Projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) - (Consultation expriée)

La présente consultation, fondée sur l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, porte sur un projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).

Consultation du 20/05/2025 au 10/06/2025 - 5134 contributions

Le projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) :

• S’inscrit dans le prolongement de l’arrêté du 7 février 2025, qui avait été soumis à la consultation publique du 22 décembre 2024 au 17 janvier 2025 ;

• Est pris en application du IV de l’article 47 de la loi n° 2025-268 du 24 mars 2025 d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture.

  • 1. Contexte

L’arrêté modificatif proposé à l’avis du public répond notamment à la nécessité de prendre les mesures d’application de la loi n° 2025-268 du 24 mars 2025 d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture.

En effet, le IV de l’article 47 de la loi du 24 mars 2025 prévoit :

• D’une part, que dans le cadre de la gestion des risques de la prédation sur les troupeaux, compte tenu de l’absence de moyens de prévention efficaces disponibles, des tirs contre les loups peuvent être autorisés pour la protection des troupeaux de bovins, d’équins et d’asins, sous réserve que des démarches en matière de réduction de la vulnérabilité de ces troupeaux aient été engagées par les éleveurs ;

• D’autre part, qu’un arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture et de l’écologie définit les conditions dans lesquelles les élevages concernés peuvent bénéficier de telles autorisations de tirs, notamment les démarches pouvant être engagées en matière de réduction de la vulnérabilité des troupeaux.

Cette modification permettra d’apporter un cadre adapté aux exploitations d’élevage comportant un troupeau de bovins ou équins soumises à une pression de prédation, en l’absence de schéma de protection techniquement validé pour ce type d’élevage conformément à la volonté du législateur.

  • 2. Présentation du projet d’arrêté modificatif

Dans le cadre de ce projet d’arrêté soumis à l’avis du public, seul l’article 6 de l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) est modifié.

Les modifications sont les suivantes :

1. L’avant-dernier alinéa du IV de l’article 6 de l’arrêté du 21 février 2024 est supprimé. Cet alinéa prévoit actuellement que « le préfet coordonnateur définit les mesures de réduction de la vulnérabilité visées dans le présent article ». Or, cet alinéa n’est plus conforme au IV de l’article 47 de la loi du 24 mars 2025 qui donne au seul pouvoir réglementaire le soin de définir ces mesures (Un arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture et de l’écologie définit les conditions dans lesquelles les élevages concernés peuvent bénéficier de telles autorisations de tirs, notamment les démarches pouvant être engagées en matière de réduction de la vulnérabilité des troupeaux.)

2. Le V de l’article 6 de l’arrêté du 21 février 2024 devient un VI. Le V actuel dispose que « l’on entend par « mise en œuvre » des tirs de défense simple ou de défense renforcée, la réalisation d’opérations consécutives à des attaques consignées dans le registre prévu à l’article 12. ».

3. Enfin, un V est créé afin d’encadrer sur le plan réglementaire les mesures de réduction de la vulnérabilité des troupeaux.

Le dispositif retenu est le suivant :

Pour les troupeaux de bovins et d’équins, on entend par « mesure de réduction de la vulnérabilité » la mise en œuvre, pour chaque lot d’animaux, d’au moins une des mesures suivantes :
- Vêlages en bâtiment ou en parcs renforcés, ou à proximité immédiate ;
- Élevage d’animaux de moins de 12 mois en parcs renforcés proches des bâtiments d’exploitation ou en bâtiment ;
- Mélange d’âges et de types de bovins et équins (pas d’animaux de moins de 12 mois seuls) ;
- Présence de bovins à cornes dans le lot concerné ;
- Regroupement des lots pour constituer des troupeaux plus importants en nombre ;
- Utilisation d’un système d’alerte et intervention humaine : colliers GPS connectés sur les animaux ou utilisation des pièges photos GSM disposés sur les zones de pâturage qui peuvent alerter de la présence des loups ;
- Regroupement nocturne dans une enceinte protégée (en bâtiment ou par une clôture électrique) ;
- Mise en défens (clôtures) des zones dangereuses comme les barres rocheuses ;
- Une des mesures de protection au sens de l’arrêté du 30 décembre 2022 susvisé parmi : gardiennage renforcé ou surveillance renforcée, chiens de protection des troupeaux, parcs électrifiés ;
- Renforcement du rythme d’inspection des animaux pour atteindre au moins une visite quotidienne pour les lots qui ne seraient pas déjà soumis à cette obligation au titre de l’arrêté du 25 octobre 1982 modifié ;
- Toute autre mesure découlant d’une analyse technico-économique territoriale validée par le préfet coordonnateur ;
Dans la mise en œuvre de chacune de ces mesures, une attention particulière est portée aux troupeaux les plus vulnérables (animaux de moins de 12 mois, animaux soumis à un risque de dérochement).

