Projet d’arrêté précisant les conditions d’exercice de la pêche de loisir réalisant des captures de thon rouge (Thunnus thynnus) dans le cadre du plan pluriannuel de gestion des stocks de thon rouge dans l’Atlantique Est et la Méditerranée pour l’année 2025
Consultation du 19/02/2025 au 13/03/2025 - 1164 contributions
La présente consultation est réalisée en application de l’article L. 914-3 du code rural et de la pêche maritime. Le présent projet d’arrêté détermine les conditions d’exercice de la pêche de loisir réalisant des captures de thon rouge dans le cadre du plan pluriannuel de gestion des stocks de thon rouge dans l’Atlantique Est et la Méditerranée pour l’année 2025.
Ce projet d’arrêté est pris en application de :
• La recommandation n° 24-05 de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) établissant un plan pluriannuel de gestion du thon rouge dans l’Atlantique Est et la mer Méditerranée ;
• Le règlement (UE) 2025/202 du Conseil du 30 janvier 2025 établissant, pour 2025 et 2026, les possibilités de pêche pour certains stocks halieutiques, applicables dans les eaux de l’Union et, pour les navires de pêche de l’Union, dans certaines eaux n’appartenant pas à l’Union, et modifiant le règlement (UE) 2024/257 en ce qui concerne les possibilités de pêche pour 2025
Il vise à garantir une gestion durable et raisonnée de la pêcherie de loisir du thon rouge ainsi que le respect du quota annuel alloué à la pêche de loisir de cette espèce.
La répartition de quota thon rouge loisir se fonde sur le quota alloué à la France de 6693 tonnes de thon rouge, conformément au règlement (UE) 2025/202 et sur l’application de la répartition de 1% du quota national dédié à la pêche de loisir. Il est donc établi à 67 tonnes pour l’année 2025.
Dispositions de l’arrêté :
Le projet d’arrêté présenté définit :
• La période de demande d’autorisation de pêche de loisir du thon rouge, que ce soit pour la capture ou le pêcher-relâcher, comprise entre le 02 avril et le 31 mai 2025 par voie postale, avec le CERFA pour l’année 2025, ou par téléprocédure (Télésisaap).
• Pour les demandes par voie postale, la date du cachet de la poste ne peut être antérieure au 02 avril 2025.
• Il est rappelé qu’une seule demande peut être effectuée par navire quel que soit le mode de dépôt sélectionné.
• La demande d’autorisation de pêche doit se faire auprès d’une des cinq Directions interrégionales de la mer concernées : Méditerranée, Sud Atlantique, Nord Atlantique-Manche Ouest, Manche Est Mer du Nord et Corse.
• La demande d’autorisation de pêche doit être adressée uniquement à l’autorité administrative compétente pour la région où est immatriculé le navire.
• La période au cours de laquelle la pratique du pêcher-relâcher est autorisée : du 1er juin au 15 novembre 2025.
• La période au cours de laquelle la capture, la détention à bord et le débarquement sont autorisés : du vendredi 11 juillet au vendredi 10 octobre 2025.
Le projet d’arrêté entend également :
• Rationaliser le nombre d’autorisations délivrées annuellement par les services déconcentrés de l’Etat (art. 3) en précisant, sur le fondement de l’article 38 de la recommandation n° 24-05 de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) établissant un plan pluriannuel de gestion du thon rouge dans l’Atlantique Est et la mer Méditerranée, que la pêche récréative et sportive du thon rouge doit faire l’objet d’une autorisation pour chaque navire. Une seule autorisation est nécessaire par navire.
• Rappeler les modalités de bonne utilisation des bagues de marquage du thon rouge (art. 5). Il est précisé dans l’arrêté que la queue de chaque thon pêché doit être enserrée par la bague de marquage sans permettre aucun jeu. Il est à rappeler que la bague de marquage doit être entaillée immédiatement après sa pose, à la date de la capture (jour et mois), et ne peut faire l’objet d’aucune modification ou altération, en dehors des entailles pour indiquer la date de capture
• Préciser les modalités de déclaration des captures de thon rouge dans le cadre d’une pêche de loisir (remplissage du formulaire (CERFA) de déclaration de débarquement de thon rouge pour 2024). Ces modalités seront également décrites et précisées dans l’avis ministériel relatif aux conditions de dépôt de demande d’autorisation et de débarquement dans le cadre de la pêche de loisir du thon rouge pour l’année de gestion 2024.
