Projet d’arrêté suspendant la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire en France métropolitaine jusqu’au 1er juillet 2026 (Consultation expirée)

Consultation du 04/07/2025 au 25/07/2025 - 4463 contributions

Le projet d’arrêté soumis à la consultation du public a pour objet de suspendre la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire en France métropolitaine jusqu’au 1er juillet 2026.

S’agissant du Coulis cendré :

Introduction :

Le Courlis cendré (sous-espèces Numenius arquata arquata, N. a. orientalis et N. a. suschkini) fait l’objet d’un plan d’action international adopté par les parties signataires de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA). La France est légalement engagée dans ce plan. Ce plan, adopté en 2015, concerne plus de 20 pays. Il conditionne notamment la réouverture de la chasse en France à la mise en place d’un plan international de gestion adaptative des prélèvements.

Contexte :

Un arrêté du 31 juillet 2019 relatif à la chasse du courlis cendré en France métropolitaine pendant la saison 2019-2020, lequel autorisait un prélèvement de 6 000 individus, a été annulé par décision du Conseil d’Etat du 31 juillet 2019. Prenant acte de cette décision, la chasse du courlis cendré en France métropolitaine est depuis suspendue (saisons cynégétiques 2020-2021, 2021-2022, 2022-2023, 2023-2024 et 2024-2025).

Considérant l’état d’avancement du plan international de gestion adaptative de l’espèce, ainsi que l’état de ses populations, il est proposé de suspendre la chasse de cette espèce sur l’ensemble du territoire métropolitain pour un an.

Contenu du texte :

L’article 1er précise que la chasse du courlis cendré (Numenius arquata) est suspendue sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 1er juillet 2026.

Consultations obligatoires :

Le projet d’arrêté nécessite un examen par le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage.

Le texte présente un d’impact sur l’environnement et nécessite donc à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement.


S’agissant de la barge à queue noire :

Introduction :

La Barge à queue noire (Limosa limosa) est actuellement classée « quasi-menacée » sur la liste rouge mondiale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle fait l’objet d’un plan international dans le cadre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique- Eurasie (AEWA). Ce plan a été renouvelé en décembre 2018 pour une période de 10 ans et prohibe la chasse dans l’ensemble des pays signataires.

Afin de tenir compte de ce plan et de l’engagement français en matière de protection des espèces protégées, la chasse a été suspendue sur le territoire national à trois reprises de 2008 à 2013, de 2015 à 2018, de 2019 à 2021. Cette dernière période a été prolongée par des arrêtés successifs et en dernier lieu par un arrêté du 30 juillet 2024 suspendant la chasse du courlis cendré en France métropolitaine jusqu’au 30 juillet 2025.

Contexte :

Considérant le renouvellement en décembre 2018 du plan international de l’AEWA pour une période de 10 ans, seule une révision de ce plan permettrait d’examiner la possibilité de chasser des individus.

Deux sous-espèces de la barge à queue noire fréquentent la France en période d’ouverture de la chasse.

La sous-espèce de barge à queue noire dite continentale (Limosa limosa limosa) au statut UICN Vulnérable (VU) en France est toujours en fort déclin. Même si la population nicheuse au Pays-Bas semble enfin avoir eu un succès de reproduction satisfaisant l’an dernier, cette tendance doit se confirmer sur plusieurs années pour espérer retrouver un taux de croissance positif.
L’autre sous-espèce, la barge à queue noire dite islandaise (Limosa limosa islandica) au statut quasi-menaçé (NT) est reproductrice en Islande et hivernante en France, et connait un essor ces dix dernières années. Jusqu’à présent, en ne chassant qu’à certaines périodes de l’hiver il n’y avait en France que la sous-espèce islandaise de barges à queue noire. Néanmoins, compte-tenu du réchauffement climatique, il est observé une part croissante d’individus issus de la sous-espèce limosa (en déclin) en période hivernale en France (Bocher & al., 2013). Des données de tracking et de lectures de bagues montrent en effet que les barges à queue noire continentales fréquentent la France de plus en plus tardivement et il est impossible de faire la distinction entre les deux sous-espèces lors d’une chasse. Il existe donc un risque non négligeable de chasser des individus de la sous-espèce en danger, conduisant à proposer la poursuite du moratoire de la chasse de la barge à queue noire.