Merci de préciser, en intitulé de vos observations, votre positionnement sur le texte (FAVORABLE ou DÉFAVORABLE).
La consultation est ouverte du 20 mai au 10 juin 2025 inclus.

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Commentaires

  •  Avis défavorable, le 3 juin 2025 à 10h22
    Ce projet d’arrêté est ubuesque : les éleveurs sont en principe des professionnels qui doivent protéger leurs troupeaux (ovins, bovins, équins). Avec de la bonne volonté et du professionnalisme, aucun territoire n’est improtégeable. Sinon il convient de toute évidence de ne pas y mettre des espèces domestiques ! Des subventions pour le soutien au pastoralisme sont disponibles pour permettre la cohabitation Homme-Grands prédateurs grâce à des dispositifs efficaces de protection (berger, chiens de protection, parc de contention nocturne etc). Or ce texte propose une régulation décomplexée du loup gris en France malgré son statut d’espèce protégée à l’échelle européenne. Cet arrêté serait par ailleurs contreproductif car il porterait atteinte à la survie à court terme de cet animal sauvage, revenu récemment dans notre pays après une éradication depuis 1930. Il serait inefficace car il désorganiserait encore davantage les meutes. Aucun tir d’effarouchement ne serait désormais nécessaire avant un tir létal. Cette régression en France est une honte !
  •  AVIS FAVORABLE, le 3 juin 2025 à 10h21
    Je donne un avis favorable à cette évolution réglementaire indispensable pour protéger les troupeaux de bovins et intervenir plus efficacement afin de réduire les attaques de loups
  •  Avis défavorable, le 3 juin 2025 à 10h13

    Ce texte constitue une régression importante inacceptable pour la protection de la biodiversité, le Loup étant un superprédateur important dans la nature pour réguler naturellement les populations d’ongulés sauvages notamment, et ainsi rétablir un équilibre sylvo-cynégétique permettant la régénération des forêts.

    Or, le projet d’arrêté présente des imprécisions, comme l’évaluation de l’état de conservation du Loup, basé sur les effectifs nationaux et qui ne permet pas d’avoir un état des lieux local pertinent pour adapter les mesures adéquates.

    Concernant l’encadrement des tirs par des mesures de prévention affirmé par le projet d’arrêté, il reste très en deçà de ce qui serait souhaitable pour éviter trop de prélèvements sur la population de loups : le texte n’oblige pas les éleveurs à mettre en en place plusieurs dispositifs efficaces avant d’autoriser le tir, ce qui ne garanti aucunement que l’ensemble des mesures de réduction possibles ont été mises en œuvre, et ce, sans aucun suivi ni évaluation a postériori. Surtout, les dispositifs d’effarouchement ne sont plus tenus comme obligatoires avant d’autoriser un tir, alors que ces méthodes non létales sont efficaces pour la dissuasion.

    In fine, ce texte va permettre davantage de tirs de loups sans que l’ensemble des mesures de prévention ne soit rendue obligatoire pour les éleveurs, ni soutenue par l’Etat et sans suivi. Le texte représente ainsi en quelque sorte une autorisation à demi-voilée de tirer des loups sans conditions, alors qu’il s’agit d’une espèce protégée qui a un rôle majeur par ailleurs dans l’équilibre des écosystèmes.

    Je suis bien consciente que certains éleveurs aient besoin de soutien et d’aide car les attaques de loups sur les troupeaux sont toujours dramatiques et traumatisantes, mais ce texte n’apporte que des solutions de court terme qui ne pourront être évaluées et ne valorise pas les éleveurs qui ont joué le jeu et se sont investis dans la mise en place de dispositifs de protection de leurs troupeaux.

  •  Défavorable, le 3 juin 2025 à 09h59

    La chasse au loup est une pratique qui soulève de vives inquiétudes et dont la justification est de plus en plus remise en question. Permettre l’abattage de ces animaux emblématiques est d’abord une erreur éthique majeure, car cela va à l’encontre du respect de la vie sauvage et de la préservation de la biodiversité. Le loup, longtemps diabolisé, est pourtant un maillon essentiel des écosystèmes.

