Projet d’arrêté relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 29/04/2020 au 22/05/2020 - 2081 contributions

Contexte général

L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite au titre de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, mais des dérogations sont prévues au titre de l’article L. 411-2 du même code pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.
À ce titre, il est nécessaire de prendre un arrêté ministériel pour encadrer ces opérations d’effarouchement, réalisées auprès de troupeaux bénéficiant de mesures de protection, et les limiter dans le temps et dans l’espace. L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Il s’agit d’agir à proximité des troupeaux et pendant l’estive.

En 2019, 738 attaques ont été recensées dans les Pyrénées dont 362 ont été indemnisées au titre des dommages dus à l’ours, totalisant 1173 animaux tués et 36 ruches détruites. L’année a été marquée par 5 dérochements d’ampleur, dont 4 en Ariège et un dans le Parc National des Pyrénées. Trois événements sont imputables à l’ours (500 ovins morts), l’un est de cause indéterminée donnant lieu à indemnisation, et le dernier n’est pas imputable à l’ours. Ces événements expliquent en partie la forte hausse des dommages en 2019.

Contenu du texte

L’article 1 précise que ces dispositions seront applicables jusqu’au 1er novembre 2020.

L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :
- des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le 1er niveau
- des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées, qui se réalisent à l’aide de tirs non létaux et par l’intervention de chiens adaptés, et qui constituent un second niveau.

À ce titre, les articles 3 et 4 organisent une gradation : les mesures de premier niveau doivent être mobilisées en préalable à l’utilisation des mesures de second niveau.
L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, il est prévu de prendre en compte la survenance d’au moins quatre attaques sur l’estive au cours des deux années précédant la demande. La dérogation est délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 6 mois.
L’arrêté de 2020 intègre des modifications d’ordre rédactionnel, s’agissant des moyens d’effarouchement olfactifs, et de la condition de délivrance de la dérogation.
Par ailleurs, l’arrêté de 2019 permettait d’obtenir une dérogation uniquement en cas d’attaque l’année ou les années précédente(s). L’arrêté de 2020 ouvre la possibilité de solliciter une dérogation si une attaque survient en année N également, afin de répondre à un besoin identifié.
En outre, est ajoutée une condition de déclenchement des mesures d’effarouchement simple, afin de cibler les contextes nécessitant des interventions : elles ne peuvent ainsi être mises en œuvre que lorsqu’une présence récente d’ours à proximité est avérée.
Enfin, la nouvelle rédaction de l’article détaille les modalités de production de compte-rendu d’opérations, précisant que c’est au bénéficiaire d’en envoyer l’ensemble au préfet, soit à la fin de la saison d’estive, soit lorsqu’il sollicite une dérogation pour mettre en place des effarouchements renforcés.

L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé. Ces mesures permettent le recours à l’effarouchement par tirs non létaux. De même, afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, il est prévu de tenir compte des estives ayant subi au moins quatre attaques cumulées sur les deux années précédentes, malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement de niveau 1. A la différence de l’arrêté de 2019, la dérogation n’est plus délivrée par le préfet de département pour deux mois avec reconduction deux fois sur demande du bénéficiaire. Par souci d’allègement administratif et de réactivité dans la mise en place des mesures, la dérogation est délivrée pour une durée maximale de 6 mois (de même que pour l’effarouchement simple), le préfet pouvant décider de la suspendre si le compte-rendu bimestriel n’est pas réalisé ou si les conditions de dérogation ne sont plus réunies.
Ces mesures ne peuvent être utilisées que sur des troupeaux protégés et bénéficiant d’un regroupement nocturne.
Tout comme pour l’effarouchement simple, le projet d’arrêté modifié en 2020 clarifie les modalités d’établissement des comptes rendus d’opérations. Ainsi, la charge de les rédiger revient aux personnes ayant réalisé les actions d’effarouchement, après chacune des mises en œuvre. L’envoi au préfet est ensuite réalisé par le bénéficiaire de la dérogation, ou par l’OFB pour les cas où les effarouchements renforcés sont réalisés par ses agents.
Cet article comporte aussi enfin une modification rédactionnelle concernant les personnes habilitées à effectuer des tirs.

L’article 5 indique que les mesures prévues par l’article 3 du présent arrêté peuvent s’appliquer dans la zone cœur du parc national des Pyrénées, conformément aux dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009.