La statut UICN de la barge à queue noire est passé en France de vulnérable à quasi-menacé. Néanmoins, cette révision de statut est à apprécier au regard du fait que le statut prend en compte les deux sous-espèces.

Si la distinction des deux sous-espèces est très complexe à l’œil nu, elle est impossible lors d’un acte de chasse.

Contenu du texte :

L’article 1er précise que la chasse de la barge à queue noire (Limosa limosa) est suspendue sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 1er juillet 2026.

Consultations obligatoires :

Le projet d’arrêté nécessite un examen par le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage.

Le texte présente un d’impact sur l’environnement et nécessite donc à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, ouverte du 4 au 25 juillet 2025.

Pour la bonne prise en compte de votre avis veuillez faire apparaitre le mot « favorable » ou « défavorable » dans le titre de votre contribution.

Publication :

Suite à la consultation du public avec 4463 avis déposés, l’arrêté a été publié le 1er août 2025 au journal officiel : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000052019690

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Commentaires

  •  Défavorable , le 11 juillet 2025 à 07h56
    Ces deux espèces doivent pouvoir continuer à être prélevée. Les comptages doivent être effectués sur toute l’Europe et pas uniquement la France. On doit limiter leurs prédateurs lors de la reproduction et la mue et surtout entretenir préserver leur biotopes
  •  Avis défavorable, le 11 juillet 2025 à 07h53
    Vouloir gérer de façon national une population d’oiseaux migrateurs transcontinentaux est une abérration. Les éoliennes font plus de dégâts sur ces oiseaux que la chasse. Les hectares de fermes solaires photovoltaiques empêchent la nidification et de ce fait réduisent les populations d’oiseaux sédentaires et migrateurs. Posons nous les bonnes questions !!!
  •  Avis défavorable , le 11 juillet 2025 à 07h53
    L’état de conservation de ces espèces permet d’autoriser la chasse
  •  Arrêt de la chasse des espèces protégées, le 11 juillet 2025 à 07h49
    Avis favorable à cet arrêté afin de suspendre la chasse du Courlis cendré et de la Barge à queue noire jusqu’au 1er juillet 2026. , le 11juillet 2025 à 07h46 Au-delà de cet arrêté, il sera urgent de faire supprimer définitivement ces deux espèces de la liste des espèces chassables en France.
  •  Avis défavorable , le 11 juillet 2025 à 07h23
    Avis défavorable La chasse n est pas un problème pour le maintien des espèces au contraire elle est une chance grâce à l entretien des millieu humide ses especes retrouvé un essor
  •  Avis FAVORABLE, le 11 juillet 2025 à 07h16
    Avis favorable à ce projet qui permet la protection de notre biodiversité. Il ne faudrait pas se limiter à une suspension mais à une interdiction définitive. Mais on a le droit de rêver…. dans ce pays où notre président est le fossoyeur de la biodiversité et a un profond mépris du vivant.
  •  Participation à la consultation Projet d’arrêté suspendant la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire en France métropolitaine jusqu’au 1er juillet 2026, le 11 juillet 2025 à 07h15
    Il convient de prendre le problème par le bon bout, à savoir protéger les habitats de ces deux espèces et non interdire leur chasse, les chasseurs étant les premiers à préserver ces milieux naturels. aussi, je suis défavorable à la mise en place de ce moratoire.
  •  Favorable , le 11 juillet 2025 à 06h29
    Rien ne justifie des prélèvements sur ces espèces sensibles. Le prélèvement d’espèces sauvage rien que pour le plaisir est désormais d’une autre époque. Je suis donc favorable à ce projet de moratoire.
  •  Avis défavorable , le 11 juillet 2025 à 06h29
    Il faut traiter l’origine du soucis : la perte des zones humides et avoir une approche mondiale de protection si ils sont en danger. La chasse Française est ici prise en otage d’une situation dont elle n’est pas la cause.
  •  Avis favorable à cet arrêté afin de suspendre la chasse du Courlis cendré et de la Barge à queue noire jusqu’au 1er juillet 2026. , le 11 juillet 2025 à 00h40
    Au-delà de cet arrêté, il sera urgent de faire supprimer définitivement ces deux espèces de la liste des espèces chassables en France. Il faut mettre un frein aux lobbystes qui se croient tout permis, et qui voudraient pouvoir chasser tous les animaux, 365 jours par an. C’est insupportable !
  •  Défavorable , le 11 juillet 2025 à 00h24
    Défavorable à la suspension de la chasse , ces oiseaux ne faisant que passer pendant la période chassable et pouvant être chassés sans souci en Afrique Le prélèvement serait donc insignifiant chez nous - il serait également important de ne pas protéger le renard , espèce très prédatrice des oiseaux nicheurs au sol
  •  Défavorable , le 10 juillet 2025 à 23h58
    Défavorable a l’avis contre la chasse de ces 2 espèces
  •  Avis tręs réservé, le 10 juillet 2025 à 23h36
    Le courlis cendré et la barge à queue noire sont des oiseaux emblématiques du marais breton - vendéen. Les effectifs nicheurs du courlis cendré en Europe de l’ouest s’effondrent et, des données de tracking et de lectures de bagues montrent que les barges à queue noire continentales (celles qui nichent en marais breton - vendéen, fréquentent la France de plus en plus tardivement. Il existe donc un risque non négligeable de chasser ces individus.
  •  favorable à la suspension de cette chasse, le 10 juillet 2025 à 22h58
    nous faisons beaucoup d efforts pour protéger les zones de nidification pour essayer de maintenir les effectifs en danger de ces espèces dans le marais breton vendéen ça n’ est pas pour offrir des proies aux chasseurs.
  •  Éric , le 10 juillet 2025 à 21h59
    Avis défavorable aux maintiens des Moratoires L’espèce est nullement en danger !!
  •  Soutien au projet d’arrêté de suspension, le 10 juillet 2025 à 21h30

