Projet de décret relatif à l’évaluation environnementale des projets
Consultation du 20/01/2022 au 10/02/2022 - 91 contributions
Le projet de décret crée un article R.122-2-1 prévoyant que l’autorité compétente pour autoriser ou recevoir la déclaration d’un projet soumet à examen au cas par cas tout projet situé en-deçà des seuils de la nomenclature annexée à l’article R.122-2 qui lui apparaît toutefois susceptible d’avoir des incidences sur l’environnement (I du R.122-2-1).
La décision de soumettre à examen au cas par cas revient à l’autorité compétente en charge de la première procédure d’autorisation ou de déclaration. Cette décision intervient dans un délai de 15 jours à compter du dépôt du dossier d’autorisation ou de déclaration (II du R.122-2-1).
Lorsque l’autorité compétente informe le maître d’ouvrage de sa décision de soumettre le projet à examen au cas par cas, celui-ci saisit l’autorité en charge de cet examen dans les conditions prévues par les articles R.122-3 et R.122-3-1 (II du R.122-2-1).
Pour ces mêmes projets, le décret prévoit également la faculté pour le porteur de projet de saisir, de sa propre initiative, l’autorité chargée de l’examen au cas par cas (III du R.122-2-1).
Le décret prévoit enfin des dispositions d’articulation avec certaines procédures d’autorisation ou de déclaration pour permettre d’activer ce dispositif.
Commentaires
Le projet de décret ne fixe aucun critère de ce qui peut porter atteinte à l’environnement. Il en résulte que l’auto-saisine par l’administration risque une fois encore de relever d’appréciations arbitraires et fluctuantes selon les circonstances par des agents de l’Etat souvent éloignés du terrain et à l’approche bureaucratique et formelle.
De plus, les conditions et délais d’une étude environnementale sérieuse ne sont pas posées. Un délai de 15 jours n’a aucun sens si ce n’est celui de figer un projet éventuellement correct en portant préjudice au porteur de projet par une action abusive.
Si les communes ne sont pas les mieux placées en milieu rural pour se prononcer sur la motivation environnementale d’un projet, en raison de la proximité des maires ou des élus du conseil municipal avec les éventuels porteurs de projet, on pourrait concevoir une déclaration d’avant projet à la communauté de commune, plus indépendante sur le fond qu’un conseil municipal de petite commune. Ce pourrait être à lui d’examiner si le projet est susceptible de porter atteinte à l’environnement. Il devrait être aussi possible aux riverains, à la condition qu’ils soient informés du projet (dans des conditions que le décret devrait prévoir) d’être des lanceurs d’alerte. Communautés de communes et riverains seraient alors em mesure de saisir les services de l’Etat pour, le cas échéant, et seulement dans ce cas, instruire un dossier environnemental.
Encore faudrait-il que la procédure soit contradictoire, rapide dans son exécution et techniquement probante, ce qui implique la disponibilité d’experts et de commissions locales rapidement mobilisables pour rendre leurs conclusions après une investigation documentée et une étude sur place.
A défaut, la procédure ne serait qu’une fiction administrative de plus et, avec la formulation actuelle du texte, une réglementation inadaptée et inefficace.
Le projet de décret ne fixe aucun critère de ce qui peut porter atteinte à l’environnement. Il en résulte que l’auto-saisine par l’administration risque une fois encore de relever d’appréciations arbitraires et fluctuantes selon les circonstances par des agents de l’Etat souvent éloignés du terrain et à l’approche bureaucratique et formelle.
De plus, les conditions et délais d’une étude environnementale sérieuse ne sont pas posées. Un délai de 15 jours n’a aucun sens si ce n’est celui de figer un projet éventuellement correct en portant préjudice au porteur de projet par une action abusive.
Si les communes ne sont pas les mieux placées en milieu rural pour se prononcer sur la motivation environnementale d’un projet, en raison de la proximité des maires ou des élus du conseil municipal avec les éventuels porteurs de projet, on pourrait concevoir une déclaration d’avant projet à la communauté de commune, plus indépendante sur le fond qu’un conseil municipal de petite commune. Ce pourrait être à lui d’examiner si le projet est susceptible de porter atteinte à l’environnement. Il devrait être aussi possible aux riverains, à la condition qu’ils soient informés du projet (dans des conditions que le décret devrait prévoir) d’être des lanceurs d’alerte. Communautés de communes et riverains seraient alors em mesure de saisir les services de l’Etat pour, le cas échéant, et seulement dans ce cas, instruire un dossier environnemental.
Encore faudrait-il que la procédure soit contradictoire, rapide dans son exécution et techniquement probante, ce qui implique la disponibilité d’experts et de commissions locales rapidement mobilisables pour rendre leurs conclusions après une investigation documentée et une étude sur place.
A défaut, la procédure ne serait qu’une fiction administrative de plus et, avec la formulation actuelle du texte, une réglementation inadaptée et inefficace.
Encore une foi la faiblesse du Ministère en charge de l’environnement s’étale au grand jour. Les nouvelles possibilités décrites pour le Préfet (et autres autorités compétentes), il peut faire application .. si il y a un projet qui lui apparaît… , lui laisseront toujours la possibilité de ne pas voir les incidences notables et donc de ne pas agir si les promoteurs risquaient d’en prendre ombrage. .. Et si il apparaîtrait à l’un de ces valeureux serviteurs de l’État que certains dossiers méritent un examen, aurait il les moyens nécessaires ? Vraiment le manque de pouvoir réel du Ministère en charge de l’environnement face aux exploiteurs irresponsables (mais bien coupables) de notre écosystème, soutenus par leurs Ministères respectifs est désespérant.
Si il manque de l’eau commençons par boucher les drains qui ont détruit les zones humides.
Bonjour
Voici mes remarques
Arrêtons de complexifier le métier d’agriculteur.
Arrêtons de créer des surcouts pour tous les projets .
Arrêtons de décourager les jeunes qui n’osent plus entreprendre pour
les deux raisons évoquées précédemment ce qui de ce fait condamne
la qualité de notre alimentation et notre économie en privilégiant les importations .
Bien cordialement
Th Lecomte