Projet de Plan national d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage

Consultation du 14/11/2023 au 07/12/2023 - 13058 contributions

La présente consultation porte sur le projet de plan national d’actions (PNA) « loup et activités d’élevage » 2024-2029.

Ce projet de PNA s’inscrit dans la continuité du plan précédent. Il prend en compte l’expansion démographique et territoriale de l’espèce. A la sortie de l’hiver 2022-2023, l’estimation du nombre d’individus est de 1104 (intervalle de confiance : entre 1000 et 1210), présents dans un peu plus de 50 départements.

Cette expansion conduit à adapter et consolider le dispositif établi dans les plans d’action précédents, tant pour la mise en œuvre des moyens de protection, centrale pour la réduction de la déprédation sur les troupeaux domestiques, que pour le protocole de tirs. La connaissance sera mise en avant, avec l’élaboration d’un programme de recherche ambitieux portant notamment sur l’effet des tirs sur la prédation et sur la population lupine, mais aussi sur les apports écosystémiques de la présence lupine.

Ce plan comprend, dans ses différentes parties, une dimension européenne, notamment sur le suivi de la population de loups et l’analyse de son état de conservation à une échelle pertinente, et sur le partage d’expérience en matière de protection des troupeaux.

L’évolution démographique positive de la population de loups conduit également à s’interroger sur une modification du statut de protection de l’espèce au niveau international (convention de Berne) et au niveau de l’UE (directive Habitats).

Afin que la question soit posée sur des bases scientifiques et objectives, ce plan intégrera une étude exhaustive des conditions d’une telle modification ainsi que de ses conséquences sur le dispositif juridique et opérationnel en vigueur en France.

1. Contexte

Contexte juridique

Le loup est une espèce strictement protégée au niveau international et européen. Cette espèce est inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne et aux annexes II et IV de la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Au niveau national, il s’agit d’une espèce protégée au sens de l’article L.411-1 du code de l’environnement, classée comme telle par l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Des dérogations à la protection de l’espèce sont prévues par les textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à la double condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas à l’état de conservation de la population de loups.

Contexte concernant l’état de conservation de l’espèce lupine

Le loup est classé, suivant les critères de la liste rouge de l’Union internationale de la conservation de la nature, en « préoccupation mineure » au niveau international et européen. Il est classé « vulnérable » dans la liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine, cette liste ayant été établie en 2017.

Sur la durée du PNA 2018-2023, la population lupine est passée de 430 loups en 2018 à 1096 en sortie d’hiver 2021-2022. Dans le détail, l’effectif estimé était de 920 loups, revu à 1096 en sortie d’hiver 2021-2022, contre 624 (réévalué à 783) l’hiver précédent. L’effectif estimé provisoire servant de base au plafond de tirs dérogatoires à la sortie de l’hiver 2022-2023 est de 1104 individus.

L’expansion géographique se poursuit très régulièrement avec un nombre de zones de présence du loup en croissance : on comptait 157 zones de présence permanente en 2022 contre 125 en 2021 ; parmi ces zones, 135 correspondaient à des meutes en 2022 contre 106 en 2021 ; pour rappel, on comptait 52 meutes en 2017.

Contexte concernant la déprédation par le loup

De 2018 à 2021, le niveau de la déprédation sur les troupeaux a connu une relative stabilité, et avait même amorcé une légère baisse (10 826 animaux domestiques indemnisés ou en cours d’indemnisation en 2021 pour 11 746 en 2020 et 11 849 en 2019). En 2022, ce niveau a connu à nouveau une forte augmentation : +21 % pour les attaques avec 4277 constats de dommages contre 3516 en 2021, et +24 % pour les victimes avec 13 286 animaux indemnisés.

Le nouveau plan vise à accélérer la réponse de l’État sur les territoires d’arrivée du loup, simplifier l’accompagnement des éleveurs et rendre plus efficaces les tirs de défense pour les troupeaux soumis à des attaques, sans remettre en cause l’atteinte du bon état de conservation de l’espèce.

2. Présentation du plan national d’actions « loup et activités d’élevage » 2024-2029

Le projet de PNA « loup et activités d’élevage 2024/2029 » est structuré autour de quatre grands axes :

• AXE 1 – Connaissance de l’espèce et statut juridique ;
• AXE 2 – Prévention et gestion des attaques ;
• AXE 3 – Importance de l’élevage et du pastoralisme ;
• AXE 4 – Gouvernance et communication.