• Mentionner la répartition des sous-quotas et des bagues entre les fédérations et les navires non adhérents à l’une de ces fédérations.
• Suite à une décision du Conseil d’Etat du 4 juillet 2024, les captures mortes issues du pêcher-relâcher devront également être déclarées et décomptées du quota thon rouge loisir. Le même CERFA utilisé pour les déclarations de captures devra être rempli et transmis à France Agrimer (un double sera transmis à la fédération d’appartenance le cas échéant).
LA CONSULTATION EST PROLONGÉE DE DEUX JOURS SUITE AUX ANOMALIES DE CONNEXION CONSTATÉES LES 4 ET 5 MARS 2025.
Commentaires
Bonjour,
Je vous écris pour exprimer mon profond désaveu concernant l’arrêté du 19 février 2025 relatif à la pêche de loisir du thon rouge pour la saison 2025. Il est de plus en plus difficile d’ignorer les inquiétudes croissantes des pêcheurs de loisir face à cette nouvelle réglementation.
Ce loisir est bien plus qu’une simple activité : c’est une passion, vécue dans le respect total de l’environnement. Malheureusement, l’arrêté 2025 ne semble pas prendre en compte cette réalité, nous attribuant une portion toujours aussi minuscule du quota global : seulement 1 %. Et chaque année, nous sommes davantage à devoir partager cette petite fraction.
Je représente une association comptant près de 100 membres, et il est évident que nombreux sont ceux qui commencent à se lasser de ces règles jugées inadaptées. Les discours deviennent de plus en plus nombreux, exprimant un réel malaise face à cette gestion injuste des quotas.
Il convient de souligner que la pêche de loisir génère un impact économique considérable à l’échelle locale, en soutenant des activités telles que la vente de bateaux, le commerce d’équipements de pêche, ou encore les ports de plaisance.
À l’inverse, une grande partie du quota est attribuée à des pêches professionnelles qui, bien que nécessaires, sont souvent moins respectueuses de l’environnement. Il serait donc pertinent de réévaluer la distribution des quotas et d’en attribuer une part plus équitable à la pêche de loisir, plus sélective et responsable.
Je vous invite également à reconsidérer l’argument du suivi des prises en poids, qui ne s’applique pas dans le cas du thon rouge. Pourquoi ne pas instaurer un système de quota fondé sur le nombre d’individus capturés, comme le modèle “Une bague = 1 poisson”, pour une gestion plus juste et transparente ?
J’espère vivement que vous prendrez en considération nos préoccupations légitimes et que des ajustements seront envisagés.
Cordialement,
David Guillo
Membre – TFDT BZH 44
Club de pêche de plus de 90 adhérents – Loire-Atlantique
Affilié FNPP (Fédération nationale de la plaisance et des pêches en Mer)
Bonjour,
Je vous écris pour exprimer mon profond désaveu concernant l’arrêté du 19 février 2025 relatif à la pêche de loisir du thon rouge pour la saison 2025. Il est de plus en plus difficile d’ignorer les inquiétudes croissantes des pêcheurs de loisir face à cette nouvelle réglementation.
Ce loisir est bien plus qu’une simple activité : c’est une passion, vécue dans le respect total de l’environnement. Malheureusement, l’arrêté 2025 ne semble pas prendre en compte cette réalité, nous attribuant une portion toujours aussi minuscule du quota global : seulement 1 %. Et chaque année, nous sommes davantage à devoir partager cette petite fraction.
Je représente une association comptant près de 100 membres, et il est évident que nombreux sont ceux qui commencent à se lasser de ces règles jugées inadaptées. Les discours deviennent de plus en plus nombreux, exprimant un réel malaise face à cette gestion injuste des quotas.
