Projet d’arrêté fixant un nombre supplémentaire de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016

Consultation du 11/02/2016 au 04/03/2016 - 6297 contributions

Mise à jour du 26 avril 2016 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs de la décision.

CONTEXTE GÉNÉRAL

Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.

En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

L’arrêté du 30 juin 1015 fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016 fixe à 36 le nombre de loups pouvant être détruits (entre le 1er juillet 2015 et le 30 juin 2016).

L’arrêté du 30 juin 2015 fixant les conditions et les limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) fixe les modalités de ces destructions.

L’arrêté du 30 juin 2015 fixant les conditions et les limites des dérogations aux interdictions de destruction prévoit que les destructions peuvent s’effectuer par des tirs de défense (articles 14 à 17), des tirs de défense renforcée (articles 18 à 21), des tirs de prélèvement (articles 23 à 26) et des tirs de prélèvement renforcé (article 27). Ces tirs de prélèvement visent plus particulièrement la destruction du loup dans les situations marquées par l’importance des attaques ; les tirs de défense sont quant à eux davantage conçus pour prévenir les prédations du loup en intervenant en périphérie immédiate des troupeaux afin d’en écarter le loup.

A l’heure actuelle 34 loups ont été détruits. Même si depuis le 23 décembre 2015, les préfets ont suspendu toutes les autorisations de tirs de prélèvement (date à laquelle le nombre de loups détruits était déjà de 34), il est vraisemblable que le seuil de loups pouvant être prélevés puisse être atteint à court ou moyen termes avant le 30 juin 2016. Si ce plafond de 36 loups venait à être atteint, toutes les autorisations de tir pour assurer la protection des troupeaux seraient alors interrompues ; les éleveurs seraient alors dans l’impossibilité de défendre leur troupeau en particulier par la mise en œuvre des tirs de défense.

CONTENU DU PROJET D’ARRETE

Dans ce contexte, le présent projet d’arrêté propose donc de relever le seuil de prélèvement au cours de la période 2015/2016 pour la mise en œuvre des seuls tirs de défense.

Cet arrêté n’entrera en vigueur que si le plafond initial de 36 loups détruits est atteint.
Six loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) supplémentaires pourront ainsi être prélevés, sur autorisation des préfets.

Si le seuil initial de 36 loups venait à être atteint, ce plafond supplémentaire contribuera à la prévention des prédations, en autorisant uniquement les tirs de défense réalisés avec des fusils de chasse à canon lisse (ces tirs ont une faible chance de détruire un loup mais leurs effets d’effarouchement sont reconnus).

Il est également prévu que deux des six loups puissent être prélevés par tirs de défense renforcée, mobilisant plusieurs tireurs dotés d’armes à canon rayé, à compter du 1er mai 2016. Ces tirs, plus susceptibles de détruire l’animal visé, permettront d’intervenir au cours de la période (du 1er mai au 30 juin) où la pression de la prédation est la plus intense (notamment lorsque les troupeaux sont dans les alpages) : les attaques de loups peuvent y être récurrentes et très importantes, et les seuls tirs de défense avec des fusils à canon lisse ne sont pas suffisants pour protéger les troupeaux.

La consultation est ouverte du 11 février au 4 mars 2016.

Conformément au cinquième alinéa du II. de l’article L. 120-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Non, le 3 mars 2016 à 12h26

    Tuer n’est pas une solution à long terme et la mort n’est pas un moyen !

  •  Contre et mille fois contre, le 3 mars 2016 à 12h24

    Chacun à sa place, les loups ont la leur également. Il faisait partie intégrante de la faune française et ils doivent encore et toujours y rester

  •  NON, le 3 mars 2016 à 12h22

    D’autres solutions existent pour résoudre les problèmes que nous pouvons rencontrer avec certaines espèces, penchons nous dessus au lieu d’utiliser ces problèmes comme pretexte pour nous permettre d’assassiner des êtres sans aucune légitimité et uniquement pour se donner l’impression de sublimer nos pulsions.

