider les digues.
4. L’idéal est de pouvoir faire cette décantation à proximité. C’est ce qui a été fait pour le port d’Arès en 2006 et l’hiver dernier avec un bassin de décantation provisoire.
5. Sans possibilité de décantation provisoire à proximité, les vases non polluées, peuvent être transportées dans un bassin de décantation permanent. C’est le rôle prévu pour le site de Querquillas en forêt, sur la commune d’Arès, toutes précautions étant prises pour ne pas polluer la nappe phréatique avec une eau salée.
6. Dans tous les cas, où après analyse, le sédiment serait reconnu pollué, notamment par des métaux lourds, les produits de dragage doivent être acheminés vers des centres spécialisés de traitement.
• Stopper la progression des spartines en utilisant le recensement et la cartographie en cours au SIBA. Là où elles sont peu nombreuses, l’arrachement manuel doit être encouragé. Sur les zones complètement colonisées, l’intervention de moyens lourds mécanisés est indispensable. Là aussi, un consensus doit être trouvé sur des règles simples d’intervention.
• Chaque chenal d’accès, chaque port, chaque mouillage, chaque plage à préserver constitue un cas particulier. L’avis des acteurs locaux doit être recherché et l’action ne doit pas être entravée par ceux qui, non présents localement et non impliqués directement, ont pour croyance que toute intervention lourde doit être bannie.
Quelles conditions pour y parvenir ?
• La volonté politique de tous les acteurs institutionnels de ne pas rester passif devant cette évolution funeste de notre littoral.
• L’obtention d’un consensus entre les principaux acteurs. Ce consensus doit se faire en tenant compte des dernières avancées des connaissances des scientifiques sur les processus en cause et il doit être conclu avec leur participation.
• Les moyens financiers, mais paradoxalement, ce point nous paraît second, après volonté et consensus. L’expérience prouve que si volontés et consensus sont au rendez-vous, les moyens financiers, dont certains existent déjà, seront trouvés.
• Le PNM a vocation à être le lieu de ces consensus et ce doit être pour lui une priorité.
Les Amis du Littoral Nord Bassin — Association loi 1901 N° 1033740 185 – J.O du 31/1O/1973
Ce plan de gestion présente des qualités, ne serait-ce qu’en satisfaisant la quasi totalité des membres du Conseil de Gestion. Il est incomplet car il ne présente pas de façon précise les impacts des activités humaines : pollution fécale, augmentation des teneurs des HAP dans la chaire des huitres, augmentation de certains métaux lourds (zinc, cuivre), augmentation des pesticides… Ces impacts se sont traduits, entre autres, par la forte dégradation des herbiers dans l’intra-bassin.
Je comprends qu’un certain nombre de personnes voudrait que le conseil de gestion s’occupe de la RNN d’Arguin, puisque les acteurs économiques sont majoritaires dans cette instance. "Make money" tel est leur devise.
En tout premier lieu, je tiens à souligner la qualité du travail réalisé par les équipes du PNM et des documents qui nous sont présentés. Ces documents qui constituent le Plan de Gestion représentent une somme sur le bassin d’Arcachon et son ouvrant.
L’objet de ce commentaire ne porte pas tant sur le Plan de gestion lui même que sur la déclinaison plus opérationnelle que vont constituer les programmes d’action.
Dans le document tableaux de synthèse, les 20 finalités et 48 sous finalités se traduisent par 94 niveaux d’exigence, une centaine d’indicateurs et plus de 400 principes d’actions. C’est à dire que les niveaux d’exigence vont correspondre à des valeurs cibles à atteindre. Le suivi des indicateurs permettant de vérifier que les programmes d’action engagés sont efficaces et bien enligne avec les cibles à atteindre. Tous les éléments constitutifs d’un plan d’actions général sont en place. Reste la mise œuvre. Les événements de cet été et la controverse qui s’est engagée sur l’application du décret relatif à la gestion de la Réserve Nationale Naturelle du Banc d’Arguin pose la question de l’acceptation des mesures (des actions) par les différentes parties prenantes. Si le plan de gestion a été voté à la quasi unanimité (moins une abstention), sa mise en œuvre risque de soulever les mêmes questions. Car forcément, tout programme visant à stopper, ou diminuer les impacts sur le milieu, améliorer la qualité environnementale du bassin se traduira par des changements de pratiques, l’adoption de « bonnes pratiques » et l’arrêt des « mauvaises pratiques » et des excès associés.