Il convient de souligner que la pêche de loisir génère un impact économique considérable à l’échelle locale, en soutenant des activités telles que la vente de bateaux, le commerce d’équipements de pêche, ou encore les ports de plaisance.
À l’inverse, une grande partie du quota est attribuée à des pêches professionnelles qui, bien que nécessaires, sont souvent moins respectueuses de l’environnement. Il serait donc pertinent de réévaluer la distribution des quotas et d’en attribuer une part plus équitable à la pêche de loisir, plus sélective et responsable.
Je vous invite également à reconsidérer l’argument du suivi des prises en poids, qui ne s’applique pas dans le cas du thon rouge. Pourquoi ne pas instaurer un système de quota fondé sur le nombre d’individus capturés, comme le modèle “Une bague = 1 poisson”, pour une gestion plus juste et transparente ?
J’espère vivement que vous prendrez en considération nos préoccupations légitimes et que des ajustements seront envisagés.
Cordialement,
David Guillo
Membre – TFDT BZH 44
Club de pêche de plus de 90 adhérents – Loire-Atlantique
Affilié FNPP (Fédération nationale de la plaisance et des pêches en Mer)
- 1% seulement du tonnage total de cette pêche est attribué à la pêche de loisir, c’est nettement insuffisant
- la déclaration obligatoire d’un poisson mort en no-kill (et remise à l’eau du poisson mort obligatoire !) et son décompte du quota total va de part le fait diminuer notre déjà très faible quota de loisir. De plus, il est aberrant de rejeter un individu mort.
- l’arrêt de la pêche à 80% du quota nous fera encore perdre du quota
- l’atteinte des 80% du quota accéléré par la "non" gestion des bagues DIRM qui n’est pas calquée sur celui des fédérations et qui autorise le dépassement systématique du quota pour les non fédérés avec une fois de plus un impact significatif sur l’atteinte des 80% du quota.
- 1% seulement du tonnage total de cette pêche est attribué à la pêche de loisir, c’est nettement insuffisant
- La déclaration obligatoire des captures mortes issues du pêcher-relâcher pour décompte du quota de pêche de thon rouge loisir est absurde. Ce décompte au quota total va faire diminuer le quota de loisir déjà très faible. D’autre part, relâcher des poissons morts est-ce sérieusement acceptable à l’heure ou les ressources sont toujours plus faibles et ou une partie de la population manque de nourriture. Quel bureaucrate peut pondre une telle chose ?
- l’arrêt de la pêche à 80% du quota nous fera encore perdre du quota
- l’atteinte des 80% du quota accéléré par la "non" gestion des bagues DIRM qui n’est pas calquée sur celui des fédérations et qui autorise le dépassement systématique du quota pour les non fédérés avec une fois de plus un impact significatif sur l’atteinte des 80% du quota. " Le pêche aux thons rouges en chasse sous marine est pêche difficile, technique et responsable, respectueuse de l’environnement et surtout sélective. La potentielle prise annuelle permet de nourrir une famille entière voir un entourage pendant des semaines quand 99% comptent leur profits au détriment de la biodiversité. Soyons sérieux et arrêtons de prendre les gens pour des imbéciles et arrêtons de se soumettre au lobbying professionnel.
Consultation Arrêté Thon Rouge 2025
Hubert Leclercq
24, Rue Neuve Sainte Marie la Mer
Bonjour Madame,
Bonjour Monsieur,
Je suis totalement contre ce projet d’arrêté du 19 février 2025 pour la pêche de loisir du thon pour la saison 2025, pour les raisons suivantes :
Tout d’abord, on persiste, à nous accorder ,un quota de seulement 1% alors que notre poids économique est bien plus important que celui de la pêche professionnelle
Il est clair que la qualité de notre pêche est en adéquation la plus totale, avec le respect de la biodiversité et des espèces, bien plus sélective, responsable et respectueuse de l’environnement, que les 99% attribués à la pêche professionnelle
Ce quota alloué aux plaisanciers devrait au minimum être de 3% ou 4% voire plus, et un nombre de bagues augmenté en conséquence,
Il serait-nécessaire d’avoir avoir au moins un poisson et une bague par bateau et par an ,ce qui est loin d’être le cas !
