Demande de dérogation à la réglementation relative aux espèces protégées, déposée par l’Office français de la biodiversité, ci-après dénommé « l’OFB »

Consultation du 28/10/2024 au 12/11/2024 - 47 contributions

La réglementation relative à la protection des espèces, relevant de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, prévoit la possibilité de dérogations dont les conditions d’octroi sont précisées au 4° de l’article L. 411-2 du même code.

Dans la majorité des cas, les dérogations sont délivrées par les préfets de département. Toutefois, en application de l’article R. 411-7 du code de l’environnement, lorsqu’elles concernent des opérations à des fins de recherche et d’éducation conduites sur le territoire de plus de dix départements par des personnes morales placées sous la tutelle ou le contrôle de l’État, les dérogations sont accordées par le ministre chargé de la protection de la nature.

L’OFB relève de cette catégorie. Établissement public administratif sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture, l’OFB contribue, s’agissant des milieux terrestres, aquatiques et marins, à la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité ainsi qu’à la gestion équilibrée et durable de l’eau en coordination avec la politique nationale de lutte contre le réchauffement climatique (articles L. 131-8 et suivants du code de l’environnement).

L’OFB contribue notamment au développement de la connaissance, recherche et expertise sur les espèces, sur les milieux, leurs fonctionnalités et leurs usages, sur les services écosystémiques, sur les liens entre les changements climatiques et la biodiversité ainsi que sur les risques sanitaires en lien avec la faune sauvage.

À l’échelle nationale, l’OFB coordonne, développe, réalise ou appuie la mise en œuvre opérationnelle de programmes de suivi et de recherche qui visent à améliorer les connaissances scientifiques dans le domaine de la conservation ou la restauration de la biodiversité des milieux marins, aquatiques et terrestres. Les résultats et données issus de ces travaux contribuent notamment à alimenter le schéma directeur de la surveillance de la biodiversité terrestre.

À l’échelle régionale, le champ taxonomique concerné par les divers dispositifs d’inventaire et de suivi scientifique ou les modules de formation, recouvre toutes les espèces de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, insectes, crustacés, poissons et mollusques.

Ces programmes et dispositifs portent ainsi sur des spécimens protégés en application des articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l’Environnement.

La mise en œuvre par l’OFB de ses programmes scientifiques, inventaires, suivis de populations et de l’état de la biodiversité, dispositifs et actions de formation requiert un panel d’opérations et actions réalisées sur les spécimens protégés susmentionnés par les agents de l’OFB, voire dans certains cas par des tiers dûment mandatés par le directeur général de l’établissement. L’ensemble de ces opérateurs justifient des compétences requises.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente demande de dérogation à la réglementation relative aux espèces protégées de l’OFB en vue, à titre principal, de procéder ou faire procéder à la capture avec relâcher immédiat sur place de spécimens d’espèces protégées, notamment à des fins d’identification, de connaissances, d’études scientifiques et de recherche. Pour certaines espèces, le relâcher sera réalisé de manière différée.

Sous réserve d’être justifiées, les opérations de capture prévues peuvent aussi donner lieu à des opérations de marquage de spécimens, de pose d’instruments électroniques de mesures ou d’équipements de géolocalisation, et de prélèvements d’échantillons de matériel biologique.

En ce qui concerne les insectes ou autres invertébrés, des captures définitives de spécimens sont parfois nécessaires, ainsi que leur transport à des fins d’identification (exemples : suivis en hydrobiologie, recherche et identification de parasites chez des espèces de mollusques).

La mise en œuvre des programmes et dispositifs divers précités nécessite parfois la collecte et l’enlèvement de spécimens morts des groupes taxonomiques susvisés. Pour les opérations d’inventaire, de suivi, de formation ou à des fins de recherche, tout ou partie de spécimens trouvés morts, d’embryons ou d’œufs non viables, de coquilles d’œufs éclos, etc, peuvent être utilisés comme source de données et de matériel biologique.

Enfin, certaines des opérations conduites peuvent nécessiter le transport et la détention de tout ou partie de spécimens morts. La découverte de spécimens morts dans un bon état de conservation peut donner lieu à leur naturalisation et détention par l’OFB, à des fins pédagogiques.

Le périmètre géographique de la présente demande de dérogation concerne l’ensemble du territoire métropolitain, des collectivités régies par l’article 73 de la Constitution, des collectivités de Saint Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon, ainsi que des Terres australes et antarctiques françaises. La durée de la période de dérogation sollicitée est de 6 ans.

La dérogation ne peut être accordée à l’OFB que dans le respect de certaines conditions, en particulier que si les opérations conduites ne nuisent pas à l’état de conservation des populations concernées.

