Projet d’arrêté fixant les caractéristiques générales et les règles de fonctionnement des établissements détenant ou présentant au public des spécimens vivants de cétacés

Consultation du 07/02/2017 au 01/03/2017 - 4506 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL

Lors des débats à l’assemblée nationale sur le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, plusieurs amendements ont porté sur les delphinariums.
La ministre en charge de l’environnement s’est alors engagée au réexamen complet de la réglementation en vigueur concernant cette activité.
Les établissements hébergeant des cétacés sont actuellement soumis, non seulement aux prescriptions de l’arrêté du 24 août 1981 relatif aux règles de fonctionnement, au contrôle et aux caractéristiques auxquelles doivent satisfaire les installations abritant des cétacés mais également à celles de l’arrêté du 25 mars 2004 fixant les règles générales de fonctionnement et les caractéristiques générales de tous les zoos.
Durant près de deux ans, une concertation a eu lieu avec des scientifiques, des professionnels, des associations et des parlementaires afin de fixer aux établissements détenant des orques et des dauphins nés et détenus en captivité situés sur le territoire national des règles de fonctionnement et des conditions d’hébergement nettement améliorées pour ces animaux.

CONTENU DU PROJET D’ARRÊTÉ

Le projet d’arrêté soumis à cette consultation publique, prévoit d’abroger l’arrêté de 1981 et de renforcer l’arrêté du 25 mars 2004, qui restera applicable pour ces établissements particuliers.
Ce texte a pour objectif de garantir aux orques et aux dauphins, seules espèces autorisées à être détenues dans ces établissements, des conditions d’hébergement et d’entretien de très haut niveau, compatibles avec leur biologie et leur permettant de satisfaire au mieux leur santé et leur bien-être. Un conseil scientifique et technique sera créé dans chaque établissement, garant notamment des actions à mener pour le bien-être des animaux et pour l’information du public.
Par ailleurs, chaque établissement devra désormais, non seulement avoir des surfaces de bassins et des équipes de soigneurs spécialisées qui soient proportionnées aux besoins et au nombre d’animaux hébergés, mais également mettre en place un plan d’enrichissement du milieu et des activités proposées afin d’assurer le bien-être des animaux hébergés. Le traitement de l’eau des bassins par le chlore sera désormais interdit pour les établissements terrestres. Enfin, ce texte prévoit des dispositions permettant d’envisager à l’avenir des établissements installés en mer.

La consultation est ouverte du 8 février au 1er mars 2017.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Encore un arrêté rétrograde…, le 9 février 2017 à 13h02

    Les cétacés sont des êtres sentients aux capacités cognitives particulièrement développées. L’Inde leur a déjà reconnu le statut de personne animale, ainsi que le préconise la déclaration d’Helsinky, portée par 50 scientifiques internationaux depuis 2010, et qui stipule que "tous les cétacés comme les personnes ont le droit à la vie, la liberté et le bien-être". Les établissements qui détiennent ces animaux en captivités doivent tout simplement être interdits.

  •  Conséquences des cétacés captifs, le 9 février 2017 à 13h01

    En captivité, l’espérance de longévité de la vie des dauphins atteint en moyenne entre 10 et 25 ans.
    Alors qu’en liberté les individus, sans être perturbés par des activités anthropiques, peuvent vivre jusqu’à l’âge de 65 ans, et le plus souvent, en moyenne, atteint l’âge de 50 ans.

    Cette incarcération d’une espèce pouvant migrer sur plusieurs milliers de kilomètres, puis, se retrouvant dans quelques centaines de mètres carrés, comme si, à notre image, nous serions capables de vivre dans un espace confiné de deux mètres sur deux… !!!

    Pour bien comprendre l’usage du sonar, réception du son :
    Comme les chauves-souris, le son, le système d’écholocation, sont vitaux pour la survie des delphinidés, aussi bien dans leur bien-être que dans leurs capacités à trouver leur repas dans la vie sauvage.
    Il est donc facile de comprendre, que dans l’évolution de l’espèce, l’audition est devenue tellement importante (environ 100 fois plus que chez l’humain) qu’il était important de comprendre que les perturbations sonores deviennent vite un enfer pour eux !!