Le chemin pour faire adhérer à ces changements risque d’être difficile. Les uns renvoyant sur les autres la responsabilité de tel ou tel impact. Les effets cocktail (synergie entre différents composants, métabolites,..) rendent difficiles la détermination des origines des causes - qui sont généralement multiples - et donc des responsabilités. Il est à ce stade indispensable d’établir une cartographie des risques avec une cotation de ces derniers ; risques liés aux impacts d’activités ou de phénomènes afin de définir objectivement les axes prioritaires des actions à mener. C’est sur une telle base difficilement contestable que pourront être acceptés les programmes d’action, les responsabilités des différentes parties prenantes étant comprises et partagées par tous.
La recherche conjointe des solutions alternatives permettant la poursuite d’activités mais générant des impacts moindre supportables par le milieu est également indispensable.
Identification des causes et caractérisation des effets des impacts, recherche des moyens de maîtrise, établissement des programmes d’action, des indicateurs de suivi de leurs déroulements et de vérification de leur efficacité, telles sont étapes structurantes d’une démarche d’amélioration.
La gestion du PNM doit s’inscrire dans cette démarche afin d’aboutir à un espace protégé qui puisse continuer d’être partagé par les différents acteurs qu’ils soient des acteurs économiques (pêcheurs, conchyliculteurs, industries nautiques,…), des usagers amateurs (plaisanciers, touristes,vacanciers,…), ou simplement riverains et promeneurs contemplatifs.
Joël Mellet
Je partage le souci de la collectivité de protéger notre environnement et apprécie la création du PNM. Je déplore cependant deux incohérences flagrantes sur son périmètre de responsabilités et une mise en oeuvre encore inadaptée à certaines spécificités du Bassin d’Arcachon :
1) Le périmètre géographique du PNM semble contourner très bizarrement une pointe de terrain située entre le port de Fontainevieille à Taussat (commune de Lanton) et la limite de la commune d’Andernos, soit une petite parcelle pourtant coupée par la ligne des plus hautes eaux, et positionnée à l’embouchure du Masurat. Ce ruisseau a été malheureusement particulièrement maltraité, en partie canalisé et recouvert sur une petite centaine de mètres alors qu’il vient d’une trouée verte entre Andernos et Lanton, collecte les eaux très en amont et offre un espace remarquable de biodiversité pour les anguilles, et les oiseaux. La protection de cette zone éviterait les agrandissements réguliers d’un restaurant-boite de nuit (le F des Fontaines) qui s’étend de plus en plus sur le DPM, a supprimé des tamaris sur le littoral, continue d’effrayer les oiseaux migrateurs qui venaient auparavant en hiver se poser dans cette crique protégée. La décision étrange d’exclure ce site du PNM contrevient pour le moins aux orientations 2, 3, 5,et 6 du dossier soumis à consultation et privilégie des intérêts privés contestables.
2) Le champ de responsabilité du PNM exclut ce qui concerne le Banc d’Arguin pour lequel il n’a pas été consulté lors de la promulgation des derniers décrets. Les positions maximalistes de la Sepanso ont été reprises par les deux derniers ministres de l’écologie sans que la voix du PNM n’ait été entendue officiellement. Ceci est contraire aux règles de responsabilité en matière de gestion d’un parc naturel.
3) La gestion du PNM serait à considérer de façon plus équilibrée entre les parties concernées :
<span class="puce">- La gestion du PNM devrait faire beaucoup plus de place aux représentants des activités touristique et de loisirs, en particulier les associations de plaisanciers qui sont soucieuses de protéger ce cadre de vie, les loisirs de tous, sports de voile, motonautisme de promenade, pêche, farniente sous un parasol et pique niques au bord de l’eau. Que serait une carte postale du Bassin sans les bateaux? Il faudrait accorder aux représentants des associations de plaisanciers 15% des sièges au conseil du PNM.