L’OFB a transmis sa demande en septembre 2024. Elle est accompagnée d’une série de documents Cerfa renseignés et de différentes annexes, illustrant les activités de l’établissement, le volet « formation », etc.

La demande de dérogation est soumise à la procédure de consultation du public préalablement à la décision ministérielle qui sera rendue à son sujet, conformément aux dispositions de l’article L. 123-19-2 du Code de l’environnement.

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Commentaires

  •  Avis Défavorable à cette proposition de tuer de grands cormorans, le 10 novembre 2024 à 17h37
    Rien ne prouve que ces oiseaux soient à l’origine du déclin des propulations de poissons d’eau douce … il faudrait plutôt s’interroger sur le pollution qui réduit la vie dans la majorité de nos rivières. Ceci est connu depuis bien longtemps maintenant et pourtant rien n’est fait pour la réduire … mais c’est vrai qu’il faudrait alors remettre en question nos façons de cultiver, de consommer, etc. ce qui est évidemment un peu plus compliqué à mettre en oeuvre que de simples tirs sur des oiseaux incapables de se défendre. A quand un gouvernement capable d’anticiper et de s’attaquer sérieusement au problème de la perte de biobiversité qui va devenir de plus en plus critique ces prochaines années ? (et qui nous impactera tous de façon très sévère).
  •  pour une régulation du grand cormorans, le 9 novembre 2024 à 11h55

    Cet oiseaux piscivores a effectivement sa place dans la chaine alimentaire,mais le
    déséquilibre est la,il ne faut pas se voiler la face.
    certains écologiques disent"s il y a du cormorans,c est qu il y a du poissons"
    ABERRANT !!!!donc,quand il n y aura plus de poissons ,c est trop tard pour le réguler !
    étant pécheur depuis 50 ans,je constate effectivement ces ravages.

