Projet de décret relatif à la gestion quantitative de la ressource en eau et à la gestion des situations de crise liées à la sécheresse

Consultation du 21/01/2021 au 11/02/2021 - 1158 contributions

Le projet de décret s’inscrit dans le contexte général d’événements et de rapports marquants relatifs à la gestion quantitative de l’eau, tant structurelle (gestion équilibrée et durable) que conjoncturelle (gestion des crises sécheresse) survenus depuis l’été 2017. Notamment, une communication interministérielle du 9 août 2017 appelle à la sobriété et la concertation, l’instruction du 7 mai 2019 suite au rapport de la cellule « Bisch » cadre la mise en place de projets de territoires sur la gestion de l’eau, les assises de l’eau séquence II consacrées au grand cycle de l’eau portent des engagements d’économies d’eau et de mises en œuvre de solutions fondées sur la nature, un rapport du CGEDD sur la sécheresse de 2019 et un sur les organismes uniques de gestion collective font des recommandations d’améliorations sur ces sujets. Enfin, plusieurs autorisations uniques de prélèvement ont été annulées en 2019 entraînant des souhaits de sécurisation juridique.
Dans ce contexte global, le présent projet de décret propose :
- d’encadrer la réalisation d’études d’évaluation des volumes prélevables dans les milieux naturels en période de basses eaux pour les usages anthropiques, sur les bassins en déséquilibre sur cette période,
- de renforcer l’encadrement et l’harmonisation à l’échelle du bassin et du département de la gestion de crise sécheresse dans les zones d’alerte et la célérité des décisions afin de renforcer l’efficacité et l’équité de celles-ci,
- de simplifier le classement de bassins en zone de répartition des eaux où des exigences renforcées dans la gestion des prélèvements sont applicables en unifiant la compétence au seul niveau du préfet coordonnateur de bassin,
- de renforcer la compétence du préfet coordonnateur de bassin en matière de gestion quantitative de la ressource en eau et notamment en matière de cadrage et de portage des études d’évaluation des volumes prélevables et d’approbation de leur répartition entre usages,
- d’améliorer le contenu du dossier de demande et de l’arrêté d’autorisation unique de prélèvement prévue pour la gestion collective de l’irrigation en répondant aux insuffisances et incompréhensions signalées par le juge
- de renforcer le statut de prescriptions annuelles du plan annuel de répartition qui fixe précisément à chaque irrigant le volume auquel il a droit et les modalités de prélèvement et d’en accélérer l’établissement de manière à coller à la temporalité des campagnes d’irrigation
Il définit également une compétence de participation à la gestion quantitative de l’eau pour le service public d’eau et d’assainissement du bloc communal en application de la loi engagement et proximité.

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Commentaires

  •  Les consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 27 janvier 2021 à 02h55

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  •  Les consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 26 janvier 2021 à 17h11

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  •  Créer de nouvelles ressources , le 26 janvier 2021 à 15h14

    La Coordination Rurale ne peut qu’encourager la volonté de mieux gérer les crises en les anticipant, en harmonisant les mesures et en offrant une plus grande réactivité dans les prises de décisions. De plus, il est en effet urgent de débloquer les obstacles administratifs pour favoriser le stockage de l’eau et pour permettre aux agriculteurs d’arroser leurs cultures.

    Mais ce projet de décret cherche à limiter les possibilités de recours en augmentant la paperasserie. Comme si l’agriculteur devait encore s’excuser de devoir travailler. En effet, chercher à sécuriser les autorisations de prélèvement est une bonne idée, mais cela ne doit pas passer par le fait de devoir se justifier toujours plus au prix d’un supplément de contraintes d’ordre administratif.

    Il est regrettable que l’hypothèse de départ soit : « la ressource manque ». Il suffit de regarder la pluviométrie moyenne pour constater que la ressource n’est pas disponible au bon moment, mais force est de constater qu’elle existe en abondance et de manière durable. Il suffit juste de se donner la peine de la stocker pour sécuriser à la fois le débit des cours d’eau et les besoins des cultures.

