Projet d’arrêté précisant les conditions d’exercice de la pêche de loisir réalisant des captures de thon rouge (Thunnus thynnus) dans le cadre du plan pluriannuel de gestion des stocks de thon rouge dans l’Atlantique Est et la Méditerranée pour l’année 2025
Consultation du 19/02/2025 au 13/03/2025 - 1164 contributions
La présente consultation est réalisée en application de l’article L. 914-3 du code rural et de la pêche maritime. Le présent projet d’arrêté détermine les conditions d’exercice de la pêche de loisir réalisant des captures de thon rouge dans le cadre du plan pluriannuel de gestion des stocks de thon rouge dans l’Atlantique Est et la Méditerranée pour l’année 2025.
Ce projet d’arrêté est pris en application de :
• La recommandation n° 24-05 de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) établissant un plan pluriannuel de gestion du thon rouge dans l’Atlantique Est et la mer Méditerranée ;
• Le règlement (UE) 2025/202 du Conseil du 30 janvier 2025 établissant, pour 2025 et 2026, les possibilités de pêche pour certains stocks halieutiques, applicables dans les eaux de l’Union et, pour les navires de pêche de l’Union, dans certaines eaux n’appartenant pas à l’Union, et modifiant le règlement (UE) 2024/257 en ce qui concerne les possibilités de pêche pour 2025
Il vise à garantir une gestion durable et raisonnée de la pêcherie de loisir du thon rouge ainsi que le respect du quota annuel alloué à la pêche de loisir de cette espèce.
La répartition de quota thon rouge loisir se fonde sur le quota alloué à la France de 6693 tonnes de thon rouge, conformément au règlement (UE) 2025/202 et sur l’application de la répartition de 1% du quota national dédié à la pêche de loisir. Il est donc établi à 67 tonnes pour l’année 2025.
Dispositions de l’arrêté :
Le projet d’arrêté présenté définit :
• La période de demande d’autorisation de pêche de loisir du thon rouge, que ce soit pour la capture ou le pêcher-relâcher, comprise entre le 02 avril et le 31 mai 2025 par voie postale, avec le CERFA pour l’année 2025, ou par téléprocédure (Télésisaap).
• Pour les demandes par voie postale, la date du cachet de la poste ne peut être antérieure au 02 avril 2025.
• Il est rappelé qu’une seule demande peut être effectuée par navire quel que soit le mode de dépôt sélectionné.
• La demande d’autorisation de pêche doit se faire auprès d’une des cinq Directions interrégionales de la mer concernées : Méditerranée, Sud Atlantique, Nord Atlantique-Manche Ouest, Manche Est Mer du Nord et Corse.
• La demande d’autorisation de pêche doit être adressée uniquement à l’autorité administrative compétente pour la région où est immatriculé le navire.
• La période au cours de laquelle la pratique du pêcher-relâcher est autorisée : du 1er juin au 15 novembre 2025.
• La période au cours de laquelle la capture, la détention à bord et le débarquement sont autorisés : du vendredi 11 juillet au vendredi 10 octobre 2025.
Le projet d’arrêté entend également :
• Rationaliser le nombre d’autorisations délivrées annuellement par les services déconcentrés de l’Etat (art. 3) en précisant, sur le fondement de l’article 38 de la recommandation n° 24-05 de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) établissant un plan pluriannuel de gestion du thon rouge dans l’Atlantique Est et la mer Méditerranée, que la pêche récréative et sportive du thon rouge doit faire l’objet d’une autorisation pour chaque navire. Une seule autorisation est nécessaire par navire.
• Rappeler les modalités de bonne utilisation des bagues de marquage du thon rouge (art. 5). Il est précisé dans l’arrêté que la queue de chaque thon pêché doit être enserrée par la bague de marquage sans permettre aucun jeu. Il est à rappeler que la bague de marquage doit être entaillée immédiatement après sa pose, à la date de la capture (jour et mois), et ne peut faire l’objet d’aucune modification ou altération, en dehors des entailles pour indiquer la date de capture
• Préciser les modalités de déclaration des captures de thon rouge dans le cadre d’une pêche de loisir (remplissage du formulaire (CERFA) de déclaration de débarquement de thon rouge pour 2024). Ces modalités seront également décrites et précisées dans l’avis ministériel relatif aux conditions de dépôt de demande d’autorisation et de débarquement dans le cadre de la pêche de loisir du thon rouge pour l’année de gestion 2024.