La présentation ci-après se focalise essentiellement sur les points qui, pour chacun des axes, ne figurent pas dans le PNA 2018-2023.

AXE 1 - Connaissance de l’espèce et statut juridique

La volonté est d’appuyer la décision publique sur la science :
• Connaitre l’état de conservation de l’espèce lupine dans l’hexagone, mais également au-delà : le suivi génétique sera amplifié en France afin de pouvoir examiner les connexions entre les différentes populations de loups en Europe ;
• Inscrire le PNA dans une nouvelle dimension européenne : rechercher l’adoption de méthodes d’estimation des populations communes avec les autres pays ;
• Évaluer la taille et la diversité nécessaires de la population pour assurer la conservation de l’espèce, aux échelles pertinentes, y compris transfrontalières ;
• Étudier les conséquences d’un éventuel changement de statut du loup, au sein de la Directive Habitats et de la Convention de Berne : mesurer ce que cela pourrait entraîner en termes de gestion de population ;
• Adopter un plan pluriannuel de recherche : la question de l’effet des tirs sur la dynamique de prédation et sur les populations de loups demeure prépondérante ;
• Étudier les apports écosystémiques de la présence lupine et les effets des mesures de protection sur la biodiversité.

Pour veiller au respect du bien-être animal et à la sécurité publique, les établissements détenant des loups en captivité feront l’objet d’un contrôle tous les 3 ans.

AXE 2 - Prévention et gestion des attaques

Protection :
• Aller au-delà du financement des trois grands moyens de protection actuels (clôture, chiens de protection du troupeau et gardiennage) pour de nouveaux moyens de protection, de nouveaux accompagnements des éleveurs et des bergers (brigades de bergers au-delà des parcs nationaux, développement des analyses de vulnérabilité, etc.) ;
• Étudier la création d’un nouveau statut du chien de protection de troupeau ;
• Développer l’observatoire des protections et le territorialiser.

Dérogations :
• Modifier le protocole de tirs dans une logique de simplification ;
• Réorganiser la louveterie, en spécialisant une partie des louvetiers sur la protection des troupeaux.

Indemnisation :
• Indemniser de façon plus juste la valeur des animaux, en tenant compte de l’inflation ;
• Mieux prendre en compte les pertes indirectes ;
• Poursuivre l’amélioration des procédures d’indemnisation : développer, dans les départements de présence historique du loup, les constats directs ;
• Poursuivre la dématérialisation des constats avec une application mobile dédiée, déployée cette année ;
• Accentuer la prise en compte des effets des attaques sur la santé, et les enjeux de santé liés à la protection des troupeaux.

AXE 3 – Importance de l’élevage et du pastoralisme
• Évaluer l’impact des élevages et du pastoralisme sur les milieux ruraux : observatoire de l’élevage ;
• Développer et améliorer la formation initiale et continue des bergers et en faciliter l’accès.

AXE 4 – Gouvernance et communication.
• Réaffirmer la coordination de l’action par la préfète d’Auvergne-Rhône-Alpes ;
• Coordonner les différents plans d’actions grands prédateurs (loup, ours, lynx) ;
• Anticiper l’arrivée du loup dans de nouveaux territoires : mise en place des comités grands prédateurs, formation et équipement des louvetiers, mise à disposition des moyens de protection des troupeaux ;
• Développer et territorialiser une stratégie de communication « grand public » ;
• Évaluer les plans nationaux d’actions successifs par les inspections générales.

Ce plan d’actions a été présenté au Groupe national Loup le 18 septembre 2023.

Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis défavorable le 19 octobre 2023 sur ce plan national d’actions.

Le projet de plan national d’actions et l’avis du CNPN sont téléchargeables en pièces jointes.

En application du dernier alinéa du II de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

La consultation est ouverte du 14 novembre au 7 décembre 2023 inclus.