  •  NON NON NON, le 3 mars 2016 à 12h22

    Un grand NON ! Il s’agit d’une espèce à sauvegarder elle appartient aussi à la nature

  •  Contre et archi-contre, le 3 mars 2016 à 12h20

    C’est une espèce protégée qu’il faut préserver et non abattre. Point barre. Comme les ours !

  •  Il y a d autres solutions, le 3 mars 2016 à 12h01

    http://www.nicematin.com/environnement/cet-eleveur-italien-a-trouve-la-bonne-formule-pour-cohabiter-avec-le-loup-il-nous-explique-comment-10263

    Je ne comprends pas pourquoi on devrait abattre des loups qui sont sur leur territoire… Les bergers sont la pour défendre leurs troupeaux, qu ils fassent leur métier a temps plein. des bêtes rentrées le soir et sorties le matin toujours sous surveillance… Il faut toujours une présence autour d un troupeau et ce n est pas nouveau… depuis que l homme élève des bêtes c est ainsi… Alors au non d un quelconque profit laisser les troupeaux sans surveillance ou avec un minimum de surveillance est une erreur, et les loups n ont pas a payer pour ça…

  •  défendons le loup, le 3 mars 2016 à 11h56

    L’homme doit être capable de cohabiter avec les autres espèces.Il ne peut pas éliminer tout ce qui le dérange.S’il est si intelligent il doit s’adapter.Je suis contre tout abattage de loups.
    Il faut respecter la biodiversité.

  •  OUI , le 3 mars 2016 à 11h49

    Je suis favorable à une autorisation de destruction de 6 loups supplémentaires si le quota initial de 36 loups est atteint. Il permettra aux éleveurs de continuer de défendre leurs troupeaux en cas d’attaques. Vivant en zone de montagne, connaissant la montagne et ces acteurs je suis certain que les éleveurs contribues nettement plus favorablement à l’équilibre naturel que le loup ! Je soutiens donc les éleveurs dans la défense de leur activité.

  •  oui a l abattage de 6 loups supplementaires, le 3 mars 2016 à 11h41

    l agriculture est en crise que les contre aillent eleves les moutons a leur place

  •   Honteux ! , le 3 mars 2016 à 11h39

    s’agit-il encore de veiller au BIEN PUBLIC , au respect des règles , à la parole (signature) donnée (Convention de Berne et autres) ou d’une capitulation devant des excités brûleurs de pneus et de palettes . Ma déception est grande vis à vis de la ministre qui a perdu tout crédit .

  •  FAVORABLE ! Le retour NATUREL du loup est un MENSSONGE, une MANIPULATION !, le 3 mars 2016 à 11h29

    Le Loup est une espèce extraordinaire, mystérieuse et fascinante aux yeux du grand public !

    Cette image a grandement facilité sa réintroduction au détriment de l’agriculture la plus respectueuse de l’environnement qui existe à l’heure actuelle en France : le PASTORALISME ! Pour ceux qui ne le savent pas le PASTORALISME consiste à faire manger l’herbe fraiche et verte des hauts pâturages de notre belle France.

    Or la réintroduction du loup va faire disparaitre ce patrimoine ainsi que les éleveurs qui ont contribué sur des générations entières à entretenir ce paysage ouvert que nous connaissons bien et qui fait la joie des randonneurs ! Sans compter la qualité exceptionnelle de la viande et du lait produit par les animaux qui pâturent ces près verts. Les Français préfèrent-ils finalement les produits industriels ??? Tous ça pour un loup !

    IL FAUT LE DIRE malheureusement NON le loup n’est jamais arrivé tout seul d’Italie il a bien été RÉINTRODUIT VOLONTAIREMENT PAR L’HOMME ! La nature ne reprend pas ses droits comme on l’entend souvent mais encore une fois l’homme vient perturber un équilibre instauré il y a maintenant longtemps.

