Projet d’arrêté fixant la liste des mammifères protégés sur le territoire de la Guadeloupe
Dans les départements et collectivités d’Outre-mer, des travaux sont en cours pour actualiser le dispositif législatif de protection des espèces animales et végétales.
Pour ce qui concerne les Antilles françaises, les arrêtés ministériels fixant la liste des mammifères protégés datent du 17 février 1989. Ces arrêtés, déjà anciens, ne prennent pas en compte les aspects plus récents de protection des habitats des espèces visés et de perturbation intentionnelle.
D’un point de vue scientifique, l’amélioration des connaissances a permis de préciser l’état de conservation de la faune de ces écosystèmes insulaires et même dans certains cas d’identifier de nouvelles espèces sur ces territoires. C’est le cas notamment du groupe des chiroptères qui présente un endémisme marqué dans les Antilles.
Dans le cadre de la réactualisation de ces arrêtés, la liste des mammifères à protéger comprend uniquement des chauves-souris.
En effet, les chiroptères sont les seuls mammifères terrestres actuels non introduits dans les Antilles françaises.
A l’instar de la métropole où toutes les espèces de chiroptères ainsi que leurs habitats sont protégés par l’arrêté ministériel de du 23 avril 2007, il est prévu également la protection de toutes les espèces présentes dans les Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe, et Saint-Martin) ainsi que de leur habitat.
En Guadeloupe, 14 espèces sont concernées par le projet d’arrêté (9 l’étaient dans l’arrêté de 1989).
Pour les espèces de chiroptères qui présentent un caractère anthropophile marqué et dont le statut de conservation est non préoccupant, l’interdiction de la perturbation intentionnelle ne paraît pas requise. Des dispositions spécifiques à ces espèces sont prévues dans les projets d’arrêté.
Enfin, en cohérence avec la stratégie de lutte contre les espèces exotiques envahissantes, il est proposé de retirer les espèces de mammifères introduites en Guadeloupe et en Martinique des listes des espèces protégées.
En Guadeloupe, il s’agit de :
- le Raton laveur (Procyon lotor)
- l’Agouti doré (Dasyprocta leporina)
Pour la Guadeloupe, une troisième espèce de mammifère non volant figure également sur l’arrêté de 1989 : il s’agit du Rat mondong (non décrit) qui est une espèce éteinte. Il est donc proposé de retirer également cette espèce du nouvel arrêté de protection des mammifères.
Dans ce nouvel arrêté de protection des mammifères de Guadeloupe ne figurent donc que des espèces de chiroptères, seuls mammifères indigènes des Antilles françaises.
La consultation est ouverte du 27 septembre au 22 octobre minuit 2017
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Commentaires
J’insiste tout particulièrement sur la nécessité absolue de ne pas laisser la rédaction d’un arrêté à une interprétation qui serait dommageable aux individus que, justement, l’on veut protéger.
Notamment les chauve-souris méritent une règlementation sans faille, tant ces mammifères sont indispensables à la préservation de notre environnement.
Je dois préciser que je vis en campagne lot et garonnaise et que j’ai des petites chauve-souris sous mon toit, j’en suis ravie, je les vois voleter tout autour de chez moi au coucher et au lever du jour.
L’Aspas, Association pour la protection des animaux sauvages dont je suis la déléguée départementale, a parfaitement équilibré son propos que je vous demande instamment de prendre en compte.
Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ces quelques lignes.
Salutations distinguées.
les chauves-souris des antilles, je vs le rappelle sont strictement protégées par le protocole internat. spam. Pourquoi choisir une éradication chimique pour quelques individus qui dérangent sans égard de la biodiversité… Pourquoi ne pas consulter les associations qui oeuvrent dans le territoire… Pourquoi ne considérez-vous pas leur rôle de la lutte contre les insectes…. Enfin, je vous rappelle que les chiroptères est une espèce endémique des antilles. Egalement, dans quel but voulez-vous retirer de la liste des espèces protégées, le raton laveur et l’agoudi doré?
Protéger, sauver les chauve-souris
Bonjour,
Dans le cadre de la consultation publique, je souhaite que mon avis soit pris en compte.
Il me semble indispensable que toutes les espèces de chiroptères bénéficient du même niveau de protection, surtout dans les Antilles où la biodiversité a rudement été mise à mal par les récents ouragans.
Afin que la terminologie de l’arrêté ne puisse prêter à interprétation, le terme « le ou les individus considérés » devrait être utilisé en lieu et place de celui de « espèce considérée » afin de conférer une protection maximale à chaque animal.
En outre, il me semble primordial afin d’atteindre notre but d’interdire également toute perturbation intentionnelle des espèces anthropophiles.