    Le préfet coordonnateur de bassin pilotera l’évaluation des volumes prélevables, les commissions locales de l’eau géreront ces volumes. Il est intéressant d’harmoniser les niveaux d’alerte des arrêtés de restriction (seuils de vigilance et de crise) et d’encadrer les zones d’alerte à l’échelle du bassin et du département.

    Au-delà de l’approche mathématique, il convient d’être pragmatique. Ces volumes seront discutés localement ce qui est intéressant, mais il est indispensable de s’assurer que les représentants agricoles soient correctement et suffisamment représentés. Il sera d’ailleurs nécessaire de veiller à tenir compte de la disponibilité des agriculteurs pour fixer les dates de réunion de ces comités. Lors des périodes de travail intense pour l’agriculture, ceux-ci pourraient être trop occupés aux champs pour trouver le temps d’aller défendre leur métier et exposer la réalité du terrain.

    Les recours
    Effectivement, actuellement le risque de contentieux est inquiétant car, en l’état, toutes les AUP (autorisations uniques pluriannuelles de prélèvement en eau) sont attaquables. En effet, les dossiers d’étude d’impact sont structurellement fragiles ; une fragilité juridique d’ailleurs bien connue des associations anti-irrigation qui n’hésitent pas à s’en servir pour s’opposer aux projets.
    Au lieu de chercher à gérer une pénurie inexistante, la CR insiste sur la nécessite de créer de nouvelles ressources, seuls remèdes permettant de régler durablement les problèmes rencontrés pour la production alimentaire et l’environnement.

  •  la mauvaise gestion de l’eau en ville épuise la ressource des campagnes et non pas l’inverse ! , le 26 janvier 2021 à 11h24

    Depuis les années 50, le taux d’urbanisation a fortement augmenté, avec une demande en eau croissante et des stations d’épurations raccordées (par facilité) aux rivières, donc sans recyclage de l’eau ! Toute l’eau qui arrive en ville (pluie, eau potable, alimentation) rejoint la mer via les rivières sans être correctement traitée donc en générant une pollution massive et un épuisement des nappes phréatiques. chaque ville rejette en rivière environ 4 fois plus d’eau que sa propre consommation !

    Dans les années 70 on a subventionné l’irrigation, ce que la population a assimilé à de l’agriculture intensive.

    Dans les années 2000 on a finit par épuiser les nappes l’été, la
    répartition des prélèvements étant la suivante : 46% agricole, 34% potable et 12% industrie, il était facile d’accuser l’agriculture et de lui couper l’eau. Mais ce qui aurait du rester une mesure provisoire s’est transformé en moyen de gestion de la ressource : dès que les nappes baissent on coupe l’irrigation sans jamais rechercher de
    compensation donc sans jamais résoudre le vrai problème : le
    détournement massif et illégal de l’eau douce par les villes non
    conformes au code de l’environnement ! 34% + 12% = 46% donc si l’eau potable et industrielle était recyclée dans les champs on diviserait par deux les prélèvements dans les nappes phréatiques et si on y ajoute l’eau qui ruisselle sur le béton des villes on pourrait irriguer la totalité de la surface agricole utile de la région (781 000 hectares de béton en Nouvelle Aquitaine (9,3% du territoire)) qui détournent annuellement 5 milliards de m3 d’eau douce vers la mer au lieu de l’infiltrer, c’est 3 fois la consommation TOTALE de TOUTE la région ,potable agricole et industrie)

    Les coupures systématiques de l’irrigation, dès que les nappes baissent l’été , ont ancré dans l’opinion publique que l’irrigation était LE problème, en occultant que les villes rejettent 10 fois plus d’eau dans les rivières , que les prélèvements agricoles représentent seulement 2% des précipitations annuelles et surtout que la végétation
    est notre pompe à eau ! Alors effectivement en coupant la pompe on n’a plus de fuite mais on n’a rapidement plus d’eau … Si les agriculteurs avaient pu constituer des réserves l’hiver pour irriguer l’été, le détournement des villes serait passé inaperçu (hormis les problèmes de pollution) , mais comme l’irrigation a été désignée responsable des pénuries d’eau , les « écologistes (FNE, SEPANSO, génération écologie et EELV) » ont bloqué la construction de réserve (Sivens, Caussade, etc ..) … Bilan de l’opération : la région se transforme en désert tous les étés !

