Projet de décret relatif à l’encadrement de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans les sites NATURA 2000

Consultation du 16/05/2022 au 05/06/2022 - 355 contributions

Contexte :

les sites NATURA 2000 sont des zones de protection et de conservation des habitats naturels et des populations des espèces de faune et de flore sauvages protégées, créées par l’Union Européenne. En France, elles permettent de mobiliser les acteurs d’un territoire sur la définition de règles communes permettant de protéger la biodiversité.

Dans sa décision du 15 novembre 2021, le Conseil d’Etat a jugé que les dispositions réglementaires en vigueur ne permettaient pas de garantir que l’utilisation des pesticides soit restreinte ou interdite conformément à l’article 12 de la directive 2009/128/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 instaurant un cadre d’action communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable. Il a ainsi enjoint au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour les sites terrestres NATURA 2000.

Le réseau français NATURA 2000 comporte 1756 sites terrestres et marins, représentant une surface terrestre de 7 millions d’ha au total. La superficie agricole utilisée (SAU) dans les sites NATURA 2000 est de l’ordre de 3 millions d’ha soit environ 10% de la SAU nationale, dont la moitié environ est en prairie permanente, avec donc peu ou pas d’usage de produits phytosanitaires.

La gestion des sites NATURA 2000 repose sur des orientations définies par des documents d’objectifs (DOCOB), avec une gouvernance impliquant les acteurs du territoire et sur des mesures de protection de la faune et de la flore adaptées aux situations locales, prises essentiellement dans le cadre de contrats et chartes élaborés localement.

Les mesures de réduction ou d’arrêt volontaires d’utilisation des produits phytopharmaceutiques peuvent par exemple se formaliser par des contrats d’aides à la conversion à l’agriculture biologique ou par certaines mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) s’adaptant ainsi aux enjeux du site concerné.

Objectifs du texte :

afin de mettre en œuvre la décision du Conseil d’Etat et de garantir l’application systématique de l’article 12 de la Directive européenne n°2009/128, le dispositif prévoit que les préfets organisent pour chaque site les concertations nécessaires à l’évaluation de la mise en œuvre des objectifs fixés par l’article 12 de la directive. Une instruction leur sera adressée en ce sens au terme de la présente consultation du public.

A l’issue des concertations menées au niveau départemental, qui permettront le cas échéant de faire évoluer au besoin les documents d’objectifs, chartes ou contrats, les préfets, en l’absence de mesures prises sur une base volontaire, encadreront par voie réglementaire l’utilisation des produits phytopharmaceutique dans les sites concernés, en lien avec les Régions. Cet encadrement devra intervenir dans un délai de 6 mois à compter de la publication du décret, pouvant être porté à 12 mois dans des circonstances particulières.

C’est pourquoi le projet de décret mis en consultation du public habilite le préfet à réglementer l’utilisation des produits phytopharmaceutique dans un site NATURA 2000 lorsque celle-ci n’est pas prise en compte dans les contrats et chartes, compte tenu des objectifs de conservation ou de restauration des habitats naturels et des espèces définis dans le DOCOB.

Le dispositif instauré par le projet de décret faisant l’objet de la présente consultation garantit l’application systématique des exigences posées par l’article 12 de la directive du 21 octobre 2009 tout en préservant le modèle contractuel de gestion des sites NATURA 2000 qui reste l’approche privilégiée dans la gestion de ces sites.

Celui-ci permet de définir de manière concertée au niveau local les mesures pertinentes à mettre en œuvre sur chaque site, en fonction des objectifs de protection et de conservation des habitats naturels et des populations des espèces de faune et de flore sauvages qui y sont définis.