    Un petit rappel de la mécanique des sons est indispensable pour une bonne compréhension du système auditif des cétacés :
    L’énergie de la pression sonore est mesurée en décibels (dB), relative au seuil de l’audition humaine.
    L’échelle des décibels est logarithmique, ce qui signifie que 20dB ne correspondent pas à un doublement du niveau sonore de 10dB mais à un accroissement de 10 fois de l’énergie sonore, et 30dB correspondent à un accroissement de 100 fois de l’énergie sonore.
    Voici une autre base de la mécanique des sons : au plus la matière est dense, au plus le son est rapide, fort et se disperse plus loin.
    Ainsi, dans l’air la vitesse du son est de 340 m/s, dans l’eau elle est de 1482m/s, dans l’acier le son se propage à plus de 6 000 mètres par seconde.
    La fréquence des sons est le nombre de vibrations par seconde exprimée en Hertz.
    La capacité des dauphins à émettre et à entendre le son dépasse les 200000 Hz (dans l’eau), alors que les humains ne sont pas capables d’entendre, en moyenne, pas plus de 11 000 Hz.(dans l’air)
    Il faut comprendre que les cliquetis émis par les dauphins se font par leur larynx situé juste en dessous de leur évent, les vibrations sont transmises par la proximité de l’os du crâne, qui sert de ‘’miroir sonore’’ et du melon qui est constitué dans une matière très dense, plus lourde que l’eau, qui amplifie et focalise ces vibrations, telle l’optique d’un phare de voitures le fait pour la lumière.
    Ces vibrations sont dirigées vers un point précis, un à la fois, ses successions de points reçus en écho par la mâchoire inférieure à l’intérieur duquel il y a également une matière très dense qui amplifie la réception du son, ce dernier est transmis via une cavité tympanique, où il est encore amplifié, le son passe, alors, dans l’oreille moyenne et interne
    Les vibrations sont transmises au cerveau qui les rassemble et donne la vision tel un écran de radar.
    Un dauphin émettant des cliquetis dans un delphinarium, reçoit son écho de toutes parts, de tous les côtés où il y a de la matière plus dense que l’eau et se retrouve au milieu d’un brouillage sonore ébloui par son propre son, comme si nous nous trouvions à l’intérieur d’une sphère dont les parois sont recouvertes par une surface miroitée, de plus, amplifié par un éclairage éblouissant. Et ceci, 24 heures sur 24, des jours, des mois et des années durant… !
    Ou alors ces dauphins sont voués au silence alors que leur sociabilité les empêche de se taire !

    Avec ces données, ainsi que la capacité cognitive des dauphins, il est facilement compréhensible que, comme chez les humains, certains individus cherchent à en finir avec la vie dans leur mal-être, en refusant de se nourrir ou en fermant définitivement leur évent pour cesser de respirer .
    Ce sont les conséquences directes de cet état de dépression et des agressions psychiques, subis en permanence, par ces animaux où l’on retrouve également des ulcères d’estomac traduisant ces souffrances.

    Thierry HOOLANS, éthologue-naturaliste

  •  Quel être vivant en bonne santé vit mieux enfermé qu’en liberté ? , le 9 février 2017 à 12h55

    Quelles que soient les conditions de haut niveau dont il est question, les orques et les dauphins détenus dans des environnements appauvris écologiquement et limités en espace ne seront jamais aussi heureux que dans leur environnement naturel. Ce qui est très gênant dans cette proposition c’est qu’elle part du postulat d’un animal en captivité. Cest cette captivité qui edt à combattre.Favorisons la découverte de la nature in situ et fermons ces prisons à cétacés.

  •  Un mieux loin d’être suffisant, le 9 février 2017 à 12h55

    Je pense que les orques, dauphins et autres cetacés n’ont rien à faire en captivité. À mon sens, les delphinariums devraient être purement et simplement fermés. Toutefois, ce projet d’arrêté rendraient les conditions de détention des animaux un peu moins pires, et c’est pourquoi j’y suis favorable.