    Pour résumer la loi sur l’eau de 1964 : 1) priorité à la consommation humaine 2) biodiversité 3) eau économique !

    La consommation humaine sous entend l’eau de boisson, c’est à dire 1% de la distribution d’eau (la loi de 1964 ne légalise pas l’utilisation d’eau potable pour les toilettes ou les lessives, on devrait même l’interdire si l’eau n’est pas recyclé dans les sols après traitement…).

    La biodiversité : la base de toutes les chaines alimentaires se trouve
    dans la biodiversité des sols, les micro-organismes des sols sont
    indispensables à toute la vie sur la planète , un sol sec c’est un sol mort, c’est pourquoi il est indispensable de maintenir une couverture végétale vivante, sur les sols agricoles, l’été . En laissant sécher des millions d’hectares l’été, non seulement on nuit gravement à notre sécurité alimentaire mais on coupe le cycle des pluies et nos rivières sèchent ce qui provoque une rupture de la continuité écologique des cours d’eau !

    L’eau économique : l’industrie utilise beaucoup d’eau, cette eau est nettoyée après usage mais rejetée en rivière au lieu d’être
    recyclée pour l’arrosage ! Le code de l’environnement impose un
    traitement et une infiltration de TOUS les rejets (pluies et eaux usées pour : villes, maisons individuelles, industrie) pour ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques, et quand les infiltrations ne sont pas possibles l’eau doit être recyclée pour des usages non domestiques comme l’arrosage (irrigation). si le code était appliqué
    par les villes et l’industrie les nappes ne s’épuiseraient pas ! Pour la métropole de Bordeaux, les rejets en rivières (pluie et eaux usées) correspondent à 365 millions de m3 par an … C’est un volume d’eau douce équivalent au barrage de Sivens qui rejoint la mer chaque jour pendant que les campagnes du département sèchent dramatiquement !

    L’eau agricole ne doit pas être intégrée à l’eau économique parce
    qu’elle entretient le cycle, couper l’irrigation c’est comme couper la pompe à eau des continents ! On devrait remplacer le mot irrigation par « entretien du climat« .

    On aura sauvé le climat et la biodiversité quand la France sera verte l’été !

  •  Avis favorable, mais…, le 26 janvier 2021 à 05h05

    Il est bien sûr évident qu’il faut une régulation de l’utilisation de l’eau, mais le présent projet semble se cantonner au partage de l’eau entre les divers consommateurs, et en plus réserver ce partage à un préfet de bassin, aux pouvoirs excessifs, qui seront donc forcément contestables et contestés.
    Il faut 1) des retenues d’eau pour lisser les excès et les pénuries saisonniers 2) une gestion collégiale des installations et de la répartition, gestion assurée par tous les concernés (collectivités locales, agriculteurs, associations de protection de l’environnement).
    Enfin, il ne serait pas mauvais que le décret définitif tienne compte des avis exprimés, au lieu de ce qui se fait d’habitude : négliger complètement le résultat de la consultation.

  •  Un peu de bon sens, s’il vous plait., le 25 janvier 2021 à 20h55

    J’habite au bord d’une rivière et je vois tout au long de l’année, selon les saisons, vivre le cours d’eau. Tous les ans, entre le milieu de l’automne et le milieu du printemps, l’eau est abondante, parfois trop, et part directement en aval puis à la mer. L’été, c’est la chaleur et la sècheresse, de plus en plus marquées avec le réchauffement climatique. Alors, stocker l’eau l’hiver pour la restituer l’été, c’est du simple bon sens, pourquoi s’en priver ? Il suffit de voyager un peu, dans quelques pays au climat beaucoup plus chaud que le notre, pour se rendre compte que le stockage de l’eau est une solution qui a largement fait ses preuves.