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Commentaires

  •  Contribution de la Société nationale de protection de la nature (SNPN), le 26 mai 2022 à 22h41

    Consultation publique du 16 mai au 5 juin 2022 relative au projet de décret relatif à l’encadrement de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans les sites NATURA 2000

    Le nouveau projet de décret s’appuie sur le deuxième alinéa de l’article R253-45 du code rural et de la pêche maritime :

    « Article R253-45
    Version en vigueur du 14 avril 2011 au 01 juillet 2012

    Modifié par Décret n°2011-385 du 11 avril 2011 - art. 11

    Les organismes officiels ou scientifiques de recherche travaillant dans le domaine agricole, les organisations agricoles professionnelles et les utilisateurs professionnels peuvent demander au ministre chargé de l’agriculture une extension d’emploi d’un produit phytopharmaceutique autorisé pour d’autres usages que ceux pour lesquels le produit phytopharmaceutique a été autorisé. La demande est adressée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail qui adresse au demandeur un accusé de réception dont elle envoie copie au ministre chargé de l’agriculture.
    Lorsque cette extension présente un intérêt public, le ministre chargé de l’agriculture peut l’accorder si :
    1° Les informations destinées à justifier une extension d’emploi ont été fournies par le demandeur ;
    2° Les conditions d’efficacité et d’innocuité sont remplies ;
    3° L’utilisation envisagée présente un caractère mineur ;
    4° Une information complète et spécifique des utilisateurs est assurée, en ce qui concerne le mode d’emploi, soit par des indications complémentaires apposées sur l’étiquette, soit par une publication officielle. »

    L’Inrae et l’Ifremer ont organisé le 5 mai 2022 la restitution de l’expertise scientifique collective intitulée « Impacts des produits phytopharmaceutiques (PPP) sur la biodiversité et les services écosystémiques ». Cette expertise a été réalisée à la demande des ministères chargés de l’Environnement, de l’Agriculture et de la Recherche. La synthèse et le résumé sont mis en ligne sur les sites internet de l’Inrae et de l’Ifremer, le rapport le sera ultérieurement. L’essentiel des éléments de réponse à la consultation publique se trouve dans ces documents.

    Le dernier paragraphe du résumé, « perspectives et besoins de recherche », alerte sur les manques. « L’analyse des travaux de recherche conduits au cours des deux dernières décennies montre que les lacunes de connaissance sont encore importantes, qu’il s’agisse de types de PPP (biocontrôle), des produits de transformation, de types d’organismes (amphibiens, reptiles, organismes symbiotiques moins étudiés tels que coraux, mycorhizes, lichens, microbiote, etc.), de types de milieux et de territoires (marin, outre-mer, etc.), ou de types d’effets (sublétaux, synergiques, cumulatifs, etc.). Les approches scientifiques abordent des niveaux d’organisation et d’interactions de plus en plus divers, mais la multiplication des études se traduit globalement à ce stade par une grande hétérogénéité. Il est donc nécessaire de promouvoir des stratégies de recherche plus intégrées pour permettre la prise en compte de la réalité complexe des expositions aux PPP et de leurs effets. Des jeux d’indicateurs seraient à combiner pour intégrer l’écotoxicité directe des substances et leurs effets indirects, suivant les caractéristiques du système considéré (paysage, agroécosystème, etc.). A cette fin, des travaux à partir de différents scénarios climatiques, de différents scénarios d’usages de l’espace, d’hétérogénéité spatiale des contaminations ou des effets, pourraient être développés. L’évaluation des effets des PPP sur la biodiversité, les fonctions et services écosystémiques appelle donc un changement de paradigme dans les pratiques de recherche. La définition d’objectifs cognitifs précis peut être associée à la mobilisation et à la mutualisation des moyens autour de ces objectifs et d’expérimentations dédiées, pour permettre à différentes communautés scientifiques de combiner leurs apports spécifiques. Si des réseaux de recherche, à l’image du réseau français ECOTOX, sont un premier pas dans cette direction, il serait pertinent de s’appuyer sur des sites d’études instrumentés et/ou de suivis à long terme, tels que certains sites associés au réseau LTER (Long term ecological research network) ou certaines zones ateliers. L’étude des impacts sur le vivant de pressions anthropogéniques et de leurs conséquences sur les fonctions et services écosystémiques implique des approches pluridisciplinaires basées sur le croisement des connaissances relatives notamment au fonctionnement du vivant, aux fonctionnements sociaux, aux enjeux économiques associés, aux concepts juridiques correspondants, pour envisager une action en termes de politiques publiques. Dans cette optique, l’hybridation entre des outils et concepts propres à chacun des domaines disciplinaires traitant des mêmes objets apparaît également clairement insuffisante au travers du corpus bibliographique analysé. »

