Projet de décret d’application de l’article 1 de la loi n° 2025-188 du 27 février 2025 visant à protéger la population des risques liés aux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées

Consultation du 07/08/2025 au 05/09/2025 - 723 contributions

Le présent projet de décret est proposé pour application du I de l’article 1er de la loi. Ce décret définit d’une part la valeur de concentration en PFAS au-delà de laquelle les interdictions d’usage des PFAS de cet article s’appliquent. Il prévoit d’autre part la liste des produits exemptés de ces interdictions.

Cette consultation publique est réalisée en application de l’article L. 123-19-1 du Code de l’environnement pour la mise en œuvre du principe de participation du public aux décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement prévu à l’article 7 de la Charte de l’environnement.

Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) sont une famille de milliers de substances chimiques de synthèse largement utilisées en France et dans l’Union européenne, notamment dans les textiles, cosmétiques et farts de ski. Ces usages sont responsables de plus de 30% des émissions de PFAS.

Les PFAS sont très persistants et beaucoup de ces substances présentent des propriétés dangereuses. La plupart sont mobiles dans l’eau et sont retrouvés dans les eaux souterraines, les eaux de surface et du biote. Plusieurs études ont montré leur présence dans le sang d’une grande partie de la population.

Certains PFAS sont suspectés d’être cancérigènes, d’être nocifs pour le développement de l’enfant et de déclencher des effets à faible concentration sur des organes tels que le foie ou le système immunitaire. Cependant, les données sont insuffisantes pour évaluer quantitativement les effets de la plupart des PFAS sur la santé humaine et l’environnement. Le caractère très persistant des PFAS rend peu prévisibles les effets à long terme de leur accumulation dans l’environnement.

La loi n° 2025-188 du 27 février 2025 visant à protéger la population des risques liés aux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) prévoit une interdiction de l’utilisation des PFAS au-delà d’une valeur de concentration résiduelle pour les cosmétiques, farts de ski et les textiles.

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Commentaires

  •  NON, le 5 septembre 2025 à 09h32
    Non à la destruction du vivant
  •  PFAS, le 5 septembre 2025 à 09h23
    contre les PFAS
  •  Avis négatif en l’état mais il est important de légiférer à ce sujet et cela constitue un première étape importante., le 5 septembre 2025 à 09h17

    ALOUETTE- Etampes, le 5 septembre 2025

    Mon avis est négatif en l’état au vu de ce que je lis en peu de temps, il est vrai parce que je viens d’être informée de cette consultation ! La communication à ce sujet est restée confidentielle.

    Légiférer sur les PFAS (per- et polyfluoroalkylées), souvent qualifiés de «  polluants éternels  » est nécessaire, indispensable.
    La très grande stabilité chimique des PFAS fait qu’ils s’accumulent dans l’environnement et qu’ils sont de plus en plus difficiles à éliminer ; il faut réduire leur production et prévoir des contrôles à tous les stades de cette production.

    Ce projet ne va pas assez loin, semble-t-il mais c’est important d’y accorder toute l’importance qu’il a.
    On veut réglementer la production de produits industriels en acceptant certaines dérogations…
    Le principe de précaution doit guider le législateur.
    Les preuves ne semblent jamais suffisantes mais on voit le nombre de cancers augmenter et des études font le lien.
    "Plusieurs études ont montré leur présence dans le sang d’une grande partie de la population. Certains PFAS sont suspectés d’être cancérigènes, d’être nocifs pour le développement de l’enfant et de déclencher des effets à faible concentration sur des organes tels que le foie ou le système immunitaire."