  •  L’eau de l’hiver pour l’été, le 25 janvier 2021 à 17h48

    Il est quand même curieux que l’eau soit un sujet d’autant d’adversités dans notre pays qui n’en manque pourtant pas (pas encore, mais ça risque empirer).
    Dans des pays au climat beaucoup plus aride, irriguer les cultures ne fait pas polémique : c’est seulement vital. Croire que le sol soit capable de restituer naturellement assez d’eau pour nourrir les plantes en période de sécheresse est une ignorance injustifiable et coupable.
    Quand un individu a soif, il doit boire pour ne pas dépérir. Pour les plantes c’est pareil. Pourquoi refuser aux paysans la possibilité d’arroser leurs pantes ? Par peur que les humains manquent d’eau pour leurs douches ou leur chasse d’eau ?
    Il tombe tellement d’eau en hiver que la plus grande partie repart directement à la mer, avec les dégâts causés par les ruissellements et les débordements. Il est très facile de limiter les ruissellements sur les bassins versants en créant des retenues ou réservoirs qui rendront disponible en été une eau qui était excédentaire en hiver. Cette eau permettrait d’irriguer les cultures sans concurrencer les besoins de la population, et dans certains cas comme cela existe déjà, d’abonder l’étiage des rivières.
    Malheureusement, certains citoyens par idéologie aveugle et égoïste, s’opposent à tout principe d’irrigation, ignorant que cette pratique est la meilleure assurance contre les sécheresses pour permettre des récoltes de qualité en quantité suffisante dont profitent indirectement les consommateurs.
    Dans un contexte annoncé de réchauffement climatique, l’irrigation sera de plus en plus indispensable et incontournable pour permettre de nourrir les populations.

  •  Spécificité de certains territoires situés sous le niveau des pleines mers de vive eau à l’exemple du delta de l’Aa, le 25 janvier 2021 à 17h13

    Pour les territoires où la maîtrise de la salinité s’impose pour éviter que les systèmes racinaires des cultures et plantations arbustives soient en contact avec des eaux saumâtres voire salées , il convient de maintenir constamment un matelas d’eau douce en assurant si besoin des apports d’eau douce extérieurs
    Sur ces territoires dans les secteurs urbanisés voire aménagés pour les activités à caractère industriel ou commercial, l’infiltration des eaux pluviales après contrôle devrait être la règle
    la mise en place d’une surveillance de la nappe par une batterie de piézometres pourrait apporter une information utile au gestionnaire des milieux aquatiques

    S’agiisant des milieux dunaires , les aquifères doivent également être préservés : à titre d’exemple , l’oyat qui contribue à stabiliser les dunes bordières qui assurent une protection douce et naturelle contre le risque de submersion marine , a besoin d’eau douce pour se développer.

  •  Les consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 25 janvier 2021 à 12h31

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  •  les sécheresses et les inondations ne sont pas des fatalités liées au dérèglement climatique mais le résultat logique d’une très mauvaise gestion des eaux de surface, le 25 janvier 2021 à 12h18

    je suis chercheur indépendant sur le lien climat-eau-biodiversité, je voudrais vous proposer une approche complètement différente du dérèglement climatique et de la gestion de l’eau.

    Les sécheresses et les inondations ne sont pas des fatalités liées au dérèglement climatique mais le résultat logique d’une très mauvaise gestion des eaux de surface, Inondation c’est quand l’eau repart trop vite vers la mer, sécheresse c’est quand elle est repartie trop vite …

    Sur les continents, la régulation thermique de l’atmosphère est automatique tant que les surfaces exposées au soleil sont couvertes d’eau ou de végétation, autrement dit : c’est la sécheresse des sols qui provoquent le dérèglement climatique et non pas le dérèglement climatique qui provoque les sécheresses, le climat se dérègle quand les continents ne transpirent plus !