L’article 6 prévoit que l’OFB est chargé de réaliser un bilan annuel de l’application de ces mesures.

Consultation obligatoire :

• Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 30 mars et s’est prononcé défavorablement (avis joint).
• La consultation du public est ouverte du 29 avril au 22 mai 2020.
En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

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Commentaires

  •  Changeons !!, le 21 mai 2020 à 20h55

    Contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    Après le confinement, nous devons changer notre comportement et laisser plus de place à la nature et à la vie qu’elle abrite.

  •  Non ! Stop 🛑 , le 21 mai 2020 à 20h35

    Rien n’oblige d’agir de la sorte, alors que des bergers n’attendent que cela, aller en montagne pour garder les troupeaux, c’est la seule solution, juste.
    Pourquoi VOULOIR, SUPPRIMER TOUTES Ses merveilles de notre nature, car, cette faune n’appartient à personne et à tous.
    FAIRE DISPARAÎTRE NOTRE FAUNE ALORS QUE NOUS NOUS BATTONS POUR LE CONTRAIRE.
    NOUS REFFUSONS, EFFAROUCHEMENTD DES OURS 🐻 ET L’ABATTAGE DES
    BOUCTINS

    Suivrez vous réellement notre avis ?

  •  Non à l’effarouchement dans les conditions actuelles, le 21 mai 2020 à 19h26

    Je suis opposé à l’effarouchement des ours sur la base de trois principes :
    <span class="puce">- délégation d’un action régalienne à des particuliers, alors qu’il s’agit d’une espèce "ministérielle" (d’où ’avis du CNPN) donc "nationale". Si effarouchement il doit y avoir cela doit être l’oeuvre d’agents de l’Etat
    <span class="puce">- inutilité de l’action du fait de la non protection réelle de la majorité des troupeaux. Quoiqu’en disent les éleveurs, la majorité des troupeaux ne sont pas de fait protégés, soit par volonté "politique", soit par insuffisance de moyens. Les précédents effarouchements ont parfaitement montré leurs limites (voir cas de Papillon en 2002)
    <span class="puce">- mauvaise définition des dégâts. Aujourd’hui (contrairement à ce qui se passait avant), il faut démontrer la non culpabilité de l’ours, alors qu’avant c’était le contraire (on a renversé le droit français). donc dès que c’est en zone à ours, c’est possible … d’où une augmentation anormale et non réelle des dégâts et une trop grande facilité à classer un dégât en dégât ours ce qui ouvre la porte à toutes les vicissitudes.

  •  Opposition à cet arrêté "expérimental", le 21 mai 2020 à 19h15

    Le CNPN, dans une rare unanimité, s’est déclaré opposé à cet arrêté.

    Outre le caractère illégal aux yeux du droit européen de ce type
    d’arrêté, c’est l’aspect pathétique qui est le plus accablant.

    A l’heure où les études et rapports sont de plus en plus nombreux pour alerter sur l’effondrement de la vie sauvage, la seule "innovation" que trouvent les pouvoirs publics pour améliorer la cohabitation entre l’Homme et une des espèces de mammifères les plus menacées de France, c’est d’accroître les contraintes sur les animaux sauvages…

    Si le qualificatif "à problèmes" devait être appliqué avec rigueur, alors c’est du côté des quelques estives qui cumulent l’essentiel des prédations qu’il faudrait se tourner. Et là, on s’apercevrait que, si "problèmes" il y a, ce n’est pas chez l’ours qu’ils se trouvent.
    S’en prendre à du bétail en état de divagation, ce n’est pas un
    comportement anormal pour un prédateur. C’est même la "base" de tout prédateur : économiser son énergie en allant au plus facile.

    Seule l’amélioration du gardiennage permettra d’apaiser les relations avec la faune sauvage, au sein de laquelle l’ours brun à toute sa place.
    Cette question a d’ailleurs déjà été tranchée : l’ours est là pour longtemps, c’est donc à la phase suivante, celle de la cohabitation qu’il faut désormais travailler.

    Sans tomber dans la démagogie des plus beaux fleurons de la civilisation anti-nature.

