Projet de décret relatif à la réduction et à l’indemnisation des dégâts de grand gibier

Consultation du 18/07/2023 au 07/08/2023 - 1782 contributions

Introduction

Le projet d’arrêté portant modification de l’arrêté du 1er août 1986 modifié relatif à divers procédés de chasse, de destruction des animaux nuisibles et à la reprise du gibier vivant dans un but de repeuplement et le projet de décret relatif à la réduction et à l’indemnisation des dégâts de grand gibier ont pour objet de mettre en œuvre, sur le plan réglementaire les mesures nécessaires à la réduction des dégâts de grand gibier sur les grandes cultures et à mieux gérer l’indemnisation de ces dégâts.

Contexte

L’objectif poursuivi par ces accords est d’engager une diminution de 20 % et de tendre vers 30 % des surfaces de dégâts sur les cultures agricoles en trois ans, sur la référence de 2019.

En l’espèce, les textes soumis à l’avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage le 7 juillet dernier prévoient la prise de mesures techniques règlementaires pour favoriser des méthodes efficaces de chasse pour la réduction des populations et la prévention des dégâts.

Contenu du texte


S’agissant plus particulièrement des mesures réglementaires visant à réduire les dégâts :

1) Le projet d’arrêté prévoit :

Un nouveau cadre juridique relatif à l’emploi de la chevrotine pour le tir du sanglier en battues collectives harmonisant l’écriture et en précisant les conditions, dictées par des considérations de sécurité, dans lesquelles le recours à la chevrotine peut être autorisé au niveau départemental par un acte ministériel ;

De faciliter les prélèvements de sangliers en permettant, en cas de nécessité, le tir autour des parcelles agricoles en cours de récolte ;

La possibilité, par exception, de tirer du sanglier à poste fixe autour de points d’appâtage dans les conditions définies par le schéma départemental de gestion cynégétique ; Cette disposition nécessitera une délégalisation du deuxième alinéa de l’article L. 425-5 du code de l’environnement ;

D’étendre les dispositions de l’article 12 de l’arrêté de 1986 aux opérations mentionnées à l’article L. 427-1 du code de l’environnement conduites sous la direction des lieutenants de louveterie.

2) Le projet de décret prévoit :

D’étendre la période de la chasse aux sangliers en précisant qu’entre avril et mai, seule la chasse individuelle est possible, uniquement en cas de dégâts et sur autorisation préfectorale ;

Que le schéma départemental de gestion cynégétique fixe les conditions de recours à l’agrainage dissuasif conformément à l’article L. 425-5, étant entendu que l’agrainage dissuasif devra respecter certaines conditions.

S’agissant des mesures réglementaires visant à moderniser la procédure d’indemnisation :

Le projet de décret permet une meilleure indemnisation des agriculteurs, notamment en réduisant les seuils d’indemnisation et en modernisant la procédure d’indemnisation devant la Commission nationale d’indemnisation des dégâts de gibier et modernise la procédure à suivre en apportant certaines simplifications. Il confie également de nouvelles missions de suivi des dégâts de grand gibier à la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage.

Enfin, l’arrêté de 1986 est modifié pour tenir compte de la nouvelle règlementation européenne dit REACH sur l’emploi de munitions à plomb sur les zones humides.

Consultations obligatoires

• Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage a été consulté le 7 juillet 2023.
• Le texte présente un impact sur l’environnement et nécessite à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement. Cette consultation du public est ouverte du 18 juillet au 7 août 2023 (inclus).

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Commentaires

  •  pour l’utilisation de la chevrotine, le 4 août 2023 à 15h59
    je suis opposé à l’utilisation de la chevrotine à la chasse pour différentes raisons
  •  Sans titre, le 4 août 2023 à 15h45
    Favorable à cet arrêté
  •  Favorable mais avec réserves, le 4 août 2023 à 15h10
    Le tir a la chevrotine ? selon le biotope très dangereux et il faudra former les chasseurs pour des tirs a courtes distances. L’indemnisation, sachant qu’aujourd’hui nous sommes pieds et poings lies envers les exploitants propriétaires qui voient arriver une manne financière.
  •  Avis favorable, le 4 août 2023 à 14h54
    L’utilisation de la chevrotine peut avoir un réel intérêt dans certaines situations, notamment avec les plus gros grains, mais ses conditions d’utilisation doivent rester strictes vis à vis de sa dangerosité (à l’instar de l’utilisation des balles) dans l’environnement proche.
  •  Avis du Conseil National de l’Expertise Foncière Agricole et Forestière : de bonnes avancées à perfectionner , le 4 août 2023 à 14h25

    Avis favorable aux articles 5 et 6.