    Il ressort de ce travail que raisonner produit par produit, alors qu’ils s’accumulent dans l’environnement, ne permet pas de garantir une absence d’impact sur la biodiversité. La phrase du décret d’origine « une extension d’emploi d’un produit phytopharmaceutique autorisé pour d’autres usages que ceux pour lesquels le produit phytopharmaceutique a été autorisé » est contradictoire avec toutes les données scientifiques disponibles. Il est vraiment recommandé au niveau des départements que les décideurs puissent trancher dans l’intérêt général et soient à l’abri du seul avis de divers intérêts particuliers comme des régimes dérogatoires systématiques. D’une manière générale le modèle agricole doit évoluer, sortir de l’unique schéma pétrochimique et ce d’autant plus que les terrains ici ciblés sont des sites Natura 2000. Les bonnes pratiques à mettre en œuvre dans ces zones, bien suivies, peuvent même aider à répondre aux questions encore sans réponse. Il faut aller encore plus loin que dans le projet de décret et interdire tout PPP dans les sites Natura 2000.

  •  Destruction de la vie du sol si passage en agriculture biologique , le 26 mai 2022 à 18h46
    Bonjour je suis agriculteur en agriculture de conservation des sols en zone nature 2000 si nous interdisons les produits phytosanitaires donc un passage en agriculture biologique obligatoire nous devrions intensifier notre travail du sol avant semis et le désherbage mécanique après l implantation des cultures ce qui engendre quatre fois plus de consommation de gnr ainsi que l achat spécifique de matériel. L agriculture de conservation des sols consiste au stockage de carbone dans le sol très peu d utilisation d énergie fossile mais à l obligation d utiliser des produits phytosanitaires a contrario de l agriculture biologique qui détruit la vie biologique du sol avec plusieurs passages répétés afin de maîtriser les adventices. Concernant le temps de travail en agriculture biologique deux personnes au lieu d une pour effectuer la même surface en conventionnel mais avec un rendement à l hectare divisé par trois ce qui signerai la fin de mon exploitation dans ce territoire par manque de rentabilité. Cette zone Natura 2000 est déjà en zone de désertification en nombre d habitants une telle mesure ne ferait qu amplifiée ce phénomène et donc la mort de ce territoire par ses acteurs locaux que sont les agriculteurs. Un référendum local serait préférable avant de prendre une telle décision. Ces décisions prises par des bobos écolos habitants en ville et n ayant aucune connaissance de notre territoire rurale. _
  •  Famine en vue, le 26 mai 2022 à 12h53
    Comment peut on prendre de telles mesures qui impacterera notre production agricole par des baisses de rendement. La France avait une agriculture forte, Malheureusement elle s’appauvri depuis plusieurs années et continuera à régresser à cause de telles mesures.
  •  NON catégorique à l’interdiction des phytos sur natura 2000, le 26 mai 2022 à 11h21
    Une grosse partie de mon exploitation s’est retrouvé en Natura2000 alors que jamais on ne m’a demandé mon avis à ce sujet. Je suis producteur de lait avec mon fils et mon épouse avec comme culture principale,le mais ensilage pour nourrir le troupeau.A savoir que 80 pour cent de la SAU est en surface fourragère pour nos bovins laitiers.Aujourd’hui si l’on impose l’interdiction des phytos sur le site,ce sera la mort de mon exploitation car je ne serai plus en mesure de nourrir mon troupeau de vaches laitieres et la suite. Il serait grand temps que nos gouvernants prennent conscience qu’ils y a des agriculteurs qui travaillent sur le territoire et qui nourrissent les gens avec de la nourriture de Qualité.A titre personnel je suis en zone AOP. Alors que l’on se demande si le monde ne va pas bientot mourrir de faim,il ne faut pas nous empécher de produire pour faire plaisir au lobby bobo écolo.Si ça passe on arrète de la production laitière et ce sera encore un producteur de moins définitivement.
  •  Oui à l’interdiction des produits phytopharmaceutiques dans les sites Natura 2000, le 26 mai 2022 à 08h26
    Les sites Natura 2000 doivent montrer la voie d’une agriculture orientée vers des méthodes biologiques pour les respect de la biodiversité et des consommateurs. Le cadre réglementaire doit ainsi interdire l’usage des produits phytopharmaceutiques avec une une possibilité de dérogation temporaire qui pourrait être mise en place dans les DOCOB (5 ans par exemple). Cette période aidera les agriculteurs à adapter leurs pratiques, avec le soutien des MAEC par exemple.
  •  non à des interdictions supplémentaires sans aucunes raisons, le 25 mai 2022 à 21h03
    vu la part très importante des zones natura 2000 en France, l’impact est forcement énorme !! très mauvais signal alors que l’on nous parle de pénurie tous les jours !
  •  Réaction FNSEA37, le 25 mai 2022 à 15h30
    Dans le département d’Indre et Loire les zones Natura 2000 concernent des petites régions où il y a une cohabitation intelligente entre mesures Natura 2000 et production. C’est l’équilibre entre l’un et l’autre qui à conduit aux succès et l’acceptabilité des opérations. Le futur texte, les applications pratiques des décisions suite au Conseil d’Etat doivent conserver cet esprit afin de pérenniser cet équilibre. Pour ce qui est du projet d’arrêté nos remarques sont les suivantes :
    -  Il faut s’assurer que les mesures d’encadrement porteront effectivement sur le contenu des documents d’objectif (DOCOB), contrats et chartres et non sur des considérations de principe.