  •  NON à la CAPTIVITE, OUI à la LIBERTE !!!!, le 9 février 2017 à 12h51

    Plutôt que de vouloir absolument enfermer de pauvres animaux qui sont loin de leur milieu naturel, peut-être feriez-vous mieux de réfléchir à des sanctuaires pour tous ces cétacés qui seraient en semi-liberté et où les touristes pourraient venir les voir et les oberver dans leur milieu… Et tout le monde y trouve son compte !

    Ces parcs marins sont de mouroirs qu’il faut supprimer !!! Les dauphins, orques et autres cétacés ont besoin de parcourir des centaines de kilomètres par jours, ils ont besoin des algues, du sable et d’autres poissons vivants autour d’eux, ils ont besoin de descendre jusqu’à 300 de profondeur pour se protéger des rayons du soleil… , etc…

    Il faut laisser la place pour ce que que la nature nous a légué ! Pourquoi l’homme a-t-il toujours ce besoin de tout contrôler??? Surtout la vie d’animaux qui ont droit à une existence descente et normale !!! Quand est-ce qu’il comprendra enfin????
    _

  •  fermeture des delphinariums , le 9 février 2017 à 12h51

    L’idéal est de fermer tous les delphinium !
    Il faut arrêter d’exploités ces animaux.
    Il faut demander la fermeture de tous ces établissements et trouver une solution convenable pour s’occuper des anciens "détenus" : réintroduction? semi liberté?

    Dans tous les cas si ces établissements continus d’exister il faut exiger :

    La fin des spectacles
    La fin de la reproduction des dauphins
    L’arrêt des transferts et des échanges
    L’interdiction de nouveaux delphinariums
    Détention de cétacés limitée à deux espèces (orcinus orca et tursiops truncatus)
    Arrêt de la reproduction des orques
    Agrandissement des bassins
    Approfondissement des bassins
    Zones d’ombre
    Suppression des produits chlorés
    Alimentation des dauphins sans contreparties (difficile à vérifier hélas…)
    Arrêt des spectacles de nuit et des feux d’artifice
    Fin des échouages volontaires
    Interdiction des contacts directs entre le public et les dauphins

  •  Non à la captivité , le 9 février 2017 à 12h49

    Les cétacés ne peuvent pas supporter la captivité. Ils vivent dans un milieu sans bornes , ont des structures familiales, une intelligence immense. Je ne comprends pas qu’on puisse même débattre de cette question.

  •  Stop captivité dauphins, orques…, le 9 février 2017 à 12h47

    Madame, Monsieur,
    En aucun cas le fait de soit disant améliorer les conditions de détention des orques et des dauphins dans un milieu qui n est pas le leur ne changera rien.
    Ce sont des animaux intelligents et sensibles capturés dans des conditions abominables pour finir leur triste vie en prison je vous invite à aller consulter les reportages sur la baie de Taiji…
    Il faut arrêter toutes détentions de ces animaux sauvages.
    Ces animaux ne pourront JAMAIS être heureux captifs ! Jamais !

  •  LE BIEN-ETRE D’UN ANIMAL N’EST PAS D’ETRE DANS UNE PRISON, MEME SI ELLE EST CONFORTABLE , le 9 février 2017 à 12h46

    Le bien-etre des orques et dauphins c’est d’etre en liberte. Relachez les orques et dauphins au moins dans un sanctuaire marin ou ils pourront exprimer leurs comportements naturels, sentir les courants dans la mer, jouer, nager dans les profondeurs de la mer, communiquer avec des orques et dauphins sauvages, etc.
    LA CAPTIVITE N’EST PAS LE BIEN-ETRE D’UN ORQUE OU DAUPHIN

  •  Des cétacés en liberté , le 9 février 2017 à 12h46

    Bonjour,

    Tous les cétacés ne devraient pas connaître la captivité.
    Lsur vie est sauvage, entourée de leur famille.
    Aucun animal ne devrait avoir à se montrer en spectacle pour manger.

