Projet d’arrêté relatif au piégeage du sanglier

Consultation du 22/09/2020 au 13/10/2020 - 9668 contributions

Les populations de sangliers (Sus scrofa) croissent de façon importante en France en raison de conditions extrêmement favorables (abondance de nourriture et des zones de quiétude). On estime aujourd’hui les populations de sangliers à plus d’1,5 millions d’individus.

Les dégâts occasionnés par les sangliers aux cultures s’élèvent autour de cinquante millions d’euros dont la charge est entièrement supportée par les fédérations départementales des chasseurs. Les prélèvements de sangliers sont également en hausse avec pour la saison 2018/2019 un chiffre de 747 367 individus (Source OFB/FNC). Cependant, ces prélèvements ne sont pas suffisants pour endiguer les dégâts aux cultures.

Les préfets disposent de plusieurs moyens de lutte contre le sanglier notamment les battues administratives et la mobilisation de lieutenants de louveterie. Les lieutenants de louveterie disposent pour l’exercice de leur mission, de moyens dérogatoires au droit commun comme la battue administrative en tout temps et la capacité de piéger les sangliers dans les départements où celui-ci est classé comme susceptible d’occasionner des dégâts (nuisibles). Cependant, leurs effectifs et leur disponibilité ne permettent pas de faire face aux enjeux croissants de cette problématique.

L’article 18 de l’arrêté du 29 janvier 2007 fixant les dispositions relatives au piégeage des animaux classés nuisibles en application de l’article L. 427-8 du code de l’environnement interdit le piégeage du sanglier.

L’arrêté du 3 avril 2012 au 3° de son article 1 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des animaux d’espèces susceptibles d’être classées nuisibles par arrêté du préfet évoque la destruction à tir du sanglier et rappelle l’interdiction de piégeage sauf exception par les lieutenants de louveterie.

Afin de renforcer les moyens mis à disposition du préfet et l’efficacité des mesures prises dans le cadre de la destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, le projet d’arrêté prévoit de permettre au préfet, dans les zones à forte concentration de dégâts, de déroger à l’interdiction de piéger le sanglier.
Cette possibilité intervient soit sur proposition du président de la fédération départementale des chasseurs, soit après avoir recueilli les observations du président de la fédération départementale des chasseurs concernée en cas de forte augmentation des dégâts.

Le texte a reçu un avis favorable du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

La synthèse de la consultation du public, les motifs de la décision seront publiés en bas de page, ainsi que le texte publié au journal officiel de la République française.

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Commentaires

  •  Favorable au piégeage du sanglier, le 22 septembre 2020 à 17h05

    Favorable au piégeage du sanglier en l’encadrant bien évidemment

  •  Piégeage du sanglier, le 22 septembre 2020 à 17h04

    Non pas de piégeage. Le préfet peut déjà organiser des battues administrative dans les zones en surdensite. Qu il l utilise ….

  •  piégeage du sanglier, le 22 septembre 2020 à 17h01

    alors les battues ne suffisent plus , mais au fait y a t’il trop de sangliers ou tout simplement plus assez de place pour les sangliers ( comme tout ce qui dérange du reste) il faut bien que les chasseurs s’y retrouvent il ne reste plus grand chose d’autre à tuer dans les forets
    peut être qu’ensuite on verra apparaitre des élevages et des lâcher juste avant l’ouverture comme pour bien des gibiers
    puisqu’il y a de moins en moins de place et d’animaux dans nos forets
    nous devons partager la planète et non se l’accaparer

  •  pas contre, le 22 septembre 2020 à 16h45

    Je ne suis pas contre le piégeage sous le respect de certaines conditions :
    <span class="puce">- dans les zones surpeuplées en sanglier
    <span class="puce">- que l’on cesse l’agrainage quotidien
    <span class="puce">- que l’on cesse le lâché et l’élevage de sanglier
    <span class="puce">- que le sanglier soit euthanasié dans les 2 heures suivant le piégeage
    <span class="puce">- que la viande ne soit pas récupérer par les chasseurs (donné aux personnes nécessiteuses par exemple)

  •  Pour la régulation, le 22 septembre 2020 à 16h41

    il faut se donner les moyens pour arriver à endiguer la progression exponentielle des sangliers en permettant des battues au delà de la période de chasse si l’on ne veut pas se laisser déborder par le coût des dégâts occasionnés aux récoltes ;.

  •  Contre cet arrêté ! Plutôt remédier aux causes !, le 22 septembre 2020 à 16h37

    Cela m’étonnerait fort que les fédérations départementales des chasseurs supportent entièrement la charge des dégâts occasionnés par les sangliers… Et ces mêmes chasseurs continuent à agrainer.
    Les sangliers régulent leurs naissances selon les bonnes ou mauvaises conditions de vie. ALORS POURQUOI CONTINUER A LES NOURRIR ? Voilà des années et des années que cela se pratique, nous avons maintenant le résultat et la seule solution est de tuer encore plus. En automne, on jette la viande de l’an dernier et on remplit le congélateur !!

  •  piegeage sanglier, le 22 septembre 2020 à 16h34

    piégeage du sanglier : pourquoi ne pas les utiliser pour la contraception en mettant le contraceptif dans la cage et le relâcher après

    Une autre méthode utilisée dans la région de Madrid consiste à capturer les sangliers vivants, grâce à des pièges. M. Oberhuber, lui, préfère mettre en avant une autre technique en Catalogne : elle consiste à placer des produits contraceptifs dans la nourriture des sangliers pour réduire leur capacité à se reproduire. "Cela peut être une méthode non agressive, qui ne cause pas la mort, et permet de réduire progressivement le nombre de sangliers",

  •  totalement opposé !, le 22 septembre 2020 à 16h24

    piéger le sanglier ! on croit rêver !
    donner encore plus de plaisir aux instincts sadiques des chasseurs qui sont pour la plupart les agriculteurs indemnisés par les soit disant dégâts causés leurs cultures !
    juges et parties en somme !

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