    Il faut abaisser les seuils de concentration autorisés : les effets néfastes des PFAS se manifestent même à de très faibles doses.
    Fixer un seuil trop élevé reviendrait à maintenir une pollution diffuse dans l’environnement. Il faut imposer progressivement dans un délai limité, des solutions alternatives et pour cela encourager la recherche.
    Il faut certes donner des délais aux industriels afin qu’ils développent rapidement des alternatives qui sont déjà disponibles dans certains pays européens mais les fixer de façon impérative.
    Une plus grande transparence doit être mise en œuvre pour les consommateurs : un étiquetage clair et obligatoire doit permettre à chacun de savoir si un produit contient encore des PFAS, même en-dessous du seuil fixé.
    Ce décret, qui vise à limiter les PFAS dans certains produits de grande consommation (textiles, cosmétiques, fart), est une bonne initiative. pour réduire les rejets dans l’environnement et les eaux usées. Cependant, ce texte ne couvre qu’une partie du problème.
    D’autres secteurs contribuent fortement aux émissions de PFAS : l’agriculture (pesticides fluorés, conduisant notamment au TFA) avec des rejets directs dans les sols et l’eau, et d’autres secteurs industriels (papeterie, revêtements industriels..).
    Par ailleurs, le décret ne règle pas la question des pollutions déjà avérées : de nombreux captages d’eau potable et sols sont aujourd’hui contaminés. Il faut élargir le champ d’action et traiter aussi les contaminations déjà présentes en particulier dans l’eau potable.
    Certains pays avaient déjà adopté des limites beaucoup plus strictes, comme les États-Unis (encore en vigueur avec le changement de président?) ou le Danemark, qui considèrent que pour certaines substances (PFOA, PFOS, PFNA, PFHxS), même une trace peut être problématique. Or, on sait que ces substances s’accumulent dans l’organisme (sans barrière) et que leur toxicité est suspectée voire prouvée dans plusieurs maladies (cancers, troubles thyroïdiens, hypertension, etc.).
    En résumé, ce décret représente une avancée importante, mais il doit être renforcé pour assurer une protection réelle de la santé publique et de l’environnement.
    Merci de prendre en compte cet avis et de continuer dans cette veine.
    Nous savons l’énergie que demande tout changement de pratiques surtout quand le profit est en jeu mais nos santés le valent bien.
    Une citoyenne.

  •  les textiles doivent protéger pas empoisonner !, le 5 septembre 2025 à 09h16

    Voiic les différents points de commentaires :
    1/ Prise en compte de l’ensemble des substances PFAS
    Ce projet prend en compte l’ensemble des substances PFAS telles que définies par l’OCDE. Je soutiens ce champ d’application qui est conforme aux exigences de la loi n°2025-188 du 27 février 2025

    2/ prise en compte des chaussures et de l’ensemble des textiles concernés par la loi n°2025-188 du 27 février 2025
    La loi prévoit l’interdiction des PFAS dans les chaussures, les textiles d’habillement, les textiles techniques et les textiles sanitaires et de leurs agents imperméabilisants. Pourtant le projet de décret ne fait pas mention des chaussures et limite la définition de textile à un produit 100% fibres textiles excluant ainsi une grande partie des produits assimilés textiles. Il est donc nécessaire d’inclure les chaussures,les textiles assimilés et leurs agents imperméabilisants dans le champ d’application du décret et d’expliciter de manière très précise les exceptions accordées.

    3/ absence d’information concernant le contrôle des PFAS dans l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH)
    L’article 1 de la loi n°2025-188 prévoit également au point II la publication d’une liste de PFAS à contrôler de manière systématique pour l’eau potable. Sans décret précisant les modalités et notamment la liste des substances PFAS concernées, les ARS ne sont toujours pas tenues de faire ce contrôle. Et en effet, les analyses de PFAS dans l’eau potable étaient disponibles pour seulement 38% des unités de distribution au 30 juin 2025 ! Ce point, relevant de la compétence du ministère de la Santé, doit être traité le plus rapidement possible, dans un autre décret concernant l’article 1.

    4/ Une nécessité de limiter les exemptions dans le temps
    Il est regrettable que ces exemptions soient pour l’instant admises de manière indéfinie. Il serait nécessaire que le décret limite explicitement dans le temps les exemptions posées, de manière similaire à ce que prévoit le projet européen de restriction générique des PFAS, fixant la plupart des dérogations prévues pour une période de quelques années (exemple : Le projet européen propose une dérogation pour une période de 12 ans pour les « textiles médicaux réutilisables tissés, tricotés et non tissés tels que spécifiés dans le règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen relatif aux dispositifs médicaux »). Cette restriction permettrait de limiter les exemptions aux cas strictement indispensables, ainsi que d’encourager le développement d’alternatives sans PFAS en parallèle de la dérogation.