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Commentaires

  •  Politique simpliste et anthropocentrée, le 7 décembre 2023 à 22h59
    Évidemment NON à ce PNA qui facilite la tuerie pour en réduire une autre en posant des supposées solutions à un dit problème sans jamais en interroger les causes.
  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 22h58
    Laissons le loup reprendre une place dans la nature qui est sienne et apprenons à cohabiter plutôt qu’à systématiquement vouloir dominer/éradiquer les animaux sous notre propre intérêt. Le pouvoir d’être le plus fort est aussi le devoir de prendre soin des plus faibles.
  •  Que voulez vous comme avenir ?, le 7 décembre 2023 à 22h57

    Les loups, à la fin du réseau alimentaire, ont un rôle écologique crucial pour le bon fonctionnement des écosystèmes où il est présent. Ce rôle là, les chasseurs lui ont volé et ne veulent désormais plus le lui rendre. Ces mêmes chasseurs qui utilisent l’argument "les éleveurs et bergers sont en danger dans leur montagne à cause de la présence du loup" alors que ce même loup ne s’en est jamais pris à l’homme, hormis dans des conditions quand cet intelligent être humain cherche à capturer ses louveteaux.
    Les effets des tirs de prélèvements ne sont pas pris en compte dans ce nouveau plan. Plusieurs études montrent que leur effet sont aléatoires et dépendent particulièrement de l’individu touché. De plus il est dit qu’un tir sur trois aboutit à une diminution du nombre de dommages sur le bétail, soit le but recherché. D’autres solutions pourraient avoir un effet plus grand, non ?
    C’est un plan de protection des éleveurs. Ces éleveurs, il faut les soutenir de manière directe et à long terme, non pas en prenant des décisions et en ayant des actions qui causeront potentiellement plus de dommages qu’avant.
    Le problème, c’est nous, notre façon de produire et d’envahir l’espace, le tout pour avoir le plus d’argent ou de pouvoir. Ce loup était présent avant nous. Nous l’avons détruit, il revient nous donner une seconde chance de pouvoir vivre avec lui. Il reprend son territoire qu’il avait de droit. Et sur le long terme il sera présent partout dans le territoire métropolitain. Pourquoi ne pas voir les choses durablement ?
    L’Italie, avec un autre mode d’élevage, subit très peu la présence du loup. Si votre plan se veut international, pensez vous sur la question : que font-ils différemment ? Cherchez vous la cohabitation avec le loup ou avez vous abandonner l’idée et vous êtes vous dit que nos ancêtres ont eu raison de l’anéantir ?
    Dois-je réellement vous rappeler l avis du cnpn, précisant et insistant sur le fait que les 500 loups étaient une valeur MINIMUM d’effectif pour une population viable ? Minimum voire presque insuffisant si on se base sur les diverses études menées à travers le monde entier.

    Des associations comme ferus et wwf ont des actions directes avec des effets positifs.
    J’espère de toutes mes forces que vous aurez la descence de prendre en compte tous ces commentaires et avis sur la question.

  •  NON au projet de plan national d’actions sur le loup !!! , le 7 décembre 2023 à 22h57
    Je m’oppose catégoriquement à cette politique centrée sur la destruction du loup #ouiàlacohabitation
  •  Avis défavorable, le 7 décembre 2023 à 22h56
    Allez vous un jour tenir compte des avis scientifiques pour faire des propositions plus claires et adaptées à la préservation d’un écosystème?
  •  Contre, le 7 décembre 2023 à 22h55
    Non à ce plan, totalement contre, au contraire les loups ont besoin de plus de protection c’est une espèce très utile à la biodiversité et autres (pleins d’études comme preuves à ces sujets) et ils sont suffisamment en voie d’extinction comme cela
  •  Avis défavorable au plan Loup 2024-2029 en l’état, le 7 décembre 2023 à 22h55
    Il faut tout à fait prendre en compte les remarques du CONSEIL NATIONAL DE LA PROTECTION DE LA NATURE, beaucoup trop d’actions ne sont pas justifiées.
  •  Non au déclassement , le 7 décembre 2023 à 22h55
    Non au déclassement du loup qui aura de lourdes conséquences
  •  Madame, le 7 décembre 2023 à 22h54
    Pour la conservation des animaux sauvages cohabitons avec eux et non contre eux Stop aux maltraitances animales !
  •  Avis défavorable consultations PNA loup 2024-2029 & arrêté sur tirs de loups., le 7 décembre 2023 à 22h51
    On n’en peut plus, la destruction de toute biodiversité doit cesser. Nous n’y gagnerons rien, et sommes déjà au bord du précipice. Comment ne pas entendre les alertes tonitruantes et les remarques de terrain des biologistes ? Le déclassement de cette espèce protégée est contraire à la conservation du loup, pourtant indispensable en tant que grand prédateur. Il est grand temps de repartager l’espace, que la nature s’autogère, elle semble se débrouiller sans l’homme qu’elle nourrit pourtant. Nos régulations sont un leurre, et rien ne montre que les tirs de loups ont réduit les dommages sur le bétail, le loup n’attaque pas en masse, et pas s’il peut se sustenter sans avoir à s’approcher de l’homme. Ecoutons les scientifiques, sauvons la diversité qu’il reste.
  •  Contre l’abattage des loups, le 7 décembre 2023 à 22h49
    Je suis contre l’abattage des loups au nom de la biodiversité
  •  Non au plan loup, le 7 décembre 2023 à 22h49
    Les loups sont utiles à l’équilibre naturel. Il est vain de penser les éliminer.
  •  PNA 2024-2029 (avis rapide de Meuse Nature Environnement), le 7 décembre 2023 à 22h49