    Une pluie même forte n’est pas un raz de marée mais elle le devient automatiquement quand on ne régule pas les ruissellements en amont des bassins versants. Depuis plus de 30 ans les climatologues disent bien, qu’avec le dérèglement climatique, il n’y aura pas moins d’eau mais une dégradation de la répartition annuelle des pluies : inondations l’hiver et sécheresse l’été, exactement le scénario qui s’installe durablement en France et partout dans le monde. En France la menace vient de l’eau des terres et pas de la submersion des mers !
    Le bon sens aurait voulu qu’on anticipe en construisant des retenues en amont des villes pour maintenir un débit acceptable et plus régulier en aval tout au long de l’année, mais depuis quelques années l’administration ordonne la destruction des ouvrages sur les rivières au nom de la continuité écologique, ce qui a amplifié massivement un phénomène parfaitement prévisible : quand l’eau s’écoule plus vite elle s’écoule moins longtemps !

    La France ne manque pas d’eau, la consommation (potable, industrie et agricole) ne représente que 2.5% des précipitations annuelles, mais juste de réserve. Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations (alors qu’il ne faudrait jamais dépasser les 30% …) ce qui provoque des inondations, un assèchement mathématique des bassins hydrologiques. Contrairement aux idées reçues les pluies ne viennent pas exclusivement de la mer mais à 70% de l’évapotranspiration et donc des terres, Autrement dit avec 0% d’évaporation on provoque 0% de chance d’avoir des pluies, et au lieu d’évacuer la chaleur on la stocke dans les sols ce qui provoque des canicules et amplifie les effets du dérèglement climatique !

    Si tout le monde avait le bon sens de faire de faire comme les agriculteurs, des réserves d’eau l’hiver (particuliers, villes, industriels, etc …) pour épargner les nappes phréatiques l’été on ne parlerait jamais de sécheresse !
    Pendant des millénaires les humains ont construit pour retenir l’eau douce sur les continents, il aura fallu quelques années à l’administration pour détruire le réseau hydrologique français au nom d’une continuité écologique qui n’existe plus puisque le résultat est conforme au plan d’actions : les rivières sont ravagées par des crues de plus en plus fortes et les poissons migrateurs vont apprendre à marcher pour remonter les rivières sèches l’été.. Tous les ans les indemnités sécheresses et inondations nous coutent des milliards (sans parler des vies humaines … ) alors qu’avec quelques millions on résoudrait en même temps les deux problèmes. Sans oublier l’énergie propre que peut fournir une turbine associée à une retenue, en France nous avons largement de quoi doubler notre production hydroélectrique !

    On peut agir très vite puisque toutes les lois existent déjà, il suffit juste de les faire appliquer aux collectivités : tous les rejets (pluies et eaux usées) doivent être traités et infiltrés pour ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques, et quand les infiltrations ne sont pas possibles l’eau doit être recyclée pour des usages non domestiques comme l’arrosage. Les rivières sont le drainage naturel des sols et elles sont caractérisées uniquement par leurs sources, tous les apports supplémentaires (ruissellements, fossés et rejets de station d’épuration) amplifient le drainage naturel donc assèchent les nappes phréatiques et polluent. Contrairement aux idées reçues l’irrigation n’assèche pas les nappes phréatiques puisqu’elle contribue à l’alimentation du cycle, c’est au contraire le manque de végétation en été (après les moissons) qui coupe le cycle de l’eau ! Les villes ont enfin compris l’intérêt de la végétalisation mais il faut la généraliser partout en faisant des réserves d’eau l’hiver.