<span class="puce">- Si le banc d’Arguin est un endroit magique qu’il faut protéger pour les espèces rares d’oiseaux qui y nichent, c’est aussi le site emblématique de l’entrée des passes, l’objectif éloigné de sorties des plaisanciers qui viennent de tous les rivages du Bassin. Pour ceux de Taussat c’est une sortie qui ne peut être que très occasionnelle compte tenu de la distance, des marées et de la météo. Le mouillage de nuit y est rare, la présence touristique des plaisanciers est limitée à environ 2 mois par an. Les dispositions antérieures semblaient un bon compromis. Continuons à faire aimer ces lieux à nos enfants et petits-enfants, ils les protègeront d’autant plus si une pédagogie adaptée est faite et si des règles simples sont fixées pour respecter ce cadre naturel. En interdisant progressivement la liberté d’accès on suscite un marché de monopole des prestataires de promenades sur l’eau pour des visiteurs payants. On fabrique un musée quasiment inaccessible, et on se prive d’un atout touristique et populaire de poids.
<span class="puce">- Les maires des communes qui siègent au conseil ont eu d’autres priorités et n’ont pas organisé suffisamment de dialogue avec leurs interlocuteurs locaux, plaisanciers, commerçants, professionnels des bateaux qui représentent plus de 1000 emplois sur le Bassin. Quand on voit certaines réactions qui militent pour l’interdiction générale de la plaisance à moteur sur tout le Bassin on comprend le danger de dérives extrêmes qui transformeraient totalement notre cadre de vie, l’économie de tout un secteur professionnel, les emplois et les loisirs de bon nombre d’entre nous. Il faut que les maires examinent ce dossier et ses conséquences, certes vis à vis des oiseaux migrateurs, de la biosphère des différentes zones, mais aussi et avec pondération, de tout l’écosystème du tourisme local, et des professionnels du nautisme.
Madame, Monsieur,
Veuillez trouver ci-dessous nos observations relatives à la consultation publique sur le plan de gestion du Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon.
1. PROPOS LIMINAIRES
Bassin d’Arcachon Écologie est représentée au Conseil de gestion du Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon et, à ce titre, a participé aux nombreuses réunions et groupes de travail visant à en élaborer le Plan de gestion.
L’état alarmant du Bassin d’Arcachon et les dégradations rapides qu’il a subies en termes de qualité de l’eau et de biodiversité nécessitent des actions fortes et rapides. Nous espérons donc en la mise en œuvre énergique du Plan de gestion pour remédier à l’état du site. Cependant…
2. RETRAIT DES LAISSES DE MER
Comme signalé dans notre contribution initiale intitulée « Information erronée », déposée le 10 juillet 2017 à 21h17 sur ce même site, la poursuite voire l’accentuation du retrait mécanique des laisses de mer naturelles prévues par le plan de gestion est la raison pour laquelle Bassin d’Arcachon Écologie n’a pas consenti à le valider.
Les laisses de mer naturelles forment la deuxième vie des herbiers de zostères, étant à 80% composés de ces herbes marines. Les laisses de mer sont l’engrais de la plage, indispensables à la végétalisation du sable et constituent l’habitat Natura 2000 « Végétation annuelle des laissés de mer ».
Elles sont à la base des chaînes alimentaires et, à ce titre, concourent à la survie de nombreuses espèces : insectes, crustacés, poissons, oiseaux, dont le Gravelot à collier interrompu qui s’y alimente tout autour du Bassin.
De plus, la laisse de mer, en se mêlant au sable, le fixe ; elle tient ainsi un rôle crucial dans la lutte contre l’érosion côtière.
Pour toutes ces raisons, l’Europe, le Conservatoire du Littoral, la Région, le Département, l’Observatoire régional de la côte Aquitaine, l’ONF, les gestionnaires d’espaces naturels littoraux regroupés dans l’association Rivages de France, etc. prescrivent tous la conservation de la laisse de mer.
A l’encontre de cette prescription, le Plan de gestion du PNMBA fait une exception en ce qui concerne l’habitat constitué par les laisses de mer en ne prévoyant pas son maintien, comme c’est le cas pour les autres habitats.