    Depuis 2014, Meuse Nature Environnement travaille, en concertation avec le monde de l’environnement et celui de l’élevage, afin de mieux comprendre les enjeux et impacts du loup en plaines lorraines, d’initier et de développer des expérimentations de mesures de protection des troupeaux contre le loup, et d’acquérir des connaissances pour communiquer auprès de différents acteurs des territoires.

    Notre avis à cette enquête publique concerne avant tout la prise en compte du contexte de plaine (lien avec nos retours d’expériences acquis au cours de ces 10 dernières années). Cet avis est une synthèse de nos réflexions.

    Nous remercions les rédacteurs de ce nouveau PNA dans la prise en compte et reconnaissance de notre travail avec l’Association Encore Eleveurs Demain.
    Nous soulignons les avancées positives de cette nouvelle proposition de plan nation d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage :
    -  (1.2 - b) La mise en place d’une suite des recherches concernant l’impact des prélèvements de loup sur le fonctionnement des meutes. Bien que des informations objectives et scientifiques sur le sujet ont pu déjà être partagées, il s’avère effectivement nécessaire d’étudier au mieux l’impact des tirs sur les meutes.
    -  (1.2 – g) L’étude des rapports écosystémiques de la présence lupine et les effets des mesures de protection sur la biodiversité. Il semble urgent de travailler sur cette question essentielle pour mieux appréhender et valoriser les effets bénéfiques de l’espèce sur les écosystèmes.
    -  (2.1 – a) Le fait de conforter le dispositif national d’aide à la protection et d’accélérer les paiements tout en simplifiant la gestion. Dans l’idéal, malgré le règlement transversal de la PAC et du PSN, il serait nécessaire de pouvoir mettre en place une avance sur la trésorerie pour les dépenses de gardiennage.
    -  (2.4 – b & c) D’indemniser les pertes directes au plus justes de la valeur des animaux et d’indemniser au plus juste les pertes indirectes.
    -  (2.5) Oui, il nous semble aussi important de prendre en compte les enjeux liés à l’évolution des métiers du fait de la présence du loup.
    -  (3.1) Encore une fois, il est essentiel de valoriser l’élevage extensif et d’évaluer les impacts sur les milieux ruraux. Il est important que ce travail soit porté à la fois sur les contextes des massifs mais aussi en contexte de plaine (lien avec le plan herbe, trame brune, etc.).
    -  (Axe4) Toutes améliorations de la communication au niveau local, régional, interrégional et international ne peuvent qu’être souhaitées dans l’idée d’avancer au mieux sur cette problématique. Il serait en ce sens aussi nécessaire de faciliter la communication entre un département concerné par la présence du loup avec les départements voisins (dans un cadre d’anticipation et de transparence sur l’évolution de la situation de proximité).