    -  Modification de l’article 1 : « lorsque cette utilisation n’est pas effectivement… » remplacé par, « lorsque cet encadrement ou cette interdiction n’est pas effectivement …. »
    -  Obtenir un délais de 9 mois de mise à jour (et non 6 mois) afin de donner un réel temps de dialogue constructif au niveau local.
  •  NON à des mesures de restriction supplémentaires, le 25 mai 2022 à 15h18
    Je suis agriculteur, et je suis fatigué de passer 70 heures par semaines à prendre soin de mes terres et de notre environnement tout en contribuant à nourrir les gens, tout ça pour être vu uniquement comme des pollueurs. Sur tous les réseaux sociaux, les articles de presse, la télé avec des émissions qui ne cherche qu’a faire le "BUZZ", on stigmatise l’agriculteur, toujours des articles ou des documentaire à charge, ce n’est plus possible !. Nous avons fait des effort considérables sur la consommation, l’utilisation des produits phyto, nous n’utilisons que des produits homologués, qui conduisent à produire des récoltes de qualité et surtout qui vous nourrissent, il ne va peut être pas falloir l’oublier. Nous vivons de la terre que nous exploitons, nous ne souhaitons pas la détériorer, les rendements ne baissent pas comme je peux l’attendre dans la bouche de certain de nos détracteurs, les vrai "écolo" c’est nous, parce que contrairement à beaucoup de monde nous ne faisons pas que parler ou donner des leçons sans rien y connaitre, nous nous agissons au quotidien, nous mettons des mesures en place pour n’utiliser que la dose nécessaire au travers de nouvelles technologie, utilisation d’image satellites pour moduler les intrants, de sondes capacitive pour l’irrigation et n’utiliser que l’eau nécessaire au développement de la plante. Par contre tout cela ne se trouve pas dans les émissions a sensation d’élise lucet, plutôt que de parler positivement de l’agriculture française, on préfère la dévaloriser, cela fait plus d’audience. Bilan de ce comportement, chaque jour des exploitation cessent leur activité, peu d’agriculteurs encourage leur descendance à reprendre l’exploitation, la production de la france décroit chaque année, nous sommes désormais obligé d’importer de pays bien moins respectueux que nous de la nourriture qui ne respecte pas nos propres cahiers des charges et cela ne choque personne.Dès qu’il y a un incident dans le monde comme malheureusement en ukraine actuellement, et bien il y a des pays où les gens connaitrons la famine à nouveau par notre égoïsme car nous dans notre pays nous avons toutes les conditions réuni pour produire et nourrir des peuples mais nous avons fait le choix de réduire volontairement notre production et de décourager nos agriculteurs. Alors pour conclure, évidemment je suis contre l’interdiction des produits phyto dans les zones productives natura 2000, pour nous agriculteurs ces zones là sont uniquement une contrainte sans aucunes contre partie, tant qu’il n’y aura pas de concertation et de vrai discussions basé sur des faits réels et non idéologiques, toute mesure qui nous sera imposée va générer des réactions violentes tant nous sommes excédés.
  •  Vous voulez notre mort !!!, le 25 mai 2022 à 13h52
    L’exploitation des zones NATURA 2000 est déjà bien assez compliqué pour ne pas rajouter de nouvelles mesures surtout en ces temps économique complexes. En allant dans la direction proposer, la mort des exploitations situées dans ces zones NATURA 2000 est quasi certaines !!
  •  Laissons le choix., le 25 mai 2022 à 12h11
    L’encadrement de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques est déjà renforcé dans la majorité des sites NATURA 2000 par le biais de maec volontaire avec une adhésion importante des agriculteurs. Les sites qui en sont dépourvu, ont leur raison propre, motivé et voté par le comité de pilotage représentatif du territoire. Il serait inadmissible d’inscrire quelques réglementations et même prescriptions dans la charte. Cela porterait un préjudice important aux entreprises qui vivent sur ces territoires. Elles ce verraient imposer des choses sans compensations voire même on les priveraient d’une partie de leur outil de production, leur viabilité seraient détruite. 50% de la SAU NATURA 2000 étant propriété de l’état, il n’y aura pas le choix ! Il faut aussi s’interroger sur d’autres impacts. Il y a déjà des terrains qui s’abandonnent dans ces sites suite à la perte d’intérêt d’utilisation. La nature reprend ses droits et les espèces qui étaient préservées disparaisse, de la végétation envahissante garni les sites. La faune sauvage se concentre et occasionne des dégâts aussi bien sur la faune que sur la flore. Les espèces d’intérêt du DOCOB s’éteignent et on peut s’interroger quand à l’utilité de placer des millions d’euros sans résultats dans le contexte économique où nous sommes. Ces sites irriguent aussi l’économie locale. La diminution des entreprises entrainera un changement de vie des territoires. Il ne faudrait pas appauvrir et désertifier des morceaux de territoire. A l’heure de la relocalisation de l’alimentation et où la faim est à notre porte est ce bien utile?
  •  Décret nécessaire, le 25 mai 2022 à 11h00
    Les sites Natura 2000 sont des sites particuliers, qui doivent être protégés au mieux afin de garantir leurs objectifs de conservation (ce pour quoi ils ont été crées). Il semble ainsi évident et nécessaire d’interdire les produits phytopharmaceutiques en leur sein.
  •  Non ! , le 25 mai 2022 à 10h31

