Projet de plan national d’actions en faveur de l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax)
Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire.
Pour ces espèces, le ministère de la transition écologique et solidaire met en place des plans d’actions opérationnels, qui sont un outil complémentaire au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. Ces plans visent la sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.
C’est le cas de l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax), un oiseau qui était autrefois bien répandu dans les plaines cultivées de plusieurs régions françaises. Au cours du 20ème siècle, cette espèce a connu une réduction très importante de son aire de distribution en raison des modifications de ses habitats. L’outarde subsiste actuellement dans notre pays en deux populations distinctes, l’une sur la façade méditerranéenne qui rassemblent environ 2100 mâles chanteurs, l’autre, plus restreinte, avec 300 mâles chanteurs répartis dans les plaines du centre-ouest de la France.
Les actions entreprises depuis une vingtaine d’années en faveur de l’outarde ont contribué à freiner son déclin et à stabiliser les derniers noyaux de populations. L’espèce reste cependant dans une situation fragile face aux différentes menaces susceptibles de l’affecter : fragmentation de l’habitat et évolution des pratiques et productions agricoles.
La France qui héberge la troisième population de cette espèce à l’échelle de l’Union européenne doit donc poursuivre et renforcer les actions en vue de favoriser le rétablissement durable de l’outarde dans notre pays.
Un nouveau plan national d’actions en faveur de l’outarde, d’une durée de 10 ans (2019-2028), a été lancé par le ministère de la transition écologique et solidaire. Ce plan a été élaboré par la Ligue de protection des oiseaux, avec le concours d’un comité de suivi constitué de multiples partenaires concernés par l’espèce, et sous la coordination de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Nouvelle-Aquitaine.
La consultation est ouverte du mercredi 4 septembre 2019 au dimanche 6 octobre 2019.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.
Sur le même thème
Projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 13 janvier 2017 portant désignation du site Natura 2000 « (...)
Projet d’arrêté et ses annexes (cartes et liste d’habitats et espèces), modifiant l'arrêté du 13 janvier 2017 portant désignation du site Natura 2000 « (...)
10 avril 2024
Projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 13 avril 2007 portant désignation du site Natura 2000 « Grotte (...)
Projet d’arrêté et ses annexes (cartes et liste d’habitats et espèces), modifiant l'arrêté du 13 avril 2007 portant désignation du site Natura 2000 « (...)
10 avril 2024
Projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 17 avril 2014 portant désignation du site Natura 2000 "Secteur (...)
Projet d'arrêté et ses annexes (cartes et listes d'habitats et espèces) modifiant l'arrêté du 17 avril 2014 portant désignation du site Natura 2000 (...)
10 avril 2024
Projet d’arrêté portant suppression du site Natura 2000 « Pelouses associées aux milieux forestiers (...)
Projet d'arrêté de suppression du site Natura 2000 « Pelouses associées aux milieux forestiers des plateaux de Basse Bourgogne » - FR2600962, en (...)
10 avril 2024
Commentaires
Chasseur passionné (mais aussi naturaliste !), je suis pourtant favorable à ce plan national d’actions en faveur de l’outarde…
Espèce "au combien" emblématique de nos plaine agricoles, cet oiseau, pourtant protégé depuis longtemps, voit ses effectifs en situation précaire suite aux bouleversements agricoles de ces dernières décennies…ce phénomène concerne malheureusement de nombreuses espèces de notre patrimoine avifaunistique, qui sont impactées fortement chaque année,sans aucune réaction de la LPO !, dont le médiatique président se contente d’accuser systématiquement et avec beaucoup de mépris,le monde de la chasse comme étant "la cause principale du déclin de ces espèces" ! foutaise !
Protecteurs de la Nature (les vrais !) et chasseurs doivent s’associer sur ces dossiers brûlants et travailler de concert pour la réhabilitation des milieux naturels et habitats agricoles préservés, afin d’avoir plus de poids…c’est une simple question de bon sens et de volonté ! heureusement, c’est le cas dans de nombreuses régions, et de cette manière, on pourra faire avancer les choses (enfin !) dans la bonne direction.
Je suis favorable au projet !
Dans ce nouveau plan d’action il est indispensable que la question des habitats de l’espèce soit travaillée.
S’il n’y avait que cette espèce d’oiseaux, mais vous personnels des français, vous votez et faites appliquer des lois ou décrets contraire au maintien des êtres vivants sur terre. Tel le piégeage des oiseaux avec de la glue, le déterrage des blaireaux, l’assassinat des renards qui pourtant engloutissent des milliers de rongeurs, mais vous êtes achetés es par les laboratoires qui nous empoisonnent chimiquement et qui arriveront à rayer toutes vies utiles sur cette terre. contrairement à la votre. Je ne vous salue pas.