    5/ Pour une réduction progressive des seuils de concentration retenus
    Il est encourageant que les seuils de concentration retenus soient stricts, et suivent la proposition européenne de réglementation des PFAS. Toutefois, au vu des impacts sur la santé et l’environnement des PFAS, même à un faible niveau de concentration, le gouvernement doit encourager les acteurs à une vigilance sur la présence de PFAS dans tous les aspects de leur production. Ainsi, nous proposons au gouvernement de distinguer d’une part des valeurs limites, dont les seuils sont proposés par ce décret de façon satisfaisante ; et d’autre part d’ajouter une valeur cible - qui serait une valeur résiduelle nulle -, afin de tendre vers un objectif de zéro émission de PFAS. Cette distinction entre valeur cible et valeur limite, inspirée notamment des seuils de concentration en matière de pollution de l’air, s’aligne sur l’esprit de la loi et permettrait d’améliorer la compréhension de son objectif par les administrés.
    Merci de viser la protection des citoyen.nes.

  •  Avis projet de décret article 1, le 5 septembre 2025 à 08h33
    Projet de décret d’application de l’article 1 de la loi n° 2025-188 du 27 février 2025 visant à protéger la population des risques liés aux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées« ) Nous voulons que : la liste des produits concernés par ce décret soit clarifiée ; les chaussures soient explicitement mentionnées ; tous les produits textiles soient concernés ; les dérogations soient limitées dans le temps ; une valeur cible nulle soit ajoutée.
  •  decret 1er pour interdire les pfas, le 5 septembre 2025 à 08h25
    interdisons tous les pfas ,c’est une question de survie pour nous humains et notre planète !
  •  Pour des décrets d’application de la Loi PFAS à la hauteur des enjeux, le 5 septembre 2025 à 05h49

    A - Prise en compte de l’ensemble des substances PFAS
    Ce projet prend en compte l’ensemble des substances PFAS telles que définies par l’OCDE. Je soutiens ce champ d’application qui est conforme aux exigences de la loi n°2025-188 du 27 février 2025

    B - Prise en compte des chaussures et de l’ensemble des textiles concernés par la loi n°2025-188 du 27 février 2025
    La loi prévoit l’interdiction des PFAS dans les chaussures, les textiles d’habillement, les textiles techniques et les textiles sanitaires et de leurs agents imperméabilisants. Pourtant le projet de décret ne fait pas mention des chaussures et limite la définition de textile à un produit 100% fibres textiles excluant ainsi une grande partie des produits assimilés textiles. Il est donc nécessaire d’inclure les chaussures,les textiles assimilés et leurs agents imperméabilisants dans le champ d’application du décret et d’expliciter de manière très précise les exceptions accordées.

    C - Absence d’information concernant le contrôle des PFAS dans l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH)
    L’article 1 de la loi n°2025-188 prévoit également au point II la publication d’une liste de PFAS à contrôler de manière systématique pour l’eau potable. Sans décret précisant les modalités et notamment la liste des substances PFAS concernées, les ARS ne sont toujours pas tenues de faire ce contrôle. Et en effet, les analyses de PFAS dans l’eau potable étaient disponibles pour seulement 38% des unités de distribution au 30 juin 2025 ! Ce point, relevant de la compétence du ministère de la Santé, doit être traité le plus rapidement possible, dans un autre décret concernant l’article 1.

    D - Une nécessité de limiter les exemptions dans le temps
    Il est regrettable que ces exemptions soient pour l’instant admises de manière indéfinie. Il serait nécessaire que le décret limite explicitement dans le temps les exemptions posées, de manière similaire à ce que prévoit le projet européen de restriction générique des PFAS, fixant la plupart des dérogations prévues pour une période de quelques années (exemple : Le projet européen propose une dérogation pour une période de 12 ans pour les « textiles médicaux réutilisables tissés, tricotés et non tissés tels que spécifiés dans le règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen relatif aux dispositifs médicaux »). Cette restriction permettrait de limiter les exemptions aux cas strictement indispensables, ainsi que d’encourager le développement d’alternatives sans PFAS en parallèle de la dérogation.