• Mentionner la répartition des sous-quotas et des bagues entre les fédérations et les navires non adhérents à l’une de ces fédérations.
• Suite à une décision du Conseil d’Etat du 4 juillet 2024, les captures mortes issues du pêcher-relâcher devront également être déclarées et décomptées du quota thon rouge loisir. Le même CERFA utilisé pour les déclarations de captures devra être rempli et transmis à France Agrimer (un double sera transmis à la fédération d’appartenance le cas échéant).
LA CONSULTATION EST PROLONGÉE DE DEUX JOURS SUITE AUX ANOMALIES DE CONNEXION CONSTATÉES LES 4 ET 5 MARS 2025.
Commentaires
Bonjour,
les navires professionnels ont des contraintes réglementaires,pourquoi ne pas appliquer aux pêcheurs récréatifs les mêmes obligations.
Soit :
Licence de pêche pour tout les navires souhaiter pêcher ( exemple Espagne ) ,ce qui permettrait de comptabiliser le nombre de navires susceptibles de pêcher ( effort de pêche )
AIS pour les navires pratiquant la pêche du thon rouge ( facilité de contrôle mer/terre )
Fin du no kill ( trop de poisson rejetés morts, absence de possibilité de contrôle ( déclaration du pêcheur !!! ).
Déclaration dès l’embarquement du poisson à bord sur une application avec alarme au CNSP, avec le poids et le port de débarquement.
En fait un préavis comme les ligneurs professionnels partant à la journée.
Les obligations concernant la pêche récréative deviendront normalement effectives avant 2030,
pourquoi ne pas commencer maintenant ( le règlement UE n° 2023/2842 la partie concernant la pêche récréative ),
Selon mes informations,il y a très peu de contrôles pêche sur la pêche récréative.
Bien cordialement
TB
Bonjour,
En consultant le projet d’arrêté 2025 concernant la pêche de loisir du thon rouge, je ne peux m’empêcher de constater que les pêcheurs récréatifs sont encore relégués au second plan dans la gestion de cette ressource.
Les 67 tonnes attribuées à la pêche de loisir représentent une portion infime du quota national, alors que nous sommes des milliers de passionnés à pratiquer cette activité dans le respect des règles. Avec un thon par navire et par saison, un système de bagues contraignant et des périodes de pêche limitées, notre impact est minime comparé aux volumes prélevés par d’autres méthodes de pêche.
Cette politique restrictive ne repose sur aucune étude d’impact comparative entre les différentes techniques de prélèvement. Pourtant, la pêche récréative génère une économie locale importante (matériel, hébergement, restauration) tout en assurant une valorisation optimale de chaque poisson prélevé.
Il est temps de reconnaître que les pêcheurs récréatifs sont des sentinelles de la mer et des acteurs essentiels de la préservation des ressources marines. Notre connaissance du milieu et notre engagement pour des pratiques responsables méritent d’être reconnus par une allocation plus juste des quotas.
J’espère que cette consultation publique permettra enfin une évolution significative de la réglementation vers plus d’équité et de reconnaissance pour la pêche de loisir.
Avec l’espoir d’être entendu,
Un pêcheur passionné et responsable
Bonjour,
Pratiquant la pêche en no kill depuis plus de 15 ans, je souhaite donner mon avis de citoyen et de passionné de ce beau poisson bleu.
Le quota alloué à la pêche de loisir est encore une fois ridicule, 1% pour des dizaine de milliers de pêcheur amateur.
Les 99% à partager pour quelques professionnels setois sont toujours incompréhensibles !
Je trouve cependant l’action de déduction et de relâche d’un poisson remonte mort très intéressante, en espérant que cela encourage les pêcheurs au respect de ce majestueux poisson.