    À l’inverse, nous regrettons :
    -  (1.3 – b) L’étude juridique pour adapter le statut d’espèce strictement protégée. Comme le cite parfaitement le CNPN, la perspective d’un déclassement de l’espèce des textes européens représente un signal négatif fort de la place que notre pays accorde aux grands prédateurs au moment de l’adoption de la nouvelle stratégie pour la biodiversité.
    -  (2.1 – e) L’étude de la non-protégeabilité représente pour nous une faille contre-productive du plan national d’action pour le loup et les activités d’élevage. Il serait plus pertinent de parler de « situation/parc/troupeau difficilement protégeable que de non protégeabilités ». Aujourd’hui, il est techniquement (via les nouvelles technologies) possible de tout protéger (équins, bovins, caprins, ovins et les différents parcs des exploitations). Bien évidemment, cela dépend de la prise en charge financière, technique et humaine des moyens de protection. Enfin, ceci doit s’inscrire dans une démarche de cas par cas et de manière réfléchie (ex. : ne pas mettre en place le même type de protection sur tous les parcs de pâturage alors que certains parcs sont pâturés que deux semaines par rapport à d’autres parcs pâturés sur 2 mois). Sur ce point, nous pouvons partager notre expertise suite à nos retours d’expériences en contexte de plaine.
    -  (2.3) La simplification des modalités de mise œuvre des différents types de tir avec divers moyens technologiques pour tirer le loup. Il est contre-productif d’autoriser à la fois des tirs de défense (simple et renforcé) et des tirs de prélèvement (simple et renforcé) : se reporter à nos demandes ci-dessous.

    Enfin, nous demandons des points d’amélioration :
    -  (1.4 – a) Que la validation d’une expérimentation par le conseil scientifique entraine de fait, une aide financière pour la concrétisation. Cf : mise en place d’un outil d’évaluation de l’exposition à la prédation crée avec la participation des professionnels de l’élevage : déclinaison dans différents contextes de présence du loup gris (canis lupus) travaillé longuement par le GMHL en association avec Natagriwal, le SHNA, Encore Eleveurs Demain, le Senckenberg et nous-mêmes).
    -  (2.1 – b) Que la mise en place de l’accompagnement des éleveurs/bergers soit étendue à non pas 1 berger par exploitation mais plusieurs aides humaines pour différentes exploitations. À l’image d’une brigade spécialisée dans la mise en place et l’entretien des mesures de protection (idée d’une brigade par département avec des ressources financières diverses pour la mise en œuvre de ces équipes de terrain. Citons par exemple l’expérimentation territoire zéro chômage.
    -  (2.1 – c) Concernant le renforcement de l’observatoire de l’efficacité des moyens de protection : il serait aussi judicieux de dynamiser (aide financière) la recherche des moyens de protection par la mise en place de pièges vidéos, caméras thermiques, système bioacoustiques et autres technologies (IA). Ceci permettrait d’en apprendre plus sur l’espèce vis-à-vis des mesures de protection (franchissement des clôtures, pouvoir isolant du loup face à l’électricité, hauteur des clôtures, etc.).
    -  (2.1 – d) Nous soulignons positivement le souhait d’accompagner les initiatives locales pour la mise en place d’expérimentation de protection des troupeaux. Toutefois, nous espérons vraiment que si les phases de test sont encourageantes, avant tout pour les éleveurs (moralement et techniquement), que le conseil scientifique accompagnera scientifiquement les structures volontaires (qui s’inscrivent dans une démarche conjointe comme notre travail mené depuis plusieurs années avec l’Association Encore Eleveurs Demain) dans le protocole de recherche.
    Partager un avis juste défavorable à un projet expérimenté alors qu’une réelle volonté d’expérimentation/implication des acteurs est mise en place sur le terrain n’est en aucun cas constructif !
    -  (2.1 – f) Oui, il est essentiel d’assister les éleveurs dans l’évaluation de la vulnérabilité de leur élevage face à la prédation, les former, les conseiller et les accompagner dans la mise en œuvre des moyens de protection. Mais là encore, il est essentiel aussi de déployer des forces humaines externes pour la mise en place, l’entretien et la vérification des moyens de protection (hors chien de protection). Pour nous, l’éleveur n’a pas à se charger (ou que de manières ponctuelles) de la mise en place des moyens de protection et leur entretien. Ce travail représente une charge de travail colossale difficilement supportable (moralement et techniquement) pour l’éleveur en plus de la charge de travail quotidienne liée au soin des animaux. Cf : rapport_d’avancement_cloture_electrique_semi_mobile_a_6_fils
    -  (2.1 – f) De plus, nous demandons une nouvelle fois de prendre en charge financièrement des clôtures expérimentales comme les clôtures grillagées en partie enterrées. L’idée recherchée est de supprimer le fil du bas pour éviter la charge due à l’entretien. Bien entendu, ce type de clôture grillagé est à inscrire selon un protocole technique à définir. (Cf.dossier-clôtures-permanentes)
    -  (2.3) Concernant la gestion du loup par les tirs, il nous semble plus qu’urgent de mettre en place une stratégie réfléchie dans les différents types de tir : mettre en place des tirs d’éducation systématique (cf.loup-élevage-plaine.fr) avant ou après une première attaque sur les troupeaux, de faciliter les démarches administratives pour la mise en place des tirs de défense simple (intérêt avant tout moral pour l’éleveur). Les tirs de défense renforcés doivent être maintenus dans les troupeaux protégés. Par contre, il est temps de cesser les tirs de prélèvement simple et renforcé qui ne permettent aucunement à l’espèce de comprendre où est sa place (absence de distinction des zones de quiétudes des zones à risques). L’idée recherchée est d’inclure à l’espèce une « peur » à l’approche des troupeaux (risque avec les chiens, clôtures électriques, tirs) et la laisser en toute quiétude en dehors des troupeaux.
    -  Enfin, il serait parfois plus constructif qu’un tir à proximité d’un troupeau, de mettre en place une étude scientifique via le piégeage non léthal : Cf. CSPNB – le loup en France.