    E - Pour une réduction progressive des seuils de concentration retenus
    Il est encourageant que les seuils de concentration retenus soient stricts, et suivent la proposition européenne de réglementation des PFAS. Toutefois, au vu des impacts sur la santé et l’environnement des PFAS, même à un faible niveau de concentration, le gouvernement doit encourager les acteurs à une vigilance sur la présence de PFAS dans tous les aspects de leur production. Ainsi, nous proposons au gouvernement de distinguer d’une part des valeurs limites, dont les seuils sont proposés par ce décret de façon satisfaisante ; et d’autre part d’ajouter une valeur cible - qui serait une valeur résiduelle nulle -, afin de tendre vers un objectif de zéro émission de PFAS. Cette distinction entre valeur cible et valeur limite, inspirée notamment des seuils de concentration en matière de pollution de l’air, s’aligne sur l’esprit de la loi et permettrait d’améliorer la compréhension de son objectif par les administrés.

  •  Avis, le 5 septembre 2025 à 05h11
    Interdir tous les pfas sans exclusion
  •  Décret insuffisant , le 5 septembre 2025 à 04h51
    Je ne souhaite pas que ce décret soit appliqué tel quel. Il est nécessaire d’élargir et d’établir une liste précises des objets concernés par les restrictions. Les dérogations doivent également être limitées dans le temps.
  •  Consultation du public concernant le « Projet de décret d’application de l’article 1 de la loi n° 2025-188 du 27 février 2025 visant à protéger la population des risques liés aux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées« , le 5 septembre 2025 à 01h17

    J’approuve les différents points de la loi du 27 février 2025, et je demande qu’ils soient tous repris explicitement et sans aucune atténuation dans le décret d’application de l’article N° 1 de la loi.
    Parmi les points les plus importants, l’analyse de la concentration des PFAS (tous les PFAS) dans les nappes phréatiques et l’eau potable doit être généralisée pour aboutir à leur élimination, et la tolérance zéro doit devenir la norme, sans dérogations possibles. Les résultats des analyses doivent être facilement accessibles au public.

    Le projet de décret, par ailleurs, omet de citer les matières servant à fabriquer les chaussures, alors que les chaussures sont citées dans la loi.

    Les dates limites citées plus ou moins vaguement dans la loi doivent être clairement précisées dans le décret d’application, elles ne devront ensuite être repoussées sous aucun prétexte.
    Le nombre et la nature des exemptions évoquées, le flou aussi, pour certaines, dans les délais de tolérance, risquent d’affaiblir la portée et l’efficacité du décret.

    Enfin, à mon avis, le décrêt devrait encourager plus nettement la recherche de solutions alternatives.

  •  Un premier pas dans la bonne direction, le 5 septembre 2025 à 00h32

    En tant que citoyen lambda informé sur la pollution aux PFAS et les risques pour la santé qu’ils représentent, je trouve que ce texte va dans une bonne direction.

    Cependant, je déplore que les seuils retenus soient si élevé et si flous. Tous les PFAS ne causent pas les mêmes effets à dose égale, il serait plus judicieux de publier ces seuils et limites par décret plutôt que de les inscrire dans la loi (ce afin de les rendre plus facilement actualisables), et de se baser sur l’état de la science pour déterminer quelles limites sont à appliquer pour chaque PFAS dans le but de protéger la santé des citoyens. Une limite globale pourrait également être imposée.

    Il serait également judicieux d’inscrire dans cette loi la réalisation obligatoire et régulière des tests de concentration dans l’eau de consommation (réseaux publiques (l’eau du robinet)). L’idée étant de pouvoir retrouver une source de pollution beaucoup plus probable que le lessivage de PFAS provenant de produits finis, j’entends par là la pollution causée lors de la fabrication des produits finis, qui représente (à ma connaissance) la part la plus importante de pollution. Enfin, il faudrait également inscrire dans cette loi (ou prévoir une publication par décret) une limite de concentration de PFAS dans l’eau de consommation.