Merci pour la considération
Madame, Monsieur,
Je tiens à exprimer mon profond attachement à la préservation du thon rouge et à la gestion durable de nos ressources marines. Toutefois, après avoir pris connaissance du projet d’arrêté définissant les conditions d’exercice de la pêche de loisir pour l’année 2025 dans le cadre du plan pluriannuel de gestion des stocks de thon rouge, je souhaite vous faire part de mes réserves quant à certaines mesures envisagées.
Bien que la nécessité de protéger cette espèce soit indéniable, il me semble important de concilier cet objectif avec une approche plus équilibrée, prenant en compte les acteurs de la pêche de loisir et leur engagement en faveur d’une gestion responsable.
1. Une répartition des quotas à réévaluer
L’attribution de seulement 1 % de la dotation globale des quotas à la pêche de loisir apparaît comme une répartition très restrictive, surtout au regard des efforts continus des pêcheurs amateurs en matière de sensibilisation et de préservation des écosystèmes marins. Une réévaluation plus équitable permettrait de mieux reconnaître leur rôle et d’éviter une inégalité de traitement entre les différents acteurs de la filière.
2. Un manque de fondements scientifiques avérés
À ce jour, aucune donnée scientifique claire ne démontre que les mesures de décomptage obligatoire et de limitation accrue des captures dans le cadre de la pêche de loisir ont un impact significatif sur la conservation de l’espèce. Il serait donc pertinent d’approfondir les études avant d’instaurer des restrictions qui pourraient s’avérer inefficaces et pénalisantes.
3. Un impact économique à ne pas sous-estimer
La pêche de loisir constitue un secteur clé, non seulement en tant qu’activité récréative, mais aussi pour l’économie locale et nationale. La mise en place de mesures trop contraignantes risque de décourager de nombreux pratiquants, avec des répercussions directes sur les acteurs économiques qui en dépendent : fabricants et vendeurs de matériel, entreprises de location de bateaux, structures touristiques, etc. Il serait regrettable qu’une réglementation excessive fragilise un pan important de notre économie maritime.
4. Des solutions alternatives à privilégier
Plutôt qu’un encadrement trop restrictif, il serait bénéfique d’intensifier la collaboration entre les autorités, les scientifiques et les associations de pêcheurs de loisir afin de développer des pratiques encore plus responsables. L’éducation, la formation aux bonnes pratiques de capture et de relâche, ainsi qu’un suivi plus participatif des populations de thons rouges constitueraient des leviers plus efficaces et mieux acceptés par les pratiquants.
Dans cet esprit de concertation, je vous invite à reconsidérer certaines des mesures proposées et à engager un dialogue ouvert avec l’ensemble des parties prenantes, afin d’aboutir à une réglementation plus équilibrée et adaptée aux réalités du terrain.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
François RANNOU
06.33.84.58.42
Madame, Monsieur,
Je me permets de vous adresser ce courrier afin d’obtenir des éclaircissements concernant la gestion du quota de pêche récréative du thon rouge pour la campagne 2025. En tant que passionné et pratiquant régulier, plusieurs points suscitent des interrogations et mériteraient, selon moi, une réponse de votre part.
Tout d’abord, je souhaite comprendre pourquoi la pêche de loisir et de plaisance ne bénéficie que d’1 % du quota total de pêche autorisée. Cette répartition est-elle amenée à évoluer dans les années à venir, en fonction de l’augmentation du nombre de pratiquants et des captures déclarées ?
Par ailleurs, il est à noter que le quota alloué à la plaisance, lorsqu’on le rapporte au nombre de bagues distribuées, correspond à un poids d’environ 9 kg par bague, alors que la réglementation impose de ne capturer que des poissons d’un minimum de 30 kg. Cette contradiction soulève un problème de faisabilité pour les pêcheurs de loisir. Serait-il envisageable d’adopter un système plus équilibré, comme l’attribution d’une bague par bateau pour l’ensemble de la saison, afin de mieux répartir les prises tout en respectant la gestion durable de l’espèce ?