    ça peut paraitre anodin mais en Nouvelle Aquitaine la consommation d’eau potable et industrielle, dans les nappes phréatiques, correspond exactement aux prélèvements agricoles, donc si cette eau était recyclée pour l’arrosage (conformément au code de l’environnement) on diviserait par deux les prélèvements estivaux.
    Idem pour les ruissellements urbains, la Nouvelle Aquitaine compte 781 200 hectares artificialisées (9.3% du territoire) avec une pluviométrie moyenne de 700mm par an on obtient 5 milliards de m3 d’eau douce exploitable pour des usages non domestiques comme l’arrosage. 5 milliards de m3 c’est 3 fois la consommation TOTALE de toute la région (potable agricole et industrie) qui n’est que de 1.5 milliards, c’est 10 fois les prélèvements agricoles estivaux dans les nappes phréatiques (500 millions de m3) , c’est à dire qu’au lieu d’irriguer 400 000 hectares on pourrait en irriguer 4 millions donc la TOTALITÉ de la Surface Agricole Utile de la Nouvelle Aquitaine sans prélever une goutte dans les nappes phréatiques l’été…

    Concrètement chaque bassin versant doit avoir un volume d’eau de surface équivalent à la consommation humaine (potable, industrie et nucléaire) plus le volume d’eau nécessaire à la végétalisation des surfaces l’été (villes et campagnes) c’est à dire 2000m3 à l’hectare ou 4000m3 à l’hectare pour le maraîchage (globalement une surface végétale a besoin de 200l d’eau par m2 l’été et deux fois plus pour les fruits et légumes qui sont composés à 90% d’eau ). L’évapotranspiration c’est la part du climat et elle correspond à 70% des pluies, si on prend la part du climat il se dérègle comme dans les déserts.

    Ce qui tue massivement toute la biodiversité et de façon durable ce sont les sécheresses de plus en plus longues : pas d’eau pas de vie ! Les sécheresses de plus en plus longues ont des conséquences monstrueuses qui entraînent l’effondrement accéléré des pollinisateurs, des insectes, des oiseaux, impactent l’ensemble du vivant, y compris la santé humaine ! 1.1 millions d’hectares de prairies en Nouvelle Aquitaine avec des haies et des arbres, sans labour et sans pesticide pourtant tous les étés ce sont des cimetières de biodiversité, même les vieux arbres sèchent …Une sécheresse c’est juste un manque d’eau l’été, un comble quand on a passé l’hiver les pieds dans l’eau sans faire de réserve …

    L’eau est un bien commun qui commence par la pluie, les particuliers ont l’obligation d’infiltrer les pluies à la parcelle, les champs infiltrent toutes les pluie (même si on peut admettre quelques ruissellements épisodiques dans certaines parcelles quand justement les nappes sont pleines et qu’il faudrait capter ces ruissellements dans des réserves collinaires pour éviter les inondations … ) , il n’y a que les villes qui rejettent 90% des pluies en rivières pour diluer les polluants des stations d’épuration, et c’est totalement illégal ! 80% des stations d’épurations françaises ne sont pas aux normes et polluent les rivières, avec la loi écocide tous les rejets de polluants (même dilués dans les rivières…) seront interdits.

    C’est le climat qui a besoin d’eau et de végétation l’été. Le secret d’un bassin hydrologique en bonne santé c’est sa densité végétale (la référence étant la forêt de feuillus), plus on génère de biomasse plus on augmente le pouvoir de rétention d’eau des sols et donc de filtration, plus la densité végétale est importante et plus on alimente le cycle des pluies.

    Je suis à votre disposition pour plus de renseignements.

    Cordialement

    Laurent DENISE
    Chercheur indépendant sur le lien climat eau et biodiversité
    79370 Celles sur belle
    07 82 84 2015