La version du Plan de gestion reçue par les membres du conseil de gestion le 10 avril 2017 mentionnait « Des laisses de mer maintenues », conformément aux autres habitats.
A contrario, le Plan de gestion final prévoit le retrait de cet habitat : « Des laisses de mer maintenues hors des espaces aménagés à forte vocation balnéaire en période estivale et des fronts de mer adossés à un centre urbain ».
Le plan de gestion, qui vaut document d’objectifs (DOCOB) Natura 2000, prévoit ainsi le retrait d’un habitat Natura 2000.
Le retrait mécanique de la laisse de mer n’a lieu, sur le Bassin d’Arcachon, que depuis les naufrages des pétroliers Erika (1999) et Prestige (2002) suite auxquels des collectivités se sont équipées de cribleuses mécaniques qui, sur certains sites, ôtent la laisse de mer en toute saison, y compris au cœur de l’hiver.
Et ce ne sont pas, comme on a pu l’entendre, seulement deux communes qui sont concernées mais au moins 8 sur 10, comme l’a montré une enquête par questionnaire que nous avions menée en 2014.
Sous la pression de ces collectivités, l’argument avancé en marge du plan de gestion du PNM pour justifier ce retrait des laisses de mer est, apparemment, la présence occasionnelle de macrodéchets parmi les débris végétaux, et la crainte de certaines communes de voir leur responsabilité engagée en cas d’éventuelle blessure.
La question des macrodéchets est pourtant traitée à un autre chapitre, et c’est là qu’il convient de proposer de mettre en œuvre le ramassage manuel sélectif des macrodéchets sur les plages, comme cela se pratique, depuis des années, par exemple dans les Landes, justement avec l’aide de l’Europe par le biais de contrats Natura 2000, et avec le soutien de la Région Aquitaine.
Mais le chapitre sur les macrodéchets et celui sur les laisses de mer ont été malencontreusement confondus.
Nous demandons que le Plan de gestion requière des laisses de mer maintenues.
3. REMARQUE ANNEXE
Nous observons que quelques contributions portent sur le nouveau décret de la Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin, publié en mai 2017.
D’une part celui-ci a été signé au terme de 20 longues années de concertation et non pas « en catimini » ou « à la va-vite ».
Enfin, la rédaction du décret de la RNN d’Arguin est antérieure à la signature du décret du Parc Naturel Marin.
L’accompagnement de l’application du décret d’Arguin par le PNM est donc à venir, en complément de la gestion menée par la SEPANSO, association à l’origine de la création de la Réserve Naturelle, en 1972.
4. CONCLUSION
Pour les raisons exprimées au chapitre 2 de la présente contribution, nous ne comprendrions pas que le conseil d’administration de l’Agence française pour la Biodiversité approuve le Plan de gestion en l’état s’agissant des laisses de mer naturelles.
Dans l’espérance de la prise en compte de ces observations, nous vous prions, Madame, Monsieur, de croire en l’expression de notre considération distinguée.
Pour Bassin d’Arcachon Écologie, la présidente, Françoise Branger
Il faut tout d’abord saluer l’énorme travail réalisé par toutes les personnes ayant participé aux commissions et groupes de travail sous la houlette du personnel du Parc Naturel Marin. Cette mise en projet est un travail de qualité, toutefois, en tant qu’association de protection de la nature basée sur le Nord Bassin, nous n’avons pas ressenti dans la description des objectifs et des finalités le caractère d’urgence de la situation du littoral Nord Bassin. Nous avons donc des remarques et suggestions à faire les concernant et certaines autres d’ordre plus général.
Le littoral Nord Bassin a vu depuis un peu plus de 10 ans la disparition presque totale des herbiers de zostère naine avec bon an mal an, quelques repousses en été qui suffisent à peine à nourrir les bernaches et autres oiseaux présents en hiver, lesquels ont dû s’adapter en mangeant les algues comme monostroma obscurum.