De plus, il a été constaté que lors de la précédente campagne, certains pêcheurs hors fédérations ont dépassé les quotas autorisés, sans qu’aucune sanction apparente n’ait été appliquée. Pourriez-vous clarifier les raisons de cette absence de contrôle ou de sanctions ?
Un autre point qui interpelle est le fait que la pêche a été arrêtée à seulement 80 % du quota attribué, privant ainsi les pêcheurs de loisir de la fin de la saison. Quelles sont les justifications de cette décision et serait-il envisageable d’ajuster la gestion en fonction des captures réelles ?
Enfin, je souhaiterais également comprendre l’intérêt de relâcher un poisson mort et de le déclarer en période de non-kill. Cette procédure semble en contradiction avec les principes de préservation de l’espèce et pose des questions sur la logique de gestion actuelle.
Je vous remercie par avance pour votre retour et reste à votre disposition pour échanger à ce sujet. Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Les pêcheurs plaisanciers dénoncent le quota de seulement 1 % alloué à la pêche de loisir du thon rouge pour 2025, jugé insuffisant et injuste. Ce quota limite drastiquement leur activité, rendant presque impossible la capture d’un poisson par bateau, tandis que la pêche industrielle s’approprie l’essentiel des ressources.
Ils soulignent que la pêche de loisir est bien plus sélective et respectueuse de l’environnement que la pêche professionnelle, et qu’elle joue un rôle économique et social important, notamment à travers le tourisme halieutique. Une répartition plus équitable des quotas, avec une augmentation à 3 % ou 4 %, voire 10 %, et un système plus simple (1 poisson = 1 bague), permettrait un meilleur suivi des prélèvements et une gestion plus équilibrée de la ressource.
Enfin, ils déplorent le manque de concertation et l’absence de prise en compte des avis exprimés lors des consultations publiques précédentes, appelant les autorités à un réel dialogue pour une gestion plus juste et transparente de cette ressource commune.
Madame, Monsieur,
J’ai le plaisir d’apporter ma contribution à la consultation publique relative au projet d’arrêté encadrant la pêche de loisir du thon rouge.
L’arrêté, en l’état est à mon sens tout à fait inacceptable et j’y suis opposé pour les raisons suivantes :
Le quota de 1 % est ridicule. Il décourage le développement de cette pêche de loisirs, alors que la ressource est de nouveau abondante.
Il ne permet en pratique que la prise d’un thon par bateau tous les 10 ans. Il empêche le développement d’une pêche de plaisance, du développement d’un tourisme halieutique, bien plus respectueux de la ressource que les tonnes de thon pêchées par les industriels de la Pêche du thon qui s’approprient 89 % du quota). Pour mémoire, selon une étude commandée par la Fédération nationale pour la pêche en France, le chiffre d’affaires annuel que génère la pêche de loisir en France, s’élève à deux milliards d’euros.
Comment se fait-il qu’une branche industrielle de la pêche, peut s’approprier 89% d’une ressource en ne générant que 1.7 milliard d’euros pour 640 000 tonnes pêchées ou produites toutes espèces confondues (chiffres de l’INSEE incluant pêche professionnelle et aquaculture)?
Il serait judicieux d’attribuer a minima 10 % du quota pour la pêche de Loisir de façon à avoir "Une bague=1 poisson" mesure simple, lisible, de bon sens qui permettrait de contrôler de manière efficace le nombre de poissons prélevés et donc de contrôler l’impact réel sur la ressource et de moduler le nombre de bagues en fonction de l’évolution de l’état de la ressource, tout en encourageant le développement d’une nouvelle filière économique globalement beaucoup plus respectueuse de la ressource.
Il serait temps que les doléances exprimées dans la consultation publique soient prises en compte par les autorités.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur l’expression de mes meilleures salutations.
Philippe Jourde.
Bonjour, quelques idées pour la gestion des stocks du thon rouge.
- augmenter la maille du thon au lieu de 1m15 passer à 1m40
- avec le changement de maille que chaque bateau ayant une licence ai droit d’avoir une bague.