    De plus, la chasse au loup est souvent défendue sous prétexte de régulation des populations ou de protection du bétail. Cependant, des études scientifiques démontrent que les méthodes non létales, telles que la protection des troupeaux par des chiens de garde ou des clôtures électriques, sont bien plus efficaces à long terme et n’entraînent pas les perturbations écologiques qu’engendre la chasse. Tuer des loups peut même désorganiser la meute, rendant certains individus plus opportunistes et augmentant paradoxalement les risques de prédation sur le bétail.

    En outre, la chasse au loup compromet gravement le rôle écologique fondamental de ce prédateur. Les loups contribuent à maintenir l’équilibre des populations d’ongulés (cerfs, sangliers, etc.), ce qui a des répercussions positives sur la santé de la végétation et la diversité des espèces. Leur présence régule naturellement les écosystèmes, limitant la propagation de maladies et favorisant une biodiversité saine.

    Enfin, il est crucial de reconnaître que le loup est un animal intelligent et social, doté d’une structure familiale complexe. La chasse perturbe ces dynamiques sociales, causant un stress considérable et des souffrances inutiles aux individus survivants. Au lieu de céder à des pressions souvent motivées par des préjugés ou des intérêts économiques à court terme, il est impératif d’adopter une approche basée sur la coexistence et la compréhension scientifique. La préservation du loup est une responsabilité collective, essentielle pour l’équilibre de nos écosystèmes et pour les générations futures.