  •  Projet à améliorer , le 5 septembre 2025 à 00h22

    Ce projet prend en compte l’ensemble des substances PFAS telles que définies par l’OCDE. Je soutiens ce champ d’application qui est conforme aux exigences de la loi n°2025-188 du 27 février 2025

    La loi prévoit l’interdiction des PFAS dans les chaussures, les textiles d’habillement, les textiles techniques et les textiles sanitaires et de leurs agents imperméabilisants. Pourtant le projet de décret ne fait pas mention des chaussures et limite la définition de textile à un produit 100% fibres textiles excluant ainsi une grande partie des produits assimilés textiles. Il est donc nécessaire d’inclure les chaussures,les textiles assimilés et leurs agents imperméabilisants dans le champ d’application du décret et d’expliciter de manière très précise les exceptions accordées.

    Attention , nécessité de limiter les exemptions dans le temps
    Il est regrettable que ces exemptions soient pour l’instant admises de manière indéfinie. Il serait nécessaire que le décret limite explicitement dans le temps les exemptions posées, de manière similaire à ce que prévoit le projet européen de restriction générique des PFAS, fixant la plupart des dérogations prévues pour une période de quelques années (exemple : Le projet européen propose une dérogation pour une période de 12 ans pour les « textiles médicaux réutilisables tissés, tricotés et non tissés tels que spécifiés dans le règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen relatif aux dispositifs médicaux »). Cette restriction permettrait de limiter les exemptions aux cas strictement indispensables, ainsi que d’encourager le développement d’alternatives sans PFAS en parallèle de la dérogation.

    En ce qui concerne les seuils de concentration, il est encourageant que les seuils de concentration retenus soient stricts, et suivent la proposition européenne de réglementation des PFAS. Toutefois, au vu des impacts sur la santé et l’environnement des PFAS, même à un faible niveau de concentration, le gouvernement doit encourager les acteurs à une vigilance sur la présence de PFAS dans tous les aspects de leur production. Et tendre vers un objectif de zéro émission de PFAS. Cette distinction entre valeur cible et valeur limite, inspirée notamment des seuils de concentration en matière de pollution de l’air, s’aligne sur l’esprit de la loi et permettrait d’améliorer la compréhension de son objectif par les administrés.

  •  Santé publique et environnement avant les intérêts industriels, le 5 septembre 2025 à 00h20

    Je soutiens pleinement la volonté d’interdire l’utilisation des PFAS, substances connues pour leur persistance dans l’environnement et leurs risques sanitaires (cancers, troubles hormonaux, atteintes au système immunitaire).

    Cependant, je souhaite souligner deux points d’amélioration nécessaires dans le projet de décret :

    1. Élargir le champ d’application : il est essentiel que des produits comme les chaussures et certains textiles techniques ne soient pas exclus, car ils contiennent fréquemment des PFAS et représentent une source significative de contamination.

    2. Abaisser les seuils de concentration autorisés : les effets néfastes des PFAS se manifestent même à de très faibles doses. Fixer un seuil trop élevé reviendrait à maintenir une pollution diffuse dans l’environnement.

    3. Prévoir des délais raisonnables mais contraignants pour les industriels afin qu’ils développent rapidement des alternatives sûres, déjà disponibles dans certains pays européens.

    Enfin, je demande que la transparence pour les consommateurs soit garantie : un étiquetage clair et obligatoire doit permettre à chacun de savoir si un produit contient encore des PFAS, même en-dessous du seuil fixé.

    En résumé, ce décret représente une avancée importante, mais il doit être renforcé pour assurer une protection réelle de la santé publique et de l’environnement.