  •  Contre la détention des cétacés en captivité, le 9 février 2017 à 12h44

    Bonjour,

    Les cétacés sont des êtres sentients aux capacités cognitives particulièrement développées. L’Inde leur a déjà reconnu le statut de personne non-humaine, ainsi que le préconise la déclaration d’Helsinky, portée par 50 scientifiques internationaux depuis 2010, et qui stipule que "tous les cétacés comme les personnes ont le droit à la vie, la liberté et le bien-être".

    À l’état sauvage, les cétacés peuvent nager jusqu’à 160 kilomètres par jour et plonger jusqu’à 60 mètres de profondeur. À titre de comparaison, l’espace dont ils disposent en captivité représente moins de 1% de ce qu’ils peuvent expérimenter dans la nature (Perrin et al., 2009).
    Les établissements qui les détiennent ne peuvent restituer la richesse de l’environnement naturel. La plupart des bassins sont petits, lisses et exempts de tout stimuli (Couquiaud, 2005). Il est observé de façon récurrente que les gros carnivores de la faune sauvage qui ne disposent pas de suffisamment d’espace développent des problèmes comme des comportements répétitifs anormaux (stéréotypies) (Clubb & Mason, 2003).

    Le fait de mettre en contact des cétacés qui n’ont rien en commun et qui parfois proviennent de différentes régions ou n’appartiennent pas à la même espèce, peut interférer sur la dynamique de groupe et conduire à des attaques de dominance, des blessures, des maladies, entraînant parfois la mort des individus (Waples & Gales, 2002). En captivité, les cétacés ne peuvent pas s’enfuir pour échapper à une éventuelle agression.

    Les transferts d’individus entre les delphinariums modifient les rapports sociaux et l’équilibre précaire des groupes, et au-delà remettent en cause le bien-être de tous les membres du groupe, entrant et sortant.

    En captivité, les petits sont séparés de leur mère a un age très précoce (3-4 ans) pour être vendu a d’autres parcs alors qu’en liberté des liens forts unissent les petits a leur mère jusqu’à la puberté pour les dauphins et toute la vie pour les orques.

    Les marinelands et autres parcs marins justifient leurs activités en prônant des programmes éducatifs qui en fait divulguent de fausses informations dans le but de conforter le publique dans la nécessite de ce type de structures alors que leur but est lucratif et seulement lucratif.

    Il n’existe aucune justification valable scientifiquement et défendable moralement pour continuer ces pratiques ancestrales. Il est temps d’être raisonnable et sensible, il est temps d’avancer et de réparer nos erreurs. La société avance en ce sens, c’est indéniable, et a plus ou moins long terme, ces parcs sont voues a changer d’activité. Déjà au Etas-Unis, des mesures concrètes sont prises en ce sens pour les orques avec l’arrêt des programmes de reproduction.

    Soyons pro-actif !

  •  interdison la captivité des cetacé, le 9 février 2017 à 12h43

    Seuls les sanctuaires pour cétacés devraient être autorisés, dans l’optique de les relâcher uniquement. En poussant dans ce sens, vous iriez dans le sens de l’histoire au lieu de s’arc-bouter sur des comportements moyen-ageux.

  •  Stop aux cétacés en captivité , le 9 février 2017 à 12h36

    Si le conseil scientifique etait réellement pour le bien-être des animaux il n’aurait qu’une seule demande : la mise en place de sanctuaire qui permettrait le retour à la liberté de tous les cétacés.

    Je ne vois pas d’autre possibilité pour leur bien-être.

    Les affamer pour qu’ils fassent leurs tours NON
    Absence de profondeur des bassins NON
    L’absence de contact avec leurs congénères NON
    Nourriture congelé avec antibiotiques et autre NON
    Etc

    Ce sont des êtres pensants et ressentant. La déclaration de Helsinki leur reconnaît le statut de personne animale.
    Ce statut beaucoup d’humains ne le méritent même pas

  •  Les animaux sauvages dans leur milieu naturel, le 9 février 2017 à 12h35

    bonjour
    ce message pour vous demander de fermer tous les établissements ayant des animaux sauvages en captivité dans le seul but de générer du profit sur leur dos.
    Je vous rappelle quelques faits

    les cétacés sont des êtres sentients aux capacités cognitives particulièrement développées. L’Inde leur a déjà reconnu le statut de personne animale, ainsi que le préconise la déclaration d’Helsinky, portée par 50 scientifiques internationaux depuis 2010, et qui stipule que "tous les cétacés comme les personnes ont le droit à la vie, la liberté et le bien-être".