Les herbiers une fois disparus, la vase n’étant plus tenue, elle a été remise en suspension dans l’eau et a tendance à se déposer dans les dépressions créant un effet de plaine grisâtre et sans vie, mis à part la présence de palourdes et d’arénicoles, plutôt adaptés à ce genre d’habitat. Il y a bien érosion et nivellement. La turbidité est telle qu’une hypothétique restauration des herbiers tels qu’ils étaient autrefois est quasiment impossible. L’absence d’herbiers et le nivellement ajoutent au risque de submersion en cas de tempête car il n’y a plus de frein et le fetch est important. Ajoutons à cela que les laisses de mer qui sont un frein à la houle sont enlevées systématiquement sur toutes les plages en été mais parfois aussi hors saison, pour rentabiliser le matériel sans doute.
Il y a donc urgence pour le littoral Nord Bassin.
Nous souhaitons que des priorités d’action, de règlementation soient mises en place face à la régression récente et anormalement rapide de cet écosystème.
En ce qui concerne la qualité de l’eau, nous aimerions que la notion de seuil soit évolutive et suive les apports de la connaissance scientifique.
Pour cela, il est nécessaire d’actualiser les connaissances car au vu de la rapidité des changements, toute étude de plus de douze ans est caduque.
En outre, nous souhaiterions la création d’un groupe de travail "Sciences participatives" au sein de la commission « Connaissances ».
D’autre part, certains objectifs, finalités et sous-finalités nous semblent incompatibles avec le développement d’un tourisme et d’une plaisance de masse (fut-elle propre) en raison du nécessaire niveau global de quiétude, donc obligation de réguler ou limiter bruit de moteurs, perturbations, dérangements, pêche dont la pêche à pied, éclairage nocturne, etc…
Les laisses de mer étant un habitat Natura 2000, elles sont d’une importance capitale pour la conservation des oiseaux. Les migrateurs y trouvant leur nourriture, il est absolument indispensable de ne plus enlever ces laisses à partir du 20 aout. Aussi nous demandons que soit acté l’arrêt de leur enlèvement sur les plages. Dans le Nord Bassin, il n’y a que des estrans, qu’on a modifiés en apportant du sable et en enlevant les laisses de mer ; mais le fait de s’installer sur une rive enherbée et que les laisses de mer soient préservées n’a jamais dérangé les plagistes.
Pour finir, nous aimerions que l’engagement pris par le Président du SIBA, Mr Sanmarcelli, lors du premier Conseil de gestion, de publier les études réalisées avec l’argent des usagers du réseau de TAE sur les micro-polluants soit tenu.
Nous vous remercions de bien vouloir prendre en compte ces remarques.
Le document encyclopédique qu’est le Plan de Gestion du PNM dénoue avec minutie les fils de la riche trame qu’est la vie sur le Bassin d’Arcachon. Il définit un programme de recherche et de partage pour les quinze années à venir.
On ne peut qu’approuver les deux projets concrets qui y sont annoncés :
- la restauration des zostères (sous-finalité 2.1, p. 37), appuyée sur une étude fine de la courantologie et de la sédimentologie,
- la réhabilitation des friches ostréicoles (sous-finalité 10.3 p. 108).
L’ADPPM (Association de Défense et de Promotion de Pyla sur Mer) souhaite cependant faire deux remarques. La première concerne les laisses de mer, la seconde la distinction entre « résidents permanents » et « résidents réguliers ».
Tout d’abord, nous rejoignons BAE dans sa critique du niveau d’exigence concernant les laisses de mer (sous-finalité 2.2 p. 43). Il nous semble en effet que la laisse de mer naturelle doit être laissée en place, et le ramassage des macro-déchets opéré à la main y compris dans les « espaces aménagés à forte vocation balnéaire en période estivale et (les) fronts de mer des centres urbains ».
Il y a deux raisons à cela.
- Outre sa fonction dans l’économie naturelle du Bassin d’Arcachon, la laisse de mer avec ses algues contribue à fixer le sable des plages. Voir à ce sujet la gestion des posidonies sur les rivages méditerranéens.
- D’autre part, dans sa vocation pédagogique, il convient que le PNM fasse aussi passer le message qu’une plage, même très fréquentée, est un espace naturel où les espèces coexistent, et où il est normal de trouver des débris végétaux, voire animaux. Ces éléments font partie intégrante du décor des plages ; ils les différencient de l’environnement aseptisé et stérile des piscines. Ils sont supports de découvertes et de jeux pour les plus jeunes. Si l’on veut démontrer au plus large public l’imbrication des espèces dans une chaîne dont aucun maillon ne doit être rompu, il faut commencer par les petites choses.