  •  Un progrès qui reste insuffisant pour contenir et traiter la pollution, le 5 septembre 2025 à 00h19
    Ce décret, qui vise à limiter les PFAS dans certains produits de grande consommation (textiles, cosmétiques, fart), est une bonne initiative. pour réduire les rejets dans l’environnement et les eaux usées. Cependant, ce texte ne couvre qu’une partie du problème. D’autres secteurs contribuent fortement aux émissions de PFAS : l’agriculture (pesticides fluorés, conduisant notamment au TFA) avec des rejets directs dans les sols et l’eau, et d’autres secteurs industriels (papeterie, revêtements industriels..). Par ailleurs, le décret ne règle pas la question des pollutions déjà avérées : de nombreux captages d’eau potable et sols sont aujourd’hui contaminés. Il faut élargir le champ d’action et traiter aussi les contaminations déjà présentes en particulier dans l’eau potable.
  •  Défavorable, le 5 septembre 2025 à 00h08
    Je suis opposée à ce décret
  •  opposé aux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, le 4 septembre 2025 à 23h54

    1/ Prise en compte de l’ensemble des substances PFAS
    Ce projet prend en compte l’ensemble des substances PFAS telles que définies par l’OCDE. Je soutiens ce champ d’application qui est conforme aux exigences de la loi n°2025-188 du 27 février 2025

    2/ prise en compte des chaussures et de l’ensemble des textiles concernés par la loi n°2025-188 du 27 février 2025
    La loi prévoit l’interdiction des PFAS dans les chaussures, les textiles d’habillement, les textiles techniques et les textiles sanitaires et de leurs agents imperméabilisants. Pourtant le projet de décret ne fait pas mention des chaussures et limite la définition de textile à un produit 100% fibres textiles excluant ainsi une grande partie des produits assimilés textiles. Il est donc nécessaire d’inclure les chaussures,les textiles assimilés et leurs agents imperméabilisants dans le champ d’application du décret et d’expliciter de manière très précise les exceptions accordées.

    3/ absence d’information concernant le contrôle des PFAS dans l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH)
    L’article 1 de la loi n°2025-188 prévoit également au point II la publication d’une liste de PFAS à contrôler de manière systématique pour l’eau potable. Sans décret précisant les modalités et notamment la liste des substances PFAS concernées, les ARS ne sont toujours pas tenues de faire ce contrôle. Et en effet, les analyses de PFAS dans l’eau potable étaient disponibles pour seulement 38% des unités de distribution au 30 juin 2025 ! Ce point, relevant de la compétence du ministère de la Santé, doit être traité le plus rapidement possible, dans un autre décret concernant l’article 1.

    4/ Une nécessité de limiter les exemptions dans le temps
    Il est regrettable que ces exemptions soient pour l’instant admises de manière indéfinie. Il serait nécessaire que le décret limite explicitement dans le temps les exemptions posées, de manière similaire à ce que prévoit le projet européen de restriction générique des PFAS, fixant la plupart des dérogations prévues pour une période de quelques années (exemple : Le projet européen propose une dérogation pour une période de 12 ans pour les « textiles médicaux réutilisables tissés, tricotés et non tissés tels que spécifiés dans le règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen relatif aux dispositifs médicaux »). Cette restriction permettrait de limiter les exemptions aux cas strictement indispensables, ainsi que d’encourager le développement d’alternatives sans PFAS en parallèle de la dérogation.

    5/ Pour une réduction progressive des seuils de concentration retenus
    Il est encourageant que les seuils de concentration retenus soient stricts, et suivent la proposition européenne de réglementation des PFAS. Toutefois, au vu des impacts sur la santé et l’environnement des PFAS, même à un faible niveau de concentration, le gouvernement doit encourager les acteurs à une vigilance sur la présence de PFAS dans tous les aspects de leur production. Ainsi, nous proposons au gouvernement de distinguer d’une part des valeurs limites, dont les seuils sont proposés par ce décret de façon satisfaisante ; et d’autre part d’ajouter une valeur cible - qui serait une valeur résiduelle nulle -, afin de tendre vers un objectif de zéro émission de PFAS. Cette distinction entre valeur cible et valeur limite, inspirée notamment des seuils de concentration en matière de pollution de l’air, s’aligne sur l’esprit de la loi et permettrait d’améliorer la compréhension de son objectif par les administrés.
    Cordialement.
    CS