    Si l’homme a exterminé le loup ce n’était pas par plaisir mais bien par nécessité. Les éleveurs d’aujourd’hui ont tout essayé pour cohabiter et sont maintenant à BOUT DE SOUFFLE. Il faut bien se rendre à l’évidence : LA COHABITATION N’EST PAS POSSIBLE et l’augmentation du nombre de meutes de loups en France nous cause déjà bien du tord !

    Pour preuve je vous conseille à tous de regarder attentivement les documentaires de l’adresse suivante réalisés par Bruno LECOMTE :
    https://www.youtube.com/watch?v=3u1khQWeq2I

    ET SI NOTRE REGARD SUR LE LOUP N’ÉTAIT QU’UN VASTE MENSONGE AUX FRANÇAIS ! POSEZ VOUS LA QUESTION AVANT QUE LE PASTORALISME FRANÇAIS NE DISPARAISSE !

    OUI aux tirs supplémentaires !

  •  oui au prélèvement supplémentaire de loups, le 3 mars 2016 à 11h29

    OUI je suis favorable au prélèvement de 6 loups supplémentaires
    > Il ne faut pas suspendre le protocole de prélèvement car la situation est dramatique sur le terrain. Le nombre d’attaques ne fait qu’augmenter et avec elle le nombre de victimes. C’est toute une profession qui est menacée.
    > L’augmentation démographique des loups est bien supérieure aux prélèvements, qui de fait sont sans conséquence sur la population de loups et le nombre de victimes. Il faut prélever des meutes entières sans état d’âme.
    > Les associations pro-loups et leurs militants n’ont pas à dicter aux éleveurs et aux bergers ce qu’ils ont à faire, de renvoyer des images discréditant et dévalorisant le métier d’éleveur.
    > La cohabitation n’est pas possible, en défendant le loup, c’est l’industrialisation de l’agriculture que défendent les pro-loups.
    > Le pastoralisme et les femmes et les hommes qui le font vivre valent mieux que les loups

  •  Pour ou contre le loup?, le 3 mars 2016 à 11h28

    Dans nos villes hyper protégées,la prédation vient de l’homme (terrorisme,vols) quoi de mieux que de rêver de liberté d’un bel animal au milieu de la nature?
    Je ne suis pas éleveur, mais je connais très bien le milieu rural ou il a toujours fallu lutter contre et avec la nature.
    Les agneaux ne tombent pas du ciel !Ce n’est pas comme les poussins qui naissent par centaines dans des couveuses !
    Je connais un éleveur, qui comme beaucoup, dort dans sa bergerie au moment des agnelages et les brebis viennent le réveiller la nuit pour les aider a mettre bas,a tirer les agneaux,a parfois les démêler a l’intérieur de la brebis,quand ce sont des jumeaux,pour qu’ils puissent naître l’un après l’autre.
    Une éleveuse,encore célibataire à l’époque,qui entrait dans sa bergerie avec des biberons pour faire boire des agneaux,quand l’agnelle n’avait pas assez de lait ou quand elle était morte à l’agnelage,qui appelait :"Venez mes petits chéris".
    Qu’un loup ou un autre prédateur survienne créant la panique,égorgeant vos animaux,laissant des bêtes agonisantes qu’il faut achever? L’argent ne remplace pas un animal.
    Laisseriez vous vos enfants randonner ou dormir sous une tente en pleine nature en sachant qu’une meute de loups rode dans les parages?
    Chez nous ,petit village de plaine, nous n’avons pas de loup (sauf dans les parcs?) nous avons le renard comme prédateur et qui chasse seul ou à deux.Nous avons quelque poules dans des enclos fixe de petite dimension,mais le renard arrive à en emporter quelque unes, alors dans des parcs précaires au milieu de la nature,imaginez une meute de loup !
    L’éleveur vit plus de sa passion que de son revenu.Qu’en sera t’il demain quand, écoeuré il jettera l’éponge? Quelque chômeurs de plus ! Nos belles montagnes non entretenues,pleine d’herbes sèches qui ne demanderont qu’à brûler ou faudra t’il payer des gens pour défricher? les pistes de ski seront elles encore praticables?
    Pour ces raisons, je demande que les éleveurs puissent se défendre et tirer ou tuer tous les loups qui s’approchent des troupeaux.