Je suis à nouveau très perplexe sur la démarche ici présentée en consultation, qui, avant même d’établir un dialogue ou une concertation sur l’évolution du quota au-delà des 1%, définit déjà en plus une répartition des bagues sur cette base, comme déjà figée, avant de naître
Ces quotas sont déconnectés du nombre réel de bateaux inscrits comme déjà dénoncé les années précédentes
Je vous prie, Madame, Monsieur, d’agréer mon respect le plus profond
Bonjour Madame, Monsieur,
Dans le cadre de l’arrêté encadrant la pêche de loisir du thon rouge pour 2025, je pense que vu la manifestation du thon courant 2024/2025 dans les eaux de la Méditerranée, il pourrait être envisagé d’avoir un peut plus de poids autorisé pour la pêche de loisir , sans abuser biensûr !!!
Bien à Vous .
Erik Bertron
Le nombre d’autorisation de pêche en pêcher relâcher est beaucoup trop important.
Car , il faudrait une vraie analyse scientifique sur le taux de survie des thons relâchés dans le cadre de la pêche en no-kill.
J’observe et je ne suis pas le seul que beaucoup de thons ne survivent pas et coulent dans les abysses.
Leur nombre est visiblement sous estimé.
Les déclarations de captures sont inexactes, quasiment toutes les captures sont déclarées à la taille minimale de capture or il n’en est rien. Nombre de thon de 100kg et plus sont régulièrement pêchés mais jamais déclarés à ce poids.
Le prélèvement sur la biomasse est donc complément sous-estimé.
Avant que cette pêche ne disparaisse, il faudrait contraindre les pêcheurs de loisirs à des heures et des points de débarquement à l’instar de ce qui se fait pour la pêche professionnelle.
Sans mesures de gestion stricte, le thon disparaîtra de nouveau de nos côtes.
Bonjour,
Dans le cadre de cette consultation, j’aimerais donner mon point de vu de pêcheur plaisancier.
Le système de quota divisé par un nombre de demandes est une ineptie . Il est aberrant de donner à un club des bagues avec un quotas inférieur à 10kg, sachant que la maille autorisée pour le thon rouge est de 30kgs.
La problématique vient du quota national attribué à la pêche du thon (6700 tonnes), mais aussi et surtout du sous-quota alloué à la pêche de plaisance (1% du quota national, soit 67 tonnes). Les pêcheurs de plaisances des différentes fédérations qui demande une autorisation de pêche sont plus de 10000, pour se répartir un quota de 67 tonnes !
Cela entraine forcément des dérives et abus afin de virtuellement respecter la règle.
Le système au poids n’est donc pas logique ni viable et démontre une totale incompétence de ceux qui érigent ces règles.
Pourquoi ne pas revoir le mode d’attribution ?
Je lis aussi dans ce projet d’arrêté la volonté de déclarer les poissons estimés morts lors de la pratique du no-kill. Ce point me semble d’une part difficile à mettre en place et à contrôler, et d’autre par très peu équitable.
Les personnes non affiliées à une fédération mais ayant une autorisation de pêche en no-kill déclareront des poissons mort car ils n’auront pas la volonté de préserver le quota pour la saison de capture.
De plus, les thons rouges sont des poissons qui migrent : ils sont donc pêchés plus tôt en Méditerranée (présence dès avril) qu’en Atlantique (à partir d’aout).
Cela entrainera de fait une atteinte du quota national avant même que certaines régions n’aient pu commencer à pêcher le thon, ou bien avant même l’ouverture de la période de capture.
Il est difficile de régir le sujet du thon, mais il faut mettre un maximum de bon sens dans les projets comme celui-ci qui impactent fortement les pratiques des pêcheurs de plaisance qui, depuis déjà plusieurs saisons voient leur "libertés" dans la pratique de leur passion sérieusement diminuées.
Bonne réception
Olivier Chéreau