Il nous semble aussi que dans la sous-finalité 14.1 (p. 125-126) ce serait une erreur que d’introduire une distinction formelle trop rigide entre « résidents permanents » et « réguliers ».
Les résidents permanents n’ont pas nécessairement choisi de vivre sur le Bassin, où peuvent les avoir conduits des obligations d’emploi ou de carrière, et où ils n’ont pas forcément le projet de rester. Leur implication dans la pérennité du territoire est parfois soumise aux aléas de leur vie professionnelle.
Les « réguliers », au contraire, héritiers d’une grande tradition curiste et balnéaire, sont sur le Bassin par choix, parfois depuis plusieurs générations. Ils peuvent être fortement attachés aux lieux, qu’ils ont la possibilité d’explorer et de découvrir. Ils sont dépositaires de la mémoire et des traditions de tout un pan de la culture locale et peuvent être d’utiles passeurs. Les associations qui les regroupent sont en mesure de contribuer au recensement et au partage de ce savoir.
Ces deux points mis à part, nous espérons que le PNM contribuera à labelliser le Bassin, qui n’est pas un simple club de vacances à consommer quelques jours ou quelques semaines par an, mais un espace riche d’une histoire, d’une vie, de milieux naturels, d’activités, de savoirs et de traditions multiples.
L’engagement du PNM auprès des divers acteurs locaux, reflété dans son conseil de gestion, en fait un outil idéal de communication et de partage. Nous espérons qu’il sera dans les plus brefs délais fait appel à cet outil pour apaiser les tensions nées du déséquilibre causé par la mise en place unilatérale et brutale du « décret Arguin ». Nous souhaitons en outre que le PNM prenne une plus large part à la gestion de cet espace sensible.
Madame,
La fréquentation depuis plus de 60 ans du Bassin et la lecture du plan de gestion nous amènent à faire les commentaires suivants : si l’on veut que ce plan de gestion puisse s’appliquer, c’est tout de suite qu’il faut prendre des mesures pour stopper la lente mais certaine mort du bassin.
la qualité de l’eau
des accords doivent être passés avec les communes afin de s’assurer du bon état écologique, sanitaire des ruisseaux se déversant dans le bassin. Cela implique aussi de garder certains bassins versant sans occupation humaine… Par exemple, il ne faut pas lotir le bassin versant du Bétey sur la commune d’Andernos-les-bains et garder de réelles coupures d’urbanisme.
Enfin, un détail pratique : quand, à l’instar de ce qui se passe au Canada, allons-nous équiper nos plages de toilettes sèches ?
Le recueil des eaux noires et grises des bateaux à moteur a été une bonne chose mais il faut poursuivre cet effort.
la courantologie
Le nord bassin s’envase, les esteys se comblent et la marée ne joue plus son rôle de chasse…
l’engraissement des plages, la pratique du mononautisme à moteur contribuent à faire régresser la zostère et à combler les esteys… Se baigner dans cette vase molle n’a plus rien d’agréable.
il y a, dans le plan de gestion, confusion entre les macro déchets, d’origine anthropique et la laisse de mer…
Tentons l’expérience : arrêtons d’engraisser les plages, laissons les laisses de mer en mettant, pour les touristes estivaux, des panneaux explicatifs sur la plage. Le varech, source de nourriture et début de la chaîne alimentaire, sert aussi à consolider les plages…Il y a 60 ans, tous les nouveaux nés avaient un oreiller fait en varech.
Il faut également limiter la pratique des bateaux à moteur dans le nord-bassin, (libération d’hydrocarbures dans l’eau, hachage de la zostère par les hélices, remous provoqué par une trop grande vitesse au sortir des ports, etc…)
la préservation de l’avifaune
Presque toutes les plages sont fréquentées par les humains et ceci à toutes les époques de l’année : les refuges pour les oiseaux hivernants ne sont plus des refuges ; il faut aboutir à une gestion des usagesCitons un exemple : le kite surf doit être encadré et les kite surfeurs qui empêchent l’alimentation des limicoles l’hiver doivent évoluer loin de la zone d’alimentation des oiseaux.