    Il est nécessaire d’intervenir pour lutter contre les ravageurs qui mettent à mal les cultures.

    Le contexte actuel, notamment la guerre en Ukraine, nous montre qui est indispensable pour notre pays d’avoir une indépendance dans tous les domaines, et notamment la production de denrées alimentaires.

    Ce n’est pas le moment d’ajouter des contraintes, bien au contraire.

    Je suis donc opposé à cette nouvelle mesure.

  •  Contribution de la FDSEA de HAUTE MARNE, le 25 mai 2022 à 08h47

    La FDSEA 52 salue la volonté des ministères de conserver le dynamisme contractuel des sites Natura 200, ainsi que le rôle donné aux préfets pour analyser les documents Natura 2000. Nous saluons enfin le projet de décret qui permet la définition de mesures au niveau de chaque site, respectant ainsi les spécificités des territoires.

    Cependant, nous proposons trois modifications de texte :

    · l’analyse de mesures d’encadrement de l’utilisation de PPP devant être faite par les préfets, devrait porter explicitement sur le contenu des DOCOB, chartes ou contrats. En effet, il est bien inscrit dans le code de l’environnement que le contenu des chartes et des contrats Natura 2000 doivent être conformes au document d’objectif. Ainsi, vérifier les mesures présentes dans les DOCOB revient à vérifier, en partie, le contenu des chartes et des contrats.