    Un point d’attention à l’article 4 :
    - A l’alinéa 2 : il convient que le détenteur du droit de chasse demande l’autorisation au propriétaire s’il n’est pas le propriétaire (le silence du propriétaire pourrait valoir acceptation), s’il souhaite recourir à l’égrainage dissuasif.

    Commentaires concernant l’article 7 e) relatif à l’expertise :
    - Interrogation concernant le terme de « manière exceptionnelle » : en effet, il semble valoir présomption de conformité de l’expertise. Or, il n’y a pas de raison objective qu’une contre-expertise puisse intervenir uniquement de manière exceptionnelle : l’appel à une contre-expertise doit être un droit) ;

    - Un délai de 48h extrêmement court :
    o Ce délai n’est pas une incitation à recourir à une contre-expertise. Il s’agit même d’un obstacle important à la réalisation d’une contre-expertise. Il n’est pas facile pour un agriculteur de trouver un expert dans des délais si court ;
    o Le délai devrait être de 7 jours « en période de récolte ou après mise en œuvre de travaux, dite définitive » ou de 30 jours dans les autres cas : en dehors des semis, il n’y a pas de raisons agronomiques de faire intervenir une expertise si rapidement ;
    o En conséquence, remplacer le terme « pourra être organisé » (dont on ne comprend pas s’il faut juste organiser ou effectuer la contre-expertise) par « sera réalisé ».

    - Contre-expertise à la « charge exclusive » du réclamant :
    o S’il y a un accord à la hausse (par rapport à l’expertise initiale) sur le coût des dégâts à la fin de la procédure, cela doit être à la fédération de chasseurs de prendre en charge la contre-expertise ;
    o En cas de validation de l’expertise initiale par la contre-expertise, il est logique que les frais soient supportés par le réclamant.

    - Qui est le « professionnel de l’expertise » ?
    o Il est indispensable que cet expert soit compétent et indépendant ;
    o Il pourrait être envisagé de de préciser cette notion par les termes suivants : « une estimation par un expert foncier agréé inscrit sur les listes des experts judiciaires dressées par les cours d’appel, ou par un expert foncier et agricole ou un expert forestier au sens de l’article L. 171-1 du code rural et de la pêche maritime »

  •  indemnisation des dégâts, le 4 août 2023 à 14h15
    je suis favorable au décret
  •  <avis favorable<, le 4 août 2023 à 13h11
    *avis favorable pour le projet de décret relatif a la réduction et a l indemnisation des dégâts de grand gibier
  •  avis favorable de l’ensemble du projet, le 4 août 2023 à 12h21
    l’utilisation de drones pour l’evaluation des degats serait la bienvenue et plus juste
  •  Favorable dans l’ensemble., le 4 août 2023 à 11h54
    1/Emploi de la chevrotine : ne fera qu’augmenter les risques de ricochets et d’accidents, voire de souffrance inutiles de certains animaux si utilisées dans de mauvaises conditions. 2/Tir en période de récolte : Est-ce-vraiment efficace dans la mesure ou le mal est fait pour l’année concernée ? 3/Tir sur poste d’appatage : pourquoi pas avec pour principal objectif que les animaux finissent par considérer l’endroit (bien choisi) hostile et de les repousser vers la forêt. Toutes nouvelle mesure prise doit avoir pour objectif de repousser les animaux des cultures et/ou des zones urbaines tout en préservant l’organisation grégaire des espèces concernées. La stratégie générale adoptée doit avoir pour objectif de fond de diminuer les indemnisations auxquelles certains se sont habitués ces dernières années, bien souvent sans aucune autre forme de réflexion.
  •  réduction des dégâts de grande faune , le 4 août 2023 à 11h17

    Avis très défavorable
    à l’AFFOURAGEMENT = NOURRISSAGE, contrairement à ce que préconise la contribution ci-dessous de 10h54, car la grande faune fait désormais d’importants dégâts toute l’année, et les plus importants en juillet-aout, lorsque les céréales et maïs sont au stade laiteux , stade le plus apprécié par les grands animaux . Mais aussi pendant tout le printemps saison pendant laquelle les cervidés adorent le stade herbacé des cultures. Mais également en hiver, période où les sangliers dévorent et retournent les prairies à la recherche de vers aussi bien en montagnes qu’en plaines.
    Les saccages de la grande faune se produisent désormais toute l’année à cause de sa trop grande abondance aussi favorisée par le réchauffement climatique, le sanglier se reproduit désormais toute l’année, y compris en hiver.
    ET les agrainages, affouragements, nourrissages organisés par les marchands de chasse favorisent cette multiplication devenue hors de contrôle ; De nombreuses études européennes et françaises ont démontré l’effet très néfastes de ces pratiques, qui de surcroît ne sont pas contrôlées (FDC et OFB) car incontrôlables.

    affouragement dissuasif, le 4 août 2023 à 10h54
    Pour limiter les dégâts de printemps, il faut autoriser l’affouragement en forêt durant la période des semis ( avril mai ). La valeur et la surface des dégâts à cette période est considérable… et limitable. Après un hiver, avec des ressources naturelles limitées, les sangliers ont faims, et lors des semis des cultures de printemps, ils font des dégâts énormes, qui peuvent être limités par un affouragement dissuasif en forêt.