…
Je suis désespérée de voir à quel point les populations d’animaux sauvages se sont effondrées ces dernières années, en particulier celles des oiseaux, et à quel point la "nature ordinaire" s’est dégradée. Les raisons, on les connait… il s’agit maintenant d’être en conscience des conséquences de ce désastre pour ne pas l’aggraver, en France et également à l’échelle planétaire.
…
N’ayant pas trouvé le contenu du plan d’actions en projet pour la protection de l’Outarde canepetière, il m’est difficile de donner un avis précis.
Je fais confiance à la LPO qui a participé à l’élaboration de ce plan pour que l’Outarde canepetière soit protégée efficacement et pour que sa population qui se révèle extrêmement fragile en France soit l’objet d’un suivi régulier par des naturalistes, cela dans les deux principaux secteurs où l’espèce se maintient.
Au minimum, et à travers la connaissance des exigences écologiques de l’espèce, il est nécessaire de déployer une stratégie de conservation des biotopes auxquels elle est inféodée et conservation de la biodiversité en général. A mettre en place en partenariat avec les communes à travers leur PLU ou PLUI, le cas échéant (lorsqu’ils existent), avec les conservatoires régionaux ou départementaux, mais surtout avec les agriculteurs."
Avis favorable pour ce plan qui s’attaque enfin aux vrais causes de la régression des oiseaux ,a savoir les habitats et la protection des nids .
Pour une fois cette espèce étant depuis longtemps protégée, les chasseurs ne pourront pas être les accusés …
Un programme national cohérent en partenariat avec la LPO
Merci à la DREAL Nouvelle Aquitaine de prendre soin de la biodiversité suivant les conseilles de partenaires compétant et engagés.
Encore une espèce qui se porte mal.
La Stratégie nationale en faveur de la biodiversité est là pour essayer de parer à cette diminution drastique de notre cortège faunistique et floristique … il est grand temps de passer à l’action … pour de vrai …
Il faut effectivement, maintenant que l’espèce est connue, allier maïtrise foncière et maïtrise des pratiques agricoles.
Que ce soient la loi d’avenir agri ou la loi biodiversité, elles se rejoignent.
A l’Etat : acquisition inalienable de terres (à l’image de CELRL)agricoles, et gestion par des agriculteurs tenus de respecter une vrai charte environnementale et de bonnes pratiques.
Donc maîtrise fonçière par l’Etat, et non simple désignation Natura 2000 …
Pour une fois et c’est exceptionnel, une consultation pour protéger un animal sauvage. Bravo et merci à la LPO pour son action.
J’aimerais avoir plus souvent à donner un avis sur ce type d’action plutôt que sur des consultations pour détruire des espéces pour le plus grand plaisir des chasseurs.
Je note aussi que ces consultations ne servent à rien car les avis ne sont pas pris en compte et les projets ne sont pas modifiés. Exemples :
<span class="puce">- Alouettes des champs : 61% défavorable et maintien en l’état du projet.
<span class="puce">- Vanneaux, pluviers, grives et merles : 61% défavorable et maintien en l’état du projet.
<span class="puce">- Capture des grives et merles noirs en PACA : 76% défavorable et maintien en l’état du projet.
A quoi servent cs consultations si les avis ne sont pas pris en compte quand ils sont défavorables aux chasseurs?
s’agissant d’un projet de protection d’un oiseau, j’y suis favorable.
Un plan ambitieux qui bénéficiera à d’autres espèces.
Il est important d’associer tous les personnes et activités concernés (esprit de travail ensemble et non de dogmatisme)et de vérifier la cohérence vis à vis d’autres démarches (exemple enjeux energie renouvelable développement, bio, réduction des intrants soja au profit de légumineuses cultivées , réduction de l’élevage entrainant friches qui se ferment, demande d’avoir plus de forets agroforesterie….)
Deux points réchauffement climatique prise en compte ?
le rapport signale un impact non négligeable de la prédation : pas d’action ? surprenant …
OUI pour des plans de protection de tous les oiseaux et faune sauvage en France et ailleurs. Tout doit être mis en oeuvre pour sauver ces espèces menacées et empêcher que d’autres le deviennent.
Dommage que ces actions de préservation ne soient pas mises en place pour la totalité des espèces qui essaient de survivre sur notre territoire face à des chasseurs se croyant toujours au moyen-âge voire à la préhistoire…
eh ben voilà. On a tué, tué, massacré et maintenant on s aperçoit que l espèce va disparaitre et qu il faut la protéger. C était bien la peine.
Et on va faire ça pour combien d espèces? Les chasseurs ont découvert le mouvement perpétuel : on tue, on reconstitue. Pauvre engeance