    · Il conviendrait de modifier l’article 1, en modifiant la phrase : « lorsque cette utilisation n’est pas effectivement prise en compte par les mesures, prévues au V de l’article L. 414-1 du code de l’environnement, définies dans le cadre des contrats et chartes » par, « lorsque cet encadrement ou cette interdiction n’est pas effectivement pris en compte par les mesures prévues au V de l’article L. 414-1 du code de l’environnement. »

    · Nous préconisons un délai de mise à jour des documents Natura 2000 de 9 mois au lieu de 6 mois, pouvant être porté à 12 mois, afin de donner un réel temps de dialogue constructif au niveau local, tout en permettant de compléter les mesures inscrites dans le PSN pour répondre à la diversité des enjeux locaux.

    Pour finir, nous souhaitons l’association des professionnels agricoles à l’élaboration de l’instruction et insistons pour que cette dernière laisse de la souplesse sur la prise des nouvelles mesures devant intégrer le dispositif Natura 2000 local.
    La FDSEA DE HAUTE MARNE

  •  POUR l’encadrement de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans les sites NATURA 2000, le 25 mai 2022 à 08h15
    Lorsque l’on sait que 80% des insectes ont disparu en Europe ces 30 dernières années avec pour cause principale l’utilisation excessive de produits phytosanitaire, comment peut-on ne pas soutenir ce texte ? Beaucoup d’agriculteurs s’opposent à ce projet soutenant qu’ils doivent produire, ce qui est vrai (surtout avec le contexte géopolitique récent). Mais nous savons aujourd’hui produire de façon plus responsable et plus durable, sans altérer les sols, la ressource en eau et la biodiversité. Une évolution des pratiques est indispensables pour retrouver une agriculture soutenable et un avenir souhaitable pour les générations futures.
  •  Nous les agriculteur, nous vous nourissons !!!, le 24 mai 2022 à 16h58
    Je suis agriculteur, et je suis excédé que nous soyons vu uniquement comme des pollueurs. Sur tous les réseaux sociaux, les articles de presse, la télé avec des émissions qui ne cherche qu’a faire le "BUZZ", on stigmatise l’agriculteur, toujours des articles ou des documentaire à charge, il y en a marre !!!. Nous avons fait des effort considérables sur la consommation, l’utilisation des produits phyto, nous n’utilisons que des produits homologués, qui conduisent à produire des récoltes de qualité et surtout qui vous nourrissent, il ne va peut être pas falloir l’oublier. Nous vivons de la terre que nous exploitons, nous ne souhaitons pas la détériorer, les rendements ne baissent pas comme je peux l’attendre dans la bouche de certain de nos détracteurs, les vrai "écolo" c’est nous, parce que contrairement à beaucoup de monde nous ne faisons pas que parler ou donner des leçons sans rien y connaitre, nous nous agissons au quotidien, nous mettons des mesures en place pour n’utiliser que la dose nécessaire au travers de nouvelles technologie, utilisation d’image satellites pour moduler les intrants, de sondes capacitive pour l’irrigation et n’utiliser que l’eau nécessaire au développement de la plante. Par contre tout cela, jamais je ne le vois dans les articles ou les émissions a sensation d’élise lucet, plutôt que de parler positivement de l’agriculture française, on préfère la dévaloriser, cela fait plus d’audience. Bilan de ce comportement, chaque jour des exploitation cessent leur activité, peu d’agriculteurs encourage leur descendance à reprendre l’exploitation, la production de la france décroit chaque année, nous sommes désormais obligé d’importer de pays bien moins respectueux que nous de la nourriture qui ne respecte pas nos propres cahiers des charges et cela ne choque personne.Dès qu’il y a un incident dans le monde comme malheureusement en ukraine actuellement, et bien il y a des pays où les gens connaitrons la famine à nouveau par notre égoïsme car nous dans notre pays nous avons toutes les conditions réuni pour produire et nourrir des peuples mais nous avons fait le choix de réduire volontairement notre production et de décourager nos agriculteurs. Alors pour conclure, évidemment je suis contre l’interdiction des produits phyto dans les zones productives natura 2000, pour nous agriculteurs ces zones là sont uniquement une contrainte sans aucunes contre partie, tant qu’il n’y aura pas de concertation et de vrai discussions basé sur des faits réels et non idéologiques, toute mesure qui nous sera imposée va générer des réactions violentes tant nous sommes excédés.
  •  Laissez nous produire, le 24 mai 2022 à 15h48

    Bonjour à tous.