- autorisation de pêcher le thon en no kill à partir de avril et jusqu’à fin décembre.
Merci
Cordialement
Bonjour
je suis membre d’un club de pêcheurs plaisanciers de pêche au thon.
La gestion des quotas / bagues pour le pécheur plaisancier n’a pas de sens.
En effet, lorsqu’un pécheur plaisancier a 1 bague pour prélever 1 poisson, il ne peut pas déterminer la grosseur du poisson et cela peut avoir des conséquences sur le peu de quotas pour le club.
Pourquoi ne pas simplifier et simplement donner l’autorisation de prélèvement de 1 poisson avec la bague et ce quel que soit le poids (taille réglementaire bien sûr).
Un club ou fédération qui a par exemple 10 bagues, peut prélever 10 poissons. Règle vala
Merci de votre attention
Bonjour
je suis membre d’un club de pêcheurs plaisanciers de pêche au thon.
La gestion des quotas / bagues pour le pécheur plaisancier n’a pas de sens.
En effet, lorsqu’un pécheur plaisancier a 1 bague pour prélever 1 poisson, il ne peut pas déterminer la grosseur du poisson et cela peut avoir des conséquences sur le peu de quotas pour le club.
Pourquoi ne pas simplifier et simplement donner l’autorisation de prélèvement de 1 poisson avec la bague et ce quel que soit le poids (taille réglementaire bien sûr).
Un club ou fédération qui a par exemple 10 bagues, peut prélever 10 poissons. Règle vala
Merci de votre attention
Bonjour,
Ce mail est envoyé en réponse à la consultation publique relative au contenu du projet d’arrêté encadrant la pêche de loisir du thon rouge en 2025.
Merci d’ouvrir cette possibilité aux nombreux usagers de la mer et pratiquants de la pêche au thon rouge, même s’il serait également intéressant de solliciter cet avis sur la répartition du quota de thon rouge accordée à la France par l’ICCAT qui fait l’objet d’un arrêté antérieur au projet d’arrêté soumis à cette consultation (Arrêté du 20 février 2025 - NOR : TECM2505263A)
Deux remarques liminaires relatives à l’article 1 et l’article 2 et Annexe II du projet d’arrêté :
1) Définition de la pêche de loisir notion uniquement française, qui associe des pêcheries non commerciales (sportives et récréatives) et des pêcheries commerciales à travers les charters de pêche, désignés cette année sous l’intitulé « NUC : navires à utilisation commerciale ». c’est donc une façon implicite de reconnaître que ma remarque de l’an passé était justifiée. Pour autant, la conséquence logique d’une séparation de ces deux catégories n’a pas été suivie d’effet.
Les deux définitions contenues dans le projet d’arrêté son assez proches de celle donnée par l’ICCAT dans sa recommandation 21-08 amendant les recommandations 18-02 et 19-04, qui sont les suivantes :
• « pêcherie sportive » désigne une pêcherie non commerciale dont les membres adhèrent à une organisation sportive nationale ou sont détenteurs d’une licence sportive nationale ;
• « pêcherie récréative » désigne une pêcherie non commerciale dont les membres n’adhèrent pas à une organisation sportive nationale ou ne sont pas détenteurs d’une licence sportive nationale.
Les définitions du projet d’arrêté sont :
• la "pêche sportive", pêcherie non-commerciale dont les pratiquants adhèrent à une organisation sportive nationale ou sont détenteurs d’une licence sportive nationale ;
• la "pêche récréative", dont le produit est destiné à la consommation exclusive du pêcheur et de sa famille et ne peut être colporté, exposé à la vente, vendu sous quelque forme que ce soit, ou acheté en connaissance de cause.
On peut noter qu’il est question ici de « pêcherie non commerciales » dans les deux cas pour ce qui est des définitions ICCAT, notion qui n’est pas reprise dans la définition nationale mais qui est semble-t-il intrinsèque. L’ICCAT ne connait pas le terme de « pêche de loisir » mais caractérise bien des pêcherie non commerciales.