Enfin, la recherche d’une alternative aux traitements chimiques, en partenariat avec les associations spécialisées, devrait être rendue obligatoire avant toute intervention auprès d’une colonie gênante. Il est plus qu’urgent de privilégier les méthodes alternatives respectueuses de l’environnement eu égard au rôle primordial que jouent ces animaux dans la lutte contre les insectes, ce qui en fait de précieux auxiliaires en agriculture et au niveau sanitaire.
Cordialement
Christilla SONNERY
Parlons d’ " individus " plutôt que d’ "espèces "
La portée générale de l’arrêté est diminuée par certains choix terminologiques. En particulier, l’utilisation du terme « espèce considérée » confère une protection moindre que le terme « le ou les individus considérés ». En effet, la terminologie choisie prête à interprétation et sous-entend que les individus peuvent être dérangés tant que l’espèce n’est pas en danger.
Oui, il faut protéger les chauve - souris.
Les chauves-souris sont les oiseaux de la nuit qui débarrassent l’air de nombreux moustiques !
Protégeons-les !
L’absence de recherche d’alternatives en lien avec les associations
Lorsqu’une colonie est gênante, les techniques utilisées sont quasi systématiquement des traitements chimiques, portant atteinte à la biodiversité et à la santé publique. Rien n’est mis en place pour chercher des méthodes alternatives respectueuses de l’environnement.
Ce recul réduit à néant les lourds efforts de sensibilisation et de protection de ces espèces réalisés au niveau local par les associations spécialisées, et nie le rôle primordial que jouent ces animaux dans la lutte contre les insectes, ce qui en fait de précieux auxiliaires en agriculture et au niveau sanitaire.
Je demande la protection totale des chauve-souris dans les Antilles en raison du rôle primordial que jouent ces animaux dans la lutte contre les insectes, ce qui en fait de précieux auxiliaires en agriculture et au niveau sanitaire.
Je suis opposée à ce texte pour plusieurs raisons :
<span class="puce">- Car la conservation de la vie sauvage des iles Caraïbe permet de protéger ces espèces grâce au protocole international SPAW
<span class="puce">- Car la destruction par traitements chimiques des colonies jugées gênantes a de graves répercussions sur l’environnement
<span class="puce">- Car il est inacceptable de ne pas rechercher d’autres pistes compatibles avec la biodiversité et la vie en général
<span class="puce">- Car ce texte serait une régression pour la sauvegarde des espèces anthropophiles
France Nature Environnement estime que le retrait de l’interdiction de la perturbation intentionnelle pour les Molossidés présente un risque pour ces espèces. Certes en s’installant dans les habitations et les bâtiments, ces espèces peuvent engendrer des nuisances et c’est pourquoi la perturbation intentionnelle n’a pas été interdite. Malheureusement ceci implique :
<span class="puce">- que cette perturbation intentionnelle peut être réalisée par n’importe quel moyens, y compris les pires
<span class="puce">- que cette perturbation intentionnelle est possible aussi dans les milieux naturels
<span class="puce">- que cette perturbation intentionnelle est réalisée sans qu’il soit possible d’en évaluer les impacts et la fréquence et donc les conséquences à long terme sur les populations
<span class="puce">- que cette perturbation intentionnelle, en l’absence d’identification par un spécialiste, soit portée contre une espèce qui n’appartient pas aux molossidés.
Aussi, France Nature Environnement demande que la rédaction de l’article 3 soit modifiée, en envisageant un régime de déclaration préalable aux opérations d’effarouchement des colonies de Molossidés qui permettra à l’administration d’en avoir connaissance et de s’assurer de l’identification de l’espèce ciblée.
La portée générale de l’arrêté est diminuée par certains choix terminologiques. En particulier, l’utilisation du terme « espèce considérée » confère une protection moindre que le terme « le ou les individus considérés ». En effet, la terminologie choisie prête à interprétation et sous-entend que les individus peuvent être dérangés tant que l’espèce n’est pas en danger.
La perturbation intentionnelle de certaines espèces n’est pas interdite, en raison de leur caractère anthropophile. Ces espèces susceptibles de s’installer sous les toitures pourront en être délogées sans aucune dérogation et sans contrôle possible !
De graves atteintes risquent de leur être portées, puisque cette perturbation intentionnelle pourra se faire jusque dans le milieu naturel ! Pourtant, elles sont strictement protégées en application du protocole international SPAW relatif à la conservation de la vie sauvage des Caraïbes.
Lorsqu’une colonie est gênante, les techniques utilisées sont quasi systématiquement des traitements chimiques, portant atteinte à la biodiversité et à la santé publique. Rien n’est mis en place pour chercher des méthodes alternatives respectueuses de l’environnement.
Ce recul réduit à néant les lourds efforts de sensibilisation et de protection de ces espèces réalisés au niveau local par les associations spécialisées, et nie le rôle primordial que jouent ces animaux dans la lutte contre les insectes, ce qui en fait de précieux auxiliaires en agriculture et au niveau sanitaire.