Par grand temps, des plages comme la plage situé devant les écoles du Bétey doivent être interdites aux joggeurs afin de préserver le refuge des hivernants.
Protection des humains : interdire sur tout le nord-bassin les scooters des mers…
Outre un bruit épouvantable pour ceux qui restent sur la plage, ces engins libèrent des hydrocarbures qui vont perturber la croissance de la zostère, des huîtres et des moules.
De plus cela banalise l’image du bassin… Des plages familiales et sans danger se transforment en pâle imitation de la côte d’Azur. La quiétude,l’anémité qui pouvaient venir de la contemplation de la marée montante ou descendante se transforment en ressentissement contre ceux qui les détruisent. Il n’y a que quelques scooters des mers mais ils gênent des centaines de personnes.
protéger les poissons et assurer aux pêcheurs un revenu dans les années à venir et aux oiseaux une survie des jeunes.
Il faut interdire et dès 2017 2018 la pêche pendant les périodes de reproduction du poisson (seiche, bar et autres espèces nobles) et contrôler la taille des poissons sur les étals…
préserver enfin le patrimoine humain
au delà des bonnes intentions, il faut aussi ne pas le détruire. Préservons le musée aquarium du bassin à Arcachon tel qu’il est au lieu de construire un Xième hôtel 5 étoiles…
Développons la marine à voile ce qui conciliera amour de la vitesse et préservation du bassin.
gardons un patrimoine bâti local.
En vous envoyant,Madame, l’assurance de nos sentiments respectueux.
LE BETEY PLAGE BOISEE A SAUVEGARDER
Je constate que plusieurs commentaires demandent que la gestion de la RNN du banc d’Arguin soit confiée au Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon et je crois comprendre que cette demande émane d’une association de plaisanciers qui était contre le Parc Marin avant sa création. Bizarre retournement de situation. Mais ces plaisanciers ont-ils participé à l’élaboration du plan de gestion , ont-ils au moins lu ce projet de plan de gestion? S’ils l’avaient lu ils sauraient que la RNN Arguin ainsi que la RNN des prés salés d’Arès Lège sont des zones à fort enjeu de conservation et d’intérêt national. Que les objectifs de préservation imposent une règlementation spéciale qui ne peut déboucher que sur des restrictions et à terme sur une sanctuarisation de ces sites. La Sepanso est un organisme indépendant et qui fait bien son travail bien qu’il ne soit pas facilité par le déferlement touristique estival. Les enjeux de conservation nécessitent de restreindre toutes activités et perturbations.
A la page 87 du plan de gestion de ce Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon on lit :
<div style="line-height:0em;clear:both;"> </div> Collectif Populaire de Défense des Aquaria Convoités (CPDAC) 196, boulevard de la Côte d’Argent 33120 – Arcachon Adresse postale : CPDAC 8, rue des Petites Ecuries 75010 – Paris Site Internet : http://www.sauvonslemuseeaquarium.org/ E-mail : cpdac@orange.fr« Les patrimoines culturels maritimes constituent un héritage qui participe au bien commun, enrichi en permanence, digne d’être partagé avec les habitants et les visiteurs du Bassin d’Arcachon et transmis aux générations futures. Le patrimoine matériel est constitué d’ouvrages bâtis ou non bâtis, issus de savoir-faire particuliers comme la construction navale, d’ouvrages témoignant de l’architecture balnéaire, fonctionnelle (activités professionnelles), religieuse ou industrielle, des objets associés à des métiers ou des pratiques maritimes locales, de structures muséales ou d’interprétation, de sites naturels ou aménagés pour répondre à une activité ou un besoin particulier, d’œuvres artistiques, etc. »
De structures muséales, la belle affaire !
La seule véritable « structure muséale » que nous possédons est le Musée-Aquarium d’Arcachon.
Il a ouvert ses portes au public le 14 juillet 1867, il y a 150 ans.
Avant lui, seuls Londres, New-York, Concarneau, Paris et Hambourg s’étaient dotés d’un aquarium public.