  •  Avis favorable , le 3 juin 2025 à 09h53
    Je suis très favorable car les loups et les troupeaux ne sont pas compatibles. Les dégâts deviennent trop important. Le problème c’est qu’il ne faudrait plus rien tuer et comme ça on serait bouffé par les animaux sauvages. Détruire un agriculteur ça pose pas de problème à cette société verte et bien pensante car contre tuer un ours ou un loup ou autre là ils sont très fort.
  •  avis défavorable, le 3 juin 2025 à 09h35
    La destruction des loups entraineraient plus de conséquences négatives que les quelques dégâts qu’ils causent aux troupeaux. Le loup maintient un équilibre dans la chaine animale en tant que grand prédateur. Le loup n’est pas une espèce nuisible pour l’homme puisqu’il le fuit. avant de songer à son éradication , il faudrait mettre en place des moyens de protection des troupeaux efficaces qui coûteraient sans doute plus chers que des coups de fusils de chasseurs. Si on considère le loup comme un danger pourquoi pas l’ours, le renard, le chat qui sont aussi des prédateurs…
  •  AVIS DÉFAVORABLE , le 3 juin 2025 à 09h34
    Je suis contre toutes les mesures favorisants les tirs de loups. Celui-ci fait partie de la biodiversité bien plus que nos animaux d élevage issus des manipulations génétiques diverses. L élevage est une profession. L éleveur est soumis à surveiller, protéger son troupeau 24h/24 s il le faut. Je ne comprends pas comment des predations sont possibles alors qu au siècle dernier de simples enfants munis d un bâton et accompagnés du chien de la maison gardait efficacement un troupeau. Préservons également les cornes des vaches pour défendre leur veau !
  •  Avis défavorable, le 3 juin 2025 à 09h31
    A une époque où l’on prend conscience de l’importance de la biodiversité, l’homme, premier et plus grand prédateur devrait remettre en cause ses habitudes. Le loup permet la régulation de la nature à partir du moment où il est intégré et accepté.
  •  Avis totalement défavorable , ça n’a aucun sens de détruire des loups sous couvert de la législation alors que les troupeaux ne sont pas protégés selon le bon vouloir du ministère de l’Agriculture et de certains syndicats agricoles, c’est inadmissible et contraire à l’obligation de conserver la population de loups dans un bon état de conservation., le 3 juin 2025 à 09h06
    Pour rappels importants préalables : 1 / Séance du 21 MAI 2025, Délibération N° 2025-12 du Conseil National de la Protection de la Nature. Avis sur le projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 21 Février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations peuvent être accordées par les Préfets concernant le loup (canis lupus). Le CNPN émet un avis défavorable à l’unanimité (20 votants) au projet de modification de cet arrêté. 2 / Dans la cadre de ce projet de modification de l’arrêté du 21 février 2024 qui accorde la priorité à la destruction des loups au prétexte que leur nombre actuel est jugé satisfaisant par le ministère de l’Agriculture alors qu’il devrait être trois, voire quatre fois supérieur, l’avis du 27 Février 2025 à Lyon du Conseil Scientifique du Plan National d’Actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage sur la communication des estimations des effectifs de loups en France souligne l’importance de rapidement et facilement rendre accessible au grand public les fondements scientifiques afin de faciliter leur bonne compréhension par l’ensemble des acteurs et d’éviter toute surinterprétation. Il est important pour cela, que l’estimation des effectifs et des paramètres démographiques soit accompagnée de la publication en libre accès d’un rapport technique annuel décrivant les données, les méthodes statistiques utilisées, ainsi qu’un guide d’interprétation des résultats. Cette transparence scientifique, est primordiale pour garder ou rétablir la confiance entre les acteurs et faciliter la communication avec les médias. Paramètres démographiques et de viabilité du taux de survie de l’espèce réclamés depuis longtemps par les ONG, sans suite. L’appréciation de l’état de conservation favorable fondé uniquement sur les effectifs estimés, sans fondement technique ou scientifique de la population au niveau national, ne constitue qu’une appréciation partielle. Aujourd’hui, aucun fondement technique ou scientifique n’établit la nécessité de détruire des loups pour protéger les cheptels, ni au niveau national, ni au niveau européen. Selon la loi d’orientation de 2025 pour la souveraineté alimentaire, confier au seul pouvoir réglementaire (arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture et de l’écologie) le soin de définir les mesures de réduction de la vulnérabilité des élevages qui conditionnent l’octroi d’autorisations de tir de loups, affirmant qu’il n’existe pas de référentiel de protection pour les troupeaux bovins-équins, alors une étude de parangonnage sur la politique publique du loup (publiée en septembre 2023 par ses propres services, IGEDD/CGAAER ) indique justement que des moyens de protection des troupeaux bovins sont utilisés dans d’autres pays européens et sont efficaces. Surtout, confier au seul pouvoir réglementaire est complétement irréalisable car, avec quels moyens sur le terrain pour analyser, définir, contrôler et rendre-compte de l’opérationnalité de ces mesures. De plus la 6e recommandation de ce rapport porte précisément sur l’abandon de la notion de non-protégeabilité pour les bovins. L’État ne peut pas faire reposer une évolution réglementaire sur des affirmations qu’il n’argumente pas, et ignorer les recommandations de ses propres services. Pour ces mesures, que nous ne reprendrons pas en détail ici (liste de 12 mesures), car jugées comme de la poudre aux yeux et liste à la Prévert, une analyse sérieuse par les services de l’état serait nécessaire à leur réalisation, ainsi qu’un contrôle par ses mêmes services de l’état de leur efficacité et de leur durabilité dans le temps. Quels services, hormis l’Office Français de la Biodiversité tant décriés par les éleveurs / agriculteurs, et avec des effectifs amputés, pourraient réaliser cette mission ? La mise en place d’au moins une seule de ces mesures de réduction de la vulnérabilité des élevages qui conditionnaient l’octroi d’autorisations de tir de loups, même une seule