  •  Non à l’effarouchement de l’ours., le 21 mai 2020 à 19h04

    Bonjour,

    Je suis contre les mesures d’effarouchement de l’ours. Cet animal a sa place pleine et entière dans cette nature et cet écosystème. Jadis, il peuplait nos chers Pyrénées et on en faisait pas un nuisible comme aujourd’hui. Pourquoi ne pas parler des lobbys qui poussent nos soi-disant bergers et chasseurs à aller dans un sens bien précis ? Soyons tous responsables et non corrompus par des intérêts qui n’ont rien à voir avec la nature. J’espère que le bon sens l’emportera…

  •  CONTRE L’EFFAROUCHEMENT DES OURS DANS LES PYRENEES, le 21 mai 2020 à 18h18

    C’est une chronique sans fin qui revient régulièrement comme un mauvais feuilleton : comment une action écologique nationale de réintroduction et de protection d’une espèce protégée est systématiquement contrecarrée dans l’ombre au niveau local par les élus politiques en coordination avec les éleveurs locaux. Bel exemple de clientélisme ! Car il s’agit bien de cela en fait avec l’effarouchage systématique de l’ours qui est brandi depuis des années comme une solution pour les « débarasser » de cet animal « génant » sans avoir à faire aucun effort de cohabitation avec lui, sur un terrain qui est pourtant plus le sien que le nôtre !!! Rappelons au passage que l’ours est l’un des trois mammifères classés en danger critique d’extinction en France…

    Pourquoi suis-je férocement opposée à l’effarouchage de l’ours ?

    <span class="puce">- Les effarouchements systématiques mettent la vie des ours en danger (situation de stress, induction de comportements anormaux, blessures avec risque de mort prématurée, séparation ourse/ourson de l’année,….) et nuisent donc significativement à leur réintroduction stable et sereine. Ils perturbent également de façon importante le reste de la faune sauvage.

    <span class="puce">- la mise en pratique des effarouchements peut s’avérer également dangereuse pour l’homme puisque des tirs à balles réelles sont envisagés en cas de dérapage.

    <span class="puce">- Il existe des alternatives plus éthiques et responsables : les gardes nocturnes ont prouvé leur efficacité puisque l’ours évite la présence humaine, démontrant encore une fois que les effarouchements ne sont pas nécessaires pour protéger les troupeaux. Encore faudrait-il que ces gardes nocturnes soient appliquées, ce qui n’est majoritairement pas le cas actuellement.

    <span class="puce">- Les effarouchements sont négatifs pour le tourisme. Ils sont un repoussoir pour les pratiquants de la montagne, ces derniers préférant aller fréquenter les massifs plus calmes et plus accueillants, en particulier si ils souhaitent revenir avec de belles photos d’ours dans leur milieu naturel…. Cela s’appelle l’écotourisme !

    <span class="puce">- Les effarouchement sont des méthodes d’un autre âge qui n’ont plus leur place au 21ème siècle, alors que le pastoralisme devrait évoluer pour minimiser son impact environnemental dans les estives.

    <span class="puce">- Dans le monde d’après, il n’est plus concevable de continuer la guerre contre la vie sauvage. L’urgence est de préserver ce qui peut encore l’être, et lorsque la faune occasionne une gêne pour certaines activités humaines, la priorité doit être de réfléchir à des solutions alternatives plus respectueuses de la biodiversité basées sur l’adaptation, la cohabitation et le partage.

  •  Oui à la protection non à l’effarouchement, le 21 mai 2020 à 18h13

    Autoriser les tirs d’effarouchement ne va favoriser que les éleveurs qui refusent de mettre les moyens de protection adéquats en place. C’est de plus s’exposer à une surenchère dont on a bien vu l’an dernier avec l’indemnisation sans conditions où elle menait, aucun effort fait par les éleveurs et une demande future d’élimination physique des ours selon leur bon vouloir et leurs propres critères qui n’auront rien à voir avec la protection de l’espèce. Il y a pas mal d’éleveurs qui, dans leur coin, sans bruit, s’adaptent et font ce qu’il faut pour tenir compte de la présence de l’ours. Ce sont ceux-là qu’il faut soutenir et aider, pas les braillards qui se contentent de lâcher leurs brebis dans la montagne sans s’en occuper et ont ainsi du temps libre pour venir manifester et menacer certaines personnes, malheureusement soutenus par des élus en mal de popularité à bon compte et surtout peu soucieux de l’intérêt général.