  •  Préserver l’esprit de la loi oui, mais en étant plus clair encore :, le 4 septembre 2025 à 23h40
    Il faut préciser la liste des produits concernés par ce décret, mentionner clairement les chaussures, citer tous les produits textiles sans exception et veiller à ce que les dérogations soient limitées dans le temps.
  •  Retirer les PFAS de notre environnement , le 4 septembre 2025 à 23h13
    Je souhaiterai que la liste des produits concernés par ce décret soit clarifiée ; les chaussures soient explicitement mentionnées ; tous les produits textiles soient concernés ; les dérogations soient limitées dans le temps ; une valeur cible nulle soit ajoutée.
  •  Laure DESFRENNE, le 4 septembre 2025 à 22h30
    J’approuve les commentaires précédents, qui visent à avoir un décret exigeant. Je souhaite que le décret soit publié rapidement.
  •  Un décret perfectible pour être réellement efficace, le 4 septembre 2025 à 22h26

    Je suis souscris aux commentaires déjà formulés, repris ci-dessous, en particulier le point 3 sur le contrôle des PFAS dans l’eau destinée à la consommation humaine :

    1/ Prise en compte de l’ensemble des substances PFAS
    Ce projet prend en compte l’ensemble des substances PFAS telles que définies par l’OCDE. Je soutiens ce champ d’application qui est conforme aux exigences de la loi n°2025-188 du 27 février 2025

    2/ prise en compte des chaussures et de l’ensemble des textiles concernés par la loi n°2025-188 du 27 février 2025
    La loi prévoit l’interdiction des PFAS dans les chaussures, les textiles d’habillement, les textiles techniques et les textiles sanitaires et de leurs agents imperméabilisants. Pourtant le projet de décret ne fait pas mention des chaussures et limite la définition de textile à un produit 100% fibres textiles excluant ainsi une grande partie des produits assimilés textiles. Il est donc nécessaire d’inclure les chaussures,les textiles assimilés et leurs agents imperméabilisants dans le champ d’application du décret et d’expliciter de manière très précise les exceptions accordées.

    3/ absence d’information concernant le contrôle des PFAS dans l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH)
    L’article 1 de la loi n°2025-188 prévoit également au point II la publication d’une liste de PFAS à contrôler de manière systématique pour l’eau potable. Sans décret précisant les modalités et notamment la liste des substances PFAS concernées, les ARS ne sont toujours pas tenues de faire ce contrôle. Et en effet, les analyses de PFAS dans l’eau potable étaient disponibles pour seulement 38% des unités de distribution au 30 juin 2025 ! Ce point, relevant de la compétence du ministère de la Santé, doit être traité le plus rapidement possible, dans un autre décret concernant l’article 1.

    4/ Une nécessité de limiter les exemptions dans le temps
    Il est regrettable que ces exemptions soient pour l’instant admises de manière indéfinie. Il serait nécessaire que le décret limite explicitement dans le temps les exemptions posées, de manière similaire à ce que prévoit le projet européen de restriction générique des PFAS, fixant la plupart des dérogations prévues pour une période de quelques années (exemple : Le projet européen propose une dérogation pour une période de 12 ans pour les « textiles médicaux réutilisables tissés, tricotés et non tissés tels que spécifiés dans le règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen relatif aux dispositifs médicaux »). Cette restriction permettrait de limiter les exemptions aux cas strictement indispensables, ainsi que d’encourager le développement d’alternatives sans PFAS en parallèle de la dérogation.

    5/ Pour une réduction progressive des seuils de concentration retenus
    Il est encourageant que les seuils de concentration retenus soient stricts, et suivent la proposition européenne de réglementation des PFAS. Toutefois, au vu des impacts sur la santé et l’environnement des PFAS, même à un faible niveau de concentration, le gouvernement doit encourager les acteurs à une vigilance sur la présence de PFAS dans tous les aspects de leur production. Ainsi, nous proposons au gouvernement de distinguer d’une part des valeurs limites, dont les seuils sont proposés par ce décret de façon satisfaisante ; et d’autre part d’ajouter une valeur cible - qui serait une valeur résiduelle nulle -, afin de tendre vers un objectif de zéro émission de PFAS. Cette distinction entre valeur cible et valeur limite, inspirée notamment des seuils de concentration en matière de pollution de l’air, s’aligne sur l’esprit de la loi et permettrait d’améliorer la compréhension de son objectif par les administrés.