    Patrick

  •  Je suis favorable à la régulation du grand cormoran ., le 9 novembre 2024 à 11h36
    La protection du grand cormoran ne se justifie plus. Nous sommes en face d’une espèce devenu invasive et sa régulation est indispensable pour protéger la biodiversité de nos rivières et en particulier le milieu piscicole. Les arguments infondés de personnes se revendiquant écologistes ne doivent plus être entendus. Il y a urgence à protéger nos rivières.
  •  Favorable à la régulation , le 9 novembre 2024 à 09h36
    Je suis témoin des ravages causés par les cormorans sur les populations de poissons. Dans la zone où ils nichent ils déciment tout sur un périmètre très large. Après leur passage il n y a plus aucun poisson.
  •  Le cormoran, espèces invasive, prédatrice et nuisible., le 8 novembre 2024 à 15h44
    Le cormoran déclaré espèce protégée est une aberration ! Ce n’est certainement pas une espèce en voie de disparition, mais plus certainement une espèce en voie de prolifération. Sa zone de vie et de confort est en bordure de mer, mais certainement pas sur nos rivières. Il y a moins de 40 ans le cormoran était totalement absent de nos rivières. Un développement exponentiel d’une espèce protégée créé un déséquilibre défavorable à la biodiversité que tout le monde souhaite. Les différents commentaires négatifs d’institutions ou d’associations ou de personnes se disant pour la protection de la nature sont totalement infondés, complètement déconnectés de la réalité. Il suffit de se rendre en bord de mer et d’observer, pour se rendre compte que cet oiseau n’est certainement pas en voie de disparition. Je donne un avis favorable à la régulation maitrisée du cormoran, il est urgent d’intervenir car la prédation de ces oiseaux sur les milieux aquatiques, rivières et plans d’eau, est catastrophique. Responsable d’une AAPPMA, mais sans préjugés
  •  régulation du grand cormoran, le 6 novembre 2024 à 20h06
    je suis pour la régulation du grand cormoran. Dans le département du lot (46) il y en a de plus en plus tout les ans , et du fait les rivières sont très dépeuplées il y a de moins en moins de poissons , sans parler des lacs ou les gardons et autres sont devenus rares .
  •  Contre la régulation, le 6 novembre 2024 à 18h41
    Les cormorans ont leur place dans nos rivières
  •  laisser les vivres, le 6 novembre 2024 à 13h03
    Les océans se vident les oiseaux marins désertent leurs milieux. Le peut qui reste vont là ou ils peuvent trouver à manger !! Ils y a des gens pour parler de régulation hors ces espèces sont en grand déclin. Malheureusement il y auras toujours des individus pour trouver que la nature est nuisible. Désespérante cette folie humaine, et les écolos ( politique ) feraient mieux de s’ occuper de ce qui reste de cette belle biodiversité que de défendre des intérêts qui ne concernent pas la nature.
  •  Régulation du grand cormoran le 6 novembre 2024, le 6 novembre 2024 à 08h38
    Je suis pour la régulation de ce grand cormoran qui décime le milieu piscicole de notre région, il est en grand nombre et n’a pas de prédateur
  •  reconduction , le 6 novembre 2024 à 06h16
    Bjr, prévoir une clause/une possibilité de reconduction transitoire d’une année à échéance de l’autorisation dérogatoire (afin d’éviter de ne plus être couvert au terme des six années alors que nos missions perdurent…).
  •  Régulation du grand comoran , le 5 novembre 2024 à 17h23
    Pour la régulation à tir de ce grand cormoran. Sans prédateurs, il se développe et occasionne des dégâts sur les espèces de poissons protégés.
  •  régulation du grand cormoran, le 5 novembre 2024 à 15h03
    Favorable à la régulation du grand cormoran grand prédateur des populations piscicoles . Cf différentes pèches électriques effectuées.
  •  Favorable, le 5 novembre 2024 à 14h02
    Favorable à la régulation du grand cormoran. Tous les efforts à maintenir un milieu aquatique en eau douce en bon état, ne doivent pas servir de garde manger d’un prédateur opportuniste. Il abandonne de plus en plus son milieu côtier/maritime pour un milieu d’eau douce où il n’a rien à faire, si ce n’est piller et blesser quantité de poissons qui n’avaient vraiment pas besoin de lui. Ce n’est ni un parti pris, ni une idéologie quelconque : le retour de la loutre, prédateur naturel des poissons est une très bonne chose.
  •  Régulation du grand cormoran, le 5 novembre 2024 à 11h54
    Avis favorable. Détruit trop de faune car sans prédateur.
  •  Régulation du grand cormoran, le 5 novembre 2024 à 08h54
    Je donne un avis favorable pour la régulation du grand cormoran. S’est un prédateur hors du commun de nos étangs , rivières , canaux , piscicultures … Il serait temps d’y remédier.
  •  Avis favorable , le 4 novembre 2024 à 20h45
    avis favorable , le 4 novembre 2024 à 20h34 Avis favorable pour la régulation du grand cormoran , le grand cormoran revient de plus en plus nombreux sur nos plans d’eau et impacte significativement le milieu aquatique
  •  Régulation grand cormoran, avis favorable. , le 4 novembre 2024 à 20h27
    Les cormorans arrivent de plus en plus tôt et restent jusqu’au printemps sur nos cours d’eau et plan d’eau .Étant pêcheur je prends de plus en plus de poissons présentant des traces d ’attaque. La quantité de poisson est également en baisse. Il faut revenir à une régulation raisonnable de cet oiseau qui a l’ origine restait sur nos côtes.
  •  Régulation du grand Cormoran, le 4 novembre 2024 à 20h22
    Avis favorable, cette espèce cause de grands dégâts dans nos lacs et rivières, elle met en danger l’équilibre fragile des espèces présentes dans nos eaux, car elle n’a aucun prédateur
  •  Contre les tirs de regulation, le 4 novembre 2024 à 15h51
    Après consultation bibliographique, il n’y a pas suffisamment d’études montrant un impact négatif du grand cormoran sur les populations piscicoles. Des articles évoquent également le rôle positif de ce prédateur par élimination de poissons malades, ainsi que par un impact sur l’eutrophisation de nos rivières (prédation de poissons blancs, eux même prédateurs du zooplanton, qui se nourrit du phytoplancton). Je pense également qu’il y a d’autres combats à mener en priorité (pompage de l’eau de nos rivières, épandage de lisiers, utilisation des pesticides, etc). Le grand cormoran semble donc un bouc émissaire tout désigné, et l’arbre qui sert à cacher les vrais problèmes. Plus je vieilli, plus la beauté de la nature me fascine, et le spectacle de ce magnifique oiseau en fait partie.
  •  Régulation cormorans , le 4 novembre 2024 à 14h27
    Je suis favorable à la régulation des cormorans. Cette espèce d’oiseaux fait des ravages dans la quantité de poissons dans nos rivières. Les espèces endémiques vont finir par disparaître et la bio-diversité de nos rivières avec. Cette espèce d’oiseaux invasible est un fléau pour nos cours d’eaux, beaucoup moins de poissons et en contradiction avec l’évolution des mentalités des pêcheurs qui adoptent le no-kill pour préserver le peu de poissons qui restent dans nos rivières. À cour terme, il n’y aura plus de pêcheurs, les cours d’eaux seront moins entretenus et les économies locales liées à l’activité liée de la pêche s’effondrer. Voilà mon avis. Il faut réguler à la baisse et au plus tôt le nombre de cormorans.