  •  Non à l’effarouchement des ours dans les pyrennes, oui au soutien à la filière ovine, le 21 mai 2020 à 18h01

    L’effarouchement n’est pas la bonne solution pour régler les conflits d’usage de la montagnes car c’est de cela qu’il s’agit. En effet après la quasi disparition des prédateurs, ours et loups et l’ouverture des marchés à l’international et des politiques agricoles successives qui etreignent les agriculteurs ;les hommes et le bétail ont changé leur utilisation de la montagne. De petits troupeaux gardés en permanences et parqués la nuit, on est passé à des troupeaux immenses souvent non gardées ce qui facilite la prédation. Predateurs et hommes doivent de nouveau cohabité et cela est possible grâce à de nombreuses mesures mise en place. Depuis plus de dix ans associations et certaines institutions mettent en oeuvre des actions pour permettre cette cohabitation dans le respect de chacun. Il y a des chiens de troupeaux qui sont donnés aux éleveurs volontaires, des bergers bénévoles ou payes par des associations sont mis à disposition pendant les estives, la mise en place de parc mobiles la nuit, … Les éleveurs qui ont acceptés l’ensembles de ces aide on vu les attaques sur leur troupeau baisser de 90%. Les pertes restantes si avéres quelles soient dû à une attaque d’ours sont indemnisés. Mais ou est le problème alors me direz vos ? C’est que une petite partie des éleveurs seulement et près à accepter ces aides et à changer leurs pratiques. Une parite de ceux ci ne veulent pas cohabiter avec le predateurs et estiment que ce n’est pas eux de faire des efforts. L’ours lui est la victime collatérale de combat entre pro et anti. Le choix doit être politique. Sois on veut pérenniser la population d’ours et à ce moment là, dans un premier temps on developpent les mesures existantes de protections. Dans ce cadre là, les indemnisations des pertes ne doivent s’effectuer que si les éleveurs mettent en place les mesures de protections proposées et ceux qui ne joue pas le jeu n’ont pas d’aides. Sois on se dit que l’ours n’est pas si important et que les éleveurs sont libres de faire ce qu’ils veulent pour protéger leurs troupeaux. Les politiques gouvernementales ne peuvent pas rester dans cette entre deux.
    A titre personnelle, je pense qu’il est interessant pour la biodiversité de maintenir une population viable d’ours dans les Pyrénées, mais cela doit se faire de façon inteligente et concerté

  •  l ours notre patrimoine commun, le 21 mai 2020 à 17h53

    quelle est la part de la prédation de l ours dans la perte totale annuelle du cheptel ovin dans les Pyrénées? très peu !!!nos bergers et éleveurs font un métier difficile, la collectivité les soutient (prime PAC, etc..), les contraintes OURS ne cas d attaque sont bien compensés .L ours dans les Pyrénées est un symbol pour ce territoire, comment 50 ours mettraient en péril l élevage !!! allons chercher plutôt du coté de l importation de moutons australiens…Non au mesures proposées, préservons ce patrimoine commun qui a tant été abîmé par le passé, ne recommençons pas.

  •  NON A L’EFFAROUCHEMENT DES OURS QUELQU’il SOIT, le 21 mai 2020 à 17h25

    Pour protéger les troupeaux les propriétaires peuvent se doter de chiens de troupeaux et payer des bergers. Je crois aussi que c’est un peu facile d’accuser l’ours même si des fois c’est de son fait mais pas toujours.

    Si nous voulons protéger la bio diversité il faut bien accepter que tout le monde puisse co-exister que deviendrons nous dans un monde où tous les animaux qui "dérangent" auront disparus, je ne crois pas qu’à terme nous puissions y survivre nous mêmes.
    C’est pourquoi, je demande à ce que les ours ne soient pas effarouchés.

  •  Laissons l’ours vivre tranquillement, le 21 mai 2020 à 16h50

    Il faut maintenir les ours dans leur habitat et les laisser vivre tranquillement. Et éloigner les chasseurs, surtout.

  •  contre l’effarouchement des ours, le 21 mai 2020 à 16h31

    L’ours doit pouvoir demeurer dans les pyrénées. Il a un rôle à jouer dans l’équilibre de la vie naturelle.