Nous sommes donc bien dans le cas de pêcheries non commerciales. Or La définition suivante incluse dans le projet d’arrêté indique qu’ : « Est entendu par « navire NUC » un navire de plaisance à utilisation commerciale transportant des passagers à titre onéreux. La présence d’un ou plusieurs moniteurs de pêche en mer agréés par le ministère des sports est obligatoire uniquement lorsqu’une activité de formation de pêche de loisir est dispensée à bord ». Cette définition est en contradiction avec les définition ICCAT, ainsi que les deux définitions figurant juste au dessus dans le projet d’arrêté français.
On peut donc légitimement s’interroger sur la place en France dans le périmètre du projet d’arrêté, des charters professionnels réunis au sein de COMPA (je ne parle pas ici des amateurs qui font partager leur passion avec des touristes), professionnels dont on peut légitimement se poser la question de ce qu’ils font des poissons pêchés (les vendent-ils? Et dans ce cas il s’agit bien d’une pêcherie commerciale) qui devraient être considérés comme de la pêcherie commerciale, et donc être exclus des considérations concernant les pêcheurs sportifs et récréatifs, et donc ne pas « émarger » sur le même quota « pêche de loisir ».
Il serait ainsi inutile de jouer sur les mots en parlant de « pêche de loisir », qui n’est pas un terme cité par l’ICCAT. COMPA devrait donc être exclus du champ de cet arrêté, d’autant que c’est en grande partie le non-respect de leur sous-quota en 2023 qui avait entrainé une baisse du quota « pêche de loisir » en 2024.
2) Les modalités de répartition du quota de thon rouge accordée à la France par l’ICCAT font l’objet d’un arrêté antérieur au projet d’arrêté soumis à cette consultation (Arrêté du 20 février 2025 - NOR : TECM2505263A) qui définit la répartition entre les navires professionnels immatriculés en Méditerranée et en Atlantique, ainsi que les navires immatriculés en Méditerranée et en Atlantique dans le cadre de la « pêche de loisir » (terme non reconnu par l’ICCAT).
En outre, nous notons bien que la répartition du quota « France » n’est pas soumis à consultation. Cette année encore, sur 6 693 tonnes allouées à notre pays, la « pêche de loisir » n’obtient que 67 tonnes à savoir 1%.
On s’interroge sur l’efficacité d’une véritable usine à gaz règlementaire avec le principe de la double peine (quota et bagues) pour les pêcheurs récréatifs et sportifs qui semble ne pas montrer de réelle efficacité (sans parler des nombreux thons prélevés illégalement par les braconniers qui n’ont que faire de ces règles ubuesques).
Concernant le reste du texte du projet d’arrêté, voici mes commentaires et remarques :
Article 3
En 2025, la période pour déposer une demande d’autorisation de pêche sera supérieure de 3 jours à celles de 2024. Pas de commentaires si ce n’est qu’en 2022 cette période était plus longue de 2 semaines.
Article 4
Au paragraphe 1), on apprend que la période en no-kill restera la même en 2025 qu’en 2024, soit du 1er juin au 15 novembre, ce qui est une bonne chose. Il faudra néanmoins corriger la coquille au début de la deuxième ligne, puisque il y est encore inscrit novembre 2024, et non 2025.
La suite du paragraphe pose un sérieux problème de compréhension :
« Les captures mortes issues du pêcher-relâcher doivent faire l’objet d’une déclaration de capture dans les conditions mentionnées à l’article 7 et feront l’objet d’un décompte du quota de pêche de thon rouge de loisir ». Comment comprendre cette phrase ?
- si lors d’un pêcher-relâcher, le poisson arrive mort au bateau, cette phrase signifie-t-elle que le thon pourra être embarqué quelle que soit sa taille et même si il n’y a pas de bague à bord ? Qu’il suffira ensuite d’en faire la déclaration qui sera soustraite du quota pour le poids correspondant ?