    À l’état sauvage, les cétacés peuvent nager jusqu’à 160 kilomètres par jour et plonger jusqu’à 60 mètres de profondeur. À titre de comparaison, l’espace dont ils disposent en captivité représente moins de 1% de ce qu’ils peuvent expérimenter dans la nature (Perrin et al., 2009).

    Les établissements qui les détiennent ne peuvent restituer la richesse de l’environnement naturel. La plupart des bassins sont petits, lisses et exempts de tout stimuli (Couquiaud, 2005). Il est observé de façon récurrente que les gros carnivores de la faune sauvage qui ne disposent pas de suffisamment d’espace développent des problèmes comme des comportements répétitifs anormaux (stéréotypies) (Clubb & Mason, 2003).

    Le fait de mettre en contact des cétacés qui n’ont rien en commun et qui parfois proviennent de différentes régions ou n’appartiennent pas à la même espèce, peut interférer sur la dynamique de groupe et conduire à des attaques de dominance, des blessures, des maladies, entraînant parfois la mort des individus (Waples & Gales, 2002). En captivité, les cétacés ne peuvent pas s’enfuir pour échapper à une éventuelle agression.

    Les transferts d’individus entre les delphinariums modifient les rapports sociaux et l’équilibre précaire des groupes, et au-delà remettent en cause le bien-être de tous les membres du groupe, entrant et sortant.

    Pour toutes ces raisons et simplement pour le bon sens merci de faire cesser le commerce autour des animaux.
    Bien cordialement

  •  Captivité inadmissible, le 9 février 2017 à 12h33

    Interdisez plutôt la captivité des cétacés !
    Seuls les sanctuaires pour cétacés devraient être autorisés, dans l’optique de les relâcher uniquement. En poussant dans ce sens, vous iriez dans le sens de l’histoire au lieu de s’arc-bouter sur des comportements moyen-ageux.

  •  fermons ces prisons !, le 9 février 2017 à 12h29

    Il faut arrêter de se mentir, les cétacés souffrent, pourquoi continuer à les exploiter ? laissons les vivre comme ils veulent en liberté et apprenons à les observer quand il sont dans leur élément naturel et libres !

  •  Argumentaire en faveur de la fermeture définitive de ces parcs, le 9 février 2017 à 12h23