  •  NON à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun, le 21 mai 2020 à 16h00

    Objet : Consultation mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées

    Madame la Ministre,

    Je suis opposé à la mise en place de ces mesures prévues dans votre projet d’arrêté ministériel, mesures dites expérimentales et qui ont déjà été expérimentées sans apporter la preuve de leur utilité et de leur efficacité.
    Le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) constitués d’experts scientifiques indépendants extrêmement compétents et expérimentés a rendu lors de la consultation 2019 un avis défavorable qu’il a renouvelé à l’unanimité dans sa délibération fort bien étayée n° 2020-07 du 30 mars 2020.
    Respectez cet avis Madame la Ministre, il en va de votre crédibilité dans votre fonction. Vos services ne produisent aucune justification officielle, sérieuse et argumentée, autre que celle fournie par certains éleveurs qui ne font aucun effort pour appliquer les mesures de protection minimum apte à produire l’effet escompté.
    En effet, seul les mesures de protection préconisées, regroupement nocturne des troupeaux, présence de chiens de protection (financés par l’état et l’Europe !), présence d’un berger, sont garantes d’une protection efficace, sans perturbation de la faune sauvage protégée et dans le respect des législation Française et Européenne.
    En conclusion cette mesure de dérogation, prévue par le Code de l’Environnement, n’est pas légale dans le cas présent car :
    elle ne garantit pas le maintien de l’espèce ours dans un état de conservation favorable par la perte de son habitat et le risque de blessures graves occasionnées par des personnes non expérimentées et non assermentées,
    elle ne recherche pas à appliquer d’autres mesures satisfaisantes qui font leurs preuves dans d’autres secteurs que celui du département de l’Ariège mentionné,
    elle n’est pas dictée par une raison impérative d’intérêt public majeur mais au contraire par des intérêts particuliers de personnes irresponsables et peu soucieuse de la protection et du maintien de la biodiversité et de la faune sauvage.
    Madame la ministre, retirez ce projet d’arrêté, vous en sortirez grandie et vous aurez meilleure conscience morale. Songez que le pourcentage de ceux qui aiment et respectent la nature et les animaux est largement supérieur à celui d’une poignée de chasseurs et d’éleveurs acharnés à détruire notre patrimoine sauvage et notre biodiversité.

    Recevez, Madame la ministre, l’expression de nos salutations distinguées

    Jacques et Marianne Pivard
    70150 Beaumotte Lès Pin
    Membre de France Nature Environnement BFC
    Président de l’association La Chènevière

  •  NON et NON au projet d’arrêté d’effarouchement des ours dans les Pyrénées !!, le 21 mai 2020 à 15h38

    Pour suivre de près l’évolution de la population ursine dans les Pyrénées dont mon département fait partie, je considère que ce projet d’arrêté est totalement à contresens des efforts déployés pour préserver une population toujours très fragile.

    Allant, comme en en 2019, à l’encontre de l’avis du Conseil de la protection de la Nature qui s’est prononcé à l’unanimité en défaveur de ce projet, n’entendant pas une nouvelle fois les associations de protection de la Nature qui sont pourtant de plus en plus soutenues par nombre de citoyens, les porteurs de ce projet d’arrêté nient avec arrogance la règlementation relative aux espèces protégées dont les ours relèvent pleinement, leur viabilité dans les Pyrénées étant loin d’être atteinte.

    Ce projet continue d’ignorer les mesures qui permettraient la cohabitation ours/pastoralisme (présence suffisante de bergers, des chiens de protection et regroupement nocturne du troupeau), valide à tort et sans vérification satisfaisante l’imputabilité systématique des dommages à l’ours, et prévoit enfin des mesures agressives et dangereuses (l’effarouchement avec des tirs !!) au lieu de privilégier et de soutenir une vraie politique de concertation entre les acteurs locaux.

    On ne peut que constater et déplorer l’absence d’analyse sérieuse de la situation des ours et du pastoralisme dans les Pyrénées, le sujet étant bâclé avec la prise de mesures à l’emporte pièces et très pénalisantes pour le milieu naturel, dans le seul but de permettre à quelques-uns de conquérir toujours plus d’espaces.

    Cela démontre une fois de plus le passage en force d’un gouvernement qui s’assoit sur la protection de la biodiversité et n’a de cesse que de servir des intérêts purement économiques et satisfaire le lobby de la chasse !