découlant d’une analyse technico-économique territoriale validée par le préfet coordonnateur est complétement utopique et même malhonnête, aussi bien vis-à-vis des éleveurs que des ONG, selon la nécessité de résultat citée ci-dessus. Or, de plus, les modalités de définition de cette analyse "technico-économique" territoriale ne sont pas encadrées dans le projet d’arrêté et ne correspondent pas aux conclusions de la décision de la CJUE de juillet 2024 (CJUE C-601/22 - 11 juillet 2024) qui affirme qu’en ce qui concerne la non-protégeabilité, la "mise en œuvre de ces programmes et plans de gestion" peut impliquer l’introduction de "changements dans les activités agricoles concernées" afin d’assurer une protection suffisante contre les loups (clôtures, chiens de garde, etc.). De tels changements, observe la Cour, "s’accompagnent nécessairement de certains coûts", et ces coûts "ne sauraient constituer un motif suffisant pour déroger" à la protection stricte. D’autre part, quid de l’indépendance de cette analyse par le préfet coordonnateur alors que jusqu’à présent c’est uniquement le ministère de l’Agriculture qui dicte sa loi. Pour preuves, toutes les consultations publiques en rapport au loup depuis 2023, sans exception défavorables à plus de 90 % au différents projets visés, n’ont pas empêché l’état de faire à sa guise pour satisfaire uniquement politiquement une très petite minorité des Français. De plus le seuil de déclenchement des autorisations de tir (une attaque dans les douze derniers mois donnant lieu à au moins une victime indemnisable) est très bas et ne suffit pas à répondre à la condition de « dommages importants aux troupeaux domestiques » justifiant une dérogation Enfin, l’effarouchement des loups y compris par des tirs non létaux, qui est une autre solution satisfaisante si les mesures de protection ne suffisent pas à éviter les déprédations, devrait être un préalable obligatoire aux tirs de défense. Après l’avoir été dans les premiers arrêtés fixant les conditions et de limites de destruction de loups, il n’est désormais plus mentionné que comme une simple possibilité. L’absence d’autre solution satisfaisante n’est donc pas démontrée. De plus, la mobilisation des lieutenants de louveterie en remplacement des agents de l’OFB est aussi une preuve supplémentaire que l’état souhaite détruire les loups. Il serait également indispensable de dresser le bilan des mesures de protection des bovins mises en œuvre à titre expérimental ou non. Cette action est pourtant incluse dans le PNA 2024-2029 loup et activités d‘élevage et engage des fonds conséquents. Au lieu de faciliter encore et toujours les tirs du loup, alors que l’efficacité de ces tirs n’est toujours pas prouvée, l’Etat devrait élaborer un "schéma de protection techniquement validé" pour les élevages bovins, en lien avec les professionnels, les parties prenantes et en tenant compte des expériences et pratiques dans d’autres pays, comme cela a été fait pour l’élevage ovin depuis des années déjà. Enfin, cette énième consultation publique est le préalable à un énième déni de démocratie et d’atteinte à la biodiversité en faisant du loup un bouc émissaire.
  •  Avis défavorable, le 3 juin 2025 à 08h51
    Préservons les troupeaux sans nuire à la faune sauvage. Il est temps que le gouvernement cesse de céder aux pressions de certains intérêts particuliers.
  •  AVIS FAVORABLE , le 3 juin 2025 à 08h49
    La cohabitation du loup et de l’élevage est catastrophique. Les moyens de protection ne sont pas efficaces fassent à ce très grand prédateur. Ils sont néfastes à la santé des troupeaux problème de parasitisme et moins de pâturage vu la contrainte et les dégâts énorme après une attaque. De plus la mise en place de ces moyens de protection sont gourmand en temps ce qui manque cruellement dans l’élevage.
  •  Avis favorable sous-réserve , le 3 juin 2025 à 08h48
    Avis favorable, sous réserve des modifications suivantes : Les tirs de défense doivent être facilités. En effet, ceux-ci sont indispensables au maintien des élevages sur nos territoires. Il faut simplifier la gestion administrative pour les éleveurs, c’est pourquoi les mesures de réduction de vulnérabilité doivent être mises en œuvre à l’échelle du troupeau et non des lots et ainsi éviter les surcharges de travail. Par exemple, la visite quotidienne des bovins, équins, asins est une mesure de réduction de la vulnérabilité des troupeaux. La prédation porte une atteinte grave au bien-être animal : mortalité, blessures, avortement, affolement, … Le loup remet en cause l’élevage extensif alors même que cette pratique maintient les milieux ouverts et les écosystèmes qui y sont liés.
  •  Avis défavorable sur le tir des loups, le 3 juin 2025 à 08h41
    Le principal danger de ce projet est d’ouvrir largement la voie à une multiplication des autorisations de tirs de loups, y compris dès la première prédation, sans exigence sérieuse de mise en œuvre de mesures de protection. Il s’agit de fait d’un glissement vers une régulation déguisée de la population lupine, incompatible avec son statut d’espèce protégée. Ce projet risque aussi de démobiliser les éleveurs les plus investis dans la mise en place de dispositifs de protection ambitieux, faute de reconnaissance, d’équité ou de soutien concret.
  •  Avis DEFAVORABLE, le 3 juin 2025 à 08h31
    Je suis contre ce projet d arrêté qui facilitera les tirs de destruction des Loups alors que l efficacité de ces tirs n est pas prouvée scientifiquement. Il convient d accompagner financièrement et techniquement les éleveurs bovins afin qu ils mettent en place des mesures de protection adaptées au contexte de leur troupeau. Il convient de mettre en place des contrôles aleatoires sur la bonne mise en place de ces mesures de protection. Il est nécessaire de réaliser des études scientifiques et des retours d expérience au sein de l Europe pour mieux comprendre les attaques de Loups sur les troupeaux et les moyens de protections à mettre en place en fonction des contextes locaux pour qu’ils réduisent les risques d attaques et le nombre d animaux attaqués. Cet arrêté facilite les tirs de destruction d un animal protégé sans inciter les éleveurs à mettre en place des moyens de protection.
  •  Avis DÉFAVORABLE en l’état., le 3 juin 2025 à 08h28