    Je soutiens l’arrêté de suspension de la chasse du Courlis cendré et de la Barge à queue noire.

    Il n’est pas normal que les chasseurs français puissent prélever des espèces dont la majorité des populations viennent d’autres pays plus au nord, où ces oiseaux sont en immense majorité menacés et souvent protégés. Par respect pour le travail de sauvegarde des autres pays mais aussi et surtout pour que l’espèce puisse un jour sortir de ces listes d’espèces menacées avec des populations plus stables, je soutient cet arrêté, en espérant que celui-ci devienne un jour définitif.

  •  SUSPENSION de la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire en France, le 10 juillet 2025 à 21h10
    Je soutiens la suspension de la chasse de la barge à queue noire et du courlis cendré, sans limite de durée. Ces deux espèces sont classées vulnérables et sont protégées dans toute l’Europe, sauf en France. Je demande également leur retrait définitif de la liste des espèces chassables.
  •  Défavorable , le 10 juillet 2025 à 20h39
    Courlis et barge, le 10 juillet 2025 à 20h12 Je suis Complètement défavorable au projet d’ arrêté du moratoire
  •  Courlis et barge, le 10 juillet 2025 à 20h12
    Complètement défavorable au projet d’ arrêté
  •  Chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire, le 10 juillet 2025 à 20h06
    Je soutiens la suspension de la chasse de la barge à queue noire et du courlis cendré. Ces deux espèces sont classées vulnérables et sont protégées dans toute l’Europe, sauf en France. Je demande également leur retrait définitif de la liste des espèces chassables.