Concernant les chauves souris : il est important que l’arrêté soit le plus protecteur possible, en évitant tout dérangement des colonies, en évitant tout épandage de produits chimiques pouvant leur nuire.
Ces espèces jouent un rôle capital tant au niveau santé publique que agricole en se nourrissant notamment d’insectes.
Concernant le Raton laveur et l’Agouti Doré : il est impensable qu’ils soient retirés de la liste des espèces protégés. Ces animaux ne font aucun dégât, et au contraire ils sont devenus de véritables mascottes dans les parcs notamment que les familles aiment à rencontrer.
Ca suffit de vouloir détruire ces espèces qui font désormais partie de la biodiversité, ils ne sont pas plus envahissants, et ce en comparaison avec l’être humain, qui lui prolifère sans limite et sans égard pour les ressources qui s’amenuisent.
On voit en Métropole les destructions scandaleuses de moult animaux dans une nature devenue de plus en plus déserte et muette. Il est urgent de maintenir et préserver la vie sous toutes ses formes en Guadeloupe, au nom de la biodiversité.
le Raton laveur (Procyon lotor) et l’Agouti doré (Dasyprocta leporina) doivent être protégés strictement en Guadeloupe (et ailleurs)
A la lecture du projet d’arrêté, il me semble nécessaire de compléter ce texte pour renforcer la protection des espèces de chiroptères en excluant tout dérangement des colonies en milieu naturel et en systématisant les méthodes douces (méthodes déjà éprouvées par ailleurs) pour limiter les désagréments que pourraient causer les colonies anthropophiles dans les habitations.
La préservation des chiroptères doit porter sur l’ensemble du cycle biologique de l’animal sans quoi la préservation voulue par ce projet d’arrêté serait vraiment lacunaire.
Encore une atteinte à une nature déjà fort endommangée !
La portée générale de l’arrêté est diminuée par certains choix terminologiques. En particulier, l’utilisation du terme « espèce considérée » confère une protection moindre que le terme « le ou les individus considérés ». En effet, la terminologie choisie prête à interprétation et sous-entend que les individus peuvent être dérangés tant que l’espèce n’est pas en danger.
Un recul pour les espèces anthropophiles :
La perturbation intentionnelle de certaines espèces n’est pas interdite, en raison de leur caractère anthropophile. Ces espèces susceptibles de s’installer sous les toitures pourront en être délogées sans aucune dérogation et sans contrôle possible !
De graves atteintes risquent de leur être portées, puisque cette perturbation intentionnelle pourra se faire jusque dans le milieu naturel ! Pourtant, elles sont strictement protégées en application du protocole international SPAW relatif à la conservation de la vie sauvage des Caraïbes.
Absence de recherche d’alternatives en lien avec les associations :
Lorsqu’une colonie est gênante, les techniques utilisées sont quasi systématiquement des traitements chimiques, portant atteinte à la biodiversité et à la santé publique. Rien n’est mis en place pour chercher des méthodes alternatives respectueuses de l’environnement.
Ce recul réduit à néant les lourds efforts de sensibilisation et de protection de ces espèces réalisés au niveau local par les associations spécialisées, et nie le rôle primordial que jouent ces animaux dans la lutte contre les insectes, ce qui en fait de précieux auxiliaires en agriculture et au niveau sanitaire.
Un recul pour les espèces anthropophiles
La perturbation intentionnelle de certaines espèces n’est pas interdite, en raison de leur caractère anthropophile. Ces espèces susceptibles de s’installer sous les toitures pourront en être délogées sans aucune dérogation et sans contrôle possible !
De graves atteintes risquent de leur être portées, puisque cette perturbation intentionnelle pourra se faire jusque dans le milieu naturel ! Pourtant, elles sont strictement protégées en application du protocole international SPAW relatif à la conservation de la vie sauvage des Caraïbes.
L’absence de recherche d’alternatives en lien avec les associations
Lorsqu’une colonie est gênante, les techniques utilisées sont quasi systématiquement des traitements chimiques, portant atteinte à la biodiversité et à la santé publique. Rien n’est mis en place pour chercher des méthodes alternatives respectueuses de l’environnement.
Ce recul réduit à néant les lourds efforts de sensibilisation et de protection de ces espèces réalisés au niveau local par les associations spécialisées, et nie le rôle primordial que jouent ces animaux dans la lutte contre les insectes, ce qui en fait de précieux auxiliaires en agriculture et au niveau sanitaire.
Y-a-il eu une étude scientifique qui aurait évalué les dégats et les impacts sur les espèces indigènes de la part des raton laveurs et des agoutis ?? En quoi sont-elles envahissantes ? Quel critère et quel seuil ont été retenus pour qualifié leur niveau d"’invasion" ?
Protection totale et définitive.
protegez ces splendides et si utilies créatures !