  •  affouragement dissuasif, le 4 août 2023 à 10h54
    Pour limiter les dégâts de printemps, il faut autoriser l’affouragement en forêt durant la période des semis ( avril mai ). La valeur et la surface des dégats à cette période est considérable… et limitable. Après un hiver, avec des ressources naturelles limitées, les sangliers ont faims, et lors des semis des cultures de printemps, ils font des dégats énormes, qui peuvent être limités par un affouragement dissuasif en forêt.
  •  Dégâts grand gibier. , le 4 août 2023 à 10h19
    OK pour le projet dans ses orientations seulement les chasseurs ne doivent pas être les seuls à payer les dégâts ; les propriétaires qui ne laissent pas chasser doivent en assumer les risques. d’autre part quelle utilité des réserves de chasse dans des secteurs à forte densité de couverts ? Un autre problème s’imposera bientôt avec la diminution du nombre de chasseurs.
  •  Indemnisation : un peu plus de justice pour les indemnisations, le 4 août 2023 à 09h50
    La simplification des demandes est une bonne chose pour les agriculteurs, mais elle va probablement engendrer une augmentations de celles-ci, le cas échéant avec un abaissement des seuils prévus. Il risque fortement y avoir une hausse totale d’indemnisation. Le nombre de chasseurs diminuant, si la charge financière leur revient totalement, cela va augmenter le coût des validations annuelles. De ce que j’entends autour de moi, ce coût est déjà élevé et une nouvelle augmentation risque fort d’inciter nombre de chasseurs de ne plus chasser. Nous rentrerions dans une spirale négative, avec un coût annuel toujours en augmentation et de plus en plus en plus de dégradations de grand gibier. Dans ce cadre, une participation financière de l’état devient nécessaire. Dans la même logique, des contrôles d’indemnisation au delà partir d’un certain seuil seront à mettre en œuvre. Ces aides devront aussi être conditionnées au fait que les territoires indemnisés soient régulièrement chassés, autrement écrit : qu’il y ait suffisamment de chasseurs sur les territoires pour assurer correctement la régulation nécessaire. Ceci nécessite d’établir des mailles/surfaces cohérentes de territoire pour cibler le potentiel d’indemnisation vis à vis des chasseurs actifs sur ce territoire. En dernier lieu, une participation des propriétaires de territoires, non chassés par choix, devient nécessaire pour mettre tout le monde devant ses responsabilités et viser un peu plus de justice.
  •  Projet, le 4 août 2023 à 09h39
    J approuvé le projet
  •  DEGATS Gros gibier, le 4 août 2023 à 09h34
    de l’ étatAvis favorable au decret pour l’ indemnisation des degats aux agriculteurs , mais qu’une participation en cas de dégats soit demandée aux propriétaires de non chasse et aux zones concernées par la loi littoral (marais, toubières, etc…..) et propriété de l’ état.
  •  Avis favorable, le 4 août 2023 à 09h28
    Favorable, mais seulement pour les propriétaires/exploitants qui n’interdisent pas la chasse
  •  indemnisation des dégâts gros gibiers, le 4 août 2023 à 09h24
    Favorable, mais seulement pour les propriétaires/exploitants qui n’interdisent pas la chasse sur leur territoire.
  •  Avis favorable au decret concernant la reduction et l’indemnisation des degats de grand gibier, le 4 août 2023 à 08h50
    Favorable a ce decret car il n’ y a pas de raison que toute la charge financiere des indemnisations repose sur les seuls chasseurs. Cette charge qui devient exponentielle doit etre répartie sur les différents acteurs concernés avec prise en charge partielle par l’état.
  •  Dégâts gros gibier, le 4 août 2023 à 08h30
    Favorable, mais seulement pour les propriétaires/exploitants qui n’interdisent pas la chasse sur leur territoire.
  •  projet de décret relatif à la réduction et à l’indemnisation des dégâts de grand gibier, le 4 août 2023 à 07h54
    Favorable mais avec des réserves sur l’utilisation de la chevrotine.

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