    - Le loup, espèce parapluie, est un formidable régulateur de certains herbivores qui, lorsqu’ils prolifèrent, empêchent la bonne régénération forestière et disséminent les tiques et leurs pathogènes (maladie de Lyme). Sa présence est aussi une aide.
    - Le projet de loi, tel qu’il est actuellement proposé, permet trop facilement les autorisations de tirs, dans des situations qui pourraient être évitées avec une politique de soutien à nos éleveurs plus pertinente.

    Je pense qu’il est indispensable de concilier la présence d’une population de loups viable à une protection des activités économiques d’élevage. Des projets, menés par des associations de protection de la biodiversité, avec des éleveurs, tentent de trouver des solutions concrètes, viables et justes. Des études ont également déjà été menées en ce sens, pour trouver un équilibre entre ces deux objectifs, telle que l’étude de parangonnage sur la politique publique du loup (IGEDD/CGAAER, 2023), et peuvent être complétées par d’autres si nécessaire, avant de décider d’un avantage disproportionné à l’un ou l’autre de ces objectifs.

  •  Défavorable , le 3 juin 2025 à 08h18
    Le loup doit rester une espèce protégée. Chaque animal a un rôle à jouer. Le tir disperse la meute et les attaques continuent. Il faut continuer à mettre en place des mesures de prévention et en trouver d’autres. Il faut vivre ensemble. La nature reprendra toujours ses droits.
  •  Avis défavorable , le 3 juin 2025 à 08h17
    Protégeons les troupeaux plutôt que de détruire la faune sauvage, comme en Italie. Que le gouvernement arrête de céder à la pression de quelques individus.
  •  FAVORABLE, le 3 juin 2025 à 07h41

    En tant que fondatrice du cabinet Terragora, engagé auprès des acteurs du monde rural, je soutiens sans réserve le projet d’arrêté modificatif relatif aux dérogations à l’interdiction de destruction du loup (Canis lupus).

    Ce texte marque une étape importante dans la reconnaissance des difficultés rencontrées par les éleveurs de bovins, équins et asins, victimes d’attaques de loups pour lesquelles les moyens de protection actuellement disponibles sont insuffisants, voire inexistants dans certains contextes.

    L’arrêté proposé apporte enfin un cadre réglementaire clair, conforme au IV de l’article 47 de la loi du 24 mars 2025. Il sécurise juridiquement l’action des préfets et rend possible la mise en œuvre effective de tirs de défense, dans un esprit de responsabilité partagée.

    Je salue particulièrement :

    La définition concrète des mesures de réduction de la vulnérabilité, cohérente avec la réalité des pratiques d’élevage ;

    L’attention portée aux troupeaux les plus vulnérables (jeunes animaux, zones à risque de dérochement) ;

    Ce texte répond à une nécessité : celle de protéger l’élevage pastoral tout en encadrant les prélèvements sur une espèce désormais bien installée. Le temps du pragmatisme est venu. Cette mesure n’est pas un recul environnemental, mais un acte de lucidité politique pour préserver la coexistence entre l’homme et la faune sauvage dans les territoires ruraux.

    Je vous invite donc à adopter cet arrêté sans délai, dans l’intérêt des éleveurs, de la biodiversité et de la paix sociale dans nos campagnes.

    Naoual Hamzaoui

  •  Avis favorable , le 3 juin 2025 à 07h32
    Le loup vient perturber l’équilibre de l’élevage extensif , si important pour notre souveraineté alimentaire. Les ecologistes doivent payer les dégâts et ne plus percevoir de subventions de l’état
  •  Avis très favorable , le 3 juin 2025 à 07h26
    Le loup occasionne trop de dégâts sur la biodiversité. Il faut le réguler