    je publie mes recherches sur

  •  Gestion quantitative de la ressource en eau, le 25 janvier 2021 à 11h59

    Afin de rendre les exploitations agricoles résilientes vis-à-vis des besoins en eau, des études sur les points auraient besoin d’être menées :
    <span class="puce">- quelles perspectives pour l’agriculture française avec des déclinaisons régionales à horizon 10 ou 25 ans. Quelles cultures, quelles besoins en eau. En tenant compte du changement climatique et des périodes de sécheresse ;
    <span class="puce">- quelle réflexions à échelles régionales ou locales pour adapter les assolements en fonction des possibilités des territoires à fournir l’irrigation ;
    <span class="puce">- quelles méthodologies d’irrigation sont plus à même d’être économes en eau que d’autres (matériels ou itinéraires de cultures) ?
    <span class="puce">- quelle impact positif sur la couverture des sols (à généraliser) via des CIPAN ou couverts végétaux, l’implantation de haies et l’agroforesterie afin de diminuer les effets des sécheresse, lutter contre l’érosion voir prévenir des maladies des végétaux et éviter des traitements phyto générateurs de Gaz à Effet de Serre ;

    Certains départements ont mis en place une déclaration auprès des préfectures des volumes prélevés par les irrigants par quinzaine durant la période d’Avril à Octobre. cette pratique est à généraliser.

  •  L’obsession techniciste nie les « sols vivants » pourtant premiers dans la gestion quantitative, le 25 janvier 2021 à 08h49

    L’obsession techniciste oblitère tout un volet « sols » pourtant déterminant dans la gestion quantitative.
    Il existe deux manières de stocker l’eau :
    1) Naturelle dans le sol vivant : peu cher, adaptée, efficace, intelligente, car elle respecte les besoins et conditions du vivant en bonne santé, elle préserve et maintient les sols vivants, la microbiologie des intestins de la planète, elle alimente l’hydrologie naturelle et ralentit les flux d’eau afin de les restituer tout au long de l’année en fonction des besoins.
    2) Techniciste hors du sol, dans des réservoirs, coûteux en création et en entretien, inefficaces puisque malgré leur nombre ils ne résolvent pas le problème bien au contraire. Car le problème n’est pas l’eau, mais l’agriculture industrielle hors sol techniciste et coupée des fonctions fondamentales de la nature. Destructrice de la diversité des habitats et des chaînes trophiques éco-systémiques. La faible activité biologique et symbiotique des sols fragilise les cultures et les rendent particulièrement sensibles au stress hydrique : c’est cela la raison du besoin exponentiel en eau des cultures industrielles qui exigent aujourd’hui plus d’eau que les milieux sont capable de produire. Ces notions sont aujourd’hui officielles, et pourtant la France choisit toujours prioritairement la solution la plus coûteuse et la plus délétère quant à la durabilité du choix.
    Le déni de l’importance de préserver et consolider les sols agricoles (encore considéré comme un simple support de culture), maintient le monde agricole dans la dépendance des « soins aux plantes », des engrais, des herbicides, dans une vision mercantile, provoquant des maladies endocrines pas seulement chez les agriculteurs, dont la stérilité des couples, la disparition des insectes et des oiseaux, des sols sans vie, assoiffés, qui doivent être biberonnés avec des volumes d’eau que les milieux naturels ne produisent plus.
    Aujourd’hui la microbiologie des sols vient au secours de l’agriculture pour expliquer le fonctionnement complexe éco-systémique et partenarial de la faune, la flore du sol et le rôle de l’arbre et de l’humus dans la gestion extraordinairement efficace de l’eau. Les sciences de l’environnement dénoncent la révolution verte qui a généré –dès le début des années soixante -la pénurie d’eau dans les sols exsangues et asséchés, celle –là même qui porte une grande responsabilité aujourd’hui reconnue, coupable du réchauffement climatique.
    Aujourd’hui on sait que le labour doit d’urgence être proscrit car il détruit la vie dans les sols et détruit les écosystèmes fonctionnels des sols, exportant le carbone du sol sans en stocker en retour.
    Aujourd’hui on sait qu’un sol ne doit jamais rester nu au soleil. Ce sont les feuilles qui doivent servir de capteurs solaires de photosynthèse fonctionnant à l’énergie solaire pour stocker le précieux carbone brique alimentaire dans le cycle du carbone dans les sols, et qui va permettre de conserver l’eau des pluies au pied de la plante cultivée.
    C’est l’humus carbone du sol résultant de la vie dans les sols qui va conserver durant plusieurs mois l’eau dans les sols au service des plantes et de la vie, elle-même au service de l’atténuation du réchauffement climatique et d’un environnement sain grâce aux services écosystémiques faune-flore-champignons que l’humidité dans les sols va faciliter pour dynamiser le cycle du carbone des sols bien vivants et résilients car toujours couverts.