    La crise ukrainienne et les conditions climatiques ont et vont entraîner des pénuries (huile de tournesol par exemple). Et surtout, vont provoquer une augmentation des prix. Il faut penser à tous ceux qui ont de faibles revenus : ils vont être les premiers impactés.
    Je voudrais aussi que toutes les non agriculteurs qui "tirent à boulets rouges" sur nos pratiques arrêtent d’écouter les soi-disant écologistes dont la vision de l’agriculture est déformée par le prisme de l’idéologie. Parlez de leurs pratiques avec des agriculteurs, faites vous expliquer le fonctionnement des machines, notamment les pulvérisateurs. Ce sont des bijoux de technologie qui participent au respect de l’environnement.
    Les produits phytosanitaires que nous utilisons aujourd’hui sont beaucoup moins dangereux pour l’être humain, les animaux et globalement l’environnement.
    Et,analysons les produits phytosanitaires en ne prenant en compte que leurs caractéristiques techniques.On sait que le cuivre est aussi toxique pour l’environnement que certaines molécules de synthèse utilisées pour la lutte contre le mildiou. On sait que les pyrèthres naturels sont au moins aussi toxiques que les pyrèthres de synthèse utilisés en agriculture raisonnée. Pourquoi les premiers (cuivre et pyrèthre naturel) seraient-ils autorisés et pas les seconds ?
    Pour terminer, nous espérons tous, q’un jour, nous n’utiliserons plus de produits phytosanitaires. Mais, ne brûlons pas les étapes. Est-il normale de retrouver des traces d’ergot du blé dans les farines ? Compte tenu de sa toxicité pour le humains et les animaux, nos grands parents se sont battus pour l’éradiquer. Ne le laissons pas envahir à nouveau nos cultures. On pourrait aussi parles des mycotoxines sur blé dur, des maladies du bois sur vignes, du black rot sur vignes, …
    En conclusion, laissez faire les agriculteurs. Il sont très soucieux de leur environnement puisqu’il y vivent en permanence. Ils savent parfaitement ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour protéger la flore et la faune de leur secteur.

  •  Contribution de la FDSEA du Haut-Rhin, le 24 mai 2022 à 15h38

    La FDSEA68 salue la volonté des ministères de conserver le dynamisme contractuel des sites Natura 200, ainsi que le rôle donné aux préfets pour analyser les documents Natura 2000. Nous saluons enfin le projet de décret qui permet la définition de mesures au niveau de chaque site, respectant ainsi les spécificités des territoires.

    Cependant, nous proposons trois modifications de texte :

    · l’analyse de mesures d’encadrement de l’utilisation de PPP devant être faite par les préfets, devrait porter explicitement sur le contenu des DOCOB, chartes ou contrats. En effet, il est bien inscrit dans le code de l’environnement que le contenu des chartes et des contrats Natura 2000 doivent être conformes au document d’objectif. Ainsi, vérifier les mesures présentes dans les DOCOB revient à vérifier, en partie, le contenu des chartes et des contrats.

    · Il conviendrait de modifier l’article 1, en modifiant la phrase : « lorsque cette utilisation n’est pas effectivement prise en compte par les mesures, prévues au V de l’article L. 414-1 du code de l’environnement, définies dans le cadre des contrats et chartes » par, « lorsque cet encadrement ou cette interdiction n’est pas effectivement pris en compte par les mesures prévues au V de l’article L. 414-1 du code de l’environnement. »

    · Nous préconisons un délai de mise à jour des documents Natura 2000 de 9 mois au lieu de 6 mois, pouvant être porté à 12 mois, afin de donner un réel temps de dialogue constructif au niveau local, tout en permettant de compléter les mesures inscrites dans le PSN pour répondre à la diversité des enjeux locaux.