    Pour toutes ces raisons et pour espérer voir vivre nos Pyrénées dans la tranquillité, avec toutes ses richesses naturelles dont l’ours, je suis résolument CONTRE ce projet d’arrêté.

  •  Contre l’effarouchement des ours, le 21 mai 2020 à 14h56

    Je suis contre parce que nous devons apprendre à cohabiter avec les animaux.
    L’ours étant inscrit sur la liste des espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte dans la directive 92/43/CEE du conseil du 21 1992, l’effarouchement n’est évidemment pas la bonne méthode : celle-ci peut être dangereuse pour l’ours, ainsi que pour les hommes qui la pratiqueraient, car des tirs non létaux pourraient imposer un comportement agressif non souhaité de l’ours (en cas de présence d’oursons par exemple). Si la zone cœur du Parc National de Pyrénées ne sert pas de refuge à la faune sauvage, et en particulier à l’ours, alors à quoi sert-elle ? L’ours y a bien plus sa place que les brebis, et doit y être laissé en paix

  •  AU SUJET DE L EFFAROUCHEMENT DES OURS, le 21 mai 2020 à 14h39

    Je suis opposée pour ma part à l’effarouchement des ours qui est une pratique dangereuse et qui peut malheureusement ouvrir la voie à des dérives. Le pastoralisme a fait durant des siècles bon ménage avec les grands prédateurs comme les loups et les ours. Je m’interroge de savoir pourquoi ce n’est plus le cas aujourd’hui et pourquoi l’homme fait preuve de tant d’intolérance pour des animaux qui doivent conserver leur place dans leur habitaT naturel.

  •  mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées, le 21 mai 2020 à 14h37

    Plutôt que de s’en prendre à l’ours, il serait plus logique de renforcer la garde des troupeaux par des bergers, des chiens.

  •  Contre toutes les chasses , le 21 mai 2020 à 12h33

    Non aux mesures d’effarouchement des ours.

    Ces mesures, même si elles n’ont pour but que d’éloigner les ours, ne sont pas les bonnes.
    L’ours doit pouvoir vivre et se déplacer librement dans son biotope. Le fait de tirer pour lui faire peur ne résoudra en rien les attaques de troupeaux qui lui sont imputées. Les éleveurs qui pratiquent l’estive en altitude doivent se former et s’équiper pour protéger leurs bêtes : chiens, mesures d’alerte dans les parcs, surveillance renforcée, protection des bêtes la nuit.
    L’ours est un animal protégé qui a toujours vécu dans ces territoires. Ce n’est pas à lui de s’adapter mais à l’homme qui occupe son espace de vie et qui après l’avoir massacré, l’a ré- introduit de le faire. Les troupeaux d’ovins ou de bovins qui vivent par nature plus bas n’ont pas pour vocation d’aller en altitude, même si c’est devenu la coutume parce que l’ours, le loup avaient disparu. L’ours se nourrit principalement de baies, de végétaux et contribue à l’équilibre lorsqu’il tue un animal qui fait partie de son biotope. C’est malheureusement toujours la même chose. L’homme a tout détruit et continue de le faire mais voudrait recréer ce qui existait sans avoir réfléchi et compris que c’est sa propre action qui est la source de tous les maux.
    Bertrand Camus
    Professionnel diplômé d’état ski, montagne
    Expert en environnement et en biodiversité
    Maîtrise des Sciences et Techniques de l’Environnement et de biologie
    Maîtrise de Chinois

  •  Non à l’effarouchement et à la perturbation intentionnelle des espèces protégées ! , le 21 mai 2020 à 11h50

    Je suis opposé à l’effarouchempent des ours dans les Pyrénées. Seule une surveillance efficace des troupeaux est à même de permettre une coexistence entre l’élevage et la faune sauvage à une époque où la population d’ours se rétablit petit à petit dans les Pyrénées et où le loup est de plus en plus présent dans le massif.

  •  effarouchement des ours, le 21 mai 2020 à 11h41

    – La reconduction de cette mesure déjà prise en 2019 dont l’efficacité est contestable, nous dirige petit à petit vers une dérive dangereuse qui consisterait à chasser systématiquement la faune sauvage de son lieu de vie naturel. C’est contraire au respect de la cohabitation indispensable Ours-Pastoralisme.

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