  •  oui !, le 3 mars 2016 à 11h28

    il est indispensable de conserver du pastoralisme dans le milieu naturel. la fermeture des milieux est l’appauvrissement des écosystèmes.
    il faut aussi forcer les loups à changer d’éthologie. si la prédation est naturelle celle qui se destine à impacter les animaux d’élevage ne doit pas constituer la plus facile pour eux.
    il est facile de vouloir du loup quand on n’espère que le rencontrer à bonne distance et avec des jumelles. quand on doit récupérer les cadavres de brebis ou les euthanasier , il en est tout autrement.

  •  OUI il faut réguler les loups, le 3 mars 2016 à 11h25

    Bien sûr qu’il faut réguler les loups et maintenir un équilibre pour préserver les élevages.

  •  Le loup peut être protégé, nos troupeaux aussi !!, le 3 mars 2016 à 11h24

    Je suis pour la régulation du loup par l’homme et si cela doit passer par une augmentation du prélèvement du nombre d’individus alors faisons le. Les bergers sont les derniers avec les exploitants forestiers à vivre du fruit de leur travail dans nos vallées et à faire vivre la montagne. Pour les connaître et connaître le milieu dans lequel ils évoluent ni les chiens patous supplémentaires ni les clôtures ne suffiront à faire baisser la pression qu’exerce le loup sur les troupeaux. Quand à ceux qui croient que les chiens font plus de victimes que les loups, et qui médisent sur les indemnisation allez constater par vous même, voir ces carcasses et ces bêtes blessées un lendemain d’attaque. De plus certains gardent des bêtes pour le plaisir sans être agriculteurs, sans indemnités donc et pleurent quand même rageusement leur cheptel dévasté. Protégeons la montagne. Protégeons nos bergers !

  •  démagogie, le 3 mars 2016 à 11h19

    Opposé à cet arrêté pour la simple et bonne raison qu’il ne résout rien. Que chacun prenne ses responsabilités. Les éleveurs doivent réapprendre leur métier. Se servir intelligemment des aides de l’état. Quand aux chiens errants, véritable problème généré par l’homme, il serait temps d’envisager des solutions durables. Le loup n’extermine pas, et de loin , les troupeaux.
    De plus, les tirs aveugles peuvent engendrer plus de dégâts que de solutions. En effet, le meurtre d’un loup dominant aura pour effet la dispersion de la meute, et une chasse, pour ce nourrir, accrue des loups isolés .
    De plus , la population des loups est en dangereux déclin dans notre pays, ce qui est aberrant puisque c’est une espèce menacée d’extinction et donc protégée ( en théorie ) .

  •  un grand OUI, le 3 mars 2016 à 11h03

    un oui il faut faire payer aux triples ceux qui sont contre ou alors lacher donc les loups dans leurs jardins ou leurs appartements

  •  Totalement contre la destruction des loups, le 3 mars 2016 à 11h03

    Les loups ont leur place dans la nature autant que certains humains si vous voyez ce que je veux dire.A bon entendeur salut..

  •  contre l’arrêté de tirs supplémenataires, le 3 mars 2016 à 11h00

    Compte tenu des loups morts accidentellement on dépasse déjà largement le quota des 36 loups. C’est une espèce protégée par la convention de Berne et pourtant vous autorisez sa mise a mort en battue. La dernière consultation publique était défavorable en très grande majorité au quota que vous fixiez or vous avez ignoré ces avis. j’espère que vous prendrez acte des avis qui, cette fois encore doivent être majoritairement contre le quota supplémentaire que vous souhaitez accorder aux éleveurs (et aux chasseurs finalement) qui, s’ils protégeaient mieux leurs troupeaux, ne chercheraient pas à obtenir son éradication.

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