    Avant d’exiger plus d’eau, l’agriculture industrielle doit arrêter de détruire ses sols. L’agriculture industrielle est par essence non durable. L’industrialisation ne respecte pas les lois de la nature. Non respect de la biodiversité, non respect des écosystèmes, non respect -dans un monde aux ressources limitées - des capacités de cicatrisation et de réparation de la nature, dans le temps.
    De plus l’agriculture industrielle ne fait plus vivre son homme, ni dans son cœur ni dans sa bourse ! Alors pourquoi maintient-on à bout de bras une agriculture destructrice ?
    Il existe une autre agriculture : l’agro-écologie qui est le fait de travailler avec la nature et non plus contre elle, elle préserve les sols et notre santé, elle relie le corps et l’esprit. Donne du sens car elle préserve la vie et attire une nombreuse main d’œuvre entreprenante qui cherche des terres… que l’agriculture industrielle détient et qui s’en fait les choux gras.

    « La biodiversité est le tissu vivant de la planète, produit des interactions entre la diversité des écosystèmes, la diversité des espèces et celle des individus.
    Partout sur la planète, chercheurs et observateurs partagent un constat : le vivant disparaît à un rythme sans précédents. Avec près d’une espèce sur cinq menacée de disparition, l’intégrité des écosystèmes est partout mise en
    péril et par conséquent celle de nos sociétés humaines, qui en dépendent.
    En France, comme ailleurs dans le monde, le bilan est préoccupant. Pour ne citer que quelques chiffres, seulement un cinquième des habitats et un quart des espèces d’intérêt communautaire sont aujourd’hui dans un état de conservation favorable ». (https://naturefrance.fr/sites/default/files/2021-01/PublicationONB_2020_V14_compresse_0.pdf)

  •  Et la végétation ?, le 25 janvier 2021 à 08h49

    Encore un texte technocratique sans aucune réflexion écologique à une question qui ne demande pourtant que ça !
    Quelle place accordée au couvert végétal, aux haies, dans ce projet anti-sécheresse ?
    Quelle place accordée aux zones humides ?

  •  Les consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 24 janvier 2021 à 04h57

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  •  Les consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 24 janvier 2021 à 00h18

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  •  Des dispositions techniques mais pour quoi faire ?, le 23 janvier 2021 à 15h48

    Le projet de décret présenté est technique et complexe, pour un citoyen classique il est difficile de porter un jugement, pourtant un manque apparaît.
    Toutes les dispositions législatives et réglementaires qui traitent de l’eau, quantité et qualité, et elles sont nombreuses, sont insuffisantes, et le seront à l’avenir, si la nécessité de protéger et de restaurer la biodiversité dont le support est l’eau douce, cède le pas dans les dossiers particuliers, aux impératifs autres, économiques en particulier. Un exemple : La gestion de l’eau dans le sud Morbihan en période estivale, réalisée pour satisfaire une industrie touristique dont le développement semble incontrôlé.

    Les dispositifs technocratiques sont enrichis, ils masquent difficilement un modèle de développement qui conduit dans une impasse.

  •  Les consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 23 janvier 2021 à 14h49

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  •  Les consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 23 janvier 2021 à 12h47

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  •  Les consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 23 janvier 2021 à 09h15

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  •  La guerre de l’eau est déclarée , le 22 janvier 2021 à 20h38

    Si ce projet (illisible) de décret à pour objet in fine de régulariser ou faciliter des retenues collinaires d’eau pour irriguer des cultures agricoles comme celle de Caussade (Lot et Garonne) établie en totale illégalité, c’est NON.