- si lors d’un pêcher-relâcher, le poisson est effectivement relaâché et qu’il coule à pic car plus en état de repartir, cette phrase signifie-t-elle qu’il faudra aussi faire une déclaration pour un poisson qui est reparti à l’eau ? et pour quel poids ?
On comprend la raison d’essayer de décompter du quota les poissons qui n’auront pu être relâcher « vivants », mais cette phrase qui se retrouve dans l’article 7 pose de sérieux problèmes d’interprétation et pourrait conduire, si elle était conserver dans le texte final à de nombreux litiges.
Il serait plus sage de poursuivre les discussion avec la Confédération Mer et Liberté pour trouver une rédaction satisfaisant à cette phrase, et la supprimer du texte 2025.
Au paragraphe 2), il est précisé que le débarquement est autorisé « dans les conditions précisées aux articles 5,6 et 8 » (l’article 7 concernant les obligations de déclaration, doit être cité ici) et « limités à un thon par navire et par jour » (sachant qu’il y a moins d’une bague par bateau donnant lieu à la possibilité de conserver un thon, cette précision est inutile et ressemble presque à de la provocation).
Pourquoi faire un paragraphe 3) consacré exclusivement à la pêche sous-marine. Il est clair que celle-ci doit respecter les mêmes règles de la pêche sportive et récréative dont elle fait partie (il n’y a pas de quota réservé à cette pêche puisqu’elle fait partie de la confédération « Mer et Liberté ». Ce paragraphe 3) est inutile.
Le paragraphe 6) fait référence à une possible pénalité qui pourrait s’appliquer en 2026 en fonction des résultats de 2025. Les professionnels sont-il soumis aux mêmes contraintes? Pourquoi les pêcheurs récréatifs et sportifs ne pourraient pas avoir un pourcentage additionnel équivalent des « prises accessoires » ou des thons « entre 8 et 30 kg » auxquels ont droits les professionnels? Cette tolérance permettrait de régler la question évoquée plus haut des poissons morts lors de la pratique du pêcher-relâcher.
Trop de contraintes pèsent sur nos épaules et mais en revanche on ne nous accorde aucune tolérance, puisque tout dépassement est obligatoirement répercuté l’année suivante. Cela n’est ni juste, ni justifié.
Article 6
La date du 1er juillet 2025 est retenue pour la déclaration de la répartition des numéros de bagues, l’autorisation de capture débutant le 11 juillet, ce qui est compréhensible, mais pourquoi une obligation de notifier le calendrier des concours et entrainements avant le 27 mai?
Article 7
Il y est toujours indiqué : « La tige de la bague sera coupée. Un rappel à la réglementation en vigueur pourra être adressé en cas de manquement à cette obligation. » L’enchainement des deux phrase laisse entendre qu’un rappel à la règlementation sera adressé si on ne coupe pas la tige de la bague avant de la renvoyer ! Or il est clair que le rappel concerne surtout la phrase d’avant traitant du renvoi impératif sous 48h à FranceAgriMer des bagues utilisées. Il serait souhaitable de revoir la rédaction de ce paragraphe.
Il serait judicieux de ne pas reprendre le paragraphe sur les captures mortes d’un thon rouge dans la cadre du pêcher-relâcher.
La dernière phrase de l’article fait référence à « un avis ministériel qui fixe les conditions de débarquement du thon rouge dans le cadre d’une pêche de loisir du thon rouge » : de quoi s’agit-il?
Et où peut-on trouver cet avis ministériel que tout pêcheur devrait connaître? J’ai déjà posé la question l’an passé, et l’année d’avant. Merci d’indiquer dans l’arrêté où sont consultables ces documents règlementaires (via un lien?).
Article 8
Il est indiqué à la dernière phrase que « le pêcheur doit obligatoirement déclarer le poids et la taille du thon rouge capturé, à la fois à FranceAgriMer et lorsqu’il est adhérent à une fédération, auprès de celle-ci. », cela va de soi puisque ce sont les fédérations qui gèrent les bagues et qui sont responsables de ce rapport.