    Pour finir, nous souhaitons l’association des professionnels agricoles à l’élaboration de l’instruction et insistons pour que cette dernière laisse de la souplesse sur la prise des nouvelles mesures devant intégrer le dispositif Natura 2000 local.

  •  Favorable à la limitation des pesticides , le 24 mai 2022 à 08h23
    Bonjour Je suis favorable à la limitation des pesticides dans les zones Natura 2000 et je reste scandalisé par les agriculteurs qui protestent contre la décision du conseil d’état qui exige que le gouvernement fasse des efforts pour limiter les pesticides. En effet :
    - personne ne conteste que les pesticides contaminent la biodiversité dont l’agriculture à grand besoin
    - les agriculteurs sont les premiers à être touchés par les pesticides et on peut le vérifier en contactant l’association Phytho victimes et son site internet
    - la gestion des sites Natura 2000 permet d’indemniser les agriculteurs qui abandonnent les pesticides et nous trouvons cela normal que la société finance le manque à gagner pour l’intérêt général
    - Il ne s’agit pas de " bobos urbains qui embête les ruraux " mais des citoyens ruraux, compétents, conscients des enjeux pour les générations futures Cordialement JF Noblet coprésident de l’association Le Pic vert qui compte 1000 adhérents en milieu rural
  •  Opposition au décret, le 23 mai 2022 à 20h35
    Je suis formellement opposé à la mise en place de ce décret dans sa forme la plus strict c’est-à-dire l’interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires sur les territoires Natura 2000. C’est territoire sont composés d’exploitations agricoles dont certaines ont l’ensemble de leur superficie dans le périmètre. La mise en place d’un tel décret mettrait en péril certaines exploitations et filières présentent sur ces territoires.
  •  Contribution de la FNSEA, le 23 mai 2022 à 16h35

    La FNSEA salue la volonté des ministères de conserver le dynamisme contractuel des sites Natura 2000. Nous saluons également le rôle donné aux préfets pour analyser les documents Natura 2000 et, le cas échéant, trancher les mesures devant intégrer le dispositif, tout en insistant sur l’importance qu’ils s’appuient sur les comités de suivi départementaux de Natura 2000. Enfin, nous saluons ce projet de décret qui permet la définition de mesures au niveau de chaque site, respectant ainsi les spécificités des territoires.

    Toutefois, la profession agricole propose trois modifications du texte :
    Concernant les outils d’analyse des préfets prévus par le projet de décret, nous souhaitons qu’ils portent explicitement sur le contenu des DOCOB, des chartes ou des contrats. Effet, nous relevons qu’il est inscrit dans le code de l’environnement que le contenu des chartes et des contrats Natura 2000 doivent être conformes au document d’objectif. Ainsi, vérifier les mesures présentes dans les DOCOB revient à vérifier, en partie, le contenu des chartes et des contrats.

    De plus, nous proposons de modifier la rédaction de l’article 1, tel que : « lorsque cette utilisation n’est pas effectivement prise en compte par les mesures, prévues au V de l’article L. 414-1 du code de l’environnement, définies dans le cadre des contrats et chartes » par, « lorsque cet encadrement ou cette interdiction n’est pas effectivement pris en compte par les mesures prévues au V de l’article L. 414-1 du code de l’environnement. » Pour une meilleure compréhension du texte.

    Puis, la profession agricole se mobilise afin de demander une évolution du délai prévu par le décret. Il est demandé de porter le délai de 6 mois à 9 mois afin de donner un réel temps de dialogue constructif au niveau local.

    Enfin, la FNSEA souhaite l’association des professionnels agricoles à l’élaboration du document d’instruction accompagnant le décret et insistons pour que ce dernier laisse de la souplesse sur la prise des nouvelles mesures devant intégrer le dispositif Natura 2000 local.

    En vous remerciant pour votre prise en compte,

    LA FNSEA

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