Projet de décret fixant les règles et procédures applicables à la destruction de haies
Consultation du 25/11/2025 au 16/12/2025 - 3734 contributions
Ce projet de décret est pris en application de la loi n°2025-268 du 24 mars 2025 d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations futures (dite loi « OSARGA »). L’article 37 de cette loi a introduit dans le code de l’environnement un dispositif de protection et de gestion durable des haies codifié aux articles L. 412-21 à L. 412-27.
Afin de renforcer la préservation des haies et de maintenir le linéaire planté, l’objectif de ce dispositif est de simplifier et unifier les procédures administratives applicables aux projets de destruction de haies, en créant une déclaration unique préalable (ou, le cas échéant, une autorisation unique), avec une compensation systématique et au moins équivalente.
Commentaires
Le projet de décret, dans sa version actuelle, ne garantit pas une protection suffisante des haies, alors même qu’elles jouent un rôle essentiel pour la biodiversité, l’agriculture durable, l’élevage extensif et l’adaptation au changement climatique. Il existe un risque que ce texte, en l’état, contribue à une accélération de leur disparition.
Afin de préserver ces éléments structurants du paysage rural, il me semble nécessaire de renforcer leur protection, soit en les rendant strictement non destructibles, soit en exigeant une compensation significative, par exemple équivalente à deux ou trois fois les linéaires supprimés. Il serait également pertinent de mobiliser des financements publics pour accompagner les agriculteurs dans la plantation et l’entretien des haies, en cohérence avec les investissements publics passés qui ont favorisé leur suppression lors des opérations de remembrement.
Pour ces raisons, je ne peux soutenir ce projet de décret en l’état actuel.
Je suis favorable à une réglementation stricte sur les espèces protégées et à une vraie compensation de l’ensemble de l’espace dédié à la haie. Ce qui n’est pas le cas avec le décret proposé.
La cartographie semi-automatique comporte trop d’erreurs pour servir de base pour l’instruction des dossiers de demande de destruction. Cette cartographie qui doit rester un outil de connaissance sur les haies et de suivi dans le temps et non un outil de contrôle.
Je suis favorable à une application de la séquence ERC via un accompagnement de l’agriculteur : il faut intégrer explicitement les volets « éviter » et « réduire » et des exigences importantes sur la qualité de la compensation.
Je suis favorable à une application rigoureuse de la réglementation espèces protégées.
Le décret tel qu’il est proposé est peu protecteur des haies.
Je suis défavorable à ce décret qui va dans la mauvaise direction pour l’avenir de nos terres, de la biodiversité et du climat.
Les haies jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité. Elles fournissent abris et nourriture pour la faune et rendent également de nombreux services aux hommes (ombrage, limitation du lessivage des sols, nourriture( châtaignes, mûres. noisettes, nèfles…..), un paysage agréable à regarder…..)
Les mesures compensatoires prévues ne remplaceront en aucun cas à l’identique ce qui a été détruit. Combien de temps faudra t’il, après une suppression de haie, pour que la faune se réinstalle? Où les espèces présentes vont elles migrer et survivront elles à cette " expulsion"? Et combien d’années pour retrouver une faune et une flore à l’identique?
Il serait intéressant d’éduquer le public concerné sur la manière d’entretenir une haie car oui, un entretien peut être ponctuellement nécessaire ( branches à élaguer…..) mais autant le faire avec le maximum de connaissances et d’intelligence afin de respecter tout le vivant
on marche sur la tête
alors que le rythme de destructions des haies s’accélère malgré les 13 législations différentes pour les travaux de destruction…le gouvernement veut simplifier les démarches ?????? ce qui ve forcémént accélérer les destructions
définitions trop floues dans le texte…
compensations par replantation d’une haie jeune qui n’aura pas les avantages écosystémiques qu’une vieille haie…
avec dans le laps de temps la mort de plein d’espèces…
et une rypisylve n’est pas une haie…
le CNPN a donné un avis défavorable
Catherine DENIS
Il est prioritaire de préserver les linéaires existants de haies, je refuse le décret qui facilite la destruction des haies ! . La plantation de nouvelles haies ne doit pas être un alibi pour continuer à détruire les haies en pleines croissances, protectrices de biodiversité.
A l’instar du Comité National de Protection de la Nature je formule un avis défavorable sur ce projet, en pointant ces limites et en s’inquiétant du risque de déclin irréversible des espèces liées aux haies.
Je m’oppose à ce décret qui faciliterait les démarches administratives pour détruire des haies. D’un côté, l’État finance leur plantation ; de l’autre, il souhaite en simplifier l’arrachage. Pourtant, les haies constituent de véritables écosystèmes, accueillant de nombreuses espèces protégées.
Certes, toute destruction est censée être compensée par une nouvelle plantation, mais une haie ne retrouve son équilibre écologique qu’après plusieurs décennies. Dans un contexte de déclin accéléré de la biodiversité, nous n’avons plus ce temps devant nous.
La nature n’appartient pas à tout le monde, mais la biodiversité est un bien commun qu’il nous incombe de préserver et de restaurer. Cela passe avant tout par la protection de ce qui existe déjà, et non par une simple logique de compensation après destruction. Il est urgent de revoir nos priorités.