    Les idées pour améliorer la coexistence entre l’espèce loup et les activités d’élevage sont nombreuses. Nous nous efforçons depuis plusieurs années de partager nos retours d’expériences et idées à travers nos documents techniques, conférences, événementiels, webinaires et site internet loup-elevage-plaine.fr. Toujours dans le même esprit, nous restons à dispositions pour tout échange constructif sur le sujet.

    Meuse Nature Environnement

  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 22h49
    Il ne faut pas tuer les loups car : il participe à la biodiversité c’est inadmissible
  •  Non à l’abattage des loups, le 7 décembre 2023 à 22h48
    Je suis contre l’abattage des loups au nom de la biodiversité et de la cause animale.
  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 22h48
    Il ne faut pas tuer les loups car : il participe à la biodiversité il ne faut pas le tuer c’est inadmissible !!!
  •  Avis défavorable au projet de PNA Loup / Pastoralisme 2024 2029 , le 7 décembre 2023 à 22h47

    Bonjour,

    je suis globalement défavorable à l’actuel projet du PNA 2024 2029.
    Dans le principe le PNA est nécessaire, mais à la lecture du projet, il me semble que celui-ci ne prend pas suffisamment en compte les avis des scientifiques sur la gestion de la population de loups en France, il est encore une réponse trop politique et complaisante aux demandes des éleveurs et des chasseurs. Quels sont les conclusions du PNA précédent? Ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins? Il faudrait évaluer le PNA précédent pour en tirer des enseignements. De plus, à la lecture du projet, le loup apparaît toujours comme un élément négatif qui ne serait là que pour déstabiliser l’élevage en France. Mais le loup apporte également des bénéfices pour les équilibres de biodiversité, de faunes et par conséquent de flore. Je suis très fier, d’avoir des loups en France, et je souhaite qu’il puisse s’épanouir partout. Je suis également favorable aux aides pour les éleveurs pour qu’ils protègent leurs troupeaux, et qu’ils soient indemnisés, mais seulement s’ils cherchent à protéger leurs troupeaux.
    Ce texte ressemble plus à une politique de régulation de la population de loups qu’à une réelle gestion concertée.
    Je vous demande de revoir ce texte en prenant plus sérieusement les arguments des associations de protection de la nature, qui font un travail remarquable sur ce sujet comme sur bien d’autres.
    Comptant sur votre écoute.

  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 22h47
    Les loups sont essentiels pour la biodiversité de nos forêts, il faut les protéger !
  •  non non non , le 7 décembre 2023 à 22h45
    Absolument contre !
  •  Avis défavorable, le 7 décembre 2023 à 22h44
    Les loups sont essentiels pour la biodiversité, il faut les protéger. Ils sont sur leur territoire c’est nous qui nous sommes installés chez eux.