Mais tous ces prédécesseurs ont été démolis ou reconstruits, si bien que le Musée-Aquarium d’Arcachon est aujourd’hui l’aquarium public le plus ancien du monde en activité dans sa configuration d’origine.
Et la page suivante du plan de gestion de ce Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon précise :
« Les patrimoines matériels et immatériels permettent de révéler et de transmettre des clés souvent essentielles à la compréhension de l’identité maritime passée et présente du territoire, pour laquelle le Parc porte une responsabilité particulière. »
Le Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon porte donc une responsabilité particulière vis-à-vis du Musée-Aquarium qui fait partie de l’histoire de la ville et qui participe de son honneur.
La démolition de ce temple historique voué à la culture et à la science que nous ont laissé nos anciens ne serait pas du vandalisme mais un véritable acte de barbarie.
Nous sommes quelques-uns réunis dans le Collectif Populaire de Défense des Aquaria Convoités (CPDAC) à observer attentivement et avec impatience l’action future de ce Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon.
Parce que de deux choses l’une.
Ou il va s’investir dans la sauvegarde du Musée-Aquarium, en respect de son plan de gestion et va montrer ainsi son efficacité tout en gagnant une véritable légitimité.
Ou il ne va rien faire, ce qui est à la fois fort à craindre et fort probable, en ne réussissant qu’à démontrer son imposture.
Le Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon.
Pendant plus de 6 ans on nous a rebattu les oreilles avec ce truc-là jusqu’à satiété.
Que plus rien, surtout plus rien de mal, n’allait pouvoir se faire sur notre cher Bassin sans que ce Parc Naturel Marin ne donne son aval.
Et patatras.
Voilà qu’un décret « portant extension et modification » de la réserve naturelle nationale du banc d’Arguin est signé en catimini par un ministre en partance.
Sans avoir pris la peine d’interroger ni même d’informer ce Parc Naturel Marin.
Ravalé ainsi au rang de « machin ».
56 membres d’un Conseil de Gestion dont pas un seul ne s’est levé pour présenter sa démission.
Probable que pas un seul n’y aura même pensé.
Pitoyable.
Il est vrai qu’on les avait vus se disputer âprement leur place de façon lamentable.
N’allaient pas l’abandonner à la première couleuvre à avaler.
A l’évidence, ils sont prêts à en avaler bien d’autres.
Pour servir le pays, une seule chose à faire : rayer d’un trait de plume ce Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon, un machin complètement inutile.
Il est totalement aberrant QU’UNE COMMISSION ,regroupant toutes les instances utilisant le plan d’eau actuellement délimité par le Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon (PNM BA) , MISE EN PLACE pour gérer celui-ci et par là-même la Réserve Naturelle Nationale (RNN) du Banc d’Arguin,n’ai pas été consultée avant la sortie du décret signé par Mme ROYAL .Toutes ces instances,tant professionnelles(pêcheurs, ostréiculteurs,bateliers)que nautiques(voile,promenade, pêche de loisir,baignade,sports nautiques) œuvrent pour le bon équilibre entre l’occupation de ce périmètre et le respect de la nature(faune , flore et propreté)
je demande donc que la Réserve Naturelle Nationale (RNN) du Banc d’Arguin soit gérée par la PNM BA, et non plus par la Sepanso comme cela existe déjà pour la RNN dans le PNM Mer d’Iroise).
La Réserve naturelle du Banc d’Arguin doit être géré dorénavant par le PNM BA.
La SEPANSO (affiliée à France Nature Environnement), actuelle gestionnaire, n’est pas assez indépendante pour celà.
La RNN du banc d’Arguin ainsi que celle d’Arès d’ailleurs sont incluses dans le périmètre du PNM BA. A ce titre, il serait donc bon et normal qu’à l’avenir ces sites ne soient plus gérés par la SEPANSO et l’ARPEGE/ONCFS mais bien par le PNM BA comme cela existe déjà ailleurs. Par exemple en Bretagne où la réserve naturelle nationale d’Iroise (RNN108) est gérée par le PNM d’Iroise.
la gestion doit etre confiée au PNM et non pas à la SEPANSO.