    Madame, Monsieur,

    Votre proposition propose la mise en place d’une réglementation plus stricte concernant les delphinariums en France.
    Sachez que je suis totalement opposé(e) à cette proposition. En effet, les dauphins et les orques n’ont absolument pas leur place dans un bassin, peu importe sa profondeur, sa largeur, son eau chlorée ou non…Et voici les raisons :
    Ces animaux sont des êtres sensibles, sociables, hautement intelligents (cf. le test du miroir réalisé par le Dr Lori Marino), évoluant en groupes, ayant chacun une structure établie et se transmettant, de génération en génération, les techniques de chasse, leur gestuelle et leur langage.
    Celui-ci prouve encore une fois leur intelligence, puisqu’il a été établi, par des études scientifiques, que chaque animal a son propre sifflement, permettant à chacun de s’identifier.
    En captivité, les groupes constitués sont des groupes de dauphins/orques provenant d’environnements différents, n’ayant aucune attache les uns envers les autres. Les agressions physiques sont constantes (qui n’a pas vu de photographie d’orque saignant, de dauphins marqués, d’animaux préférant s’échouer sur les berges de son bassin plutôt que de prendre des coups répétitifs de la part d’autres dauphins etc.. ? !)
    Dans la nature, lors de la naissance d’un petit, les mammifères marins s’entraident, se protègent. En captivité, les soigneurs doivent isoler le nouveau-né afin d’assurer sa survie !!
    En parlant de petits, reproduction, maturité sexuelle etc… Exemple concret de non-respect des besoins des animaux : Wikie, orque de marineland. Dans la nature, une orque donne naissance à un petit tous les 5ans, et son petit reste auprès d’elle durant 2années. La maturité sexuelle est à 12-14ans. Wikie n’a pas eu cette chance puisque, sans compter les fausses couches, elle a donné naissance à Moana à l’âge de 10ans, puis, seulement DEUX années après, à Keijo (relation incestueuse soit dit en passant, puisque Valentin –père décédé en 2015- et Wikie ont le même père… ! Bonjour le brassage génétique…). Par ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir que les orques mâles sont masturbés afin de recueillir leur sperme…Quel beau métier ! Quelle honte pour ces animaux si intelligents…
    Concernant les techniques de chasse, pour les orques, elles sont toutes différentes, et propres aux différentes populations existantes à travers les océans. Qui dit technique de chasse différente, dit régime alimentaire différents dans la nature (des requins aux mammifères marins, en passant par les otaries, les harengs, le saumon etc…). Pensez-vous sincèrement, que dans un parc marin, on puisse retrouver cette diversité alimentaire ?
    La réponse est bien évidemment NON. On donne à ces animaux des poissons congelés, en quantité inférieure aux besoins nutritionnels (sur le site du delphinarium du Parc Astérix, ils annoncent donner 7 à 8kgs de poissons à un de leur mâles…Dans la nature, ils en mangent le double !!), et surtout, dont le processus de congélation/décongélation, a pour conséquence un déficit en nutriments, eau (dans la nature, les dauphins s’hydratent grâce à l’eau des poissons…En captivité, on leur donne, au mieux, de la glace, ou sinon, on enfonce un tube de 70cm dans l’estomac du dauphin afin de le faire boire ! N’est-ce pas un peu barbare ? !) et en vitamines !!! Une étude récente réalisée dans 20parcs européens (aucun parc français n’a d’ailleurs participé) prouve que les besoins en vitamines des dauphins captifs ne sont pas contrôlés régulièrement (une fois par an seulement, la raison étant le coût de ces analyses), et par conséquent pas respectés. Ce sont des mammifères, comme nous : chaque animal a un besoin spécifique en vitamines, et un déficit ou un surdosage peut avoir des conséquences dramatiques !
    Concernant les besoins physiologiques : ces animaux parcourent, par jour, de 100 (dauphins) à 160kms (orques). Croyez-vous que même dans un plus grand bassin, ils peuvent effectuer ces distances qui sont nécessaires à leur bien-être ?
    Ces animaux passent 80% de leur temps, dans la nature, sous la surface de l’eau. Outre la chasse, ceci a également une autre raison : la protection des rayons UV. Avez-vous vu, dans un seul des delphinariums, des bassins ombragés ? NON ! Les dauphins et orques, étant constamment à la recherche d’attention, de stimulation ET de nourriture dans un parc marin, ils sont alors constamment à la surface. Résultat : des peaux brulées, camouflées par des crèmes solaires colorées. Mettre de la crème solaire à un mammifère marin, honnêtement, est-ce bien sérieux ? !
    Concernant justement ces plongées en profondeur…Nous espérons que vous savez, que dans la nature, les orques notamment, plongent jusqu’à 300m…Si ce n’est pas le cas, renseignez-vous, et expliquez-nous comment, en captivité, ces animaux pourront se permettre d’agir ainsi…