En outre, il serait surement utile de rappeler dans cet arrêté que la capture et le baguage d’un thon rouge est soumis au respect d’une taille ou d’un poids minimal, car cela ne figure à aucun moment de façon explicite dans l’arrêté.
Article 9
Il y est question de sanctions. Il n’y pas de rapport public concernant les sanctions appliquées les années précédentes. Ce serait intéressant de rendre ces informations accessibles aux fédérations.
Annexes
La répartition des quotas entre « fédérations » m’amène au même commentaire que dans mon propos liminaire : le Collectif des Opérateurs et Marins Professionnels Azuréens (COMPA), clairement qualifié de « professionnels », ne devrait pas émarger au quota pour les pêcheurs récréatifs et sportifs.
Le poids moyen par bague est très variable :
• 11,82 kg/bague pour COMPA
• 8,95 kg/bague pour la Confédération « Mer et Liberté »
• 15,67 kg/bagues pour les pêcheurs hors fédération.
Avoir plus de bagues ne donne pas nécessairement plus de quota, ce qui devrait être le cas.
Tant que nous n’arriverons pas à une bague par bateau et par an avec la possibilité de baguer un thon de 30 kg minimum, les pêcheurs récréatifs et sportifs seront doublement punis pas un système injuste qui incite au braconnage et au non respect de règles difficilement compréhensible. Aujourd’hui, un pêcheur récréatif ou sportif qui respecte les règles à la lettre, ne peut espérer avoir le droit de conserver un thon pour sa consommation familiale que tous les 8 à 10 ans. Ce n’est pas juste. Il faut œuvrer à rééquilibrer les choses.
Les Autorités ont demandé aux plaisanciers et pêcheurs récréatifs et sportifs de s’organiser et de se fédérer, ce qui est chose faite aujourd’hui. Merci de donner plus de souplesse règlementaire à la confédération en la prenant comme unique interlocuteur et en la rendant responsable de la gestion d’un quota équitable (de l’ordre de 5% au moins du quota total).
Pour l’heure, voilà pour les commentaires que suscite le projet d’arrêté de cette année.
J’espère sincèrement que vous tiendrez compte de mes remarques et suggestions. J’ai remarqué que cela a été le cas de mes remarques de l’an passé pour la rédaction du présent projet d’arrêté.
J’espère surtout qu’une répartition plus juste du quota France en faveur des pêcheries sportives et récréatives sera une réalité très rapidement, car ce n’est toujours pas la cas en 2025
Bien cordialement,
Paul LUU
Bonjour Monsieur le Ministre,
Je suis contre le projet de l’arrêté du 19 Février 2025 pour la pêche de loisir du thon rouge pour la saison 2025 pour les raisons suivantes :
Vous persistez à allouer aux pécheurs amateurs un quota de 1 % tout en sachant que le poids économiques des pécheurs amateurs est plus important que les pécheurs professionnels entre les différents matériels (bateau, essence, canne, assurance…) avec une tva forte.
La pèche de loisir est plus respectueuse de la nature et la biodiversité que les professionnels et avoir un quota multiplié par 4 à 5 ne serait pas exagéré ( une bague par bateau par an).
A ce jour un bateau inscrit en club devrait attendre 10 ans pour pouvoir avoir une bague.
Il y a eu du positif avec une adaptation des dates de prises.
Une écoute attentives en ses temps de mécontentements de la population serait la bien venue.
Voici ma réponse à la consultation publique projet d’arrêté encadrant la pèche du thon rouge 2025 :
Ce n’est pas admissible tel que cela est présenté, je suis contre sa publication.
Cela empêche le développement de la pêche respectueuse qu’est la pêche de loisir, et ce quota de 1% ne permet pas de pêche plus d’un poisson tous les 10 ans au regard du nombre de bateaux inscrits.
Comment est-il possible que les professionnels peuvent s’approprier 89% des ressources qui sont mondiales.
1 bague = 1 poisson serait plus logique pour les pêcheurs de loisirs et autre activités professionnelles du loisir et donc porter à 10% le quota.
Ecoutez les argumentaires et ne les laissez pas au fond du tiroir.
Cordialement