    Vous parlez d’abandon de système d’eau chloré. Tant mieux ! Car cela provoquait chez eux des infections pulmonaires (de la même manière que les voies respiratoires des nageurs de haut niveau sont irritées), et des infections oculaires…Regardez attentivement les photos des animaux dans les parcs marins…Yeux rougis, souvent mi-clos voir fermés. A part de l’eau salée, strictement identique à celle retrouvée dans les océans, aucun autre milieu ne pourra leur convenir !! Et sans chlore, comment éviter la prolifération des algues ? Savez-vous qu’un dauphin est mort au parc Astérix, car il avait ingéré des algues (les dauphins ne sont pas végétariens !! )…
    Parlons de leur système d’écholocation : des ondes sont envoyées sur un objet et sont ensuite renvoyées à leur cerveau afin que les animaux obtiennent des informations sur cet obstacle. En captivité, ces ondes rebondissent continuellement sur des murs. Ne pensez-vous pas que ceci ne vous rendrait pas fou ?
    Et justement, en parlant de folie… Les comportements stéréotypés sont nombreux dans les parcs marins : les animaux se laissent flotter, tournent en rond, avalent et régurgitent leur nourriture en boucle…Des bassins plus grands ne changeront pas cela…Malheureusement…Devrions nous mentionner que pour tenter de pallier à ces stress, ce désespoir (des suicides sont souvent observés : des dauphins se jettent de leurs bassins, des orques se tapent la tête contre les parois), les animaux sont constamment sous sédatifs ? Trouvez-vous normal et naturel que l’on donne des anti-dépresseurs à des mammifères marins ? !
    Pour finir, le taux de mortalité…Pour faire court : les matriarches (orques femelles s’occupant du groupe), dans la nature, vivent 80-90ans (105 ans pour la doyenne décédée cette année), et les mâles 60-70ans. Valentin est décédé à 19ans, Kim2 à 27ans, Freya à 34ans, Sharkan à 23ans etc… Nous sommes clairement loin des données établies par LES SCIENTIFIQUES SPECIALISES ! En parlant de science, demandez donc l’avis des Dr Rose et Marino, spécialistes reconnues. Et demandez l’avis objectif de scientifiques en général : aucune étude, réalisée dans un parc marin, ne pourra nous apprendre quoi que ce soit…Et pour cause : nous serons toujours dans l’impossibilité d’étendre ces données à des dauphins en liberté !! Et les publications scientifiques, justement, se font plutôt très rares en France !! La dernière de planète sauvage est de mai 2016, et est établie sous « le comportement volontaire des dauphins » …. Comment être volontaire lorsque l’on est captif ? ! Quelle conclusion sérieuse peut être tirée du coup ? !
    Pour conclure, les parcs marins utilisent les termes « éducation », « préservation de l’espèce » etc… Les grands dauphins et les orques ne sont pas sur les listes d’espèces menacées ! Leur plus grande menace, avant la pollution des océans (auxquels vous devriez essayer de faire face avant de proposer d’enfermer des animaux), ce sont les humains qui les chassent pour les capturer !!! Exemple : ce qui se passe à Taiji. En ne condamnant pas les parcs marins, et en ne les interdisant pas, vous cautionnez ces massacres/captures par milliers qui ont lieu chaque année au Japon.
    Prenez donc exemple sur les Etats Unis en interdisant la reproduction d’orques captives, regardez les chiffres d’affaire plus qu’en baisse des parcs marins, venez assister aux manifestations et écouter la gronde des gens, qui prennent conscience, les uns après les autres, de l’inutilité et du barbarisme de ces parcs. Les Français ne veulent pas d’un nouveau delphinarium, ils ne veulent pas d’amélioration des conditions de captivité : ils ne veulent tout simplement plus de ces parcs. Ils veulent la fermeture et la réhabilitation des animaux (le Dr Marino et de nombreux autres spécialistes/associations travaillent sur des sanctuaires, des animaux, notamment Tom et Misha, en Corée du Sud ont déjà été, avec succès, réhabilités ; le maire de Barcelone pense à libérer les dauphins du zoo de la ville) !!!
    Merci de votre lecture.

  •  Divertissement, à quel prix, le 9 février 2017 à 12h23

    Peut on se réjouir et se divertir quand de la souffrance est présente.

    De la souffrance en amont et en aval.

    NON A LA CAPTIVITE

  •  Non aux delphinariums, le 9 février 2017 à 12h22

    Fermons ces mourroirs !
    ils sont indignes du monde moderne.
    faisons preuve d’empathie et respectons le vivant.

  •  PARC AQUATIQUE, le 9 février 2017 à 12h19

    Je suis entièrement contre tous les parcs aquatiques, il faut au contraire tous les fermer .Les dauphins et tous les autres cétacés doivent rester libres et pas enfermer dans des prisons pour amuser la galerie. Nous devons respecter ces animaux en les protégeant dans leur milieu naturel et pas dans des bassins.

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